Le cinéma par rapport à l'art contemporain
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Le cinéma par rapport à l'art contemporain
L'art contemporain et le cinéma...
Car non... Je ne débattrais pas ici de "le cinéma est il un art?" mais plutot de la maturité du cinéma par rapport à ses ainés et notement l'art contemporain.
L'art contemporain, quoi qu'on en dise a bouleversé la perception de l'art et cela grâce à Marcel Duchamp et sa pissotière. Ce dernier avait, en effet, introduit une pissotière dans son exposition de 1917 afin de provoquer l'inteligencia de l'époque.
Ce simple geste entraina une profonde réflexion sur l'art au cours du siècle puisque cet objet, d'abord simple provocation, devint une oeuvre d'art extrèmement connu 50 ans plus tard! Mais comment peut on l'expliquer? Simplement a partir du moment où l'émotion qu'a mis l'auteur dans son objet d'art fut différent de la perception que s'en faisait le public, qui lui était influencé par le contexte (années 60...) et par la manière dont l'objet était présenté. L'art n'était plus donc lié à une simple esthéticité ou unicité mais même pire: l'objet était décorellé de son propre auteur et n'appartenait qu'à la vision que s'en faisait le public a un instant T.
Ainsi l'intention de l'auteur ne compte plus car elle n'existe alors plus... Il n'est plus important pour l'objet d'influer l'émotion de son auteur aux spectateurs. Ainsi n'importe quoi peut devenir objet d'art à partir du moment où l'on réussit à y créer un contexte favorable autour.
Si l'on essayait de faire cela aujourd'hui avec le cinéma, cela ne marcherait pas car l'on taxerait tout de suite le film d'imposture...
Est ce parce que le cinéma est encore un peu trop jeune pour pouvoir rentrer dans cette catégorie? Ou alors considérez vous que le cinéma est un art... Mais plus strictes que les autres?
Car non... Je ne débattrais pas ici de "le cinéma est il un art?" mais plutot de la maturité du cinéma par rapport à ses ainés et notement l'art contemporain.
L'art contemporain, quoi qu'on en dise a bouleversé la perception de l'art et cela grâce à Marcel Duchamp et sa pissotière. Ce dernier avait, en effet, introduit une pissotière dans son exposition de 1917 afin de provoquer l'inteligencia de l'époque.
Ce simple geste entraina une profonde réflexion sur l'art au cours du siècle puisque cet objet, d'abord simple provocation, devint une oeuvre d'art extrèmement connu 50 ans plus tard! Mais comment peut on l'expliquer? Simplement a partir du moment où l'émotion qu'a mis l'auteur dans son objet d'art fut différent de la perception que s'en faisait le public, qui lui était influencé par le contexte (années 60...) et par la manière dont l'objet était présenté. L'art n'était plus donc lié à une simple esthéticité ou unicité mais même pire: l'objet était décorellé de son propre auteur et n'appartenait qu'à la vision que s'en faisait le public a un instant T.
Ainsi l'intention de l'auteur ne compte plus car elle n'existe alors plus... Il n'est plus important pour l'objet d'influer l'émotion de son auteur aux spectateurs. Ainsi n'importe quoi peut devenir objet d'art à partir du moment où l'on réussit à y créer un contexte favorable autour.
Si l'on essayait de faire cela aujourd'hui avec le cinéma, cela ne marcherait pas car l'on taxerait tout de suite le film d'imposture...
Est ce parce que le cinéma est encore un peu trop jeune pour pouvoir rentrer dans cette catégorie? Ou alors considérez vous que le cinéma est un art... Mais plus strictes que les autres?
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Le marché de l'art contemporain, véritable baromètre de l'art mercantile, est aujourd'hui au plus haut concernant les vidéastes.
Depuis environ deux ans, les installations continuent d'être très côtées, mais ce sont les installations video qui sont les plus recherchées, exposées et collectionnées. A la FIAC, cette année 70% des galeries proposaient des installations video contre 10% deux ans avant. Les vidéastes ont le vent en poupe, mais pour combien de temps ?
Déjà on commence à prédire un vrai retournement sensible vers la photographie qui deviendrait d'ici 2 ans le support majeur de l'art contemporain alors que c'était totalement méprisé depuis plusieurs dizaines d'années.
Certains artistes contemporains français sont connus pour leurs oeuvres video, dont un dont le nom m'échappe et dont Arte a souvent diffusé les oeuvres, assez courtes.
Mais au cinéma, la frontière entre art contemporain et cinéma narratif a souvent été testée, non seulement par Warhol, mais aussi par Kenneth Anger ou encore le regretté Stan Brakhage, dont Criterion devrait sortir un beau DVD le mois prochain.
Depuis environ deux ans, les installations continuent d'être très côtées, mais ce sont les installations video qui sont les plus recherchées, exposées et collectionnées. A la FIAC, cette année 70% des galeries proposaient des installations video contre 10% deux ans avant. Les vidéastes ont le vent en poupe, mais pour combien de temps ?
Déjà on commence à prédire un vrai retournement sensible vers la photographie qui deviendrait d'ici 2 ans le support majeur de l'art contemporain alors que c'était totalement méprisé depuis plusieurs dizaines d'années.
Certains artistes contemporains français sont connus pour leurs oeuvres video, dont un dont le nom m'échappe et dont Arte a souvent diffusé les oeuvres, assez courtes.
Mais au cinéma, la frontière entre art contemporain et cinéma narratif a souvent été testée, non seulement par Warhol, mais aussi par Kenneth Anger ou encore le regretté Stan Brakhage, dont Criterion devrait sortir un beau DVD le mois prochain.
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A mon avis, il est faux de dire que l'auteur s'efface derrière l'oeuvre avec le ready-made de Duchamps.
En fait, puisque l'objet existe déjà, c'est le contexte (son exposition dans un musée) qui en fait une oeuvre d'art. Duchamps a inventé l'Art Conceptuel (et la performance du même coup, très à la mode dans les années 60).
En fait , ce qui caratérise l'Art Contemporain, c'est à mon avis le décollement entre l'esthétique et l'idée du beau.
Un objet manifestement laid peut faire l'objet d'une étude esthétique dès lors qu'il entre dans l'oeuvre-concept d'un artiste. Inversement, les artistes plasticiens ne recherchent plus la beauté, mais bien l'intelligibilité, ou au contraire l'impact émotionnel.
Par exemple, il n'est plus primordial de savoir dessiner, mais de savoir donner un sens immédiatement compréhensible/une sensation aigüe au coup de crayon.
Evidemment, ceci n'est pas vrai pour tous les artistes, dont certains se posent toujours les questions esthétiques classiquement attachées à l'idée de beauté.
En fait, puisque l'objet existe déjà, c'est le contexte (son exposition dans un musée) qui en fait une oeuvre d'art. Duchamps a inventé l'Art Conceptuel (et la performance du même coup, très à la mode dans les années 60).
En fait , ce qui caratérise l'Art Contemporain, c'est à mon avis le décollement entre l'esthétique et l'idée du beau.
Un objet manifestement laid peut faire l'objet d'une étude esthétique dès lors qu'il entre dans l'oeuvre-concept d'un artiste. Inversement, les artistes plasticiens ne recherchent plus la beauté, mais bien l'intelligibilité, ou au contraire l'impact émotionnel.
Par exemple, il n'est plus primordial de savoir dessiner, mais de savoir donner un sens immédiatement compréhensible/une sensation aigüe au coup de crayon.
Evidemment, ceci n'est pas vrai pour tous les artistes, dont certains se posent toujours les questions esthétiques classiquement attachées à l'idée de beauté.
"There is Paramount Paris and Metro Paris, and of course the real Paris. Paramount's is the most Parisian of all."
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J'ai rien compris !!!!!(mais c'est parce que je fais partie du cercle des idiots de DVDCLASSIK, cf HS).
Par contre Duchamp a exposé un urinoir, pas une pissotière. C'est pas pareil quand même !...si ?
En fait avec son ready-made, Duchamp nous met face au medium, sans médiation. Il était omnubilé parce qu'il appellait l'anesthétisme. Il prétendait que notre futur allait se déployer vers une disparition de l'oeuvre d'art, une dissolution des frontières entre art et technique, création et production industrielle. Son Ready-made thématisait le fait que nos forces perceptives ont été neutralisées au moment où la création artistique s'est orientée vers la production idustrielle. C'est ça le ready-made, c'est un déjà prêt, il n'y a rien à ajouter.
Pour ce qui est du cinéma : certains films se construisent de manière industrielle (le cinéma est de toute façon une industrie). Mais certaines oeuvres en matière de recettes narratives se fabriquent plus qu'elle ne sont créées. Il existe des recettes à appliquer, des doses a respecter etc. on assiste alors à une mécanisation du processus créatif, processus qui...j'arrête là je tiens à conserver ma place dans le cercle des idiots
Par contre Duchamp a exposé un urinoir, pas une pissotière. C'est pas pareil quand même !...si ?
En fait avec son ready-made, Duchamp nous met face au medium, sans médiation. Il était omnubilé parce qu'il appellait l'anesthétisme. Il prétendait que notre futur allait se déployer vers une disparition de l'oeuvre d'art, une dissolution des frontières entre art et technique, création et production industrielle. Son Ready-made thématisait le fait que nos forces perceptives ont été neutralisées au moment où la création artistique s'est orientée vers la production idustrielle. C'est ça le ready-made, c'est un déjà prêt, il n'y a rien à ajouter.
Pour ce qui est du cinéma : certains films se construisent de manière industrielle (le cinéma est de toute façon une industrie). Mais certaines oeuvres en matière de recettes narratives se fabriquent plus qu'elle ne sont créées. Il existe des recettes à appliquer, des doses a respecter etc. on assiste alors à une mécanisation du processus créatif, processus qui...j'arrête là je tiens à conserver ma place dans le cercle des idiots

"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
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éh michel field ...t'as pas oublié ta pipe au moinsCosmo Vitelli a écrit :J'ai rien compris !!!!!(mais c'est parce que je fais partie du cercle des idiots de DVDCLASSIK, cf HS).
Par contre Duchamp a exposé un urinoir, pas une pissotière. C'est pas pareil quand même !...si ?
En fait avec son ready-made, Duchamp nous met face au medium, sans médiation. Il était omnubilé parce qu'il appellait l'anesthétisme. Il prétendait que notre futur allait se déployer vers une disparition de l'oeuvre d'art, une dissolution des frontières entre art et technique, création et production industrielle. Son Ready-made thématisait le fait que nos forces perceptives ont été neutralisées au moment où la création artistique s'est orientée vers la production idustrielle. C'est ça le ready-made, c'est un déjà prêt, il n'y a rien à ajouter.
Pour ce qui est du cinéma : certains films se construisent de manière industrielle (le cinéma est de toute façon une industrie). Mais certaines oeuvres en matière de recettes narratives se fabriquent plus qu'elle ne sont créées. Il existe des recettes à appliquer, des doses a respecter etc. on assiste alors à une mécanisation du processus créatif, processus qui...j'arrête là je tiens à conserver ma place dans le cercle des idiots


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Oui bien sûr que le premier message de Duchamps a été ainsi de nous montrer que l'art ne doit pas être beau mais peut simpelemnt l'être... Que l'esthétisme est un vecteur d'émotion mais autant qu'un autre.
Mais plus profondément que cela, un "Ready made" veut bien dire ce qu'il signifit: un objet usuel déclarer à l'état d'oeuvre d'art en devient un. Car il ne faut pas s'en cacher: Duchamps lui même ne considérait pas à l'époque son objet comme une grande oeuvre d'art mais simplement comme un objet à but de provocation. et si 50 ans plus tard il est devenu aussi célèbre c'est grâce à quelques articles d'allumés et qui ont réussit à créer un contexte. Le sens qu'avait alors pris son Ready made était complètement faussé par rapport au but de l'auteur au départ. L'oeuvre avait pris son propre envol et s'était affranchit de son créateur!
Mais alors la phrase "l'oeuvre doit se suffire a elle même" revet uen explication tout autre que celui que je lui connaissais puisque, pour moi, cela voulait dire qu'une oeuvre d'art n'avait point besoin d'explication. Or puisque c'est le contexte qui fait l'oeuvre chaque contexte donne uen explication différente à l'oeuvre.
Mais plus profondément que cela, un "Ready made" veut bien dire ce qu'il signifit: un objet usuel déclarer à l'état d'oeuvre d'art en devient un. Car il ne faut pas s'en cacher: Duchamps lui même ne considérait pas à l'époque son objet comme une grande oeuvre d'art mais simplement comme un objet à but de provocation. et si 50 ans plus tard il est devenu aussi célèbre c'est grâce à quelques articles d'allumés et qui ont réussit à créer un contexte. Le sens qu'avait alors pris son Ready made était complètement faussé par rapport au but de l'auteur au départ. L'oeuvre avait pris son propre envol et s'était affranchit de son créateur!
Mais alors la phrase "l'oeuvre doit se suffire a elle même" revet uen explication tout autre que celui que je lui connaissais puisque, pour moi, cela voulait dire qu'une oeuvre d'art n'avait point besoin d'explication. Or puisque c'est le contexte qui fait l'oeuvre chaque contexte donne uen explication différente à l'oeuvre.
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Pour Cosmo : Ne fais semblant d'être un idiot, bouh le faux modeste
Sinon, pour en revenir au cinéma, il me semble évident que le cinéma empreinte aux évolutions de l'Art en général, puisqu'il en fait partie.
Il suffit de se rappeler qu'il y eu des films expressionnistes, surréalistes, futuristes, etc.
Pour ce qui est des films qui se rapprochent de l'Art Contemporain (je reste dans le cadre des films d'exploitation normale et exclus les films expérimentaux qui ont leur place au musée), on peut citer les films du Dogme, ou encore ceux de Philippe Grandrieux ou Gaspard Noé qui reprennent bien cette idée d'impact émotionnel primant sur l'esthétique pure, le modèle du beau y étant obsolète.
Les cas d'oeuvres-concepts au cinéma sont plus rares mais d'autant plus intéressants : les films de David Lynch, certains films d'Alain Resnais (Mon Oncle d'Amérique, Smoking/No Smoking...), la plupart des films de Godard, surtout après Le Mépris...
Le cinéma est loin d'avoir un wagon de retard dans ce domaine. Mais cela nous est occulté par la masse des films basés sur le modèle classique (dont le chantre en France serait Tavernier).

Sinon, pour en revenir au cinéma, il me semble évident que le cinéma empreinte aux évolutions de l'Art en général, puisqu'il en fait partie.
Il suffit de se rappeler qu'il y eu des films expressionnistes, surréalistes, futuristes, etc.
Pour ce qui est des films qui se rapprochent de l'Art Contemporain (je reste dans le cadre des films d'exploitation normale et exclus les films expérimentaux qui ont leur place au musée), on peut citer les films du Dogme, ou encore ceux de Philippe Grandrieux ou Gaspard Noé qui reprennent bien cette idée d'impact émotionnel primant sur l'esthétique pure, le modèle du beau y étant obsolète.
Les cas d'oeuvres-concepts au cinéma sont plus rares mais d'autant plus intéressants : les films de David Lynch, certains films d'Alain Resnais (Mon Oncle d'Amérique, Smoking/No Smoking...), la plupart des films de Godard, surtout après Le Mépris...
Le cinéma est loin d'avoir un wagon de retard dans ce domaine. Mais cela nous est occulté par la masse des films basés sur le modèle classique (dont le chantre en France serait Tavernier).
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OK Phenryl, tu gagnes, et je 

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mazette t'es fou ,déja je comprends pas grand chose mais si en plus star maker arrive ,là c'est la cataBill Harford a écrit :D'ailleurs, on attend toujours l'intervention de Star Maker.phenryl a écrit :c'est le cercle des pédants disparus ici![]()

éh david revient ...je plaisantais...exprimes toi mon vieux

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[(\=MODE PHILO ON=/)]
On distingue le sens obvi d'une oeuvre d'art qui suggère le message que l'artiste a voulu faire passer et le sens obtus qui est involontaire et qui découle de la subjectivité du spectateur. (cf: le bouquin de Roland Barthes dont j'ai oublié le titre)
Pour l'urinoir le gens ont plus retenus le contexte de l'oeuvre (la poïétique)que ce que représente que l'objet en lui même (l'esthétique).
[(\=MODE PHILO OFF=/)]
On distingue le sens obvi d'une oeuvre d'art qui suggère le message que l'artiste a voulu faire passer et le sens obtus qui est involontaire et qui découle de la subjectivité du spectateur. (cf: le bouquin de Roland Barthes dont j'ai oublié le titre)
Pour l'urinoir le gens ont plus retenus le contexte de l'oeuvre (la poïétique)que ce que représente que l'objet en lui même (l'esthétique).
[(\=MODE PHILO OFF=/)]