Godzilla : La franchise

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Rockatansky
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Godzilla : La franchise

Message par Rockatansky »

A la demande générale :oops:

Godzilla vs King Ghidorah : Film de la 2e série des Godzilla, film fourre-tout, au scénario pompant à droite et à gauche, notamment Terminator 2, bcp d'incohérences, et bien trop bavard. 3/10

Ebirah, horror of the deep : Trés kitsch, trés drole, avec notamment une partie de volley entre Godzilla et Ebirah, un régal pour les amateurs de monstres en caoutchou. 6/10

The return of Godzilla : Premier film de la 2e série des Godzilla, c'est une quasi remake de l'original de Honda, mais au final le film est bien trop bavard, et manque d'affrontement entre monstres qui est quand meme le piment essentiel de ces films. 3/10

Godzilla vs Spacegodzilla : Une scénario mettant bien trop en avant les hommes, avec des affrontements bien trop mous. 3/10

Godzilla vs Biollante : Biollante monstre ridicule et immobile, voilà le méchant que Godzilla doit affronter :D, le film compense cela par un bon rythme en mettant l'accent sur le coté espionnage du scénario, et l'affrontement final vaut le coup d'oeil. 6/10

Godzilla vs Mechagodzilla II : Scénario inexistant, voire consternant, mais de trés nombreux affrontements qui détruisent tout sur leur passage, que demander de plus :D . 6/10

Godzilla & Mothra : The battle for earth : Un des films de la série au propos écologique le plus présent, mais surtout ce film est doté d'affrontements décoiffants, avec des effets spéciaux plutot réussis. 6/10

Godzilla vs Megalon : Film de la premiere série, sans doute un de mes préférés, trés drole, des situations grotesques, du catch à quatre, un Godzilla bondissant, un sosie de Spectreman, du lourd quoi. Un grand moment de dérision involontaire. 6,5/10

Godzilla vs Destoroyah : Fin de la 2e série des Godzilla, film aux effets spéciaux de haut niveau, qq bonnes séquences de destruction (notamment à Hong Kong au début :shock: ) Le film repasse en revue l'historique de la série, dommage que l'affrontement final ne soit pas au niveau. 5/10

Godzilla vs Mechagodzilla : L'équipe de Godzilla vs Megalon revient aux commandes, mais le ton est plus sérieux ce coup-ci, malheureusement l'accent est trop mis sur l'histoire est trop axée espionnage, avec des affrontements tout juste acceptables, plaisant par son look et son ambiance trés colorée. 5/10


Au final, deux coffrets valent vraiment le coup, Godzilla vs Biollante, et Godzilla & Mothra, les autres le sont uniquement pour les fans de Keiju Eiga.
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
NUTELLA

Message par NUTELLA »

Post très interessant Rocka,perso je ne les verrai quà Noel,puisqu'on me les offre :wink:
Sinon ne parlant de Godzilla,je suis très impatient de voir ce que le génial Kitamura va en faire :)
Ryo_Saeba
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Message par Ryo_Saeba »

Critique de nos 2 specialistes locaux :

http://www.hkmania.com/dvd/godzillaagai ... zilla.html
http://www.hkmania.com/dvd/godzillaxmegaguirus.html
http://www.hkmania.com/dvd/gmk.html
http://www.hkmania.com/dvd/mothracontregodzilla.html
http://www.hkmania.com/dvd/returnofgodzilla.html

Mothra Contre Godzilla

Mothra contre Godzilla est le quatrième film de la saga Godzilla, commencée en 1954 par Ishiro Honda. Originellement basé sur la peur du nucleaire et de ses conséquences, le tout premier Godzilla rencontra un bon succès et créa le genre Kaiju-eiga. Ce succès donna naissance à une ribembelle de monstres produits non seuleument par la Toho mais aussi par ses concurrents. Citons Atragon, Biollante, Gaigan, Gamera et donc Mothra dès 1961.
Mothra est une mite géante gardienne d’une ancienne civilisation qui garde un contact téléphatique permanent avec deux fées. Gardienne de la terre, elle fera donc tout pour lutter contre Godzilla grâce à ses armes et ses protections contre le souffle de notre lézard préféré.

Ridicule ? Pas si sûr. Mothra contre Godzilla est surement un des meilleurs kaiju-eiga que j’ai vu. Tout d’abord on sent bien que Ishiro Honda croit dans le genre Kaiju. Et on obtient une film à la bonne réalisation, réhaussé par d’envoutantes mélodies (celle des fées). Mai surtout Mothra contre Godzilla est le travail d’un génie des effets spéciaux de l’époque, j’ai nommé Eiji Tsuburaya, homme providentiel qui décida de ne pas employer l’animation de marionette image par image mais plutot des acteurs déguisés. Un anti-Harryhaussen en fait ! Cela donne un mouvement fluide aux monstres, bien que le fait de voir un acteur en costume de Godzilla se debatre contre une marionnette de mite géante à l’échelle peut quelque fois faire rire. Mais c’est bien là vous l’avouerez le charme de la série Godzilla.
De plus il faut aussi parler du message sous jacent à la série Godzilla, du moins à ses débuts. La peur de l’ère atomique, l’écologie en somme que représente la mite Mothra.

Au final, Mothra contre Godzilla reste un des meilleurs films de la longue série. Une belle histoire, des effets spéciaux pas si nuls que ça. Un must pour les fans de Kaiju !

8/10

Return of Godzilla, The AKA Godzilla 1984

Cela faisait 9 ans que Godzilla n’avait plus envahi les écrans japonais. 9 ans de retraite semi forcée, puisqu’il n’était plus la représentation d’une menace mais finalement qu’un monstre défenseur de l’humanité, passant son temps à affronter d’autres kaiju menaçants dans un style assez grand guignolesque (ce qui ne veut pas dire que les films de la fin de le Showa soient mauvais, juste plus enfantins et proches de ce qui se faisait à l’époque dans les séries de Toku comme Ultraman).

Pour ce grand retour, le producteur Tomoyuki Tanaka (producteur depuis le premier film) décide de revenir aux sources du mythe qu’il a contribué à créer : un Godzilla menaçant l’humanité. Pour cela il fait table rase de tous les films précédents, exception faite du tout premier, et replace l’histoire en continuité directe de ce dernier. Et même si les rumeurs de l’époque laissaient présager un remake du chef d’oeuvre de 1954, il n’en est rien. Godzilla 1984 est bel et bien une suite, s’ouvrant sur la renaissance de Godzilla. Une renaissance qui n’est malheureusement pas expliquée car si on se replace en 1954, Godzilla a alors été anéanti par l’Oxygen Destroyer. Alors comment peut-il ici réapparaître après un long sommeil dans l’île de Daikoku au nord du Japon ? Et bien on ne le saura jamais, mais on peut toujours émettre l’hypothèse (plus que plausible en se basant sur ce qu’on apprendra dans le film suivant) que certaines cellules de Godzilla n’aient pas alors été détruites et aient dérivées jusqu’à l’île de Daikoku. Puis elles se sont régénérées pendant des dizaines d’années, jusqu’à la renaissance totale du Roi Monstres.

Et une fois réveillé, Godzilla a faim de nucléaire, l’énergie qui lui a donné la vie, et qui va ici le faire grandir de 30 m, passant de 50 à 80m ! Une croissance dont la principale raison n’est pas celle à laquelle on peut s’attendre, c’est à dire donner encore plus d’impression de monstruosité à Godzilla. En fait la vraie raison est que depuis les années 50, la face des villes japonaises a changé avec la construction de buildings et gratte-ciel. Et un Godzilla de 50m paraîtrait plutôt ridicule au milieu de ces hautes tours. Sa nouvelle taille de 80m lui permet donc de dominer la nouvelle architecture et de détruire tranquillement Tokyo.

Ce changement de taille ne fut par contre pas une mince affaire pour l’équipe chargée des maquettes des décors, car il leur fallait alors créer des maquettes plus petites et plus précises. On dit même que Honda, refusa de reprendre le poste de réalisateur de ce film, en arguant que ce changement de taille n’avait rien de rationnel, mais surtout que la série Godzilla aurait du définitivement s’arrêter avec la mort du maître des effets spéciaux Eiji Tsuberaya. Un point sur lequel, à la vision de Godzilla 1984, il est difficile de lui donner tort. En effet, Godzilla 1984 est plutôt raté du coté des effets spéciaux avec un monstre qui semble figé (surtout au niveau du visage avec un roulement ridicule des yeux, semblant sortir tout droit de films de la décennie précédente). Pourtant le film présente quand même son lot de morceau de bravoure, comme la destruction réglementaire de Tokyo ainsi que le combat de Godzilla contre le Super X. Mais malheureusement, le reste est assez pathétique, jusqu’à un final dénué de climax et qui se déroule en quelques minutes sans émotion aucune. Même la réalisation de Kohji Hashimoto ne sauve pas le film qui se révèle aussi plat dans les scènes de combat que dans les scènes d’interaction entre les protagonistes humains.

Alors à la lumière de tout ceci, il est facile de déduire que Godzilla 1984 est un mauvais film. Pas tout à fait. Il est vrai que sur sa forme, le film ne tient pas ses promesses. Mais sur le fond, on est bel et bien en face d’un Godzilla dans l’esprit de celui de 1954, même si le climax tombe à plat. Godzilla redevient bel et bien une menace et les humains entrent en guerre contre lui. Le ton redevient adulte, la Toho y veille, et le film réussit même une habile insertion de situation géopolitique de l’époque avec la guerre froide (un beau sacrifice du sous-marin russe, qui sera bien sur censuré dans la version américaine du film). Et bien sur, en juste retour à la base du mythe de Godzilla, la menace atomique revient au centre des discussions. Les USA et la Russie veulent bombarder Godzilla mais le premier ministre japonais leur tient tête et refuse cette méthode, arguant que le Japon est le seul pays a avoir souffert de ce fléau. Et il se tiendra à son point de vue, pour ne pas encore une fois marquer l’histoire japonaise d’une pierre tombale.

Malgré tous ses défauts, Godzilla 1984 fut plutôt bien accueilli au box office japonais, marquant la renaissance d’une saga culte. Seuls des problèmes de conjoncture économique empêcheront la Toho de produire rapidement une suite, et il faudra attendre 1989 pour connaître le nouvel épisode, qui posera lui les bases de continuité jusqu’au final Godzilla VS Destoroyah. A suivre...

7/10

Godzilla VS Biollante

Second opus de la saison Heisei de Godzilla, Godzilla VS Biollante démarre en fait là où Godzilla 1984 se finit : Tokyo est en ruine et Godzilla tombe dans le volcan de l’île d’Oshima.
Pourtant, malgré cette continuité scénaristique, il n’en fut pas de même pour la production. En effet, 5 années séparent ce nouvel opus du précédent. Cinq années où la Toho, malgré le score au box office plus qu’encourageant de la renaissance de Godzilla, décide de laisser passer la période de morosité économique qui frappe alors le Japon. Profitant de ce laps de temps important, le producteur Tanaka décide alors de lancer un concours national de scénario dont le gagnant se verrait adapté au cinéma et serait donc le tout nouveau Godzilla. Plus de 5000 réponses furent reçues et c’est un dentiste nommé Shinichiro Kobayashi qui remporta le concours (cette même personne avait déjà écrit le scénario du 34ème épisode de la série, Return of Ultra Q). Au menu de ce scénario : une intrigue politique à tiroir mêlant espionnage et bio technologie, un Godzilla qui reste une menace (le voeu le plus cher de Tanaka dans cette seconde saison), et surtout un nouveau kaiju.

Reprenons donc dans l’ordre des choses.
Coté scénario, Godzilla VS Biollante donne dans la profusion de pistes : espionnage industriel, bio technologie, pouvoirs psy, terrorisme. Une tonne d’éléments qui sur le papier rendaient sûrement bien, mais qui malheureusement une fois portés à l’écran créent une certaine lourdeur due à un amas d’histoires et de personnages. A croire que Godzilla n’était pas la préoccupation première du scénariste / dentiste. Toujours est il que la première heure montre un incroyable mélange, jusqu’à l’écœurement. On se croirait même quelque fois revenu dans une série US, avec un pays imaginaire aux desseins noirs qui n’hésite pas à employer la force, mais aussi une alliance de majors qui envoie ses espions / assassins / etc....

Quand en plus les acteurs non japonais du film surjouent plus que de raison (mention spéciale au tueur SSS9, et sa prestation hors norme), on se dit que ce Godzilla ne démarre par sous les meilleurs auspices. Pourtant, de tout ce fatras d’idées diverses émerge celle qui sera reprise dans tous les autres films de la saison : des individus dotés de pouvoirs psy, et notamment le personnage de Miki Saegusa. Car grande première, Miki Saegusa sera le premier personnage récurrent dans la chronologie des Godzilla (l’actrice ne changera même pas). Un personnage certes quelque fois effacé, mais toujours présent dans les rangs des forces anti-Godzilla, ce qui en fait, à mon sens, un des personnages les plus importants de la saga (je ne sais par contre si Miki et ses pouvoirs psy sont une idée propre à Tanaka, ou bien si ils étaient présents dans le scénario et qu’il a ensuite décidé de les garder. Un mystère à éclaircir !).

Heureusement pour cette trame scénaristique assez indigeste, le principal est préservé : Godzilla est vivant et encore une fois il va marcher sur le Japon pour tout détruire. Tout comme dans l’opus précédent, Godzilla est une menace réelle pour le Japon, et cette fois, à la différence de Godzilla 1984, notre kaiju préféré a réellement un physique impressionnant et bestial. Ce changement radical est du en fait à la nouvelle équipe des effets spéciaux, dirigée par Koichi Kawakita. Le costume de Godzilla est à juste titre un des meilleurs de toute la saga, rendant réellement un aspect rugueux et bestial à la bête (d’ailleurs le film comporte quelques plans sur Godzilla en plein rugissement, et le niveau de détail du costume est ahurissant). De plus le travail de l’équipe de Kawakita ne s’arrête pas à l’aspect de Godzilla, et on peut dire que le niveau général des effets spéciaux est plutôt bon, avec un emploi des nouvelles technologies à bon escient : incrustations des souffles des monstres moins hasardeux que précédemment, plan en 3D, travail des perspectives etc... En fait c’est sûrement sur ce point purement technique (et forcement visuel) que se situe la grande réussite de Godzilla VS Biollante.

Car en plus de son scénario indigeste, le film présente un désavantage de taille : Biollante. Non pas que ce monstre soit inutile, ou loupé, ce n’est pas là que se situe le point de discordance. En fait Biollante en lui même représente un souffle de renouveau dans la série. C’est un ennemi original, et le premier à être né de la manipulation génétique. Mais malgré son aspect terrifiant (surtout sous sa seconde forme), Biollante n’est pas un ennemi à la hauteur de Godzilla. Tout juste est-il à mon goût un kaiju de seconde zone, tant il est facile à battre. Un comble pour celui qui devait être l’ennemi n°1 dans le film. En fait les affrontements entre Godzilla et Biollante ne présentent vraiment aucuns enjeux réels, et heureusement que notre Kaiju adoré trouve presque plus de résistance du coté des forces de défense humaine (dont un superbe Super X2, évolution du Super X de Godzilla 1984).

Alors que finalement penser de Godzilla VS Biollante ? Dure question pour moi. Ce n’est certes pas le film de référence de la saga, ni même le meilleur film de la saison Heisei. Mais son mélange de genre, bien que ressemblant à un fourre tout, apporte une touche de nouveauté à l’histoire. Il en ressort finalement un film bancal, tiraillé entre scénario invraisemblable et fourre tout, et visuel détonnant. Malheureusement le punch n’était pas au rendez vous.

Godzilla X Megaguirus

GODZILLA X MEGAGUIRUS a été réalisé juste après GODZILLA 2000 : MILLENIUM, qui marquait la résurrection du plus célèbre des grands monstres japonais après l’humiliation qu’il avait subit dans la bouse absolue de Roland Emmerich. Cependant, GXM n’en est pas une suite. Il appartient à la troisième série de Godzillas connue sous le nom de « Alternate Reality», qui se compose d’épisodes indépendants les uns des autres. Si certains, comme c’est le cas ici et dans G2K, font office de suite directe au film original, d’autre revisitent carrément le mythe comme l’a fait Shusuke « Gamera» Kaneko dans son GODZILLA, MOTHRA, KING GHIDORA : ALL MONSTERS OUT ATTACK.

Cet épisode choisit de mélanger allégrement les genres. On a ainsi le droit à des passages retrouvant toute la naïveté (dans le bon sens du terme...) du Kaiju traditionnel mais aussi à des séquences beaucoup plus sombres, comme une introduction assez poignante et surtout, lorsque l’insecte attaque un couple d’adolescents. Cette scène semble directement extraite d’une série B d’horreur comme MIMIC ou C.H.U.D. On sent que Kaneko et ses GAMERA 2 et 3 sont passés par là mais c’est aussi dans ces moments que le film se rapproche le plus du GODZILLA original d’Inoshiro Honda qui est, rappelons le, une oeuvre d’une noirceur absolue (dans son montage original en tous cas).

Au niveau des personnages humains, il ne faut pas s’attendre à un nouveau GAMERA 3. A l’exception de la femme soldat ivre de vengeance depuis que Godzilla a causé la mort de l’homme qu’elle aimait, les autres personnages sont sans grande profondeur. Un défaut qui dans ce genre de film n’est franchement pas gênant vu que l’on est plutôt là pour voir des grands monstres en action. Le nouveau venu Mégaguirus, sorte de version hideuse et maléfique de Mothra, nous promet un beau spectacle. S’il ne compte pas vraiment parmi les créations les plus impressionnantes du Kaiju, ces pouvoirs particulièrement destructeurs le rendent beaucoup plus dangereux qu’il n’en a l’air et en font un des adversaires les plus mortels de notre Godzi adoré. Ce dernier, quant à lui, conserve un design hyper agressif proche de celui G2K, avec d’énormes épines dorsales aux reflets mauves aussi tranchantes que le sabre d’Itto Ogami.

GXM propose son lot de scènes magnifiques, comme cette vision d’une ville inondée, transformée en milieu idéal pour le développement des méganulas ou lorsque un personnage se retrouve sur le dos de Godzilla. Mais ce qui marque le plus, ce qui justifie par dessus tout la note attribuée au film, c’est son final d’anthologie. GXM possède un des combats les plus intenses et les plus jouissifs jamais vu dans un Kaiju. Intense parce qu’on a vraiment peur pour Godzilla, dont la victoire est ici vraiment incertaine. Voir le roi des monstres roué de coups, transpercé, battu, apparemment incapable de faire face à cet adversaire beaucoup plus rapide que lui risque de faire mal au cœur de plus d’un fan...Jouissif aussi car malgré le côté dramatique du combat, l’humour a été très efficacement intégré, notamment dans le personnage de Godzilla qui ne se prive pas de placer des petits coups bien vicieux dès qu’il en a l’occasion (du genre « je fais semblant que je t’ai pas vu pour mieux te foutre un coup de queue dans ta tronche dès que tu t’approches...»). Le soin apporté à l’expressivité de Mégaguirus et la gestuel des deux monstres renforce encore plus le côté délirant de la confrontation. Mais là encore ce n’est rien car le film part carrément en vrille quand le grand monstre au calme légendaire, énervé par tout ce qu’il vient de ramasser, nous fait un coup de sang et va même jusqu’à bondir sur son adversaire comme un catcheur pour l’écraser de tout son poids....Et je ne vous dis pas tout pour garder l’effet de surprise... Sachez seulement que ce combat est définitivement placé sous le sceau de la folie furieuse et restera dans les annales !

A côté de cela, le film n’évite pas certains petits défauts comme par exemple la présentation très « salon de l’auto » de Mégaguirus. La caméra tourne autour du nouveau monstre et zoome sur ses différentes caractéristiques physiques qui, bien entendu, serviront plus tard contre Godzilla. Ensuite, on a le droit aux différents pouvoirs commentés par les membres de la brigade anti-Godzilla dans le genre : « oh ! incroyable ! il se déplace à une de ces vitesses ! ». Cette courte scène, qui comporte quand même de beaux morceaux de destruction, aurait fait une bande annonce d’enfer mais ainsi intégrée au film, elle devient un peu indigeste. Découvrir les capacités de Mégaguirus au fur et à mesure du combat aurait donné un résultat plus surprenant et augmenté le suspens. On aurait pu également se passer de l’éternel coup de la romance entre la femme soldat meurtrie et le gentil informaticien et de cette séquence assez ridicule montrant l’agent intelligent qu’il a créé, une petite infirmière, se mettre un jet pack et tirer sur les virus informatiques au fusil laser. Ces éléments n’apportent rien à l’intrigue et vont même jusqu’à l’alourdir. Enfin, bien que la séquence soit excellente, le combat entre Godzilla et la horde de méganulas copie de façon un peu trop voyante GAMERA 2. Mais bon, Gamera n’aurait sans doute jamais existé sans le succès de Godzilla et cela peut être vu comme un prêté pour un rendu. Au final, disons que le film survit sans problèmes à ces défauts qui, je l’avoue, sont très subjectifs et ne gêneront franchement pas tout le monde.

GODZILLA X MEGAGUIRUS est un excellent Kaiju qui surpasse G2K en évitant ses petits problèmes de rythme. Le combat final justifie à lui seul la vision du film. A l’instar des autres Godzillas ou des Gameras, il prouve une fois de plus que des acteurs costumés et des images de synthèse parfois approximatives peuvent rivaliser sans problèmes avec des effets spéciaux à la pointe de la technologie, notamment en ajoutant une bonne dose de délire. Mais il y a surtout cet élément essentiel qui apparaît à chaque plan et qui fait que l’on parvient à croire et à se passionner pour ce qui se passe à l’écran : l’amour infini des japonais pour les grands monstres. Le secret des grands Kaijus est aussi simple que cela...

PS : Petit conseil à tous ceux qui appuient sur le bouton « stop » plus vite que leur ombre : REGARDEZ LE GENERIQUE DE FIN JUSQU’AU BOUT ! Vous manqueriez une belle surprise...

9/10

Godzilla, Mothra, King Ghidora...

GODZILA, MOTHRA, KING GHIDORA : GIANT MONSTERS ALL-OUT ATTACK (nom de code: GMK) est le troisième film de la série « Alternate Reality » débutée par GODZILLA 2000 : MILLENIUM. C’est aussi celui où Shusuke Kaneko, qui avait ramené le Kaiju vers sa noirceur originelle avec son superbe GAMERA 3, met son talent au service du plus célèbre des grands monstres. Avec un tel réalisateur aux commandes, le film ne peut être qu’un chef d’œuvre et pourtant, cet épisode risque de diviser les fans purs et durs de ses monstres vedettes pour la bonne et simple raison qu’il se permet de réinventer complètement leurs mythologies.

En effet, Godzilla n’est plus ici un animal transformé par la bombe atomique mais l’incarnation de la colère de toutes les personnes mortes durant la guerre du Pacifique, désireuses de se rappeler à une génération qui a tendance à oublier leurs souffrances et à ne plus respecter leur mémoire. De leur côté, Mothra, King Ghidora et Baragon deviennent les monstres sacrés gardiens du Japon, des créatures tuées il y a des siècles mais pouvant être ressuscitées grâce aux âmes des japonais morts durant la première attaque de Godzilla afin de protéger le Japon en cas de retour de ce dernier.

La résurgence du passé est au centre de ce Godzilla, très critique vis à vis d’un Japon qui a tout oublié de ses souffrances. Les autels dédiés aux morts sont profanés par une jeunesse qui ne respecte plus rien, même la vie quand on voit les tortures infligées à un pauvre chien. Godzilla lui même n’est plus qu’un conte pour enfants quand il n’a pas été aussi purement et simplement oublié. Mais le souvenir va renaître par la manière forte : celui de Godzilla bien sûr mais aussi celui de la guerre comme en témoigne cette scène où une institutrice, ignorant le retour du grand monstre, assiste de loin à la destruction de sa ville et pense qu’une nouvelle bombe atomique vient de tomber. Les âmes qui l’habitent rendent Godzilla plus furieux et cruel qu’il ne l’a jamais été et face à cette menace, tous vont réapprendre la peur, la souffrance et le sacrifice.

Après G2K et GXM, beaucoup ont critiqué le retour en arrière opéré sur le design des monstres et plus particulièrement sur celui de Godzilla. Cependant, un tel choix est totalement justifié par le scénario. Le design agressif des deux précédents films appartenait à un nouveau Godzilla, différent de celui de 1954. Or ici, comme Mothra, Ghidora et Baragon, c’est le Godzilla original qui est ressuscité, d’où son design revenant vers celui du film de Inoshiro Honda et ses nouveaux yeux blancs de mort vivant. Le film n’effectue cependant pas un retour en arrière complet en matière d’effets spéciaux et, comme tous les autres épisodes de la série « Alternate Reality », emploie des images de synthèse quand cela s’avère absolument nécessaire. Les effets digitaux n’atteignent pas le niveau des productions américaines mais les scènes sont tellement remplies de poésie que l’on en oublie immédiatement leurs imperfections. Mothra et Ghidora sont bien entendu ceux qui bénéficient le plus des nouvelles techniques et volent la vedette au roi des monstres dans des plans d’une beauté hallucinante ( je pense en particulier à des scènes de vol où le papillon géant est plus gracieux que jamais).

GMK est doté d’un excellent sens du rythme et on ne s’ennuie pas une seconde. Le film parvient à trouver le parfait équilibre entre les scènes de destruction et des scènes de dialogues qui ne ralentissent jamais l’intrigue inutilement : tout en nous en apprenant plus sur les nouvelles caractéristiques des monstres, elles renforcent leur coté mythique et apportent de la profondeur à l’histoire (messieurs les responsables de Freddy vs Jason, prenez exemple, vous en avez énormément besoin...). Les combats sont fabuleux : spectaculaires et d’une grande intensité dramatique, notamment lors du face à face entre Godzilla et Baragon, véritable massacre où le roi des monstres fait preuve d’une incroyable cruauté. On verserait presque une larme devant la souffrance de son adversaire. Quant au clou du spectacle, il n’y a qu’un mot pour le décrire : apocalyptique. Cette « battle royale », rythmée par une très belle bande originale, a tout ce qu’il faut pour rendre fou de bonheur n’importe quel amateur de Kaiju.

Dans la lignée de GAMERA 3, qui ne cachait plus les nombreuses victimes humaines durant les batailles livrées par « l’ami des enfants » (dixit la bande annonce du premier épisode...), GMK multiplie les dommages collatéraux. Mais ici, le côté tragique qu’avaient ces scènes dans le précédent Kaiju de Kaneko a fait place à un humour noir des plus efficaces. Autre trait d’humour particulièrement réussi : le véritable bras d’honneur envers le remake américain dès le début du film qui montre bien le point de vue des japonais (et des fans de Godzilla en général) sur ce tas de merde.

Shusuke Kaneko prouve une fois de plus qu’il est le meilleur réalisateur de Kaiju du moment et parvient à frapper encore plus fort que sa célèbre trilogie avec ce GMK en tous points remarquable. Malheureusement pour lui, ceux qui refusaient de reconnaître la grande qualité de ses Gameras uniquement parce qu’ils n’étaient pas des Godzillas risquent à nouveau de rejeter ce film osant revisiter le mythe des grands monstres. Pourtant, son côté surnaturel mis à part, GMK reste un Kaiju dans la plus pure tradition du genre et puis n’oublions pas qu’il s’agit d’un épisode indépendant de « Alternate Reality», une série dont le but est justement de permettre ce genre de relectures très intéressantes. En ce qui me concerne, c’est le Kaiju ultime, un monument à la gloire des grands monstres à la fois novateur et véritable hommage aux classiques, et je n’hésiterai pas à le placer au niveau du GODZILLA original. Rien que d’en parler, ça me donne envie de le revoir...4 monstres, du suspens, de l’émotion, de la folie :le Kaiju ultime je vous dis !

10/10

Godzilla X MechaGodzilla

Godzilla against MechaGodzilla est le 4eme film de la « saison Millenium » de notre lézard géant radioactif préféré. Entendez par là, que dans cette saison, le postulat de base est simple : Godzilla est apparu en 1954, battu derechef et réapparaît environ 50 plus tard. Pas de chronologie précise par rapport aux anciens films, les films de cette saison ne sont même pas des suites mais des alternatives se déroulant dans un futur proche.
De quoi laisser libre cours au talent et l’imagination des réalisateurs. Et pour ce 26eme opus c’est le très prometteur Masaki Tezuka qui s’y colle comme il l’a fait pour le 24eme. Le résultat est la hauteur des attentes. Le film est une merveille de mélange de sciences de pointe et monstres. Et même si ce n’est pas la première fois que Godzilla affronte un double métallique, on reste encore une fois sans voix devant le mécanisme implacable qui fait un bon Godzilla : un homme en costume de lézard géant qui casse des maquettes d’immeubles, renverse des autos en plastiques et se bat contre un robot digne des meilleurs sentais, le tout saupoudré d’une touche de numérique. Que du bon et du rêve en images, car les japonais sont les seuls au monde qui savent réussir ce mélange improbable avec une recette simple : y croire pour y faire croire !

Pourtant le film comporte aussi autant de réflexions que d’action avec une part importante donnée au comportement de la jeune et néanmoins mature Sara et de l’héroïne Akane Yashiro. Une héroïne dont l’interprète fait à elle seule une raison valable de voir le film : la belle et valeur montante (point de vue masculin) Yumiko Shaku, vue dans Princess Blade. Son jeu reste bien sur très limité, assez froid, mais elle a une présence constante qui lui confère du charme particulier.
Un seul bémol que je prendrai simplement comme un hommage aux série de robots géants : la coté Evangelion-like du film. MechaGodzilla sort d’une base souterraine, il a une batterie limitée, le combat se déroule en ville et Godzilla (Anges) doit d’abord passer et détruire une armée de militaires suréquipés qui croient l’arreter (ya des gens naifs !), tandis que l’heroine se pose des questions existentielles.

Finalement, il ne reste plus qu’à attendre patiemment que le prochain opus et suite directe de celui-ci ne sorte pour confirmer que Godzilla est indémodable, complètement actuel, toujours plein de trouvailles et immensément indispensable ! Vive le Kaiju, vive Godzilla !

9/10
Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Ryo_Saeba a écrit :Vive le Kaiju, vive Godzilla !
Gamera rules !
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Message par Stalker »

Les Polonais sont assez forts pour faire des affiches de film très originales... Je viens de tomber sur ces quelques affiches qui changent pas mal des affiches habituelles de kaiju eiga... Je les veux dans mon salon :D

Godzilla / Le fils de Godzilla
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Godzilla vs Hedora / Mechagodzilla
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Godzilla vs Gigant
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Ebirah / Sanda vs Gaira (?)
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NUTELLA

Message par NUTELLA »

hum,c'est vai qu'il y a de la recherche.
au premier abord j'ai éclaté de rire,mais finalement elles sont très belles(sauf les deux premiéres) :wink:
Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

ah merci pour tous ses avis :D
Tuck pendleton
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Re: Godzilla de retour de par chez nous

Message par Tuck pendleton »

Rockatansky a écrit : The return of Godzilla : Premier film de la 2e série des Godzilla, c'est une quasi remake de l'original de Honda, mais au final le film est bien trop bavard, et manque d'affrontement entre monstres qui est quand meme le piment essentiel de ces films. 3/10
C'est un film assez laid (beurk cette photo) à la mise en scène faiblarde mais où les attaques de Godzilla réhausse quand même l'interet.
2.5/6
Rockatansky a écrit : Godzilla vs Megalon : Film de la premiere série, sans doute un de mes préférés, trés drole, des situations grotesques, du catch à quatre, un Godzilla bondissant, un sosie de Spectreman, du lourd quoi. Un grand moment de dérision involontaire. 6,5/10
une purge ce machin même si j'ai ri à plusieurs moments
1/6
Frank Bannister
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Message par Frank Bannister »

j'adore le GODZILLA de Honda et j'ai trouvé très sympa MOTHRA CONTRE GODZILLA. les autres je ne les ais pas vu.
Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

William Munny a écrit :j'adore le GODZILLA de Honda et j'ai trouvé très sympa MOTHRA CONTRE GODZILLA. les autres je ne les ais pas vu.
ces deux là sont fantastiques :D
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Flol
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Message par Flol »

William Munny a écrit :j'adore le GODZILLA de Honda et j'ai trouvé très sympa MOTHRA CONTRE GODZILLA. les autres je ne les ais pas vu.
Même chose : je n'ai vu que ces 2 là et j'en garde un excellent souvenir (même si le combat final entre Godzilla et Mothra dure 3 plombes :shock:).
Frank Bannister
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Message par Frank Bannister »

j'ai aussi vu le Godzilla d'Emmerich mais là,je n'en garde pas un bon souvenir.
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Message par Hector Belascoaran Shayne »

Le tout premier Godzilla de Inoshiro Honda est vraiment une réussite exemplaire. Certaines séquences portent en elle tout le poids des événements d'Hiroshima et de Nagazaki. Elles glacent d'ailleurs davantage le sang que les exactions du monstre.
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Message par 2501 »

Hector Belascoaran Shayne a écrit :Le tout premier Godzilla de Inoshiro Honda est vraiment une réussite exemplaire. Certaines séquences portent en elle tout le poids des événements d'Hiroshima et de Nagazaki. Elles glacent d'ailleurs davantage le sang que les exactions du monstre.
Revu récemment. Très bon film. 8)

Ma ch'tite review :

Godzilla THE Original - Inoshiro Honda (1954)

9/10

Je l'avais déjà vu il y a un bon moment déjà, mais là après avoir découvert des Godzi plus récents, je suis resté sur le cul !

Déjà le petit charme d'un film NB des années 50 joue beaucoup. Ensuite, c'est encore plus 1er degré, un véritable drame, et l'interprétation est bien meilleure que dans les autres Godzilla. C'est simple on a l'impression de regarder un Kurosawa période contemporaine (Honda a été l'assistant de Kuro) d'autant plus que l'un des acteurs principaux n'est autre que le grand Takashi Shimura (l'un des acteurs fétiches de l'Empereur >>> Vivre).

La mise en scène est cette fois vraiment travaillée. Pendant une demi-heure on ne voit pas le monstre on le ressent (Honda joue beaucoup sur le son et le hors-champ). La séquence de l'attaque du village côtier, vue en grande partie de l'intèrieur d'une maison qui s'écroule, est un modèle du genre.

Ensuite les séquences de destruction (une bonne grosse demi-heure d'action très efficace) sont plus inventives que ce que j'ai pu voir dans les 10 autres Godzilla ultérieurs que j'ai vu !! Ces derniers se contentent souvent d'un plan d'ensemble pour montrer les dégâts.
Ici il y a des plans très inventifs (contre-plongées sur les habitants avec un bout de Godzi en amorce, gros plan sur ses pattes, plans à l'intérieur des maisons, etc...). L'attaque de la tour de télécommunications par ex est très bien rendue. De +, le NB rend le monstre assez impressionnant et pas du tout ridicule, ainsi que certines maquettes crédibles.

Enfin, l'avantage de celui-ci au niveau histoire humaine, c'est que Godzilla est encore inconnu. Ainsi nous avons droit à pas mal de scènes classiques de découvertes d'indices et d'explications, mais elles sont efficaces et bien meilleures que les scènes d'expositions des autres films où on nous explique pendant une heure comment on va détruire (où alors on nous fait un film d'espionnage bidon comme dans Megalon ou Biollante). Bref, on ne s'ennuie pas. Le montage très dynamique de Honda et surtout la naissance d'un genre cinématographique (le film de grands monstres ou kaiju eiga) achève de faire de ce film un véritable classique, que l'on aurait tort de mépriser sans l'avoir vu, car il dépasse le simple plaisir infantil de détruire des maquettes.
Réalisé à peine 9 ans après Hiroshima et Nagasaki, Godzilla a une vraie portée sociologique pour les japonais tentant d'exorciser le traumatisme de la bombe A (l'administration américaine occupant le pays interdisant que l'on dénonce cet évènement trop explicitement).
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frédéric
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Godzilla de retour par chez nous

Message par frédéric »

Bonjour

Je sais que je vais me faire sans doute rappeler à l'ordre mais tant pis je me lance, j'adore le GODZILLA de Roland Emmerich (et franchement Emmerich en général LE JOUR D'APRES génial), je trouve sa version hyper spectaculaire mais aussi une certaine critique envers l'armée et le gouvernement américain , mon passage préféré quand ils sont cernés par les bébés Godzilla au Madison Square Garden c'est un pur régal !!!

Frédéric
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