NOnnoar13 a écrit :une seule question me taraude, y a t-il un combat de kung fu anthologique comme dans l'original ??
"The Manchurian Candidate" de Jonathan Demme
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
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D'autant plus que c'est faux : on pense ce qu'on veut de La vérité sur Charlie, son remake de Charade, mais il n'en demeure pas moins que c'est un film très personnel. Beloved, que je n'ai pas vu, ne me semble pas non plus le film d'un faiseur sans âme. Sans parler de ses docs...Tuck pendleton a écrit :c'est un peu méchant de dire çakyle reese a écrit : donc je dirais que Demme n'est pas vraiment un grand cinéaste mais plutôt un bon faiseur ...
Demme n'est pas un très grand réalisateur mais un réalisateur singulier au sein du système hollywoodien.
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ça commençait plutôt très bien (l'ouverture du film). Pour le reste, ce n'est effectivement pas transcendant de suivre un personnage recoller les pièces d'un puzzle qu'on a déjà reconstitué assez vite (de l'art d'être un spectateur blasé). Certes, l'intrigue réserve son lot de surprises et se laisse suivre assez agréablement (le minimum du cahier des charges est atteint), mais je regrettais un peu une sous-exploitation d'un potentiel lié aux manipulations hypnotiques, au syndrome de la guerre du Golfe et à ce qu'il recouvre.
Liev Schreiber trouve cependant là un beau rôle. Le personnage joué par Meryl Streep est insupportable. Washington est fade, ou en tous cas, la mise en scène ne le met pas particulièrement en valeur. L'état des lieux qui est fait de la politique américaine fait quant à lui plutôt froid dans le dos. Demme et son scenariste ne se gènent pas pour évoquer toutes ces craintes liées au terrorisme, les GI's envoyés en terres étrangères, etc. Soit autant de thèmes de campagne qui nous renvoient sans trop d'ambiguité à la réalité.
Liev Schreiber trouve cependant là un beau rôle. Le personnage joué par Meryl Streep est insupportable. Washington est fade, ou en tous cas, la mise en scène ne le met pas particulièrement en valeur. L'état des lieux qui est fait de la politique américaine fait quant à lui plutôt froid dans le dos. Demme et son scenariste ne se gènent pas pour évoquer toutes ces craintes liées au terrorisme, les GI's envoyés en terres étrangères, etc. Soit autant de thèmes de campagne qui nous renvoient sans trop d'ambiguité à la réalité.
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Je n'ai pas vu l'original, mais d'emblée on sent que tout ce qu'il pouvait peut-être y avoir d'explosif n'existe plus ici. On y retrouve simplement l'univers quelque peu décalé de Jonathan Demme, avec forme d'apparente clarté toujours envahie par un univers de série B. Avec un budget de 80 millions de dollars (dont une bonne part va certe au salaire de Denzel), le réalisateur signe un thriller exceptionnllement renfermé bondé de plans souvent très rapprochés , ou le hors champs ne se représente presque plus qu'à partir d'images télévisuelles extrèmement rigides. Le réalisateur ne cède jamais au spectaculaire, évolue presque dans un rythme anti-dramatique, mais installe le sentiment d'être constamment sous perfusion, de subir l'effet de drogues douces.
Comme dans "Le Silence des Agneaux", "Philadelphia" ou "Beloved" le genre même importe moins que les monstruosités qu'il génére. La Manchurian Corporate est ainsi un véritable clône du cabinet d'avocat de "Philadelphia", et comme dans ce film, le tout est une représentation d'une société profondément malade, ou la bande de seconds rôles préférés du réalisateur s'en donnent à coeur joie. A l'heure ou "24" triomphe, ce film offre des manières différentes d'aborder le sujet, sans pétarader. Il peut s'avérer déceptif au niveau du plaisir frénétique du film de conspiration, comme au niveau du divertissement à grande échelle, pourtant il vieillit vraiment bien. Il s'y exprime moins la peur qu'un état de zombification très avançée dont le film fait le constat. Washington est très bon, Shreiber donne beaucoup d'émotion et une certaine tristesse, et l'apparition de Bruno Ganz est délicieuse. Meryl Streep en revanche en fait des tonnes.
4,5/6
Comme dans "Le Silence des Agneaux", "Philadelphia" ou "Beloved" le genre même importe moins que les monstruosités qu'il génére. La Manchurian Corporate est ainsi un véritable clône du cabinet d'avocat de "Philadelphia", et comme dans ce film, le tout est une représentation d'une société profondément malade, ou la bande de seconds rôles préférés du réalisateur s'en donnent à coeur joie. A l'heure ou "24" triomphe, ce film offre des manières différentes d'aborder le sujet, sans pétarader. Il peut s'avérer déceptif au niveau du plaisir frénétique du film de conspiration, comme au niveau du divertissement à grande échelle, pourtant il vieillit vraiment bien. Il s'y exprime moins la peur qu'un état de zombification très avançée dont le film fait le constat. Washington est très bon, Shreiber donne beaucoup d'émotion et une certaine tristesse, et l'apparition de Bruno Ganz est délicieuse. Meryl Streep en revanche en fait des tonnes.
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Je ne connaissais pas cet acteur. Ayant vu le film cet après-midi, je lui trouve une ressemblance étonnante avec Laurence Harvey, qui a tenu le rôle du personnage équivalent dans la version de John Frankenheimer.Brice Kantor a écrit :très bon, Shreiber donne beaucoup d'émotion et une certaine tristesse,
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Un des héros de scream.bruno37 a écrit :Je ne connaissais pas cet acteur. Ayant vu le film cet après-midi, je lui trouve une ressemblance étonnante avec Laurence Harvey, qui a tenu le rôle du personnage équivalent dans la version de John Frankenheimer.Brice Kantor a écrit :très bon, Shreiber donne beaucoup d'émotion et une certaine tristesse,
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Bien d'accord. Au lieu de jouer opportunément sur la réussite de son Silence des agneaux, Demme a préféré enchaîner avec des films personnels et souvent déroutants. Beloved est un film magnifique, courageux et difficile, et on ne peut plus personnel.Fanning a écrit :D'autant plus que c'est faux : on pense ce qu'on veut de La vérité sur Charlie, son remake de Charade, mais il n'en demeure pas moins que c'est un film très personnel. Beloved, que je n'ai pas vu, ne me semble pas non plus le film d'un faiseur sans âme. Sans parler de ses docs...Tuck pendleton a écrit :
c'est un peu méchant de dire ça
Demme n'est pas un très grand réalisateur mais un réalisateur singulier au sein du système hollywoodien.
Quand à la La vérité sur Charlie je ne pense pas que c'est un film qui mérite la volet de bois vert qu'il a ramassé. Il souffre injustement de la comparaison avec le film de Donen, que je suis d'ailleurs loin de considérer comme un chef d'oeuvre.
Par contre là où je ne suis pas d'accord c'est que c'est de plus un grand réalisateur, mais ça c'est purement subejctif...
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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vu hier soir et j'ai beaucoup aimé. les 5 dernieres minutes sont un peu confuses comme si le réalisateur voulait vraiment que le personnage du Commandant Marco trouve une sorte de rédemptions ou de réponse définitve à ses souffrances. Ce n'était pas vraiment utile.
pour le reste,rien a dire,c'est habilement mené et très bien interprété. Jonathan Demme adapte le complot et les expériences menés à notre époque, cela passe très bien. On passe du Viet-nam et de la menace communiste dans le film de 1962 à la guerre du Golfe et la menace d'un coup d'état par une multinationale.
le film est captivant de bout en bout. En meme temps,l'original m'avait déja séduit donc je n'avais pas trop de mal a me laisser porter par cette histoire.
pour le reste,rien a dire,c'est habilement mené et très bien interprété. Jonathan Demme adapte le complot et les expériences menés à notre époque, cela passe très bien. On passe du Viet-nam et de la menace communiste dans le film de 1962 à la guerre du Golfe et la menace d'un coup d'état par une multinationale.
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Je me range du coté de Tuck et de Brice.
Demme, dans son style le plus personnel, nous livre un triste état des lieux de la politique de guerre américaine qui, comme le dit Max, fait plutôt froid dans le dos.
Un seul bémol : quelques longueurs excepté, un final, au contraire, un peu expéditif.
Demme, dans son style le plus personnel, nous livre un triste état des lieux de la politique de guerre américaine qui, comme le dit Max, fait plutôt froid dans le dos.
Un seul bémol : quelques longueurs excepté, un final, au contraire, un peu expéditif.
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Pas grand chose à rajouter, je suis d'accord avec les autres. Ce Manchurian candidate n'est pas un grand film, juste un très bon thriller très bien filmé (les gros plans sont superbes), ce qui est déjà pas mal.
Au passage, deux détails qui prouve que Demme est un cinéaste intelligent : la connexion entre le personnage de Washington et celui de Schreiber qui se fait par la grâce d'un plat de nouilles (si, si) Denzel regarde la télé en mangeant ses nouilles instantanées à même le gobelet en carton, tandis que Schreiber mange les siennes (pas instantanées) dans une belle assiette de porcelaine. Différence de classe, l'homme de l'ombre, l'homme public, mais le lien entre les deux est déjà clairement énoncé dans cette séquence. Ca a l'air tout con comme ça, mais j'adore !!! Autre chose : l'usage des fondus au noir qui ponctuent le film, comme des trous de mémoire, équivalent cinématographique de l'état mental des personnages. C'est simplement énorme. Voilà : Demme n'est pas un faiseur, c'est un artisan habile, intègre et passionnant.
4,5/6
Au passage, deux détails qui prouve que Demme est un cinéaste intelligent : la connexion entre le personnage de Washington et celui de Schreiber qui se fait par la grâce d'un plat de nouilles (si, si) Denzel regarde la télé en mangeant ses nouilles instantanées à même le gobelet en carton, tandis que Schreiber mange les siennes (pas instantanées) dans une belle assiette de porcelaine. Différence de classe, l'homme de l'ombre, l'homme public, mais le lien entre les deux est déjà clairement énoncé dans cette séquence. Ca a l'air tout con comme ça, mais j'adore !!! Autre chose : l'usage des fondus au noir qui ponctuent le film, comme des trous de mémoire, équivalent cinématographique de l'état mental des personnages. C'est simplement énorme. Voilà : Demme n'est pas un faiseur, c'est un artisan habile, intègre et passionnant.
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J'y allais peut confiant et je dois avouer avoir été surpris en bien. Certes, il n'y a rien de transcendant, on voit venir la conclusion des kilomètres à l'avance, mais Demme a réussi à rendre une atmosphère de paranoïa assez tendue. De plus sa réalisation est vraiment très belle et les champ-contrechamp qu'il affectionne tant sont vraiment très réussi. Washington et Schreiber sont très bons, même si un peu transparent, ne réussissant jamais à véritablement crever l'écran. La fin est un peu bancale et l'intrigue est tout de même un peu caffouilli par moments....
Sinon, belle musique de Rachel Portman (qu'est-ce que Wycleff Jean a fait ??). Pas exceptionnel, mais pas ennuyant non plus. ça m'a permit de passer une soirée sympa et m'a donné envie de découvrir l'original.
Sinon, belle musique de Rachel Portman (qu'est-ce que Wycleff Jean a fait ??). Pas exceptionnel, mais pas ennuyant non plus. ça m'a permit de passer une soirée sympa et m'a donné envie de découvrir l'original.
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Moi j'ai quand même été bien déçu.
Le film ne change pas grand chose par rapport à l'original, hormis la toute fin, et le principe des implants. Mais quel besoin y avait-il des implants (crâne, omoplate) auxquels on ne comprend strictement rien (quelle différence entre les deux, à quoi servent-ils) alors qu'il y a l'hypnose ?? C'est vraiment un double emploi (langage petites annonces).
Pour moi, l'original est tellement mieux, surtout la scène de conditionnement/vieilles dames... et le ai-kido de Sinatra (le remake manque de scène d'action).
Le film ne change pas grand chose par rapport à l'original, hormis la toute fin, et le principe des implants. Mais quel besoin y avait-il des implants (crâne, omoplate) auxquels on ne comprend strictement rien (quelle différence entre les deux, à quoi servent-ils) alors qu'il y a l'hypnose ?? C'est vraiment un double emploi (langage petites annonces).
Pour moi, l'original est tellement mieux, surtout la scène de conditionnement/vieilles dames... et le ai-kido de Sinatra (le remake manque de scène d'action).
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