Re: L'Avventura (Michelangelo Antonioni - 1960)
Publié : 6 févr. 22, 15:59
Ah mais cette fameuse "modernité" d'Antonioni c'est d'abord le constat que la classe la plus favorisée de l'histoire qui vit dans l'opulence, la paix, avec tous les avantages du savoir et de la culture, toutes les opportunités jamais permises dans l'histoire de l'humanité, reste pourtant aux portes du bonheur et de l'accomplissement.
On peut y voir une insatisfaction presque métaphysique de la condition humaine mais Antonioni laisse aussi la place à une critique sociale de ces élites déboussolées : c'est bien en renonçant à faire son boulot d'architecte pour préférer faire de l'argent avec ses compétences que Sandro avoue s'être perdu.
Et non seulement il se perd lui-même mais il semble bien décider à détruire tout ce qui lui rappellerait son idéal de jeunesse comme au moment où il salit littéralement le dessin du jeune étudiant, d'une manière aussi gratuite et puérile que son aventure sans lendemain avec la call-girl.
On peut y voir une insatisfaction presque métaphysique de la condition humaine mais Antonioni laisse aussi la place à une critique sociale de ces élites déboussolées : c'est bien en renonçant à faire son boulot d'architecte pour préférer faire de l'argent avec ses compétences que Sandro avoue s'être perdu.
Et non seulement il se perd lui-même mais il semble bien décider à détruire tout ce qui lui rappellerait son idéal de jeunesse comme au moment où il salit littéralement le dessin du jeune étudiant, d'une manière aussi gratuite et puérile que son aventure sans lendemain avec la call-girl.