La série des Rocky (1976 - 2006)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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ed
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Message par ed »

cinephage a écrit :Or pour être convaincu de la qualité d'un film, il faut tout de même avoir été un minimum touché par celui-ci. L'étalage d'arguments objectifs ou historiques n'y fera rien.

C'est pourquoi la pédagogie est si importante en préalable (éviter d'expliquer au jeune spectateur que s'il a baillé devant le film, ce n'est pas que le film est mauvais, mais qu'il est idiot. C'est prendre le risque d'éloigner durablement un esprit curieux du cinéma classique), en éclaircissant les points qui doivent l'être et en attirant l'attention du jeune spectateur sur les éléments clés du film qu'il va voir. Si le pédagogue est talentueux, il parviendra même à entretenir l'attente, à transmettre ce qu'il y a à puiser dans le film. Le spectateur, armé du bagage indispensable à l'appréciation de l'oeuvre, y trouvera alors du plaisir ou du dégout, mais pour des raisons propres à lui-même plutôt qu'à ses lacunes.
Ratatouille a écrit :Mais les scènes dont parle joe-ernst, et qui l'ont semble-t-il gêné, ne sont pas intrinsèquement mauvaises ; elles l'ont fait rigoler parce qu'elles ont été tellement caricaturées, copiées, pompées, dans des dizaines d'autres films par la suite...que forcément, lorsque l'on découvre le film ayant lancé le mouvement, on a l'impression d'assister là encore à une parodie. Alors qu'en fait non, il s'agit tout simplement d'un beau film, tout ce qu'il y a de plus sérieux.
Je crois que tu as découvert ce film trop tard, en fait, joe-ernst...
Ouais, je l'avais déjà dit, tout ça :roll:

gna gna gna, cinephage = dieu et tout... c'est rien qu'un copiteur, oui !




:uhuh: :mrgreen:
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cinephage
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Message par cinephage »

ed a écrit :gna gna gna, cinephage = dieu et tout... c'est rien qu'un copiteur, oui !
:fiou:
Ben, quoi ? Comme je suis d'accord, je développe, c'est tout...

Dis-donc, toi, qu'est-ce qui te prend ?? T'as pas touché ton p'tit billet ? Allez, prends ça, et je ne veux plus lire que des louanges, hein ?
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Strum
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Message par Strum »

joe-ernst a écrit :Strum, sans vouloir polémiquer, je trouve que de vouloir "corriger" l'opinion d'autrui signifie donc que l'on est en possession de LA vérité. C'est une position que je réprouve totalement. On peut expliquer pourquoi on aime ou aime pas tel ou tel film (ou autre chose), mais vouloir imposer ses goûts relève d'une idéologie qui n'est pas la mienne.
Ecoute, mon usage du mot "corriger" était sans doute malheureux et en tout cas ne résume pas ma pensée. Comme je l'explique dans mon post suivant, je considère que tous les avis sont recevables, quelque soit la perspective selon laquelle ils se placent. Je n'ai jamais défendu l'idée qu'il faut imposer ses goûts aux autres, c'est absurde (en passant je ne vois pas ce que le terme "idéologie" vient faire dans ce débat). J'aime la diversité des points de vue, c'est elle qui fait le sel et la richesse des débats.

En revanche, et à titre personnel, je prêterais plus attention à un avis s'il est bien argumenté qu'à celui qui est émis sans argument.

Je te rappelle enfin que je suis intervenu sur un point très précis du débat: le fait que Bogart dans le faucon Maltais puisse être considéré comme une caricature de privé au cinéma. C'est à cela que je faisais référence quand je parlais "d'erreur".
cinéphage a écrit :C'est pourquoi la pédagogie est si importante en préalable (éviter d'expliquer au jeune spectateur que s'il a baillé devant le film, ce n'est pas que le film est mauvais, mais qu'il est idiot. C'est prendre le risque d'éloigner durablement un esprit curieux du cinéma classique), en éclaircissant les points qui doivent l'être et en attirant l'attention du jeune spectateur sur les éléments clés du film qu'il va voir.
Totalement d'accord, la pédagogie est indispensable. Sans elle, on n'arrive à rien. C'est toujours une grande joie de faire découvrir un film à quelqu'un ou de le découvrir sous un angle nouveau grâce à quelqu'un. D'où l'importance que j'attache à l'argumentation.
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

AtCloseRange a écrit :Ce serait un film des années 80, je me dirais sans doute la même chose mais là, je ne vois pas trop (si on excepte son final euphorisant assez symptomatique de la suite de la série et d'une partie du cinéma des années 80) ce qui le daterait trop (dans le mauvais sens du terme).
Le final est euphorisant non pas parce qu'il célèbre la victoire à tout prix et le gain du titre de champion (c'est le contraire qui se produit justement), un système de pensée que l'on retrouve effectivement poussé jusqu'à la caricature dans les années 80, mais plutôt une victoire sur soi-même (tenir la distance pour travailler sur son amour-propre tant malmené dans cette vie de paumé à Philadelphie) et - ne pas l'oublier ! - parce qu'il achève de réunir Rocky et Adrian car Rocky est une superbe histoire d'amour (réaliste justement, et pas romancée à l'eau de rose).
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Tequila Paf
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Message par Tequila Paf »

Eu égard au dernier récemment sorti (et qui ne dénature pas la saga, bien au contraire), mon classement serait :

Rocky 1
Rocky Balboa
Rocky 2
Rocky 3
Rocky 4
Rocky 5


Pourtant je tiens à préciser que Rocky 5 avait matière à devenir un Rocky majeur, seulement une mise en scène poussive a selon moi tué ce film.
Rocky 4 est important dans l'évolution du personnage (la mort d'Apollo) mais reste trop clip à mon goût (une succession d'images sur un fond musical).
Max Schreck
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Message par Max Schreck »

J'ai encore revu les 5 films — volontairement dans le désordre — en prenant un pied monstre. Et c'est surtout le 5e volet qui y a gagné puisque je l'ai grandement réévalué à la hausse. Stallone prend à nouveau des risques en proposant un film qui retourne à la pudeur et à la tendresse des débuts.

Le risque pour la santé de l'étalon italien est devenu trop grand. Il doit raccrocher les gants. Mais, comme il l'avait déjà compris dans le 2e film, un boxeur qui ne boxe plus n'a presque plus l'impression d'être encore quelqu'un. Intérieurement ça bouillone. En chapeautant un nouveau poulain, il se sentira revivre.

Retrospectivement, c'est certainement le fait de connaître ce qui attend Rocky par la suite grâce au 6e film qui m'a rendu celui-ci si émouvant. La présence d'Adrian n'y est pas pour rien. Encore une fois, elle assure au protagoniste sa stabilité, avec la mission douloureuse de lui rendre le sens des réalités (et surtout des priorités). La scène dans la nuit de la ville où ils s'expliquent et où elle lui dit que tous les coups qu'il a pris sur le ring, elle les a pris avec lui m'a même fait monter les larmes au yeux.

Je reprochais à la mise en scène d'Avildsen un côté téléfilmesque. C'est totalement injuste. Le regard est toujours assuré, sobre. Et le travail de montage se révèle absolument remarquable. La baston de rue finale possède une incontestable énergie, l'absence de règle autorisant une chorégraphie sans doute plus brouillone qu'auparavant mais agréable parce qu'inédite. Seule la musique de Bill Conti, réorchestrée sur des rythmiques hip hop apparaît comme une relative faute de goût. Au moins inscrit-elle le film dans son époque.
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hansolo
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Message par hansolo »

Mon classement:

Rocky 1
Rocky 2
Rocky 3
Rocky 5
Rocky 4

(je n'ai pas vu le dernier)

J'aime bcp le 2, a certains égards je le trouve superieur au premier!

Hors sujet mais assez ressemblant à la scène qui ouvre Rocky 2:
Une conférence de presse se déroule une demi-heure après la fin du championnat du monde. Don King seul est présent, alimentant l'audience pas des petits "Vive la France" ou des "J'aime Balkany... Balkany c'est la boxe". Bref on s'ennuie ferme lorsqu'arrive le désormais ex-champion du monde O'Neil Bell.
Il n'attend pas un instant et s'adresse directement à la presse sans même que la moindre question lui soit posée : "Je suis très déçu par la France. Momreck ne se bat pas, il ne boxe pas, il court ! Je veux le voir pour l'entendre me dire en me regardant dans les yeux qu'il a gagné. Le champion c'est toujours moi. Je veux un troisième combat, ici en France, avec les mêmes juges, le même arbitre, le même public et on verra qui est le plus fort."

Jean-Marc Mormeck arrive enfin et tout le monde s'assoit à la table de conférence. Il revient sur son combat : "C'était très dur physiquement, à la fin j'étais fatigué, mais j'ai gagné. J'ai plus d'expérience qu'il y a un an, plus de maturité. J'ai mieux géré et le public m'a vraiment poussé et soutenu tout au long du combat. J'ai récupéré mon titre et mes ceintures."

Bell le coupe et lui dit "Dis moi en face que tu as gagné, ose le dire... Je veux un autre combat !", mais Jean-Marc ne rentre pas dans son jeu et ne lui répond pas. "Vous voyez pourquoi je ne l'aime pas... Quand je suis venu aux Etats-Unis, qui connaissait O'Neil Bell ? Il a pris mon titre et n'en a rien fait. Ce soir il est battu et il ne fait que se plaindre. Pour avoir une autre chance il attendra. Il faudra qu'il refasse ses preuves ! Je respecte le boxeur mais je ne l'aime pas... Bye..."

Bell se jette alors sur Mormeck et il s'en suit une mêlée générale, les tables, les chaises volent en éclats. Les femmes présentes s'enfuient et crient, des hommes se retrouvent à terre. Don King est plus que bousculé. Il faut une bonne demi minute pour que la propre équipe de Bell le ceinture et l'emmène hors de la salle de presse. Jean-Marc Mormeck choqué s'en va à son tour.
En rentrant à son vestiaire après le combat, le Jamaïcain avait déjà montré des signes d'énervements.
mido
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Message par mido »

Le meilleur des Rocky c'est le III avec Clubber Lang, c'est la première raclée que se prend Rocky en plus la musique cartonne, ensuite j'hésite entre le VI et le I qui sont aussi très bien, ensuite viennent les bons Rocky le IV et le II, ensuite le Rocky pas terrible le V
frédéric
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Message par frédéric »

J'ai revu le premier hier qui reste très sympathique, même si le combat final est moins fort que dans le dernier. Du reste en y regardant bien, ROCKY BALBOA est pratiquement un remake du premier...
Blogs Perso, Cinéma de Minuit : http://cineminuit.fr.over-blog.com/

Cinéma Actuel : http://sallesobscures2.over-blog.fr/

"And Now Mr Serling"
tijay
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Message par tijay »

Perso :

Rocky I
Rocky VI
Rocky II
Rocky IV
Rocky III (curieusement, malgré Mr T et la musique qui cartonne, j'ai eu un peu de mal)
Rocky V (pas vu mais vu les appréciations de chacun, je crois qu'il est a sa place :mrgreen: )
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Ben Castellano
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Message par Ben Castellano »

Une réhabilitation de Rocky V ce mois ci sur Cinetudes :wink:

http://www.cinetudes.com/ROCKY-V-de-Joh ... _a192.html
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Boubakar
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Message par Boubakar »

Le dernier volet de la série est toujours aussi fort et prend sacrément aux tripes quand il le faut (et, au passage, Ubik, c'est un fucking BR :mrgreen: , on s'y croirait, au match final !!)

Dans son commentaire audio, Stallone ne parait vraiment si bête qu'il voulait nous le faire en choisissant des films indignes de lui, il dit énormément de choses censées sur lui, sur Rocky, et son rapport à la nostalgie...

Et, pour les amateurs, il fait allusion plus d'une fois à un Director's Cut du film...
Perito Moreno
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Message par Perito Moreno »

Je trouve ça tellement étrange d'aimer à ce point ce dernier volet.
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Ubik
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Message par Ubik »

Perito Moreno a écrit :Je trouve ça tellement étrange d'aimer à ce point ce dernier volet.
Ah? C'est pourtant mon cas. Au moins autant que le premier, si ce n'est plus. Ah si. J'aime aussi le IV. Mais c'est une histoire de jeunesse... 8)
Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

Je n'avais vu que le 1er opus, il y a quelques années sur TF1. Le doublage français d'époque était tellement insupportable que j'en gardais un mauvais souvenir.
J'ai offert à mon père le coffret "intégrale" et en ai profité pour revoir EN VO le premier ROCKY. Bien m'en a pris parce que j'ai beaucoup aimé. Déjà, et ce malgré la photo cheap (normal, vu le budget), le film dégage beaucoup de charme. Il y a aussi un aspect documentaire discret mais présent, avec notamment ces plans de Philadelphie mais plus particulièrement cet attachement aux petites gens, loin des paillettes Hollywodiennes. Et ça, ça fait toujours plaisir...
Il y a également ce personnage de Rocky, terriblement attachant, une masse musculaire à priori binaire et pourtant un personnage plus nuancé qu'il n'y parait, et doté d'un sens de l'humour et d'un bagout salvateurs.
Une histoire d'amour sur fond de rêve américain, une histoire humble et simple, prenante, et fort sympathique.
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