Dvdclassik : cinéma et DVD

Roilo Pintu a écrit : ↑16 sept. 23, 11:25 On arrive encore à découvrir en 2023 qu'Hollywood peut être cynique et intéressé que par les billets verts!

Il y a quand même certains films (et celui-ci en est un bel exemple) où c'est particulièrement flagrant.

Alibabass a écrit : ↑16 sept. 23, 10:24 Dur mais injuste.

T'as aimé, toi ?

Autant que les billets verts et autant que la maxime de B2OBA "qu'est ce que je vais faire de tout cet argent". ^^
Sinon, oui, plutôt bien apprécié, après avoir vu le même jour le dernier film de Hong Sang-Soo. C'est un film de commande Barbie, rien de plus. Une malicieuse commande, mais pas complètement écrit avec les pieds et les billets verts. J'ai noté le film 7/10, et je garde cette note, la même que De Nos Jours de Hong-Sang Soo aka Cultivons la différence ^^

J'ai envie d'aller le voir, mais je pars avec un tel apriori négatif. Je me demande en quoi c'est du cinéma plutôt qu'une publicité – longue durée – fort bien réalisée, qui mériterait plutôt d'être diffusée sur youtube avant la vidéo pour laquelle on a cliqué.
Ou comment on départage cinéma et publicité dans un tel cas, et est-ce qu'on devrait payer pour voir ça ?
J'ai vu les 5 premières minutes à Los Angeles, et le nom de la marque cité 48 fois déjà me laisse perplexe.

Regarde le film dans 5 ans.

EliWallou a écrit : ↑18 sept. 23, 18:06 Je me demande en quoi c'est du cinéma plutôt qu'une publicité – longue durée – fort bien réalisée, qui mériterait plutôt d'être diffusée sur youtube avant la vidéo pour laquelle on a cliqué.

Cette remarque s'applique plutôt à Gran Turismo où Neill Blomkamp fait son job de filmeur de pubs pour bagnoles en attendant de refaire du vrai cinéma.

Gerwig, elle, s'essaye au film de commande pour gros studio et réussit plutôt bien à s'y épanouir (comme d'autres cinéastes avant elle au passage). La comédie est légère, le placement de produit y est aussi lourd que le message (d'ailleurs c'est quoi l'équivalent du terme "greenwashing" pour la récupération des combats féministes ?), d'accord. Ça s'inscrit parfaitement dans un air du temps que certains trouvent délétère (ce en quoi ils n'ont pas tort), d'accord.
Mais même si on nous entend moins fort que ceux qui ont détesté et/ou qui font une allergie à la hype, on est plusieurs sur Classik à soit l'avoir beaucoup apprécié, soit l'avoir bien aimé, soit l'avoir trouvé pas si inintéressant que ça. Ce n'est pas que du marketing, ce n'est pas qu'un phénomène, ce n'est pas la pire catastrophe arrivée au septième art depuis Marvel, et ça restera un - petit - film toujours regardable dans vingt ans quand tout le cirque qui l'entoure sera retombé. Je prends les paris.

Quant à compter 48 fois la marque dans les cinq premières minutes du film, tu t'attendais à quoi ? Ça s'appelle Barbie (et de 1), c'est l'histoire d'une poupée Barbie (de 2) qui s'appelle Barbie (de 3) et qui vit dans un monde de poupées Barbie (de 4) rempli de poupées Barbie (de 5) qui s'appellent toutes Barbie (de 6) et qui utilisent toutes des accessoires de jouets Barbie (qui font 7), difficile d'y échapper. C'est comme l'intro de La Guerre des Étoiles, on est plongé direct dans le bain

EliWallou a écrit : ↑18 sept. 23, 18:06 Je me demande en quoi c'est du cinéma plutôt qu'une publicité – longue durée – fort bien réalisée, qui mériterait plutôt d'être diffusée sur youtube avant la vidéo pour laquelle on a cliqué.
Ou comment on départage cinéma et publicité dans un tel cas, et est-ce qu'on devrait payer pour voir ça ?
J'ai vu les 5 premières minutes à Los Angeles, et le nom de la marque cité 48 fois déjà me laisse perplexe.

Eh bien, si tu souscris à la thèse du documentaire Hollywood Business, tu as une réponse simple à ta question :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Cela fait des décennies que la majeure partie des recettes engendrées par les films hollywoodiens proviendrait non pas des sorties en salles, ni même des rediffs TV, mais bien... des produits dits "dérivés" (merchandising).
Ainsi, les films hollywoodiens ne seraient en réalité que de gigantesques publicités creuses pour des jouets, casquettes, couettes, etc.

Le docu donne l'exemple suivant: les Studios Marvel auraient demandé à des enfants avec quelle figurine ils aimeraient jouer et tous ont répondu... Iron Man, ce qui aurait déterminé le choix du super-héros pour le 1er film du MCU.
(il est vrai que le personnage, modérément populaire en terme de ventes de comics, a toujours eu la réputation d'être propice à la fabrication de jouets - toyetic -, ce qui expliquerait que Marvel lui ait "donné sa chance" à de multiples reprises, en comics et autres.)

Je m'attendais à pire. Le côté Roger Rabbit fonctionne bien sur la première moitié. C'est amusant, bien joué, ludique et le feel good movie tourne à plein régime. Ca se gate ensuite coté rythme, placement de produit très lourd et discours féministe égoïste à deux balles. Will Ferrel est piégé ds le rôle du big boss Mattel qui, en vrai de vrai, chapote sérieusement le truc. De fait, l'acteur n'est pas très drôle ici, jouant de cette fausse autodérision corporate que l'on connait tous très bien en entreprise. Heureusement, Rian Gosling emporte, lui, complètement le morceau. Il apporte l'émotion qui manque. Si Margot Robbie trouve le ton juste pour incarner un perso coincé entre son épanouissement et la convention du jour, qui reste paradoxalement une posture de poupée / princesse Disney, l'humanité vient de Ken qui lui n'est que sincérité. Barbie est touchante dans sa dépression mémorable - chouette scène - mais les autres femmes, toutes antipathiques ou inexistantes, l'orientent vers la fuite au profit du tout bonheur perso. J'ai aimé certains discours bienvenus, comme l'importance de l'apprentissage et de la compétence par delà le genre, et une réflexion sur le couple pas si déconnante. Tout ceci est bien évidemment écrasé ds le film par la démagogie du moment, mais les séquences sont bien là. On trouve donc un film dans le film, il est trash et conscient de l'écart entre son cahier des charges et ce qu'il aimerait raconter, cherchant une sorte d'équilibre impossible pas si foireux à l'arrivée. Voilà, voilà. Maintenant je réclame un film sur Big Jim, l'autre poupée Mattel avec laquelle moi je m'éclatais quand j'étais gosse. 5,5/10

Une remontée de topic s'impose : John Carpenter a vu Barbie (dans son salon).

" I watched “Barbie.” I can’t believe I watched “Barbie.” It’s just not my generation. I had nothing to do with Barbie dolls. I didn’t know who Allan was. I mean, I can sum it up. She says, “I don’t have a vagina,” and then at the end, “I’m going to go to a gynecologist!” That’s the movie to me. I mean, there’s a patriarchy business in there, but I missed that whole thing. Right over my head. But I think she’s fabulous, Margot Robbie. "
(source : The Los Angeles Times)

Traduction succinte : pour John Carpenter, c'est l'histoire d'une fille qui dit au début qu'elle n'a pas de vagin et qui à la fin va chez le gynécologue. Et il trouve Margot Robbie fabuleuse.

Dans la même interview, il parle également de sa fierté de filmer des pénis. Il a l'air d'aller bien

Spongebob a écrit : ↑21 nov. 23, 12:09 Qu'on l'aime ou pas c'est un des films les plus importants de l'année, que ce soit d'un point vue culturel ou commercial. Perso je l'ai beaucoup aimé donc je le reverrai avec plaisir dans les prochains jours.

Je suis d'accord et je me précipiterai probablement dessus dès sa mise en ligne mycanal. Non pour y découvrir une bonne comédie mais pour savoir.

Supfiction a écrit : ↑21 nov. 23, 15:00

Spongebob a écrit : ↑21 nov. 23, 12:09 Qu'on l'aime ou pas c'est un des films les plus importants de l'année, que ce soit d'un point vue culturel ou commercial. Perso je l'ai beaucoup aimé donc je le reverrai avec plaisir dans les prochains jours.

Je suis d'accord et je me précipiterai probablement dessus dès sa mise en ligne mycanal. Non pour y découvrir une bonne comédie mais pour savoir.

Le succès du film est bien plus (et largement) intéressant à mon avis que le film lui-même, pour ma part.

Plus j'y repense, plus je le trouve médiocre, moralisateur, lourd et presque vain, malgré quelques petites qualités ici et là.

Revu d'un œil distrait.
Le genre de succès planétaire incompréhensible...

Le film est arrivé sur Canal (impossible d’y échapper, ils ont tout peint en rose), je vais pouvoir découvrir le chef d’œuvre peut être ce week-end. J’espère accrocher davantage que pour Super Mario dont j’ai vu laborieusement une demie heure (un bon dessin animé pour les gosses).

C'est barbant comme film. Pas d'autres avis.

J’ai vu quelques minutes, bien aimé l’intro kubrickienne. Par contre, truc agaçant, les sous titres blancs sur fonds pastels, ça passe mal..

PS je viens de découvrir pour l’occasion en passant d’une Google TV à une Amazon Fire stick (je trouvais la définition pas top) que les sous-titres n’étaient pas gérés de la même façon. Sur le fire stick c’est moche avec du blanc sur fond noir mais l’avantage c’est que je peux les lire beaucoup plus facilement que sur Google en blanc sans fond noir).

Eh bien c’est plutôt malin ce film en fait (le script est calqué sur Retour vers le futur 2 d’ailleurs, mêlé au contexte de Il était une fois), je m’attendais à un truc beaucoup plus crétin. Le film réussit à être relativement profond et fun dans sa première partie. Le revers de la médaille, c’est que ça se prend trop au sérieux dans son dernier tiers qui s’avère par conséquent plus du tout aussi léger et amusant, un peu longuet et un brin prise de tête par nécessité d’aller au bout de son propos.
Il est intéressant je trouve de remarquer que la mère et la fille du monde réel aient des réactions et des avis divergents, la fille incarnant la doxa woke tandis que la mère est plus dans un féminisme classique, il me semble. Cela permet à Gerwig de rester à moyenne distance du militantisme radical en dépit d’une propension à caricaturer les supposées valeurs patriarcales et masculines et encourager la guerre des sexes. La caricature étant évidemment indispensable à la comédie.
Coté casting Margot Robbie est impeccable et mention spécial à Michael Cera.


Globalement, le film est riche de clins d’œil, références en tout genre et donc propice à revoyure multiple.
Entre autres exemples, cette carte étrange du monde réel :