Dvdclassik : cinéma et DVD

Cosmo Vitelli a écrit :

Jordan White a écrit :Palme d'Or (personnelle bien sûr).

Hey, attends au moins d'avoir vu les autres films en compétition

Tous les mois j'attribue ma Palme d'Or personnelle. C'est un jeu.

J'ai trouvé le film beaucoup plus chaleureux que Barry Lyndon...Stylistiquement ça n'a pas grand chose à voir.

Jack Griffin a écrit :J'ai trouvé le film beaucoup plus chaleureux que Barry Lyndon...Stylistiquement ça n'a pas grand chose à voir.

Barry Lyndon est à ce jour inégalé. Je le trouve quasi parfait, un de ces films (rares) auxquels j'attribue la note de 10.

Sofia Coppola ne boxe pas encore dans la même catégorie, son film est un peu plus lent dans sa seconde partie, avec quelques griefs à faire au niveau des seconds rôles, parfois mis un peu de côté, mais c'est un défaut minime. Rien qui ne soit préjudiciable au point de faire tomber un édifice aussi solide et aussi beau grâce à tout ce qui précède.

Je trouve que les deux films ont des similarités : Barry découvre un monde qui lui est d'abord inconnu avant de s'y faire un nom. Son ascension devient alors fulgurante, mais la chute est redoutable.

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Marie-Antoinette a un passé qu'elle ne peut oublier et des difficultés pour se faire accepter. C'est une Reine qui va devenir malaimée, puis déclencher la haine, par ses excès en tous genres.
L'ambition de l'un répond au statisme de l'autre qui se perd dans son grand palais, seule dans son royaume, vivant de l'indifférence polie de son Roi d'un côté devant faire avec la colère grandissante du peuple de l'autre.

Elle aura sa descendance par alliance pas par amour. Les relations sont très froides dans le film, il n'y a pas de scène d'intimité, où elles sont filmées dans la pénombre. Dans Barry, lorsque ce dernier arrive dans un village et trouve une aide attentionnée auprès de la villageoise, on sent qu'il pourrait se passer quelque chose de très fort, il y a une attirance troublante.

Bon j'arrête là les comparaisons, certaines n'ont même pas lieu d'être, les deux films ont leur ambition respective. Et restent imprimés par la marque de leur auteur, par leur personnalité aussi.

Tu vois sans doute plus de chaleur dans Marie-Antoinette, sujet oblige. Je n'ai jamais ressenti Barry Lyndon comme un objet froid ou distant, même si Kubrick prenait aussi de la distance en marquant parfois de l'ironie ( le duel et la fin précipitée de l'un des rivaux de Barry).

Je retrouve des qualités picturales dans les deux. Poussées à leur paroxysme dans le Kubrick, un régal intégral pour les yeux, pour les sens en général, tandis que Marie-Antoinette m'a souvent ébloui. Un univers chatoyant, bourré de couleurs, avec des jeux constants sur la lumière crépusculaire ou au contraire très solaire. Bravo au chef op, Lance Acord.

Je ne comprends en revanche toujours pas qu'on puisse reprocher au film d'être hype. Qu'il y a t-il de branché ?

Jack Griffin a écrit :J'ai trouvé le film beaucoup plus chaleureux que Barry Lyndon...Stylistiquement ça n'a pas grand chose à voir.

j'ai trouvé le film de Kubrick beaucoup plus beau (la photo,les cadrages) et même touchant parfois...

Disons qu'en regardant Marie-antoinette, il m'est arrivé de dire "Voilà ce que pourrait être l'exact opposé de "Barry Lyndon" " et c'est pour cela que ta comparaison m'a fait un peu tiquer. J'avoue n'avoir que très peu d'affection pour le film de Kubrick et sa succession de tableaux figés alors que la sensibilité sous-tendant les images de MA me touche plus...ça ne s'arrête pas à la belle image.

Jack Griffin a écrit :ça ne s'arrête pas à la belle image.

ben c'est justement ce que j'ai ressenti à la vision du film...une "joliesse" un peu affectée,limite carte postale...

mannhunter a écrit : j'ai trouvé le film de Kubrick beaucoup plus beau (la photo,les cadrages) et même touchant parfois...

Comme je ne ressens rien pour Barry, le film me laisse froid même si je reconnais qu' il fait mouche à certains instants (la partie de carte, le passage chez l'allemande...). Mais la comparaison n'a pas trop lieu d'être, selon moi.

Pour revenir au film, j'ai apprécié le fait que Coppola ait refusé tout pathos, jusqu'à ellipser certaines scènes pouvant en convoquer. La solitude de MA est toujours contrebalancer par un optimisme infaillible, ressemblant à une fuite en avant qu'elle ne pourra finalement plus tenir. L'émotion vient du fait que le film suit le même mouvement que son personnage et n'accentue jamais un ton depressif. Les fêtes, les achats ou les jeux sont teintés d'une certaine noirceur au regard de sa condition, mais ne sont jamais soulignés par la mise en scène.

mannhunter a écrit :

Jack Griffin a écrit :ça ne s'arrête pas à la belle image.

ben c'est justement ce que j'ai ressenti à la vision du film...une "joliesse" un peu affectée,limite carte postale...

Je n'ai pas vraiment ressenti ça...Tout est filtré à travers le regard de MA. J'aime bien l'arrivée à Versailles par exemple où tout est filmé à sa hauteur. On est émerveillé par les appartements en même temps qu'elle, intimidé par l'acceuil en haut des marches. C'est une plongée à la première personne qui a très bien fonctionné sur moi. J'ai vraiment eu l'impression de re-découvrir le château.
D'autre part, il y a une certaine économie de mots que j'ai trouvé apréciable.
Comme l'a dit Jordan, il y a quelques longueurs (je ne suis pas fan de sa rencontre avec Fersen) mais le film a tellement d'autres qualités qu'il arrive à maintenir une réelle émotion, jamais forcée. J'avais vraiment la gorge nouée durant les dix dernière minutes.

Jordan White a écrit :

Cosmo Vitelli a écrit : Hey, attends au moins d'avoir vu les autres films en compétition

Tous les mois j'attribue ma Palme d'Or personnelle. C'est un jeu.

Ok, Cosmo note.

la critique de Matière Focale...:

http://www.matierefocale.com/article-2822341.html

mannhunter a écrit :la critique de Matière Focale...:

http://www.matierefocale.com/article-2822341.html

Sofia procède ainsi. Elle veut de la pop-new-wave-electro sur son film. Pourquoi pas ? L'audace a cependant ses limites. La pop sera utilisée lors des moments de fêtes ou les moments mondains. Pour les événements importants du film, bien sûr, comme chez les autres, on mettra de la musique d'époque. Très mauvaise idée. Mais j'ai compris pendant la séance que c'était un système ! Oui, oui... On remarque que Sofia fait énormément de transitions en ellipse sur fond musical, figure archi-rebattue que toutes les comédies américaines utilisent, et qui fonctionne comme des apartés permettant de placer un tube chic, évitant de faire l'effort d'une narration. C'est un travers que je dénonce souvent ici ! Dans ces moments-là, bien sûr, c'est de la new-wave branchouille ! Le couronnement de Louis XVI ? Du classique bien sûr ! Et c'est comme cela tout le temps. En fait, la musique pop sert à la réalisatrice pour tirer son film vers la comédie romantique. Le classique, lui, sert à tirer son film vers le film à costumes ! C’est bête comme chou, c'est complètement conservateur, c'est opportuniste et sans surprise. L'utilisation de New Order, encore une fois, ce n'est que du décorum, rien d'autre ! Au final, dans cet aspect et dans l'obstination à filmer des costumes et des accessoires, on est bien sûr en plein James Ivory ! Mon dieu...

Non. La musique classique ilustre le carcan du protocole et de l'étiquette...Celle de Air ou la reprise de titres plus modernes accompagnent les moments où M-A s'évade.

Peter Venkman a écrit :

tronche de cuir a écrit :Mr Venkmachin bidule ne met pas de note puisqu'il ne voit quasiment rien. Il est juste là pour de faux; juste pour placer deux ou trois boutades. A quand un avis ?!

Le Venkman aimerait bien discuter cinéma mais il est plongé dans son dico de synonymes (page 372, étron : "Matière fécale consistante de forme moulée...") histoire de se mettre au niveau.

Autre chose, [auto-modération] ?

*



Blague à part: qu'en penses tu ?

Jack Griffin a écrit : La nature du film et l'acceuil qui lui est réservé me font penser au cas de Kundun de Scorsese.

J'adore ce film autant celui de Coppola me laisse complètement froid...

tronche de cuir a écrit :J'adore ce film autant celui de Coppola me laisse complètement froid...

pourtant tu aimes bien Peter Weir,Ken Russell et Terrence Malick...

mannhunter a écrit :

tronche de cuir a écrit :J'adore ce film autant celui de Coppola me laisse complètement froid...

pourtant tu aimes bien Peter Weir,Ken Russell et Terrence Malick...

Logiquement je devrais...