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Publié : 6 déc. 05, 13:51
par Major Tom
Casino
Du très grand cinéma. Immense plaisir à le revoir.

K-Pax
Un drôle et émouvant face à face entre les excellents Kevin Spacey et Jeff Bridges dans cette fable passionnante.

La Rose Écorchée
Version film d'horreur de la fin des années 60 des Yeux sans Visage, j'ai aimé particulièrement la musique (et Anny Duperey dont j'ai un ptit faible :oops:).

Gerry
Impressionnant travail visuel, mais je pense qu'à cause de certaines longueurs une revision serait parfois laborieuse.

Publié : 6 déc. 05, 15:01
par Colqhoun
Ce week-end:

True Lies - James Cameron
Lorsque James -King of the World- Cameron s'attaque au mythe de l'espion jamesbondien, inévitablement, la démesure est de rigueur. Basée sur un script de Claude Zidi qui donna, en France, le film La Totale, True Lies nous conte l'histoire de Harry Tasker (Arnold Schwarzenegger dans l'un de ses meilleurs rôles), un agent de l'anti-terrorisme qui fait parti d'une section de derniers recours. A cause des dangers évidents que représentent son métier, Tasker cache ses "occupations professionelles" à sa femme et à sa fille. Jusqu'au moment où, suite à divers quiproquos et malentendus, madame Tasker découvrira toute la vérité et se retrouvera, malgré elle, mêlée à la mission de son mari.

Cool attitude, bastons, fusillades, courses-poursuites folles et final démesuré, tout est mis en place pour que le spectacle soit total du début à la fin. Schwarzenegger sort punch lines sur punch lines en flinguant à tout va, tel un James Bond démesuré et conscient des conneries qu'il raconte. Mais ce serait injuste de ne pas parler de la pléïades de seconds rôles qui gravitent autout de l'autrichien. Entre une Jamie Lee Curtis en ménagère coincée et frustrée et qui va soudainement se lâcher (son strip tease, plutôt... efficace), Bill Paxton en beauf ringard qui joue à l'agent secret, Charlton Heston en boss énervé de l'agence (mais son rôle est plutôt court) ou encore Tia Carrere en femme fatale (donc traître et très méchante), le casting est plutôt sympathique. Et Cameron de tout faire péter pour nous offrir l'un des climax de film d'action le plus efficace depuis bien longtemps (avant lui, Die Hard, sinon... je vois pas). Quasiment 45 minutes de fusillades, explosions, poursuites, cascades impossibles et séquences vertigineuses s'enchaînent sans interruption, jusqu'au Ouf ! final.

En bref, le film à voir le vendredi soir avec des potes pour se se payer une bonne tranche de divertissement qui prend pas son public pour des cons. (oui, je suis en guerre contre le divertissement imbécile).


Tremors - Ron Underwood
Lorsque des vers de terre de 10m de long s'attaquent à Perfection (14 habitants), leurs chances de succès sont à peu près totales. Mais les bouseux ont plus d'un tour dans leur poche et un joyeux bordel va rapidement s'installer. Humour gras et dégénéré, effets spéciaux bien cheaps et rigolos comme il faut, personnages à peu près tous plus débiles les uns que les autres (il faut voir le couple de paranoïaques qui ont suffisamment d'armes dans leur cave pour faire une guerre mondiale à eux seuls), ce film a tout pour devenir un classique (déviant) du film de monstres. Et c'est le cas d'ailleurs. Une sorte de Dents de la mer chez les rednecks.


The Eye 2 - Pang Brothers
Pour ne pas être méchant et insultant, je me limiterais à détailler les points positifs du film (je vous laisserez ensuite imaginer quels peuvent être les points négatifs).
Donc.

1. Shu Qi (l'actrice principale) est très mignonne.

Voilà, c'est tout.


Bad Santa - Terry Zwigoff
Un type à moitié alcoolo, dénué de morale, d'ambition, d'avenir, de sympathie et d'à peu près tout le reste aussi, braque des centres commerciaux en se déguisant en Père Noël, à l'aide d'un nain noir qui fait le lutin. L'arrivée d'un gamin obèse et semblant être complètement con va amener notre "héros" à progressivement changer. Ou lorsque, sous couvert de l'une des comédies les plus grinçantes et vulgaires qui soient sortis ces dernières années, se cache un conte d'une extrême sincérité et d'une tendresse assez impressionante. Irrésistiblement drôle et touchant. Billy Bob Thornton y est fabuleux.


Kairo - Kiyoshi Kurosawa
Des jeunes plongent dans la folie sourde. Des fantômes apparaissent sur Internet. Des gens disparaissent. D'autres se suicident. La Zone Interdite a été ouverte. La fin du monde est proche. Fable a la fois terrifiante et hypnotisante sur le manque de communication entre les gens, Kairo se pose ici en nouveau maître étalon du film de fantômes japonais. Réussite absolue sur tous les points, Kurosawa nous entraîne dans une spirale inévitable et décrit l'homme avec un pessimisme effrayant (malgré les 30 dernières secondes du film qui sont d'un niais effarent... dommage). Un film a réflection discrète mais implacable et tellement vraie. L'homme qui ne communique pas (horizontalement ou verticalement) n'existe pas.

Roadhouse - jesaispasqui
Patrick Swayze videur dans une boîte ringarde, plein de nazes, de filles pas belles et d'hommes moustachus. C'est con, c'est drôle (mais sans le faire exprès) et c'est surtout ultra nanardesque comme il faut. Je suis fan !

Papy fait de la résistance - Jean-Marie Poiré
Lorsqu'une famille d'artistes français à Paris voient leur maison réquisitionnée par un Général Nazi, les uns et les autres adopteront des comportements plus ou moins nuancés face à l'envahisseur.

Jean-Marie Poiré, pas encore atteint du syndrôme michaelbay, filme cette histoire avec beaucoup d'humour et beaucoup de guest stars qui se succèdent dans des rôles succulents et hilarants. Avec ses 10 idées à la seconde, le film ne nous laisse jamais le temps de nous ennuyer et part dans tous les sens. Entre un Martin Lamotte qui alterne son rôle de SuperResistant et de coiffeur gay sympathisant, Gérard Jugnot en collabo qui passe son temps à hurler, Christian Clavier qui accumule les problèmes, Jacques Villeret en demi-frère de Hitler complètement à l'ouest, etc.. etc.. etc.. chaque personnage est mémorable. Difficile de citer une scène plus qu'une autre, tant tout est mémorable. Au final, un film chorale des plus drôles, qui fait la part belle à des acteurs déchaînés et à une histoire pleine de rebondissements. Le final est mémorable.


Le père noël est une ordure - Jean-Marie Poiré again
Grand classique de la comédie française, tout ici est propice au moindre gag. C'est très drôle, très frais, très con et gentiment irrévérencieux. Inoubliable, ne serait-ce que pour ses dialogues tous plus cultes les uns que les autres.


Et le gros morceau du week-end, le film qui m'a cloué, perturbé, intrigué et fasciné:

Le charme discret de la bourgeoisie - Luis Bunuel
Des bourgeois, dont l'ambassadeur d'un petit pays d'amérique du sud à problèmes, tentent de dîner ensemble à plusieurs reprises, mais se retrouvent à devoir constamment reporter leurs soirées pour diverses raisons. Petit à petit, le film verse dans le surréalisme et l'on se retrouve face à tout un tas de scènes étranges, bizarres, perturbantes. Bunuel construit son film sur la répétition et l'impossibilité d'aller au bout des choses (les repas qui n'arrivent jamais au bout, les rêves interrompus brutalement), nous confrontant à des images imprévisibles, à des récits déroutants (le lieutenant qui raconte son enfance, le soldat qui raconte son rêve) tout en prenant soin de dire ce qu'il pense de cette bourgeoisie hypocrite, fade et totalement artificielle (sans oublier de s'attaquer convenablement à l'église et aux forces de l'ordre -l'histoire du gendarme sanglant). Je retiendrais aussi ces images des personnages principaux, marchant sur un chemin de campagne, faisant "un bout de chemin" ensemble. En le finissant, je pensais à la première fois que j'avais vu Le picnic à hanging rock. Non pas au niveau du contenu, mais plutôt par leur ambiance hypnotisante et perturbante qui vous travaille l'esprit encore longtemps après la fin du film.

Publié : 6 déc. 05, 15:19
par Carlito
Colqhoun a écrit :Ce week-end:
T'as pas dormi ou quoi ?

Publié : 6 déc. 05, 15:21
par Colqhoun
Carlito a écrit :
Colqhoun a écrit :Ce week-end:
T'as pas dormi ou quoi ?
Presque. Etant donné que samedi j'ai vu 4 films, dont 3 à partir de 21h, ce qui fait qu'on en a visionné jusqu'à 4h30 dimanche matin.

Publié : 6 déc. 05, 15:27
par Carlito
Colqhoun a écrit :Presque. Etant donné que samedi j'ai vu 4 films, dont 3 à partir de 21h, ce qui fait qu'on en a visionné jusqu'à 4h30 dimanche matin.
Ça me rappelle mon dernier week-end à Deauville où j'ai vu une douzaine de films en deux jours... J'ai kiffé*.

Ratatouille

Publié : 6 déc. 05, 15:51
par cinephage
Colqhoun a écrit :Kairo - Kiyoshi Kurosawa
Des jeunes plongent dans la folie sourde. Des fantômes apparaissent sur Internet. Des gens disparaissent. D'autres se suicident. La Zone Interdite a été ouverte. La fin du monde est proche. Fable a la fois terrifiante et hypnotisante sur le manque de communication entre les gens, Kairo se pose ici en nouveau maître étalon du film de fantômes japonais. Réussite absolue sur tous les points, Kurosawa nous entraîne dans une spirale inévitable et décrit l'homme avec un pessimisme effrayant (malgré les 30 dernières secondes du film qui sont d'un niais effarent... dommage). Un film a réflection discrète mais implacable et tellement vraie. L'homme qui ne communique pas (horizontalement ou verticalement) n'existe pas.
:D

Ce film a été pour moi une grande claque. Je l'ai vu il y a plus d'un mois, et j'avoue qu'il me travaille encore.
Une mise en scène impeccable, des scènes stressantes, une reflexion moins anecdotique qu'il y parait...
Un de ces films dont j'aime dire qu'ils vieillissent bien, c'est-à-dire qu'ils continuent à murir dans l'esprit du spectateur longtemps après leur visionnage.

Publié : 6 déc. 05, 15:56
par Max Schreck
Kairo a été un de mes plus grands moments de flippe au cinoche de ces dernières années, franchement pas surpassé par ce que j'ai eu l'occasion de voir depuis. La façon dont ça tourne progressivement à l'apocalypse m'avait aussi enthousiasmé que retourné.

Si vous avez aimé celui-là, je conseillerai bien Charisma en particulier, et Cure. J'avais également bien aimé Jellyfish mais là faut être bien accroché.

Publié : 6 déc. 05, 15:58
par phylute
Max Schreck a écrit :Kairo a été un de mes plus grands moments de flippe au cinoche de ces dernières années, franchement pas surpassé par ce que j'ai eu l'occasion de voir depuis. La façon dont ça tourne progressivement à l'apocalypse m'avait aussi enthousiasmé que retourné.

Si vous avez aimé celui-là, je conseillerai bien Charisma en particulier, et Cure. J'avais également bien aimé Jellyfish mais là faut être bien accroché.
Pas vu Jellyfish, mais déjà Charisma il faut s'accrocher un tantinet :o
En tout cas des films que j'aime énormément, avec cependant une nette préférence pour Kaïro et dans un tout autre style pour le magnifique Licensed to Live.

Publié : 6 déc. 05, 16:01
par Colqhoun
Max Schreck a écrit :Si vous avez aimé celui-là, je conseillerai bien Charisma en particulier
J'ai justement commandé le dvd contenant les deux films.
Et c'est aussi l'une de mes plus grosses flippes au ciné.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Lorsque l'une des deux étudiantes entre dans la zone interdite et que son amie veut venir la rechercher alors qu'une femme est apparue dans un coin m'avait passablement terrifiée.

Et j'aime aussi beaucoup cette notion de réalité de la mort, lorsque le jeune homme veut se convaincre que "le fantôme" n'existe pas et qu'il se jette sur lui et réalise avec effroi que ce personnage est réel

Publié : 6 déc. 05, 16:12
par Art Core
Charisma est sans exagérer l'un des films les plus chiants que j'ai vu de ma vie. Par contre Cure est vraiment excellent.

Sinon j'ai vu Charlotte Forever de Gainsbourg et je me demande encore comment j'ai pu regarder cette chose jusqu'au bout. J'aime asses Gainsbourg (ses textes beaucoup plus que le personnage) et j'avais une vague curiosité envers sa carrière de cinéaste. Et ben ça aurait mieux fait de rester une curiosité. Ce film est une horreur où Gainsbourg entretient compaisement son image provoc' (Gainsbourg qui vomit pour de vrai, Gainsbourg qui pleure avec plein de morve qui lui sort du nez, Gainsbourg qui essaie de se taper les copines de sa fille de 15 ans, sa relation ambigüe avec Charlotte etc...) mais sans rien ajouter d'interessant derrière. On trouve une vague histoire d'accident et de culpabilité enfouit mais c'est très limité. D'ailleurs je n'ai compris que la moitié des dialogues de Gainsbourg puisqu'il marmonne plutôt que de jouer la comédie. Enfin bref, une bien belle merde, à voir seulement peut-être pour la fraîcheur et la candeur de Charlotte Gainsbourg.

Publié : 6 déc. 05, 16:20
par Max Schreck
Oui, c'est vrai que Charisma ça doit être un peu du pile ou face. Je suis dedans où je reste sur le seuil. Mais pour moi l'immersion a été totale et ce fut fantastique. Cure est certainement plus accessible.

Publié : 6 déc. 05, 16:27
par Margo
Max Schreck a écrit :Si vous avez aimé celui-là, je conseillerai bien Charisma en particulier, et Cure. J'avais également bien aimé Jellyfish mais là faut être bien accroché.
Autant Kaïro est un pur chef-d'oeuvre (un de mes films préférés de la décennie, haut la main), autant j'ai énormément de mal avec Charisma, qui m'a plongé dans des abîmes de perplexité et d'ennui. De Kiyoshi Kurosawa, j'aurais pour ma part tendance à conseiller un film plutôt mal aimé autour de moi (et sur Classik si je me souviens bien) : Séance, téléfilm ayant bénéficié d'une sortié ciné l'an dernier. Loin de la splendeur de Kaïro, le film recèle tout de même quelques très belles scènes d'angoisse métaphysique et de trouille pure.

Publié : 6 déc. 05, 16:31
par takezo
Colqhoun a écrit : Roadhouse - jesaispasqui
Patrick Swayze videur dans une boîte ringarde, plein de nazes, de filles pas belles et d'hommes moustachus. C'est con, c'est drôle (mais sans le faire exprès) et c'est surtout ultra nanardesque comme il faut. Je suis fan !
Rowdy Herrington, également aux manettes du très correct Murder of Crows. On a quand même droit à Ben Gazzara et Sam Elliott en guest, c'est plutôt du premier choix. Sans oublier Kelly Lynch, archi crédible dans le rôle de la bombasse médecin d'hopital de province :wink:. C'est mollasson et très typé 80's mais on est quand même loin du nanard à mon gout.

Publié : 6 déc. 05, 16:36
par Alan Shore
takezo a écrit :
Colqhoun a écrit : Roadhouse - jesaispasqui
Patrick Swayze videur dans une boîte ringarde, plein de nazes, de filles pas belles et d'hommes moustachus. C'est con, c'est drôle (mais sans le faire exprès) et c'est surtout ultra nanardesque comme il faut. Je suis fan !
Rowdy Herrington, également aux manettes du très correct Murder of Crows. On a quand même droit à Ben Gazzara et Sam Elliott en guest, c'est plutôt du premier choix. Sans oublier Kelly Lynch, archi crédible dans le rôle de la bombasse médecin d'hopital de province :wink:. C'est mollasson et très typé 80's mais on est quand même loin du nanard à mon gout.
Un mec qui est agrégé de philo et qui devient videur de boîte de nuit professionnel! Rien que ça, c'est du nanard en puissance je trouve :lol:

Par contre, Kelly Lynch est superbe. Colqhoun, dans le registre filles pas belle, t'as du mal regarder :mrgreen:

Publié : 6 déc. 05, 16:44
par Vazymollo
Max Schreck a écrit :Oui, c'est vrai que Charisma ça doit être un peu du pile ou face.
Pile ou face :idea: