
Un Seul Deviendra Invincible ou le come-back de Walter Hill après la triste affaire Supernova (revu il y a quelques jours et ça reste un désastre qui se contemple comme un accident de la route)… et comme l'ont noté certain, c'est pas bien fameux. La vision du film me confirme un peu que Hill n’est probablement pas complètement blanc dans la catastrophe de Supernova. On retrouve ici une gestion de la caméra à l’épaule pratiquement tout aussi incompréhensible. A cela, Hill a la mauvaise idée de rajouter les expérimentations de montage qui plombaient son Wild Bill. C’est d’ailleurs là-dessus que se pose le grand problème du film. Plutôt que d’exploiter tranquillement un pitch simple, le film accumule flashback, reportage télé, cartons informatifs & Co. Le film prend un aspect aussi boursouflé qu’insupportable par cette addition de commentaires superfétatoires. Heureusement, il y a suffisamment de moments où Hill accepte de se poser sa mise en scène lui permettant fonctionner correctement sans ces artifices. Pour ces passages, le long-métrage arrive à se laisser suivre tranquillement même si il ne présente guère intérêt. Le souci est que Hill n’exploite pratiquement pas le point central du film : qu’est-ce que représente le combat pour les deux adversaires ? Dire que le script survole la question tient de l’euphémisme. Le casting a beau avoir de la gueule, les acteurs n’ont aucun personnage à défendre (Michael Rooker fait juste le putain de figurant). Bref, c’est pas glop même si ça peut remplir son office pour une soirée bière & chips… et les responsables de Millennium n’avait très probablement pas envi que leur production atteigne un niveau supérieur.