George Cukor (1899-1983)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Doublure lumière
- Messages : 329
- Inscription : 10 mars 05, 09:03
- Localisation : Nantes
- Contact :
Le milliardaire de George Cukor ...
Hormis quelques problèmes de doublage tout foireux sur Arte (mais qu'est ce qui leur prend de plus passer de VO?) , J'ai trouvé ca vraiment très bien ...
Hormis quelques problèmes de doublage tout foireux sur Arte (mais qu'est ce qui leur prend de plus passer de VO?) , J'ai trouvé ca vraiment très bien ...
- You know, just simple lines intertwining, you know, very much like - I'm really influenced by Mozart and Bach, and it's sort of in between those, really. It's like a Mach piece, really. It's sort of...
- What do you call this?
- Well, this piece is called "Lick My Love Pump".
- What do you call this?
- Well, this piece is called "Lick My Love Pump".
-
- Entier manceau
- Messages : 5463
- Inscription : 7 sept. 05, 13:49
- Localisation : Entre Seine et Oise
C'est sûr que passer des dialogues en VF aux numéros musicaux non sous-titrés rend difficile la lisibilité et les continuités du film. (le clou étant la scène avec Bing Crosby, le doublage et la VO se chevauchant mutuellement de façon très maladroite).
J'ai aussi passé un très bon moment devant ce Milliardaire. Ce n'est pas un sommet de Cukor loin de là, quelques longueurs ne nous sont pas épargnés et le scénario se perd parfois un peu. L'ensemble reste pourtant réjouissant, grâce à une Marilyn confondante de justesse tant sa légereté et son innocence semblent être un moyen d'instaurer une parenthèse idyllique entre les tiraillements. Le Milliardaire transmet cette bonne humeur, cette énergie euphorisante qu'accompagne un Yves Montand parfois emprunté mais entièrement séduisant.
J'ai aussi passé un très bon moment devant ce Milliardaire. Ce n'est pas un sommet de Cukor loin de là, quelques longueurs ne nous sont pas épargnés et le scénario se perd parfois un peu. L'ensemble reste pourtant réjouissant, grâce à une Marilyn confondante de justesse tant sa légereté et son innocence semblent être un moyen d'instaurer une parenthèse idyllique entre les tiraillements. Le Milliardaire transmet cette bonne humeur, cette énergie euphorisante qu'accompagne un Yves Montand parfois emprunté mais entièrement séduisant.

-
- Machino
- Messages : 1016
- Inscription : 21 mars 05, 15:13
- Localisation : La poubelle sous l'évier
Je n'ai pas une grande connaissance du film, et je n'ai pas du le revoir depuis mon enfance, mais je me suis demandé si les scènes en vo ne sont pas finalement des scènes inédites dans la version de l'époqueAngrom a écrit :Le milliardaire de George Cukor ...
Hormis quelques problèmes de doublage tout foireux sur Arte (mais qu'est ce qui leur prend de plus passer de VO?) , J'ai trouvé ca vraiment très bien ...



En tout cas, j'ai rien compris pendant un moment, et ce n'est qu'au bout du 3ème ou 4ème passage en anglais, que cette idée m'est venue.
Petite question en passant. Est-ce que le coffret 13 DVD "The diamond collection" à tous ces titres en vostf ?
Il me semble qu'il y avait des manques sur certains titres ?
Vous connaissez quelqu'un qui peut prétendre avoir eu la vie sauve, grâce à "Gorge profonde"?
-
- Déçu
- Messages : 25342
- Inscription : 12 oct. 04, 00:42
- Localisation : dans les archives de Classik
SYLVIA SCARLETT de George Cukor
Je n'ai pas du tout accroché: c'est daté, poussif, pas toujours cohérent, principalement fourre-tout. Si le film commence bien (et rappelle un peu le pitch de CERTAINS L'AIMENT CHAUD: le déguisement à cause de la fuite) le reste n'est que banalités. Le sous-texte sexuel est très sage. C'était osé à l'époque, il n'en reste pas grand chose aujourd'hui...
Master très très moyen comme d'habitude chez Montparnasse. Cette fois-ci ce n'est pas un master NTSC, mais l'image est toujours d'aussi mauvaise qualité. Et cette fois-ci je ne peux excuser la compression très visible du dvd.
Je n'ai pas du tout accroché: c'est daté, poussif, pas toujours cohérent, principalement fourre-tout. Si le film commence bien (et rappelle un peu le pitch de CERTAINS L'AIMENT CHAUD: le déguisement à cause de la fuite) le reste n'est que banalités. Le sous-texte sexuel est très sage. C'était osé à l'époque, il n'en reste pas grand chose aujourd'hui...
Master très très moyen comme d'habitude chez Montparnasse. Cette fois-ci ce n'est pas un master NTSC, mais l'image est toujours d'aussi mauvaise qualité. Et cette fois-ci je ne peux excuser la compression très visible du dvd.
- Profondo Rosso
- Howard Hughes
- Messages : 19148
- Inscription : 13 avr. 06, 14:56
Indiscretions de Georges Cukor
Une tres sympathique quoique un peu longuette comédie romantique. Le casting prestigieux (Cary grant, James Stewart, Katherine Hepburn) s'en donne à coeur joie avec quelques repliques bien vachardes et des quiproquos assez drole. Katherine Hepburn trouve un de ses meilleurs role en bourgeoise hautaine et exigeante qui va se dévoiler ses failles. La scene où completement saoul elle se déshinibe est aussi drole qu'émouvante. Le final est néanmoins un peu trop tiré par les cheveux. 4/6
Une tres sympathique quoique un peu longuette comédie romantique. Le casting prestigieux (Cary grant, James Stewart, Katherine Hepburn) s'en donne à coeur joie avec quelques repliques bien vachardes et des quiproquos assez drole. Katherine Hepburn trouve un de ses meilleurs role en bourgeoise hautaine et exigeante qui va se dévoiler ses failles. La scene où completement saoul elle se déshinibe est aussi drole qu'émouvante. Le final est néanmoins un peu trop tiré par les cheveux. 4/6
-
- Stagiaire
- Messages : 13
- Inscription : 22 août 06, 17:38
- Localisation : Paris
Je viens de voir La femme de l'autre (Desire me, 1947) avec Greer Garson et Robert Mitchum diffusé dans le cycle Cukor sur TCM. Film très agréable à voir avec suspence très classique et musique sympa (vous qui passez sans me voir).
J'ai remarqué qu'aucun nom de réalisateur ne figurait au générique de début, ce qui est exceptionnel pour un film. Dans les filmographie, on trouve ce film chez Cukor, Conway, Leroy.
Quelqu'un sait-il qui est le vrai réalisateur ? Est-ce une oeuvre collective ou rejetée par ces auteurs.
vh
J'ai remarqué qu'aucun nom de réalisateur ne figurait au générique de début, ce qui est exceptionnel pour un film. Dans les filmographie, on trouve ce film chez Cukor, Conway, Leroy.
Quelqu'un sait-il qui est le vrai réalisateur ? Est-ce une oeuvre collective ou rejetée par ces auteurs.
vh
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 18324
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
Il est très fréquent que le film soit signé George Cukor et Mervyn LeRoy.VanHeflin a écrit :Je viens de voir La femme de l'autre (Desire me, 1947) avec Greer Garson et Robert Mitchum diffusé dans le cycle Cukor sur TCM. Film très agréable à voir avec suspence très classique et musique sympa (vous qui passez sans me voir).
J'ai remarqué qu'aucun nom de réalisateur ne figurait au générique de début, ce qui est exceptionnel pour un film. Dans les filmographie, on trouve ce film chez Cukor, Conway, Leroy.
Quelqu'un sait-il qui est le vrai réalisateur ? Est-ce une oeuvre collective ou rejetée par ces auteurs.
vh
C'est l'une de ces oeuvres de commande dont on compilait les réalisateurs.

Mother, I miss you

-
- David O. Selznick
- Messages : 14811
- Inscription : 13 août 03, 12:52
- Localisation : Hong Kong, California
- Contact :
What price Hollywood ?, George Cukor, 1932
Il m'était évidemment impossible d'éviter la comparaison avec le remake de 1954 (qui, je crois, doit finalement davantage à la version intermédiaire de Wellman qu'à celle-ci). Ici, la vision de l'usine à rêve ne cherche pas trop le réalisme, préférant plutôt assumer le mythe : pas besoin d'un quelconque talent pour devenir star, il suffit d'avoir un joli minois, de tomber sur un réalisateur côté et hop ! Le monde vous adule. Cukor démarre son film comme une comédie légère, puis va progressivement révéler l'autre côté du miroir aux alouettes, la rançon de la gloire, les risques du métier, etc. Dans le rôle de l'étoile à naître, Constance Bennett est plutôt chouette, mais c'est surtout Lowell Sherman qui m'a impressionné en réalisateur alcoolique sombrant petit à petit dans la déchéance. Si le personnage annonce clairement le Norman Maine qu'interprétera magnifiquement James Mason dans A star is born, on notera qu'il n'y a ici nulle romance entre lui et la nouvelle star.
Happy end assez nul.
Il m'était évidemment impossible d'éviter la comparaison avec le remake de 1954 (qui, je crois, doit finalement davantage à la version intermédiaire de Wellman qu'à celle-ci). Ici, la vision de l'usine à rêve ne cherche pas trop le réalisme, préférant plutôt assumer le mythe : pas besoin d'un quelconque talent pour devenir star, il suffit d'avoir un joli minois, de tomber sur un réalisateur côté et hop ! Le monde vous adule. Cukor démarre son film comme une comédie légère, puis va progressivement révéler l'autre côté du miroir aux alouettes, la rançon de la gloire, les risques du métier, etc. Dans le rôle de l'étoile à naître, Constance Bennett est plutôt chouette, mais c'est surtout Lowell Sherman qui m'a impressionné en réalisateur alcoolique sombrant petit à petit dans la déchéance. Si le personnage annonce clairement le Norman Maine qu'interprétera magnifiquement James Mason dans A star is born, on notera qu'il n'y a ici nulle romance entre lui et la nouvelle star.
Happy end assez nul.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
-
- Déçu
- Messages : 25342
- Inscription : 12 oct. 04, 00:42
- Localisation : dans les archives de Classik
LES GIRLS de George Cukor
Déjà que je ne suis pas un inconditionnel des comédies musicales, si en plus le scénario s'avère peu passionnant (sauf avec la 3e histoire qui remonte un tout petit peu l'ensemble - et encore...), si les numéros musicaux sont tout sauf spectaculaires (et là aussi: sauf 1, avec les blousons noirs), si les chansons ne sont pas mémorables, si les actrices manquent sérieusement de charisme... mais alors que me reste-t-il? J'ai beau apprécier énormément Gen Kelly, le film est quand même très limité. Tellement limité que je me suis demandé si d'autres actrices n'avaient pas été préssenties pour les rôles distribuées à des quasi inconnues (pour certaines) à qui on n'a pas offert de réelle occasion de danser (sauf 1 ou 2 numéro). Je précise que je n'avais pas encore vu le bonus. Petit ennui, donc...
Déjà que je ne suis pas un inconditionnel des comédies musicales, si en plus le scénario s'avère peu passionnant (sauf avec la 3e histoire qui remonte un tout petit peu l'ensemble - et encore...), si les numéros musicaux sont tout sauf spectaculaires (et là aussi: sauf 1, avec les blousons noirs), si les chansons ne sont pas mémorables, si les actrices manquent sérieusement de charisme... mais alors que me reste-t-il? J'ai beau apprécier énormément Gen Kelly, le film est quand même très limité. Tellement limité que je me suis demandé si d'autres actrices n'avaient pas été préssenties pour les rôles distribuées à des quasi inconnues (pour certaines) à qui on n'a pas offert de réelle occasion de danser (sauf 1 ou 2 numéro). Je précise que je n'avais pas encore vu le bonus. Petit ennui, donc...
-
- Décorateur
- Messages : 3830
- Inscription : 20 mars 06, 15:11
- Localisation : Là
C'est vrai que ce n'est pas la meilleure comédie musicale que j'ai vue. Mitzi Gaynor est très bonne, comme toujours, les deux autres en revanche...
Kay Kendall est irritante de maniérisme et Taina Elg n'a pas l'air très à l'aise.
Le numéro "Ladies in Waiting" est cependant hilarant.

Le numéro "Ladies in Waiting" est cependant hilarant.
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
-
- Accessoiriste
- Messages : 1697
- Inscription : 11 sept. 06, 00:45
- Localisation : Quelque part entre ici et ailleurs...
- Contact :
Je l'ai découvert hier soir et j'ai beaucoup aimé. C'est vrai que les numéros musicaux ne sont pas très nombreux, mais je crois que si ils avaient été plus nombreux, ils auraient cassé le rythme du film. Et puis, il y a quand même le très bon 'Why am I so gone about that gal?' (que tu cites d'ailleurs). J'ai trouvé le scénario original et assez recherché.Nestor Almendros a écrit :LES GIRLS de George Cukor
Déjà que je ne suis pas un inconditionnel des comédies musicales, si en plus le scénario s'avère peu passionnant (sauf avec la 3e histoire qui remonte un tout petit peu l'ensemble - et encore...), si les numéros musicaux sont tout sauf spectaculaires (et là aussi: sauf 1, avec les blousons noirs), si les chansons ne sont pas mémorables, si les actrices manquent sérieusement de charisme... mais alors que me reste-t-il? J'ai beau apprécier énormément Gen Kelly, le film est quand même très limité. Tellement limité que je me suis demandé si d'autres actrices n'avaient pas été préssenties pour les rôles distribuées à des quasi inconnues (pour certaines) à qui on n'a pas offert de réelle occasion de danser (sauf 1 ou 2 numéro). Je précise que je n'avais pas encore vu le bonus. Petit ennui, donc...
Quand aux actrices, il n'y avait que Taina Elg que je ne connaissais pas. J'ai donc bien apprécié!
Pour Kay Kendall, j'avais l'impression que c'était son personnage qui voulait ça (elle est nettement plus naturelle dans les scènes de flashbacks que dans celles du tribunal). Par contre, je rejoint ton avis à propos de Taina Elg...joe-ernst a écrit :Kay Kendall est irritante de maniérisme et Taina Elg n'a pas l'air très à l'aise.

-
- Déçu
- Messages : 25342
- Inscription : 12 oct. 04, 00:42
- Localisation : dans les archives de Classik
Et j'ai oublié de rappeler que les chansons ne sont pas sous-titrées. Ce n'est pas aussi grave que pour LA BELLE DE MOSCOU par exemple, puisque les chansons des GIRLS (sauf 1 ou 2) sont des sortes d'entractes, des extraits d'un spectacle sans rapport avec l'intrigue. Mais quand même moi j'aime bien savoir de quoi ça parle (à part quelques mots j'ai un peu de mal parfois...).
-
- Accessoiriste
- Messages : 1697
- Inscription : 11 sept. 06, 00:45
- Localisation : Quelque part entre ici et ailleurs...
- Contact :
Tiens, je me suis faite exactement la même réflexion hier soir (j'ai justement vu La belle de Moscou il y a quelques jours) et j'avais trouvé cela aussi assez ennuyant (bicoze my english is not very goodNestor Almendros a écrit :Et j'ai oublié de rappeler que les chansons ne sont pas sous-titrées. Ce n'est pas aussi grave que pour LA BELLE DE MOSCOU par exemple, puisque les chansons des GIRLS (sauf 1 ou 2) sont des sortes d'entractes, des extraits d'un spectacle sans rapport avec l'intrigue. Mais quand même moi j'aime bien savoir de quoi ça parle (à part quelques mots j'ai un peu de mal parfois...).

- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 18324
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
J'aime ce film justement pour l'amertume de voir un genre en plein déclin.Nestor Almendros a écrit :LES GIRLS de George Cukor
Déjà que je ne suis pas un inconditionnel des comédies musicales, si en plus le scénario s'avère peu passionnant (sauf avec la 3e histoire qui remonte un tout petit peu l'ensemble - et encore...), si les numéros musicaux sont tout sauf spectaculaires (et là aussi: sauf 1, avec les blousons noirs), si les chansons ne sont pas mémorables, si les actrices manquent sérieusement de charisme... mais alors que me reste-t-il? J'ai beau apprécier énormément Gen Kelly, le film est quand même très limité. Tellement limité que je me suis demandé si d'autres actrices n'avaient pas été préssenties pour les rôles distribuées à des quasi inconnues (pour certaines) à qui on n'a pas offert de réelle occasion de danser (sauf 1 ou 2 numéro). Je précise que je n'avais pas encore vu le bonus. Petit ennui, donc...

Mother, I miss you

-
- David O. Selznick
- Messages : 14811
- Inscription : 13 août 03, 12:52
- Localisation : Hong Kong, California
- Contact :
Les Girls, George Cukor, 1957
Cukor signe une farce franchement noire située dans le monde du spectacle sans pour autant en faire un film sur le monde du spectacle (même s'il est filmé avec une maestria ebourrifante). C'est plein d'humour, très irrévérencieux et souvent sexy. Le film est d'ailleurs étonnamment osé par rapport aux bonnes moeurs et aux conventions hollywoodiennes. Les filles multiplient les tenues affriolantes (les costumes de scène bien dénudés, les nuisettes à la maison), ça parle de coucheries, de mensonge (le mensonge et ses petits arrangements avec la vérité sont vraiment le sujet du film) et la morale est loin d'être sauve quand la conclusion arrive. Il serait d'ailleurs vraiment absurde d'accuser le film de mysoginie, les hommes n'étant ici pas mieux lotis.
Bref, je me suis beaucoup amusé, et il se trouve que j'ai été assez sensible au charme de Mitzi Gaynor, ici magnifiquement filmée. Du côté des numéros musicaux, je retiens bien sûr la géniale scène de danse dont le début parodie L'Equipée sauvage avec Brando. Une chorégraphie digne des plus grands numéros de Kelly, virevoltante et visuellement superbe.
Cukor confirme sa parfaite compréhension et maîtrise du CinemaScope et du Technicolor, sans doute bien secondé par ses techniciens, et le film semblait vraiment prendre sa pleine mesure projeté sur grand écran. Ses plans durent souvent le temps d'une scène entière, avec de discrets mouvements de caméra qui composent au final une sorte de montage dans le plan.
Cukor signe une farce franchement noire située dans le monde du spectacle sans pour autant en faire un film sur le monde du spectacle (même s'il est filmé avec une maestria ebourrifante). C'est plein d'humour, très irrévérencieux et souvent sexy. Le film est d'ailleurs étonnamment osé par rapport aux bonnes moeurs et aux conventions hollywoodiennes. Les filles multiplient les tenues affriolantes (les costumes de scène bien dénudés, les nuisettes à la maison), ça parle de coucheries, de mensonge (le mensonge et ses petits arrangements avec la vérité sont vraiment le sujet du film) et la morale est loin d'être sauve quand la conclusion arrive. Il serait d'ailleurs vraiment absurde d'accuser le film de mysoginie, les hommes n'étant ici pas mieux lotis.
Bref, je me suis beaucoup amusé, et il se trouve que j'ai été assez sensible au charme de Mitzi Gaynor, ici magnifiquement filmée. Du côté des numéros musicaux, je retiens bien sûr la géniale scène de danse dont le début parodie L'Equipée sauvage avec Brando. Une chorégraphie digne des plus grands numéros de Kelly, virevoltante et visuellement superbe.
Cukor confirme sa parfaite compréhension et maîtrise du CinemaScope et du Technicolor, sans doute bien secondé par ses techniciens, et le film semblait vraiment prendre sa pleine mesure projeté sur grand écran. Ses plans durent souvent le temps d'une scène entière, avec de discrets mouvements de caméra qui composent au final une sorte de montage dans le plan.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...