Basil Dearden (1911-1971)
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Re: Basil Dearden (1911-1971)
Dispo sur mycanal sinon.

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Re: Basil Dearden (1911-1971)
Vu Un si noble tueur (The Gentle Gunman), qui est à la hauteur des très bon films de son auteur. Le film s'attaque au sujet brulant de l'IRA, comme beaucoup de sa période, mais en prenant comme question principale la légitimité des moyens : même si la cause est juste, comme le défend plutôt le film, l'action armée est elle acceptable ? C'est tout le débat entre les deux protagonistes du film, deux frères, Matt (Dirk Bogarde) le benjamin et Terence (John Mills) l'ainé. Le premier est totalement engagé dans la lutte armée, le second souhaite s'en écarté, et est vu par les membres de l'IRA comme un traitre. Un discours qui semble particulièrement moderne pour l'époque (le film date de 52) et qui est assez remarquablement mené par Dearden hormis peut-être à la toute fin, qui me semble être la seule faiblesse du film, avec une étrange rupture de ton. Pour le reste, on a ici toutes les qualités des productions Relph/Dearden, avec un film rythmé, proposant un superbe noir et blanc grâce à la photo de Gordon Dines, qui tenait déjà le poste sur The Blue lamp et Pool of London. Le duo Mills/Bogarde fonctionne à merveille, le charisme et la sagesse du premier se confrontant à la fougue fiévreuse du second.
Il faudrait revoir dans la foulée The Blue lamp qui d'une certaine manière porte un point de vue proche sur la question de la violence et de l'action armée, cette fois ci du point de vue de policiers qui ne sont pas armée. Cela révèle une question récurrente du cinéma de Dearden, et les films doivent certainement proposer quelques échos (je n'ai pas assez de souvenirs de The Blue lamp, sauf que c'est excellent).
Il faudrait revoir dans la foulée The Blue lamp qui d'une certaine manière porte un point de vue proche sur la question de la violence et de l'action armée, cette fois ci du point de vue de policiers qui ne sont pas armée. Cela révèle une question récurrente du cinéma de Dearden, et les films doivent certainement proposer quelques échos (je n'ai pas assez de souvenirs de The Blue lamp, sauf que c'est excellent).
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Re: Basil Dearden (1911-1971)
Dans le cadre du cycle British Noirs à la Cinémathèque, quatre films de Basil Dearden.
All Night Long (1961), Sapphire (1959), Pool of London (1950) et The League of Gentlemen (1959)
All Night Long (1961), Sapphire (1959), Pool of London (1950) et The League of Gentlemen (1959)
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- Dites-moi, mon petit vieux, pour faire de la littérature, attendez la retraite. Bonne appétit."
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Re: Basil Dearden (1911-1971)
Le British de ce vendredi proposé par Justin : Au bord du gouffre.
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Re: Basil Dearden (1911-1971)
The gentle gunman (1952)
En 1941, des membres de l'IRA projettent de faire un attentat dans le métro de Londres. Mais au moment de se lancer, l'organisateur du projet décide de se retirer, laissant le champ libre à son frère. La question est de savoir si cet homme n'a pas changé de camp ou a voulu exprimer autre chose par son refus de commettre des crimes.
Basil Dearden est plus connu aujourd'hui pour un film comme Khartoum, mais j'aime beaucoup The Goose Steps Out ou Victim, mais j'aimerais beaucoup découvrir sa dernière œuvre, nommée La seconde vie d'Harold Pelham, avec Roger Moore (pour qui c'était le film préféré de sa carrière) : preuve de son côté versatile, il a également signé, pour le compte des studios Ealing, ce très bon film qu'est The guntle gunman, un des premiers, avec Le mouchard, qui parle ouvertement de l'IRA, sujet déjà sensible à l'époque. Porté par d'excellents acteurs, John Mills et Dirk Bogarde en tête, il parle à la fois de l'engagement dans une causse, bonne ou mauvaise, et des conséquences induites par ce geste. Par ailleurs, la scène de préparation de l'attentat, à base de valise piégée, est un modèle de sobriété avec un plan fixe où s'amusent tout autour de l'objet des enfants, et le cadre filme l'un d'entre eux caché derrière la valise et on a l'impression qu'il prie.
C'est très court, 80 minutes sans le générique, mais c'est un modèle de sobriété, qui va droit au but, où étrangement, les acteurs perdent ou retrouvent parfois l'accent irlandais, avec un final assez touchant, peut-être un peu moralisateur, qui condamne la violence en soi.
En 1941, des membres de l'IRA projettent de faire un attentat dans le métro de Londres. Mais au moment de se lancer, l'organisateur du projet décide de se retirer, laissant le champ libre à son frère. La question est de savoir si cet homme n'a pas changé de camp ou a voulu exprimer autre chose par son refus de commettre des crimes.
Basil Dearden est plus connu aujourd'hui pour un film comme Khartoum, mais j'aime beaucoup The Goose Steps Out ou Victim, mais j'aimerais beaucoup découvrir sa dernière œuvre, nommée La seconde vie d'Harold Pelham, avec Roger Moore (pour qui c'était le film préféré de sa carrière) : preuve de son côté versatile, il a également signé, pour le compte des studios Ealing, ce très bon film qu'est The guntle gunman, un des premiers, avec Le mouchard, qui parle ouvertement de l'IRA, sujet déjà sensible à l'époque. Porté par d'excellents acteurs, John Mills et Dirk Bogarde en tête, il parle à la fois de l'engagement dans une causse, bonne ou mauvaise, et des conséquences induites par ce geste. Par ailleurs, la scène de préparation de l'attentat, à base de valise piégée, est un modèle de sobriété avec un plan fixe où s'amusent tout autour de l'objet des enfants, et le cadre filme l'un d'entre eux caché derrière la valise et on a l'impression qu'il prie.
C'est très court, 80 minutes sans le générique, mais c'est un modèle de sobriété, qui va droit au but, où étrangement, les acteurs perdent ou retrouvent parfois l'accent irlandais, avec un final assez touchant, peut-être un peu moralisateur, qui condamne la violence en soi.
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Re: Basil Dearden (1911-1971)
La seconde mort d'Harold Pelham (1970)
Dans ses (excellentes) mémoires, Roger Moore ne faisait guère état de son jeu d'acteur limité, mais quand il revenait sur sa carrière, il citait La Seconde Mort d'Harold Pelham comme le meilleur film dans lequel il ait joué. D'où sa réhabilitation depuis quelques années alors qu'il n'avait eu aucun succès à sa sortie en 1970, car il montre une facette différente de l'acteur, qui ne jouerait James Bond que trois ans plus tard.
Le procédé rappelle fortement Seconds, dans le sens où les autres le perçoivent différemment, mais le film renvoie constamment à cette idée de folie, où il aurait en quelque sorte une double qu'il ne reconnait pas lui-même. On sent d'ailleurs Roger Moore, présent à chaque plan, investi dans ce rôle assez difficile, où il montre une palette plus large qu'à l'accoutumée, où il va devoir faire face à l'incompréhension de ses proches, ses collègues de travail, pour montrer qu'il est bien présent, et non une image créée par un double. Le tout très bien réalisé par Basil Dearden, qui se permet quelques beaux plans, dont une course-poursuite finale ou une scène en boite de nuit ; si on pourrait associer La seconde mort d'Harold Pelham au mythe du Doppelgänger, il se révèle en tout cas très réussi.
Pour l'anecdote, ça sera le dernier film de Basil Dearden, lequel mourra un an plus tard dans un accident de voiture non loin des lieux de tournage.
Dans ses (excellentes) mémoires, Roger Moore ne faisait guère état de son jeu d'acteur limité, mais quand il revenait sur sa carrière, il citait La Seconde Mort d'Harold Pelham comme le meilleur film dans lequel il ait joué. D'où sa réhabilitation depuis quelques années alors qu'il n'avait eu aucun succès à sa sortie en 1970, car il montre une facette différente de l'acteur, qui ne jouerait James Bond que trois ans plus tard.
Le procédé rappelle fortement Seconds, dans le sens où les autres le perçoivent différemment, mais le film renvoie constamment à cette idée de folie, où il aurait en quelque sorte une double qu'il ne reconnait pas lui-même. On sent d'ailleurs Roger Moore, présent à chaque plan, investi dans ce rôle assez difficile, où il montre une palette plus large qu'à l'accoutumée, où il va devoir faire face à l'incompréhension de ses proches, ses collègues de travail, pour montrer qu'il est bien présent, et non une image créée par un double. Le tout très bien réalisé par Basil Dearden, qui se permet quelques beaux plans, dont une course-poursuite finale ou une scène en boite de nuit ; si on pourrait associer La seconde mort d'Harold Pelham au mythe du Doppelgänger, il se révèle en tout cas très réussi.
Pour l'anecdote, ça sera le dernier film de Basil Dearden, lequel mourra un an plus tard dans un accident de voiture non loin des lieux de tournage.
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Re: Basil Dearden (1911-1971)
Hold-up à Londres (1960)
Renvoyé de l'armée après une longue carrière sous les drapeaux, un ancien colonel projette, avec l'aide de plusieurs autres personnes, également rejetés du même corps de métier, de faire un casse dans une banque située à Londres et ainsi empocher 100 000 £ chacun.
Même si on peut juger que sa durée est un peu excessive, près de deux heures, elle est nécessaire pour planter le décor et nous présenter ces huit personnages avec à leur tête Jack Hawkins, un des membres de l'équipe étant joué par Richard Attenborough. Cela donne un polar très efficace, dont l'influence est sans nul doute Du rififi chez les hommes, dans le sens où le casse est tourné sans aucune parole, et qu'on va surtout suivre la préparation méticuleuse de ce groupe, qui se fait passer pour une troupe de théâtre afin de ne pas éveiller les soupçons. Et ce jusqu'à la dernière partie où un tout petit détail va tout remettre en cause.
Les acteurs y sont excellents, on voit que ce sont des hommes d'âge mur, qui font aussi bien ce coup pour se venger en quelque sorte que pour briller une dernière fois, d'où la préparation quasi-méticuleuse. Pour l'anecdote, on aperçoit durant vingt secondes un jeune Oliver Reed, qui joue un danseur atrocement caricatural dans son homosexualité, qui vit au-dessus d'un des membres du gang.
Christopher Nolan a dû penser à ce film en pensant à The dark knight, ce qui prouve le talent d'un réalisateur comme Basil Dearden que j'affectionne de plus en plus. On voit non seulement le talent dans la mise en scène, mais aussi le travail sur la sublime photo noir et blanc, et même si les dernières secondes sont un peu moralisatrices, on a un très bon exemple du polar à l'anglaise de l'époque.
Renvoyé de l'armée après une longue carrière sous les drapeaux, un ancien colonel projette, avec l'aide de plusieurs autres personnes, également rejetés du même corps de métier, de faire un casse dans une banque située à Londres et ainsi empocher 100 000 £ chacun.
Même si on peut juger que sa durée est un peu excessive, près de deux heures, elle est nécessaire pour planter le décor et nous présenter ces huit personnages avec à leur tête Jack Hawkins, un des membres de l'équipe étant joué par Richard Attenborough. Cela donne un polar très efficace, dont l'influence est sans nul doute Du rififi chez les hommes, dans le sens où le casse est tourné sans aucune parole, et qu'on va surtout suivre la préparation méticuleuse de ce groupe, qui se fait passer pour une troupe de théâtre afin de ne pas éveiller les soupçons. Et ce jusqu'à la dernière partie où un tout petit détail va tout remettre en cause.
Les acteurs y sont excellents, on voit que ce sont des hommes d'âge mur, qui font aussi bien ce coup pour se venger en quelque sorte que pour briller une dernière fois, d'où la préparation quasi-méticuleuse. Pour l'anecdote, on aperçoit durant vingt secondes un jeune Oliver Reed, qui joue un danseur atrocement caricatural dans son homosexualité, qui vit au-dessus d'un des membres du gang.
Christopher Nolan a dû penser à ce film en pensant à The dark knight, ce qui prouve le talent d'un réalisateur comme Basil Dearden que j'affectionne de plus en plus. On voit non seulement le talent dans la mise en scène, mais aussi le travail sur la sublime photo noir et blanc, et même si les dernières secondes sont un peu moralisatrices, on a un très bon exemple du polar à l'anglaise de l'époque.
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Re: Basil Dearden (1911-1971)
Soit dit en passant, Dearden n'est en rien responsable du dénouement, qui était imposé par la censure de l'époque. Le cinéma policier britannique d'avant 1966-68 avait interdiction de suggérer que le crime pouvait payer et les délinquants devaient donc impérativement mourir ou être arrêtés à la fin sous peine de voir les films encourir les foudres du British Board of Film Censors. Ce type de conclusion était imposé aux scénaristes et il faut attendre le relâchement de la censure de la seconde moitié des années 60 pour voir des criminels s'en tirer à la fin.
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Re: Basil Dearden (1911-1971)
Vu The Bells go down (1943) qui raconte le quotidien de pompiers volontaires londoniens au début de la guerre et durant le blitz. Un film Ealing qui mêle une dimension de propagande - avec la mesure qui caractérise le genre dans le cinéma anglais, par opposition aux productions hollywoodiennes - à des aspects comiques et dramatiques. Et le tout fonctionne pas mal. L'écriture manie une ironie plutôt convaincante et le film profite de la puissance comique de Tommy Trinder, ces éléments étant juxtaposés avec de véritables images du blitz et des séquences de feu plutôt spectaculaires, notamment la toute dernière. Dearden filme à la bonne distance, sans excès de pathos mais sans froideur non plus, sachant créer une immédiate empathie pour ses personnages mais sans complaisance, notamment avec le toujours excellent James Mason qui incarne un pompier professionnel, courageux et humain, mais souvent maladroit dans ses relations humaines. Des personnages attachants, un film rythmé, quelques belles idées de mise en scène (les premiers bombardements synchronisés au bruit des boules lors d'une partie de billards, l'effondrement final de l'hôpital du point de vue des héros), voilà un film solide, très plaisant à regarder grâce à un très bon casting (dont l'indispensable James Mason) et au savoir faire de son metteur en scène.
Il ne s'agit pas encore du cinéma le plus caractéristique de son auteur, mais à nouveau la preuve que Dearden sait tout bien faire.
Il ne s'agit pas encore du cinéma le plus caractéristique de son auteur, mais à nouveau la preuve que Dearden sait tout bien faire.
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Re: Basil Dearden (1911-1971)
Le Bateau qui mourut de honte : notre film anglais du vendredi.
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Re: Basil Dearden (1911-1971)
Très bonne critique d'un film que j'ai bien envie de découvrir, mais je ne peux que me joindre à ces lignes concernant le bonus :
Au début du XXe siècle, une jeune journaliste enquête sur ce qu'on appelle le bureau des assassinats, une confrérie secrète chargée d'exécuter les basses œuvres et qui s'étend au niveau mondial. A la quête du scoop, elle retrouve son patron, et par jeu, lui annonce que sa tête pourrait être mise à prix contre une forte somme d'argent... ce que la journaliste détient ! Les voilà donc en train de fuir, le chef étant désormais poursuivi par ses propres assassins.
Disparu prématurément en 1971, Basil Dearden laisse derrière lui une filmographie qui ne demande qu'à être défrichée, car on y trouve de belles surprises. Par exemple son dernier film, La seconde mort d'Harold Pelham[/b], Khartoum (qui restera son œuvre la plus connue), mais également cet Assassinats en tous genres, qui correspondait à une époque où la Paramount investissait à tout dans le cinéma anglais, comme pour L'or se barre.
Ici, dans un casting international flamboyant (Curd Jurgens, Vernon Dobtcheff, Clive Revill, Telly Savalas et même Philippe Noiret jouant l'assassin français) où se trouvent les excellents Oliver Reed et Diana Rigg, on retrouve ce qui faisait en partie le charme des productions anglaises de l'époque, à savoir le charme, l'aventure, le côté comédie noire notamment dans les tentatives d'assassiner le président de cette société secrète, où il s'en sort à chaque fois sans le moindre bobo. Et surtout un rythme trépident qui fait qu'on ne s'ennie durant les presque deux heures, jusqu'à un final dément sur un dirigeable où, par contre, le temps n'est pas tendre avec les premiers effets spéciaux et transparences. Mais c'est peu de choses face au plaisir éprouvé devant le film et les tribulations du duo improbable composé par Oliver Reed, au charisme évident, et le côté ingénu de Diana Rigg, une journaliste un peu sotte, mais qui a son franc-parler.
C'est clairement un film méconnu, mais que je recommande, tout comme une bonne partie de l’œuvre de Basil Dearden qu'on ne se lasse pas de défricher au fil du temps.
, film que j'ai découvert récemment, dispo sur Paramount + sous le titre de Assassinats en tous genres, et qui est une merveille.ce qui lui donne l'occasion de conclure par un appel - que l'on rejoint - à une édition de The Assassination Bureau, avec Oliver Reed et Diana Rigg.
Au début du XXe siècle, une jeune journaliste enquête sur ce qu'on appelle le bureau des assassinats, une confrérie secrète chargée d'exécuter les basses œuvres et qui s'étend au niveau mondial. A la quête du scoop, elle retrouve son patron, et par jeu, lui annonce que sa tête pourrait être mise à prix contre une forte somme d'argent... ce que la journaliste détient ! Les voilà donc en train de fuir, le chef étant désormais poursuivi par ses propres assassins.
Disparu prématurément en 1971, Basil Dearden laisse derrière lui une filmographie qui ne demande qu'à être défrichée, car on y trouve de belles surprises. Par exemple son dernier film, La seconde mort d'Harold Pelham[/b], Khartoum (qui restera son œuvre la plus connue), mais également cet Assassinats en tous genres, qui correspondait à une époque où la Paramount investissait à tout dans le cinéma anglais, comme pour L'or se barre.
Ici, dans un casting international flamboyant (Curd Jurgens, Vernon Dobtcheff, Clive Revill, Telly Savalas et même Philippe Noiret jouant l'assassin français) où se trouvent les excellents Oliver Reed et Diana Rigg, on retrouve ce qui faisait en partie le charme des productions anglaises de l'époque, à savoir le charme, l'aventure, le côté comédie noire notamment dans les tentatives d'assassiner le président de cette société secrète, où il s'en sort à chaque fois sans le moindre bobo. Et surtout un rythme trépident qui fait qu'on ne s'ennie durant les presque deux heures, jusqu'à un final dément sur un dirigeable où, par contre, le temps n'est pas tendre avec les premiers effets spéciaux et transparences. Mais c'est peu de choses face au plaisir éprouvé devant le film et les tribulations du duo improbable composé par Oliver Reed, au charisme évident, et le côté ingénu de Diana Rigg, une journaliste un peu sotte, mais qui a son franc-parler.
C'est clairement un film méconnu, mais que je recommande, tout comme une bonne partie de l’œuvre de Basil Dearden qu'on ne se lasse pas de défricher au fil du temps.
- manuma
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Re: Basil Dearden (1911-1971)
J'y retourne également régulièrement à ce Dearden, avec parfois des déceptions, comme récemment son Only when I larf, comédie policière qui démarre très fort pour rapidement s'essouffler, mais, le plus souvent, de bonnes surprises au bout de la découverte. Je rejoins ainsi Boubakar dans sa recommandation d'Assassinats en tous genre et La Seconde mort d'Harold Pelham, et j'ajoute en conseil son Double masque et agent double, comédie d'aventures alerte, au cadre ibérique de rêve et à la distribution étonnante, réunissant déjà Michel Piccoli et Marisa Mell, deux ans avant le Danger: Diabolik de Bava.