Moi je vais l'emprunter à un pote et le regarder ce soir. J'ai un peu appréhension, mais bon...
Je viens de le regarder, avec un peu de retard. Je l'ai trouvé très bien ce film. Et vraiment hilarant par moment. Chui content. Le Chaplin le moins jouissif (pas vu L'opinion publique cela dit, ainsi que La comtesse de Hong Kong que j'avais oublié), pas un chef-d'oeuvre je pense, mais pourtant très captivant et très plaisant.
k-chan a écrit :
Moi je vais l'emprunter à un pote et le regarder ce soir. J'ai un peu appréhension, mais bon...
Je viens de le regarder, avec un peu de retard. Je l'ai trouvé très bien ce film. Et vraiment hilarant par moment. Chui content. Le Chaplin le moins jouissif (pas vu L'opinion publique cela dit, ainsi que La comtesse de Hong Kong que j'avais oublié), pas un chef-d'oeuvre je pense, mais pourtant très captivant et très plaisant.
Alors, si j'ai bien compris, tu quotes un post sur Funny Games dans un topic consacré à Monsieur Verdoux, pour finalement donner ta critique d'Un roi à New-York
Quel film tu as vu, pour finir ?
Aïe aïe aïe !! N'importe quoi ! Chui trop con ! J'ai cru que Funny Games était un surnom qu'Alex t'avait filé, comme ça, et que vous parlié de Un roi à New York (c'est bien ce film là que j'ai vu, hier soir). Je suis complètement à coté de la plaque.
Désolé.
Revu pour mon plus grand plaisir, et je dois dire que le trouble qui m’a saisi sur la fin a mis un certain temps à me quitter.
Comment ne pas se régaler de la subtilité du jeu et des dialogues de Chaplin, qui compose un Verdoux incroyablement galant homme, laissant parfois affleurer une douleur profonde et inapaisée, une véritable rancœur désabusée sur la condition humaine. Les sommets du film étant pour moi précisément les scènes de dialogue entre Verdoux et la jeune fille qu’il recueille un soir pour l’empoisonner, donnant lieu à une réflexion sur le bonheur et la dureté de l'existence, le pessimisme et la foi en l'amour.
La mise en scène est la plupart du temps assez fonctionnelle, très théâtre filmé (décors filmés du même angle, acteurs au premier plan, regards caméra complices), d'où se détachent merveilleusement certaines scènes à suspense (les scènes de meurtre, la géniale scène du mariage, les deux derniers plans).
Le burlesque n'est pas oublié, tant dans la gestuelle que dans certains gags où le corps de Verdoux devient élastique, de même que par l'utilistation du son. Et puis gloire à Martha Raye superstar, à l’abattage jubilatoire.
Il y aurait énormément de choses à dire encore sur ce film dense et très personnel.
Max Schreck a écrit :Il y aurait énormément de choses à dire encore sur ce film dense et très personnel.
Justement trop pour un grand public qui en fit une oeuvre mineure en comparaise à d'autres films chapliniens tels que Les Temps Modernes ou Le Dictateur, apparement plus accessibles.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Max Schreck a écrit :Il y aurait énormément de choses à dire encore sur ce film dense et très personnel.
Justement trop pour un grand public qui en fit une oeuvre mineure en comparaise à d'autres films chapliniens tels que Les Temps Modernes ou Le Dictateur, apparement plus accessibles.
C'est malheureusement une belle faute. Moi même j'avais peur de voir ce film, dont on n'entend pas autant parler que les 2 films que tu cites. Et parce que Chaplin n'est plus Charlot. On a peut-être tendance à croire que c'est un drôle de film, un film à part dans l'oeuvre de Chaplin. En fait c'est le cas, mais dans le bon sens du terme. Il a été pour moi la découverte la plus étonnante et excitante, parmis les films de Chaplin.
Si ce film semble être le plus complexe, c'est sans doute dû au fait qu'il parle de l'homme lui même, et s'attaque aux valeurs établies. Les valeurs morales ne sont plus de mises. Il tape là où ça fait mal, sans retenue et s'attaque à des sujets délicats (notemment la religion...).
Je trouve que Chaplin y est allé fort, il s'est bien lâché, et c'est ça qui est génial.
Un film méchament jouissif.
MJ a écrit : Justement trop pour un grand public qui en fit une oeuvre mineure en comparaise à d'autres films chapliniens tels que Les Temps Modernes ou Le Dictateur, apparement plus accessibles.
C'est malheureusement une belle faute. Moi même j'avais peur de voir ce film, dont on n'entend pas autant parlé que les 2 films que tu cites. Et parce que Chaplin n'est plus Charlot. On a peut-être tendance à croire que c'est un drôle de film, un film à part dans l'oeuvre de Chaplin. En fait c'est le cas, mais dans le bon sens du terme. Il a été pour moi la découverte la plus étonnante et excitante, parmis les films de Chaplin.
Si ce film semble le plus complexe, c'est sans doute dû au fait qu'il parle de l'homme lui même, et s'attaque aux valeurs établies. Les valeurs morales ne sont plus de mises. Il tape là où ca fait mal, sans retenue et s'attaque à des sujets délicats (notemment la religion...).
Je trouve que Chaplin y a été fort, il s'est bien lâché, et c'est ça qui est est génial.
Un film méchament jouissif.
C'est cette liberté de ton qui fait en effet pour moi tout le prix de ce film. Peut-être est-ce pour cette raison que de toute son oeuvre, c'est celui pour lequel j'ai envie d'avoir le plus de sympathie.
Emouvant et sombre au possible, ce Chaplin-là montre également à quel point sa vie "réelle" était difficile, en ces temps de chasse aux sorcières.
Remarquablement réalisé (divers plans-séquences et ellipses sont épatants !!), Chaplin crée un prolongement logique au Dictateur lors du procès, propos toujours aussi actuels...
Et, comme disait Cath, on retrouve encore du Charlot en Monsieur Verdoux, lors
de la marche vers la guillotine, où l'on retrouve un peu de sa démarche chaloupée,
ainsi que son costume noir avec son fameux chapeau pendant le film.
Vraiment magnifique !! Et il est sympa d'entendre Chaplin parler en français (enfin, quelques mots), sans compter sa voix, qui contraste vraiment avec celle des femmes : douce contre stridentes...