De-Lovely: Evocation de la vie de Cole Porter dans les années 20, de ses rencontres avec des compositeurs, de son histoire d'amour surtout avec Linda Porter. La reconstitution est précieuse mais presque trop : ça sent les moyens mais en même temps ça reste trop sage, je rêvais d'un zeste d'audace voire de virulence dans le propos ( Porter n'a pas toujours eu que des rapports faciles avec autrui) pour que ça tourne à
Aviator, mais on est très loin de la virtuosité éclatante de Mr Scorsese.
Par ailleurs, les élucubrations de Porter sont filmées sans réelle empathie, ses histoires d'amour aussi bien hétéro qu'homo étant filmées avec une pudibonderie qui finit par agacer à la longue, comme si Winkler n'osait pas montrer et ne chiffonner personne. On ne le voit qu'une fois en tout et pour tout embrasser un homme, et le geste paraît anodin, anecdotique, or cela avait une grande influence dans sa vie, ses chansons reflètant son étatt d'esprit amoureux.
J'ai par contre été bien emballé ( sans jeu de mots) par Ashley Judd, troublante et très féminine, avec ses airs de divas, à l'élégance irréprochable. La moindre rose sur ses vêtements est de bon goût, de même que ses toilettes, toutes plus belles les une que les autres.
On ne décrit pas assez le milieu mondain dans lequel baignait Cole Porter et ses amis, très à l'aise financièrement.
Le point noir outre son classicisme frôlant l'académisme c'est d'avoir mis autant de flashs-back et d'avoir aussi utiliser ces hideuses prothèses faciales qui nous renvoient à la partie la moins heureuse
d'Un Homme d'exception, film que je suis loin de détester, que j'apprécie même jusqu'au dernier tiers. On tombe ici dans le lacrymal facile.
Bref, c'est bien mais ça aurait pu être un excellent film.
6/10
Metropolis : Un film d'animation à la réalisation méticuleuse, mais dont je n'ai presque rien garder de significatif du point du scénario, à l'exception des dernières scènes, très bien faites et qui m'ont enfin permises de ressentir quelque chose, j'en était même un peu troublé
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Il y a un plan, en contre-plongée quand on voit le visage de Dima qui m'a rappelé instantanément celui de Schwarzy à la fin de Terminator 2 quand il se sacrifie pour sauver John Connor. Suis-je le seul à le penser ainsi ?
L'animation possède une certaine fluidité, de même que les imposants décors qui paraissent interchangeables et se meuvent les uns dans les autres m'ont bien plu, mais je n'ai pas du tout aimé le design des personnages en lui-même, les dialogues encore moins, tout cela m'a paru un peu bateau, mais pas inintéressant alors qu'au demeurant la scène d'ouverture m'avait grisé. Si le reste avait été à la hauteur, j'aurais eu un tout autre avis. L'idée de base est bien vue, la réalisation moins efficace, reste que cet être de synthèse, qui prend vie possède plus de sensibilité à lui seul que la majorité des êtres qui peuplent la ville et du coup, le discours sur la deshumanisation bien que pas très neuf reste d'actualité, même si Lang le disait déjà il y a plus de quatre vingt ans.
Il m'en reste peu de choses, si ce n'est cet ultime plan.
5.5/10