C'est vrai qu'il est pas cher.
Sinon c'est un excellent film vu au ciné à sa sortie et par la suite en DVD (pas cher donc).
A noter qu'il passe à la Vilette au mois d'aout.
Vous venez de lire un message de tewoz, ca vous a pas rendu plus intelligent, mais ca aurait pu... - Achetez mon livre sur Lulu :
murphy a écrit :Hier soir, j'ai regardé l'anguille, un film japonais qui a eu un prix à Cannes.
C'est l'histoire d'un type qui tue sa femme, va en prison, sors de prison et ouvre un salon de coiffure. Là, il y rencontre une nana suicidaire qu'il embauche dans son salon.
murphy a écrit :Hier soir, j'ai regardé l'anguille, un film japonais qui a eu un prix à Cannes.
C'est l'histoire d'un type qui tue sa femme, va en prison, sors de prison et ouvre un salon de coiffure. Là, il y rencontre une nana suicidaire qu'il embauche dans son salon.
Il m'avait semblé lire un avis ici, mais je ne le retrouve pas. On y disait que le film tenait sur son seul twist final et qu'on pouvait ou non supporter l'attente.
Pour moi ce fut un calvaire: dès le début ça sentait l'ennui à plein nez. Et arrivé à la fin, je n'ai rien compris. Je ne crois pas, en fait qu'il y ait de twist. Juste un concept casse-gueule très très mince. Par contre là où je ne l'attendais pas plus que ça, la mise en scène de Forster, très tape à l'oeil ceci dit, m'a bien séduit, rajoutant du trouble dans les perceptions du spectateur, et usant de très beaux effets pour les raccords image (outils peut-être un peu trop répétitifs et lassant sur la fin).
Mais ça n'enlève pas l'ennui profond de ce projet plein de vide...
Scarlet Diva : premier film d'Asia Argento, ce film serait auo-biographique.
Effctivement, dans cette quête de reconnaissance, on peut voir celle d'une jeune femme restée dans l'ombre de son père renommé, en passant par la réalisation.
Ce premier métrage est une vraie réussite, flirtant assez souvent avec le réel, l'illusoire, le sexe, la drogue.... c'est un miroir de sa vie auquelle on assiste lors de la sortie (2000), et l'on voudrait s'y perdre encore.
Joe's Apartment || John Payson
Bon, si on excepte le 4:3 et la vf imposée (quelle bande de blaireaux, ils sortent le dvd en z2 et ils font tout pour qu'il soit le moins attractif possible), cette première production MTV s'avère plutôt sympathique. Gentiment trash (les gamines qui construisent une maison avec des vieilles seringues, le ramassage de merde, les remarques salaces des cafards, etc..), sans véritable scénario, on suit l'histoire de ce pauvre type (Jerry O'Connell, souvenez-vous, Sliders ! ) qui trouve un appart complètement pourri, au milieu d'un quartier qui ferait penser à Sarajevo après les bombardements et où il fera la connaissance de "quelques" cafards qui habitent là depuis quelque temps déjà. Et c'est là que se trouve le gros point positif du film. Ces cons de cafards, qui passent leur temps à faire des jeux de mots foireux avec les ustensiles dans lesquels ils se trouvent sont vraiment super bien fait. Le film a beau dater de 1996, l'animation CGI (assurée par Blue Sky via Chris Edge, réalisateur de Ice Age donc) est tout simplement bluffante et ce jusque dans les moindres détails. Et voir les insectes se lancer dans une chanson vantant les mérites des chiottes dégueu de l'appart en faisant de la nage synchronisée au fond de la cuvette, c'est juste jouissif. Sinon, MTV oblige, le film se fait promotion de plusieurs groupes et c'est assez réjouissant d'entendre du Madball (groupe new yorkais oblige).
Un petit film (1h17) rafraîchissant, bien marrant, visuellement tout à fait abouti et rempli de bonnes idées.
"I said no food. I didn't say there was nothing to eat."
Anthony Zimmer - Jérôme Salle
La première heure est pas mal. C'est vrai qu'il y a un vrai soin apporté à la réalisation. C'est trés référentiel mais comme ces références sont rares dans le cinéma français, ça fait plutôt plaisir. Et puis j'aime bien Sophie Marceau et Yvan Attal. Par contre, lorsqu'il s'agit de finir son histoire, ça devient un peu n'importe quoi. Le film, en fait, m'a l'air trop court avec une fin précipitée.
La repentie : Passée la tempête, avec des années de recul, c'est bien de voir de tels films dans les meilleures conditions.
C'est surtout l'occasion de constater que Laetitia Masson est l'une des deux trois plus grandes réals françaises avec Claire Denis, Noémie Lvosky. Je suis plus mitigé au sujet d'Anne Fontaine qui ne m'a jamais complètement convaincu.
Sinon le film est un petit joyau, un hymne à la beauté d'Adjani, une déclaration d'amour ouverte à l'actrice, un film qui sent tant le respect pour elle qu'il en devient fascinant. Elles se sont comprises, elle se sont entendues. Ca se sent. Après pour moi, le scénario est secondaire.
Si on accroche pas dès le début je pense que ça peut paraître très long, bancal. Mais alors si on y arrive, c'est un voyage hyptonisant. Je me suis souvenu à la dernière minute que le film passait à la télé, ça m'était complètement sorti de la tête, mais il m'a fallu dix secondes pour rentrer dedans et être envoûté jusqu'à la dernière image.
La musique est fantastique, les morceaux musicaux super bien choisis.
Adjani, Adjani, encore elle, oui, elle qui hante chaque plan, avec un magnétisme de tous les instants. Il n'y a pas que la scène de la plage où elle danse, il y a tous les moments à côté, où la caméra de Masson vient se coller à elle, limite à capter son souffle, pour montrer ses atermoiements, ses moments de solitude, de calme ou de défi.
Ceux qui s'interrogent sur le fait que Naceri ait pu avoir le Prix d'Interprétation cette année, regardez ce film, où dirigé par un metteur en scène qui sait s'y prendre, qui sait le canaliser, il peut exploser, donner une autre facette que celle des Taxi. Là il est très bon. Ni trop haut, ni trop bas. Il fait ce qu'il faut. Samy Frey tout en retenue n'en fait pas moins un personnage très nuancé.
Il y a le Scope, le désert, les moments de perdition, les dialogues minimalistes, Adjani qui s'écroule en larmes devant la femme, la scène de l'hôtel avec le pistolet silencieux. Autant d'instantanés à la précision incroyable qui font de ce film une oeuvre à part, singulière, parfois destabilisante par son faux rythme.
Grand Prix. 8.5/10
Vol 93 (Paul Greengrass) : Après Bloody Sunday et La Mort dans la Peau, Greengrass m'a encore scotché. 1h30 à essayer de prendre son souffle. Le doc fiction est remarquablement bien construit, il y a un énorme travail de recherche. Le traitement du sujet (pourtant difficile) est fait avec beaucoup de respect pour les victimes, sans la moindre diabolisation des terroristes.
De plus, Greengrass est un cinéaste engagé et le montre ici avec talent (la direction de l'armée US est clairement mise en cause).
Bref, superbe exercice de mise en scène, formidable témoignage historique. Grand film choc dont la seule faiblesse est peut être d'avoir inventé une 'vérité'...