Boba Fett 69 a écrit : ↑6 sept. 23, 21:29Mais installer du 70mm de façon exceptionnelle doit être faisable.
Je n'en ai pas l'impression, tout simplement car il faudrait pour ça les projecteurs compatibles, et je ne crois pas qu'il y en ait des masses pour commencer, et que les salles équipées acceptent de prêter les leurs. D'où ma remarque de départ.
De même pour du Cinerama 3 panneaux (qui nécessiterait en plus les écrans correspondants).
Boba Fett 69 a écrit : ↑6 sept. 23, 21:29Il y a des pays où on peut voir régulièrement des projections en 70mm (ou d'autres formats antiques), voire même des festivals consacrés à ces technologies d'antan (et pourtant pas dépassées). En France c'est compliqué.
Je peux me tromper mais j'ai un doute sur le fait que certains pays passent actuellement régulièrement du Todd-AO.
Régulièrement non, mais il y a des pays bien plus dynamiques que la France pour proposer des festivals ou des projections spéciales dans ces formats.
Evidemment que tout n'est pas simple, et que la disponibilité du matériel est problématique, mais ce serait un bel évènement pour le festival Lumière qui est justement consacré aux films de patrimoine.
Des beaux DCP restaurés 4K c'est bien, mais un peu de 35/70mm serait sympa aussi. Après tout, ce support représente encore plus de 90% de l'Histoire du cinéma.
Et puis de façon plus égoïste, j'aimerais découvrir ces formats maousse qui ont pour la plupart disparu avant même ma naissance.
Dernière modification par Boba Fett 69 le 8 sept. 23, 13:34, modifié 2 fois.
Du 70mm, oui, mais du Todd-AO (càd, si je ne dis pas de bêtises, du 70mm 5-perfs potentiellement en 30 fps et pour écrans légèrement incurvés) ?
Boba Fett 69 a écrit : ↑8 sept. 23, 13:27Evidemment que tout n'est pas simple, mais ce serait un bel évènement pour le festival Lumière qui est justement consacré aux films de patrimoine. Des beaux DCP restaurés 4K c'est bien, mais un peu de 35/70mm serait sympa aussi.
Ce que je veux dire par là, c'est pas que ce n'est pas juste difficile, c'est que logistiquement, il faut encore avoir le matériel : les copies restaurées en pellicule, le matériel compatible, les lieux capables de projeter ces formats d'une manière qui fait sens.
Quand un film en 35mm est restauré, des copies d'exploitation sont-elles tirées ? Sur ce que diffusent le festival, ce n'est probablement pas le cas sur une immense majorité des cas. Pour des films en 65/70 mm ? Probablement encore pire. Quels films sont diffusés en 70mm aux USA la plupart du temps ? Des films récents. Dans la poignée d'endroits encore équipés.
Donc le festival Lumière a beau être effectivement le lieu qui ferait sens pour ce type d'évènements, il ne peut pas pour autant créer des installations qui n'existent pas, construire les projecteurs qui vont avec, etc.
Moi aussi j'adorerais profiter de ce genre de formats, mais en pratique, cela fera toujours face aux infrastructures actuelles et leurs limites...
Cela étant, le festival passe très majoritairement du DCP, et quoiqu'il en soit, cela reste dommage qu'il n'y ait pas plus de projos en argentique (sur ce point, j'en vois bien plus à la Cinémathèque de Grenoble tout le long de l'année).
bewegen a écrit : ↑8 sept. 23, 12:36Question pour les habitués, combien de séances prévoyez-vous par jour? Est-il nécessaire d'arriver longtemps le début de la séance? Quel est le temps de trajet entre les différents lieux de projection?
Les questions sont un peu interdépendantes.
Tout dépend d'où tu pars et où tu vas. Entre l'Institut (métro Monplaisir Lumière) et Pathé ou Lumière Bellecour par ex (métro Bellecour), faut compter grosso modo 15-20 minutes. Si tu vas par contre à Lumière Terreaux, faut prévoir au moins 5 minutes de plus, 10 de plus si tu vas plutôt à l'UGC Astoria. Après, la ville est bien desservie en transports en commun (métro comme tram) (j'espère juste qu'ils vont pas refaire le coup des travaux nocturnes pendant le festival comme chaque année...).
Si tu as envie de faire simple, tu peux te caler sur le planning des séances prévues dans les salles, par ex, de l'Institut Lumière. L'avantage est que ça limite le temps de trajet entre les salles et donc de passer un max de temps dedans. L'institut Lumière a 2 salles (3 cette année), le Pathé Bellecour 2 en journée et une 3e le soir, l'UGC Ciné Cité 2. Ces cinés là sont en plus parmi les plus utilisés pour le festival en nombre de séances, avec 4 à 6 films par jour, donc c'est possible de juste se faire la journée entière dans un de ces cinés (si tant est qu'on sera 100% dépendant des films qui y seront diffusés).
Je conseille, personnellement, d'arriver 10-15 minutes avant le début de la séance. La plupart sont complètes, donc si on veut un peu de choix dans la place, il n'y a pas d'autre solution. Pour les séances spéciales à l'Auditorium, prévoir plutôt 1h d'avance. Pour la masterclass du prix Lumière aux Théâtre des Célestins, je l'avais fait uniquement pour Coppola (mais parait que c'était dans la norme), prévoir 1h30-2h d'avance, c'est comme à un concert (du coup je ne les fais plus, pas envie de réserver une aprem pour une masterclass d'1h-1h15).
Au final, une fois tout cela pris en compte, je fais généralement 1 séance le matin, 2 l'aprem, et 1 le soir (+ 1 en 2e partie de soirée, en fonction de la durée des films).
Jack Carter a écrit : ↑8 sept. 23, 11:54vivement la prog' complete (la semaine prochaine ?)
Même chose, j'attends aussi (en espérant que cette fois-ci, y aura une petite marge entre le détail de la prog' et l'ouverture de la billetterie). L'année dernière, les présentations du programme avaient été annoncées fin juillet pour des présentations mi-septembre (autour du 17), et la billetterie du festival ouverte le 13.
Merci pour ta réponse détaillée Je pense me garder un petit peu de temps aussi pour visiter Lyon que je ne connais pas.
Bon après l'auditorium n'est absolument pas une salle de cinéma (c'est sans doute pour ça que je n'y étais pas), mais c'est déjà bien d'avoir organisé ça.
Ah c'est donc possible de se faire prêter exceptionnellement et d'installer un projo 70mm. Autant pour moi !
Sinon, pour les Star Wars, bien évidemment ce sera "dans des copies numériques entièrement restaurées", càd probablement les masters 4K ayant servi aux UHDs (càd bidouillés et lissés, youpi).
tenia a écrit : ↑6 sept. 23, 16:39
Labellisés pour Lumière Classics 2023 :
Orages - William Wyler (Resto 4K Universal)
Adieu chérie - Raymond Bernard (Resto 4K TF1 - ressortie vidéo prévue chez Coin de mire)
Sans pitié - Alberto Lattuada (Resto 4K L'Immagine Ritrovata - Cineteca di Bologna)
Fear and Desire - Stanley Kubrick (Version originale de Stanley Kubrick de 10 minutes supplémentaires / Resto 4K Kino Lorber avec la Library of Congress)
Boulevard - Julien Duvivier (Resto 4K Pathé)
Le voyeur - Michael Powell (Resto Studio Canal - Ressortie salles + vidéo prévue chez Les Acacias)
I comme Icare - Henri Verneuil (Resto 2K Gaumont)
L'enfer des armes - Tsui Hark (Resto 2K Spectrum - Ressortie salles + vidéo prévue chez Spectrum)
Vivement dimanche - François Truffaut (Resto 4K MK2 - Ressortie salles + vidéo prévue chez Carlotta)
Let's Get Lost - Bruce Weber (Resto 4K Hanway Films - Ressortie chez The Jokers pour les 35 ans du film)
il me semble que les années d'avant, il y avait au moins le double de titres...
Veneno para las hadas (Carlos Enrique Taboada, 1986)
On continue d'inviter les copines tous les ans : Jeanne Cheral sera encore de la partie pour le spectacle musical du samedi soir autour du Wanda de Barbara Loden..
Il y a alternance avec Camelia Jordana j'ai l'impression
Veneno para las hadas (Carlos Enrique Taboada, 1986)
Je vais sans doute pouvoir venir, et ça sera ma première fois à ce Festival .
Mais, si je me souviens, il n'y a pas aussi, de manière plus brève, un salon du dvd ?
Il aura bien lieu, comme à chaque fois le 1er dimanche du festival, soit ici le dimanche 15 de 10h30-19h30. Pas de détails pour le moment sur quels éditeurs précisément seront présents (mais je suppose qu'on aura a minima les habitués : Carlotta, Potemkine, Malavida, Gaumont, Pathé, ESC, Tamasa, Le chat qui fume et Artus).
Suite du label Lumière Classics avec cette fois la section Trésors et curiosités, 14 films restaurés cette année et présentés pour la plupart en avant-première.
Trésors et curiosités rassemble des films méconnus ou disparus des mémoires. Il faut se plonger dans des cinématographies indispensables, dans des moments d’histoire à retrouver. Le festival Lumière met en valeur le travail des cinémathèques et archives du monde entier pour restaurer et faire vivre le cinéma classique, « leur » cinéma classique. Tous ces films ont le label Lumière Classics.
Corée du Sud Une ville natale
de Yoon Yong-gyu
(Ma-eum-ui go-hyang, 1949, 1h18) – NB – 1,85
Restauration Korean Film Archive et Image Power Station
Entre philosophie bouddhiste et culte mate Do-seong : un orphelin confié à un temple bouddhiste, s’attache à une jeune veuve qui vient y pleurer la mort récente de son fils… Le cinéma coréen brille par son présent, il a aussi un passé prestigieux.
France Cinq tulipes rouges
de Jean Stelli
(1949, 1h37, VFSTA) - Couleur – 1,37
Restauration 4K Pathé
La journaliste « Colonelle » et le commissaire Honoré Ricoul tentent de démasquer l’assassin de cinq meurtres commis pendant le Tour de France 1948, tous signés d’une tulipe rouge... Un polar inattendu dans le monde du vélo.
Suisse Le Village près du ciel
de Leopold Lindtberg
(The Village, 1953, 1h33) – NB– 1,37
Restauration 4K Cinémathèque suisse avec la collaboration de la SRF et le soutien de Memoriav
Dans un village suisse créé pour eux, des orphelins de guerre venus de toute l’Europe attendent le jour où les enfants du monde entier s’uniront d’une même amitié… Une œuvre forte portant un message de paix entre les nations.
Argentine L'Homme au coin du mur rose
de René Mugica
(Hombre de la esquina rosada, 1962, 1h11) – NB – 1,66
Restauration 4K Cubic, en partenariat avec la Society for Audiovisual Heritage et le soutien du Ministère de la Culture de Buenos Aires
« El Corralero », ancien tueur à gages, est libéré et déterminé à se ranger. Le destin en décidera autrement lorsqu’il s’agira de venger son ancien compagnon de cellule… Un classique argentin, une histoire d’apaches et de tango, une réussite pour une histoire signée Jose-Luis Borges.
Portugal Les Îles enchantées
de Carlos Vilardebó
(As ilhas encantadas, 1965, 1h30) – Couleur – 1,85
Restauration Cinemateca Portuguesa - Museu do Cinema dans le cadre du projet FILMar, soutenu par l’Espace économique européen
Pierre, un marin français, débarque sur une île déserte. Il y découvre Hunila ayant survécu seule pendant des années après la mort de sa famille… Le cinéma portugais : une élégance formelle aux allures de rêverie.
Slovaquie Dragon est de retour
d'Eduard Grečner
(Drak sa vracia, 1968, 1h25) – NB – 1,66
Restauration Slovak Film Institute
Dans un petit monde régi par la superstition, un potier reclus surnommé "Dragon" est réduit à l’exil. Des années plus tard il revient au village… Envolée lyrique dans un magnifique noir et blanc.
États-Unis Bushman
de David Schickele
(1971, 1h15) – NB – 1,66
Restauration 4K par l'Université de Californie, Berkeley, le Art Museum, la Pacific Film Archive et la Film Foundation Ressortie en salle et édition DVD début 2024 par Malavida
À San Francisco, les aventures de Gabriel, un jeune Nigérian, reflètent les frictions tribales, personnelles et raciales de la tumultueuse année 1968… Schickele, un brillant touche-à-tout, poète, écrivain, parolier et cinéatse, fait de son film un instrument de lutte contre la violence de la société américaine.
Italie Le Grand duel
de Giancarlo Santi
(Il grande duello, 1972, 1h38) – Couleur – 2,35
Restauration par la Fondazione Cineteca di Bologna en collaboration avec Surf Film avec l’aide du Ministère Italien de la culture
Wermeer est accusé d’avoir tué Saxon, le patriarche d’un puissant clan. Lors de sa fuite, il rencontre le shérif Clayton, qui l’aide à se sortir d’une situation compliquée… Dès l’ouverture avec les premières restaurations de Sergio Leone, il n’y a jamais eu de bons festival Lumière sans western italien. Celui-là, avec Lee Van Cleef, en plus !
Pologne La Clepsydre
de Wojciech Has
(Sanatorium pod Klepsydrą, 1973, 2h04) – Couleur – 1,85
Restauration 4K Fixafilm
Jozef rend visite à son père dans un sanatorium qui a l’aspect d’un lugubre palais où le temps y a été comme retardé. S’aventurant dans la vaste demeure, Jozef voit apparaître son double… Un voyage labyrinthique, entre visions oniriques et cauchemardesques signé Wojciech Has, le cinéaste de Cracovie.
France Le Jardin qui bascule
de Guy Gilles
(1975, 1h32) – Couleur – 1,33
Restauration 4K TF1 Studio
Edition Blu-Ray par Arte Video
Deux jeunes désœuvrés engagés comme tueurs à gages parviennent à se faire inviter dans la villa de celle qu’ils sont chargés d’éliminer… Avec l’inclassable Delphine Seyrig, un film d’une mélancolie et d’une poésie envoûtante, réalisé par Guy Gilles l’inoubliable comète du cinéma français.
Estonie A Woman Heats the Sauna
d'Arvo Kruusement
(Naine kütab sauna, 1979, 1h09) – NB – 2,39
Restauration Estonian Film Institute
Au cœur de l’hiver, Anu est chargée de préparer un sauna bientôt utilisé par des étrangers. De nombreux souvenirs de son ancienne vie refont surface… Prix de la meilleure actrice au premier festival de la République socialiste soviétique d’Estonie en 1980, un superbe portrait de femme. Inratable.
Hongrie Peut-être demain
de Judit Elek
(Majd holnap, 1980, 1h45) – Couleur – 1,37
Restauration 4K par le National Film Institute Hungary-Film Archive
Eszter et István se donnent chaque jour rendez-vous dans un appartement où ils s’aiment passionnément. Néanmoins, ils ont tous deux une famille… De la grande Judit Elek, dont l’œuvre est à nouveau visible, un film d’une impitoyable lucidité, comme un miroir secret de la société hongroise de l’époque.
Albanie Une fable de jadis
de Dhimitër Anagnosti
(Përralle nga e kaluara, 1987, 1h28) – Couleur – 1,85
Restauration 2K Albanian Film Archive
Alors qu’elle est amoureuse d’un homme de son village, Marigo, une jeune femme de 20 ans, est mariée de force à Gjino, un garçon de 14 ans, issu d’une famille plus aisée… Une critique caustique des mariages arrangés dans les Balkans. Un classique du cinéma albanais qui retrouve le grand écran.
Madagascar Tabataba
de Raymond Rajaonarivelo
(1988, 1h16) – Couleur – 1,66
Restauration par la Cinémathèque française, la Cinémathèque Afrique de l’Institut français et Raymond Rajaonarivelo avec le soutien d’Hiventy
Dans un village à Madagascar, un Malgache de la ville apporte des idées indépendantistes. Il ne pourra rien sans le soutien de tous les Malgaches… Un récit intime au cœur de l’Histoire, par un réalisateur qui aura témoigné pour toujours sur l’insurrection malgache de 1947 contre le régime colonial.
Veneno para las hadas (Carlos Enrique Taboada, 1986)