je ne sais pas non plus, mais si on imagine Audrey Hepburn avec des bellâtres de sa génération, c'est vrai que ça ne colle pas...Pollux a écrit : Peut-on m'expliquer pourquoi la plupart des partenaires masculins d'Audrey Hepburn sont des hommes bcp plus âgés qu'elle ?
Billy Wilder (1906-2002)
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Re: Billy Wilder (1906-2002)
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Re: Billy Wilder (1906-2002)
Je n'ai jamais été dérangée par les Gary Cooper, Humphrey Bogart et autres Fred Astaire... hommes plus âgés qu'Audrey Hepburn a souvent eu pour partenaires.allen john a écrit :je ne sais pas non plus, mais si on imagine Audrey Hepburn avec des bellâtres de sa génération, c'est vrai que ça ne colle pas...Pollux a écrit : Peut-on m'expliquer pourquoi la plupart des partenaires masculins d'Audrey Hepburn sont des hommes bcp plus âgés qu'elle ?
A propos d'Hepburn en particulier, je ne sais pas non plus. Comme Cathy l'a fait remarquer, ça fait souvent parti du scénario lui-même. Il me semble ensuite que ça plaisait peut-être, ce contraste avec l'apparence assez enfantine de l'actrice. Mais j'aurais été curieuse de la voir avec des acteurs de sa génération quand même...
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Re: Billy Wilder (1906-2002)
Avec des hommes de sa génération, cela donne George Peppard dans Diamants sur canapé... Et inutile de dire que ce n'est pas le duo que je préfère. L'acteur est bon, mais transparent. Audrey Hepburn avait besoin de partenaires plus âgés (pas dans les faits, mais plutôt dans des observations personnelles) : il fallait un acteur mûr pour ne pas être écrasé par sa fraicheur, et son physique de jeune femme post-ado appelait la présence d'une sorte de Pygmalion.

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Re: Billy Wilder (1906-2002)
Ca ne me gêne pas non plus, bien au contraire ! Le couple qu'elle forme avec Gary Cooper est sublime !Cathy a écrit :Euh Albert Finney est plus jeune qu'Audrey Hepburn !
Personnellement cela ne m'a jamais gêné. A chaque fois, on joue sur la différence d'âge enfin dans Ariane, Sabrina, Vacances romaines pour montrer une jeunesse attirée par des hommes expérimentés !

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Re: Billy Wilder (1906-2002)
Entièrement d'accord, d'ailleurs c'est le seul film d'Audrey Hepburn que je n'arrive pas à apprécier, malgré mes tentatives de visionnage réguliers, cela ne passe pas !Julien Léonard a écrit :Avec des hommes de sa génération, cela donne George Peppard dans Diamants sur canapé... Et inutile de dire que ce n'est pas le duo que je préfère. L'acteur est bon, mais transparent. Audrey Hepburn avait besoin de partenaires plus âgés (pas dans les faits, mais plutôt dans des observations personnelles) : il fallait un acteur mûr pour ne pas être écrasé par sa fraicheur, et son physique de jeune femme post-ado appelait la présence d'une sorte de Pygmalion.
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Re: Billy Wilder (1906-2002)
C'est un film qui rencontre ce problème là avec beaucoup de personnes. Malgré son statut culte, il ne convainc pas la totalité des foules non plus, c'est intéressant.Cathy a écrit :Entièrement d'accord, d'ailleurs c'est le seul film d'Audrey Hepburn que je n'arrive pas à apprécier, malgré mes tentatives de visionnage réguliers, cela ne passe pas !Julien Léonard a écrit :Avec des hommes de sa génération, cela donne George Peppard dans Diamants sur canapé... Et inutile de dire que ce n'est pas le duo que je préfère. L'acteur est bon, mais transparent. Audrey Hepburn avait besoin de partenaires plus âgés (pas dans les faits, mais plutôt dans des observations personnelles) : il fallait un acteur mûr pour ne pas être écrasé par sa fraicheur, et son physique de jeune femme post-ado appelait la présence d'une sorte de Pygmalion.

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Re: Billy Wilder (1906-2002)
Witness for the prosecution (1957)
Troisième film de Billy Wilder sorti en cette année particulièrement faste, "Témoin à charge" pour reprendre un titre Français exact, est aussi le premier à sortir sous le patronage bienveillant des United Artists. Si le film, contrairement aux 8 suivants, ne sort pas sous la houlette des productions Mirisch, l'équipe autour du metteur en scène continue à se mettre en place: outre Izzy Diamond, son désormais incontournable co-scénariste, Wilder confie ses décors une fois de plus à Alexandre Trauner dont il a aimé le vrai-faux Paris de Love in the afternoon. sa reconstitution en studio de l'Old Bailey, cour de justice Londonienne, fera assurément son petit effet, avec ses bois et ses cuirs, habités par des régiments d'avocats emperruqués, qui veillent à la justice et son bon ordre...
Il serait bien sur vain d'aller chercher dans cette adaptation d'une pièce à succès d'Agatha Christie l'univers de Billy Wilder, mais celui-ci ne s'est pas contenter d'illustrer platement le « whodunit « de la digne dame: il s'est approprié une vision de Londres et de l"'Anglicité", placée sous le signe de l'ordre, symbolisé par ces rangées bien propres et nettes d'avocats, aussi droites et rectilignes que le sont les horaires pour médications et soins, imposés à sir Wilfrid Robart par son infirmière. Sir Wilfrid (Charles Laughton) est, à n'en pas douter, à la fois un as du barreau, dont le flair et le manque palpable de scrupules font un fin limier("Wilfrid the fox") et un irascible conservateur, fort d'un passé glorieux, et de petites habitudes dangereuses qu'une santé chancelante remet sérieusement en question: le film est rythmé par les lampées d'alcool clandestin et les cigares piqués sans que la vigilante infirmière s'aperçoive de la supercherie. au sein de cette histoire de procès pour meurtre, bien propre, bien nette, Sir Wilfrid va se placer en diagonale, à mi-chemin entre le bien et le mal, entre le mensonge et la vérité. Coincé au milieu, tel qu'il est dans la scène ou on le voit hésiter, sur son petit ascenseur, au milieu de l'escalier, entre ses collaborateurs et son infirmière.
Leonard Vole (Tyrone Power), est un bellâtre (ou plutôt un vieux beau) qui a été trop loin: a force de fréquenter une vieille fille, celle-ci est morte. Il assure être innocent, et Robart va le défendre, non sans hésitations; en effet, le vieil avocat sent que l'homme est innocent, mais pas aidé dans son affaire par son épouse Christine (Marlene Dietrich). Lorsqu'en plein procès l'"épouse" (qui étant déjà mariée auparavant ne peut prétendre à ce titre) s'avère un témoin à charge dûment agressif, la partie devient difficile...
Un avocat, ça ment, mais ça a aussi besoin de croire en ce qu'il dit. C'est en jouant avec ce paradoxe que Wilder nous fait suivre un personnage attachant et forcément énorme, Laughton oblige. celui-ci s'acquitte de son rôle avec gourmandise, d'autant qu'il partage l'affiche avec son épouse Elsa Lanchester, en infirmière mère-poule, cible de la rancoeur de l'insupportable vieux bougon. la caractérisation passe par chaque geste, chaque manie, soulignés de façon impeccable durant tout le film, ce qui fait joyeusement passer la pilule du "film de prétoire".
Un avocat ment donc, mais il n'est pas le seul: Christine, Leonard, mentent aussi, à des degrés divers et d'une façon différente, mais c'est là tout l'échafaudage du film qui se révèlerait si on allait plus loin dans la description. Disons que, fidèle à son habitude, Wilder a parsemé son parcours d'indices, de détails, et de personnages qui prendront tout leur sens in fine, notamment une jeune femme dont on se dit au départ qu'elle n'est là que pour interagir, en tant que spectatrice anonyme, avec l'infirmière. mais.......
Le mensonge, la dissimulation, et la partie de cache-cache avec la morale, figure imposée d'un film sis dans la prude plus que perfide Albion, sont des thèmes pas si éloignés du canon Wilderien. Tout au plus constatera-t-on que l'on se préoccupe plus des artères de Sir wilfrid que des frasques sexuelles ou amoureuses des personnages. Un flash-back renvoyant assez directement à A foreign affair nous permet de voir quand même l'idylle Power-Dietrich mal partir sur un lit qui s'écroule avant même que les ébats ne commencent. cette allusion à un autre film va de pair avec l'allusion à Jesse James, justement interprété par Tyrone Power en 1939, lorsque Leonard rencontre la future victime au cinéma dans un autre flash-back; toujours ce gout pour le divertissement populaire chez Wilder, et toujours cette tentation rigolarde de la citation...
Dans ce film sans grande prétention mais très soigné, l'histoire tend à l'emporter sur le tout, il est vrai qu'elle est prenante, efficace, et due à une spécialiste du genre. Mais on ne peut faire abstraction de Sir Wilfrid Robart, de sa morale qu'il doit accepter de malmener, et du fait qu'à l'instar de Rommel (Five Graves to Cairo) et de Sherlock Holmes (Private life...) il soit le dupe d'un jeu trop subtil, même pour lui... et là, on retrouve décidément le grand Billy Wilder, même dans ce petit film.
Troisième film de Billy Wilder sorti en cette année particulièrement faste, "Témoin à charge" pour reprendre un titre Français exact, est aussi le premier à sortir sous le patronage bienveillant des United Artists. Si le film, contrairement aux 8 suivants, ne sort pas sous la houlette des productions Mirisch, l'équipe autour du metteur en scène continue à se mettre en place: outre Izzy Diamond, son désormais incontournable co-scénariste, Wilder confie ses décors une fois de plus à Alexandre Trauner dont il a aimé le vrai-faux Paris de Love in the afternoon. sa reconstitution en studio de l'Old Bailey, cour de justice Londonienne, fera assurément son petit effet, avec ses bois et ses cuirs, habités par des régiments d'avocats emperruqués, qui veillent à la justice et son bon ordre...
Il serait bien sur vain d'aller chercher dans cette adaptation d'une pièce à succès d'Agatha Christie l'univers de Billy Wilder, mais celui-ci ne s'est pas contenter d'illustrer platement le « whodunit « de la digne dame: il s'est approprié une vision de Londres et de l"'Anglicité", placée sous le signe de l'ordre, symbolisé par ces rangées bien propres et nettes d'avocats, aussi droites et rectilignes que le sont les horaires pour médications et soins, imposés à sir Wilfrid Robart par son infirmière. Sir Wilfrid (Charles Laughton) est, à n'en pas douter, à la fois un as du barreau, dont le flair et le manque palpable de scrupules font un fin limier("Wilfrid the fox") et un irascible conservateur, fort d'un passé glorieux, et de petites habitudes dangereuses qu'une santé chancelante remet sérieusement en question: le film est rythmé par les lampées d'alcool clandestin et les cigares piqués sans que la vigilante infirmière s'aperçoive de la supercherie. au sein de cette histoire de procès pour meurtre, bien propre, bien nette, Sir Wilfrid va se placer en diagonale, à mi-chemin entre le bien et le mal, entre le mensonge et la vérité. Coincé au milieu, tel qu'il est dans la scène ou on le voit hésiter, sur son petit ascenseur, au milieu de l'escalier, entre ses collaborateurs et son infirmière.
Leonard Vole (Tyrone Power), est un bellâtre (ou plutôt un vieux beau) qui a été trop loin: a force de fréquenter une vieille fille, celle-ci est morte. Il assure être innocent, et Robart va le défendre, non sans hésitations; en effet, le vieil avocat sent que l'homme est innocent, mais pas aidé dans son affaire par son épouse Christine (Marlene Dietrich). Lorsqu'en plein procès l'"épouse" (qui étant déjà mariée auparavant ne peut prétendre à ce titre) s'avère un témoin à charge dûment agressif, la partie devient difficile...
Un avocat, ça ment, mais ça a aussi besoin de croire en ce qu'il dit. C'est en jouant avec ce paradoxe que Wilder nous fait suivre un personnage attachant et forcément énorme, Laughton oblige. celui-ci s'acquitte de son rôle avec gourmandise, d'autant qu'il partage l'affiche avec son épouse Elsa Lanchester, en infirmière mère-poule, cible de la rancoeur de l'insupportable vieux bougon. la caractérisation passe par chaque geste, chaque manie, soulignés de façon impeccable durant tout le film, ce qui fait joyeusement passer la pilule du "film de prétoire".
Un avocat ment donc, mais il n'est pas le seul: Christine, Leonard, mentent aussi, à des degrés divers et d'une façon différente, mais c'est là tout l'échafaudage du film qui se révèlerait si on allait plus loin dans la description. Disons que, fidèle à son habitude, Wilder a parsemé son parcours d'indices, de détails, et de personnages qui prendront tout leur sens in fine, notamment une jeune femme dont on se dit au départ qu'elle n'est là que pour interagir, en tant que spectatrice anonyme, avec l'infirmière. mais.......
Le mensonge, la dissimulation, et la partie de cache-cache avec la morale, figure imposée d'un film sis dans la prude plus que perfide Albion, sont des thèmes pas si éloignés du canon Wilderien. Tout au plus constatera-t-on que l'on se préoccupe plus des artères de Sir wilfrid que des frasques sexuelles ou amoureuses des personnages. Un flash-back renvoyant assez directement à A foreign affair nous permet de voir quand même l'idylle Power-Dietrich mal partir sur un lit qui s'écroule avant même que les ébats ne commencent. cette allusion à un autre film va de pair avec l'allusion à Jesse James, justement interprété par Tyrone Power en 1939, lorsque Leonard rencontre la future victime au cinéma dans un autre flash-back; toujours ce gout pour le divertissement populaire chez Wilder, et toujours cette tentation rigolarde de la citation...
Dans ce film sans grande prétention mais très soigné, l'histoire tend à l'emporter sur le tout, il est vrai qu'elle est prenante, efficace, et due à une spécialiste du genre. Mais on ne peut faire abstraction de Sir Wilfrid Robart, de sa morale qu'il doit accepter de malmener, et du fait qu'à l'instar de Rommel (Five Graves to Cairo) et de Sherlock Holmes (Private life...) il soit le dupe d'un jeu trop subtil, même pour lui... et là, on retrouve décidément le grand Billy Wilder, même dans ce petit film.
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Re: Billy Wilder (1906-2002)
Hollywood a tenté d'en faire un remake avec Al Pacino et Nicole Kidman... Robert Benton derrière la caméra. La projet semble à l'eau.
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Re: Billy Wilder (1906-2002)
Ah, Love in the afternoon, j'adore...
Witness for prosecution est aussi un excellent film.

Witness for prosecution est aussi un excellent film.


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Re: Billy Wilder (1906-2002)
Ça t'arrive de développer?someone1600 a écrit :Ah, Love in the afternoon, j'adore...![]()
Witness for prosecution est aussi un excellent film.


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- Euphémiste
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Re: Billy Wilder (1906-2002)
Non... pas vraiment, je suis pas fort pour taper un long texte sur un film, malheureusement...
du moins, sans raconter l'histoire du film de long en large. 



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Re: Billy Wilder (1906-2002)


Mais au moins, lui est quasi toujours là pour donner un avis, surtout quand personne d'autre n'en donne !

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Re: Billy Wilder (1906-2002)
Someone donne effectivement souvent son avis, avec gentillesse et simplicité. Il aime le cinéma, point. Et il a le droit de le montrer comme il le veut. Ce que j'aime chez lui, c'est qu'il est toujours agréable, jamais il ne dit de méchanceté, et il ne fait la leçon à personne. C'est tout à son honneur, d'autant qu'il ne fait jamais preuve de mépris envers qui que ce soit.

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Re: Billy Wilder (1906-2002)
Composer un duo jeune femme et homme mûr est un classique du cinéma (et pas que) et l'un des couples les plus fameux de - et hors - écran reste Bogart/Bacall (25 ans d'écart tout de même). C'est une vision assez virilo-centrée qui choque bizarrement toujours moins que la situation inverse, pour cette raison beaucoup plus rare et où ça tourne rapidement à l'explication "gigolo" (comme dans Laura de Preminger avec Vincent Price et Judith Anderson ou... dans Diamants sur canapé avec George Peppard et Patricia Neal). Quand Bertolucci a choqué avec le couple hyperactif Brando-Schneider du Dernier tango à Paris, ce n'était pas à cause des trente années d'écart entre les comédiens. A l'inverse, ça fait toujours rire de penser que le sujet du Diable au corps fit jaser (d'autant plus ridicule que ses interprètes avaient en réalité le même âge).Julien Léonard a écrit :Avec des hommes de sa génération, cela donne George Peppard dans Diamants sur canapé... Et inutile de dire que ce n'est pas le duo que je préfère. L'acteur est bon, mais transparent. Audrey Hepburn avait besoin de partenaires plus âgés (pas dans les faits, mais plutôt dans des observations personnelles) : il fallait un acteur mûr pour ne pas être écrasé par sa fraicheur, et son physique de jeune femme post-ado appelait la présence d'une sorte de Pygmalion.
Je ne suis pas d'accord sur Peppard qui est vraiment parfait ici et qui fut parfois très bien dans d'autres films comme Le crépuscule des aigles ou Celui par qui le scandale arrive. Sans être un acteur de génie, je le trouve sous-estimé. Sans doute à cause de son jeu sobre et de son regard clair qui peut passer pour de la transparence.
Pour revenir (c'est toujours un plaisir) sur Audrey Hepburn, il faut noter la classe de Cary Grant qui avait un temps refusé de jouer son partenaire dans Charade en arguant que leur différence d'âge lui semblait scabreuse. Un peu comme la chanson (qui ne passerait plus aujourd'hui) du vieux beau Maurice Chevalier dans Gigi : "Thank heavens for little girls"...
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
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Re: Billy Wilder (1906-2002)
C'est vrai que le feed-back apporté par Someone est nécessaire à ce forum marqué par beaucoup de styles, beaucoup de goûts. On n'est pas là pour briller, mais pour partager. Et Someone est une personne ouverte à tout, curieux de tout, un vrai cinéphile, quoi!! J'aime bien ses petits comentaires quand j'ai fini ma loghorrée, et qu'il y a toujours quelqu'un pour dire: "bon, j'ai lu, et du coup ça m'a ouvert une porte".Sybille a écrit :C'est la 'marque' de Someone de se contenter de phrases courtes.
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Mais au moins, lui est quasi toujours là pour donner un avis, surtout quand personne d'autre n'en donne !