Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?

[tchi-tcha]

C'est Serling, pas Sterling.

Si, en VF

[murphy]

Pendant que Flol regardera probablement La Vérité (H.G. Sterling, 1960)

C'est Serling, pas Sterling.

[Boba Fett 69]

Pendant que Flol regardera probablement La Vérité (H.G. Sterling, 1960)

C'est Serling, pas Sterling.

"Au programme ce soir : La quatrième dimension
Vous ouvrez cette porte avec la clé de l'imagination. Au-delà, c'est une autre dimension. Une dimension sonore. Une dimension visuelle. Une dimension de l'esprit. Vous pénétrez dans le domaine de l'ombre et de la matière, des objets et des idées. Rod Sterling, La quatrième dimension"

[tchi-tcha]

C'est Serling, pas Sterling.

Si, en VF c'est Sterling
(quand on connaît même pas Mark Robson on la ramène pas)

N'insistez pas, je vous dis !

J'ai vérifié à l'instant dans mon coffret encyclopédique du film noir américain 1912-1960, trouvé l'année dernière dans un magasin Noz qui a depuis fermé ses portes. Il était à 19,99€ mais la caissière s'était trompée et me l'avait fait à -50%
(pas étonnant que les magasins Noz ferment les uns après les autres avec du personnel pareil, MDR)


Edit : Flol, toi qui as regardé La Vérité hier soir, au générique c'est écrit "réalisé par H.G. Serling" ou "Sterling" ?
Ce topic-monstre devient de plus en plus délirant

[murphy]

C'est Gary Grant ou Cary Grant ?

[tchi-tcha]

Dites, vous allez me lâcher, oui ?

Ça fait des semaines que Jeremy Fox écrit "Lelouch" au lieu de LelLouchE et personne lui dit rien à lui !


P.S. Ni Cary ni Gary, c'est Gerry Cooper
(si ça peut te consoler, c'est comme Dave et Michael Douglas, on les confond souvent)

[Boba Fett 69]

Mark Robson c'est celui qui a réalisé Tremblement de Terre ?

[tchi-tcha]

Yep, Tremblement de Terre , mais aussi La Septième Victime, Bedlam, Plus dure sera la chute, et pas mal d'autres choses intéressantes à (re)découvrir comme ce Vaisseau Fantôme qui traîne sur ma pile des films à voir depuis un moment...

(à ne pas confondre avec Mich Ronson, guitariste de Daniel Bowie)

[Addis-Abeba]

C'est dommage c'était un beau topic à la base.

[tchi-tcha]

Torrente et candygril sont partis, Flol et Mosin-Nagant ont la flemme, et les autres ne savent pas ce qu'ils vont regarder ce soir (ou ne regardent pas ce qu'ils avaient prévu).

Alors on a triché un peu en parlant également de ce qu'on avait regardé ce soir (ou la veille), mais faute de combattants motivés la combine ne pouvait durer qu'un temps...

[Boba Fett 69]

Torrente et candygril sont partis, Flol et Mosin-Nagant ont la flemme, et les autres ne savent pas ce qu'ils vont regarder ce soir (ou ne regardent pas ce qu'ils avaient prévu).

Alors on a triché un peu en parlant également de ce qu'on avait regardé ce soir (ou la veille), mais faute de combattants motivés la combine ne pouvait durer qu'un temps...

candygirl, pas candygril

[Thesix]

Moi je passe mes soirées à lire ce topic pour me donner des idées.
Quand j'ai fini, c'est trop tard pour mettre un film.

[tchi-tcha]

candygirl, pas candygril

Vous m'emm... à la fin. Je vous laisse, j'ai sorti d'une pile pas rangée le DVD de And now the screaming stars de Roy Ward Barker, jamais visionné depuis son achat, ça me fera un bon complément de programme avec Le Vaisseau Fantôme.

[tchi-tcha]

... j'ai sorti d'une pile pas rangée le DVD de And now the screaming stars de Roy Ward Barker, jamais visionné depuis son achat, ça me fera un bon complément de programme avec Le Vaisseau Fantôme.

Selon l'humeur du moment, on pourra voir le verre à moitié plein ou à moitié vide avec And now the screaming starts ! de Roy Ward Baker (1973), pur récit gothique à la Rebecca où une jeune châtelaine sombre progressivement dans la folie, victime d'une malédiction dont personne ne veut l'informer (à commencer par son mari qui n'y croit pas - à tort).

Au bout d'à peine cinq minutes, une main tranchée surgit d'un tableau pour s'en prendre à elle, marquant le début d'un long cauchemar. Chez Amicus on doit être très fier de cette main tranchée, on nous la montre souvent qui se balade (et c'est la vedette d'une bande-annonce passablement trompeuse). Quand ça doit saigner ça saigne, chez Roy Ward Barker la violence est crue, froide et vulgaire. Le réalisateur ne se lance pas dans un exercice de style et la réalité des phénomènes surnaturels ne fait aucun doute.

Ça c'est pour le verre à moitié vide. L'ambiance est pesante en attendant que quelqu'un se décide à parler (le temps d'un flash-back glaçant avec Herbert Lom), si vous vouliez de la poésie, de la rêverie romantique, des déambulations en nuisette dans des souterrains éclairés à la bougie, vous serez déçus.
Si vous appréciez le sérieux, la rigueur et la solidité de Roy Ward Baker, alors là par contre vous verrez le verre à moitié plein. Le canevas est connu, mais le métier est bien là et on ne s'ennuie pas. Question solidité, les interprètes sont eux aussi au rendez-vous (même si Peter Cushing n'apparaît qu'au bout de 45 minutes), à commencer par Stephanie Beacham dont les qualités de jeu ne se résument pas à son tour de poitrine. Le titre n'est pas mensonger, ça crie beaucoup, et ce récit de fantôme et de vengeance refuse le happy end rassurant.

Un Roy Ward Baker moyen, en somme, mais dans la moyenne haute, ce qui tournerait donc autour d'un 6,5/10.


Bande-annonce VO


Je vous l'ai dit : ça crie beaucoup


Note pour les technophiles : le DVD D'Vison/Aventi est présenté dans un joli fourreau, en 1.77 4/3 en VOST uniquement et avec zéro bonus (au cas où vous tombez dessus chez votre Happy Cash).

Du coup Le Vaisseau Fantôme de Mark Robson, ça va devenir un running gag, mais j'y crois. Demain sans faute.


Edit :
Murphy, non il n'y a aucun lien de parenté entre le réalisateur britannique Roy Ward et la vedette du music-hall Joséphine Barker (j'ai vérifié sur le internet).

[tchi-tcha]

... Le Vaisseau Fantôme de Mark Robson, ça va devenir un running gag, mais j'y crois. Demain sans faute.

Enfin vu !

Et je me suis même offert un double programme (deux films de 70 minutes, c'est jouable), avec un titre que j'avais jusqu'à présent toujours soigneusement laissé de côté dans son coffret Robert Siodmak.

Donc au menu :



Jacques Lourcelles termine sa notule sur Cobra Woman / Le Signe du Cobra (Robert Siodmak, 1944) en écrivant que "un charme ambigu se dégage du film, qui vient de son mélange insolite de sérieux, d'ironie et d'extrême puérilité" (et il n'a pas tort).
Serial d'aventures exotiques sur une île en carton de l'océan indien, où un beau marin doit sauver sa fiancée, qui n'est autre que la soeur jumelle de la grande prêtresse de l'île. Tout ça est assez délirant, avec quelques quiproquos en prime, un peu moins rythmé que ce que j'aurais voulu, mais servi avec professionnalisme (à défaut d'enthousiasme) par un Siodmak décidé à faire ses preuves, le tout en Technicolor flamboyant (pléonasme) pour le plaisir des yeux.
Il faudra supporter Sabu et son singe savant (qui fait même de la couture), il faudra se retenir de rire à chaque fois que Maria Montez ouvre la bouche (bon sang qu'elle est belle mais bon sang qu'est-ce qu'elle joue mal en cruelle prêtresse), il faudra se farcir un Jon Hall aussi toc que les décors, mais tout ça n'est pas sans opérer un charme certain, alliage du parfum rétro de l'époque dans laquelle le film est ancré et du jusqu'au-boutisme de sa démarche.
La danse du cobra de Maria Montez justifie à elle seule le visionnage, grand moment entre kitsch sublime et sadisme décomplexé
Allez, un petit 6/10 parce que c'était quand même un peu mou malgré son potentiel.

(Je rêve ou Natalie Portman a piqué le costume rouge de Maria Montez pour La Menace Fantôme ? C'est troublant.)

King Cobra !

Et donc, même si tout le monde s'en fout, petite victoire d'avoir enfin regardé ce Vaisseau Fantôme, depuis deux mois que ça traînait cette histoire.



Val Lewton n'a donc pas produit que Jacques Tourneur, mais également entre autres Le Vaisseau Fantôme / The Ghost Ship de Mark Robson (1943), deuxième film du réalisateur qui aura auparavant fait ses classes en montant La Féline pour la même maison (il connaît donc les lieux).
Pas vraiment un film fantastique (à moins qu'on considère la voix off d'un matelot muet - son monologue intérieur omniscient - comme un élément horrifique), plutôt un thriller psychologique le temps d'une traversée sur un cargo.
La première partie est un peu bavarde, avec un capitaine (Richard Dix) à la voix trop suave pour être honnête et trop obsédé par son autorité. Le voyage retour (où l'enjeu n'est plus de savoir si le capitaine est fou mais de l'empêcher de tuer) monte plus en tension.
Deux parties distinctes avec un intermède à terre pour les séparer, la seconde étant nettement plus prenante ça vaut le coup de rester. Par contre, si vous voulez de la grande aventure maritime avec des loups de mer et une grosse baleine blanche, ce n'est pas ça du tout (et encore une fois, ce n'est pas non plus un film d'horreur).
Allez, un 6,5/10 s'il faut une note.

(Le DVD des Éditions Montparnasse n'est pas terrible, avec un gris virant au verdâtre suivant ses sautes d'humeur. Mais vu la rareté de ce film un temps considéré perdu, je suppose qu'on devra s'estimer heureux d'en avoir retrouvé une copie.)