Et vous, qu'allez-vous regarder ce soir ?

[Rom]

(sinon j'attends impatiemment le topic "Que Flol doit-il regarder ce soir" avec sondage quotidien )

[tchi-tcha]

Pendant que Flol regardera probablement La Vérité (H.G. Sterling, 1960), je risque de me livrer à un exercice de zapping acrobatique pour suivre simultanément :

- les NRJ Music Awards sur TF1
- la soirée des adieux à Plus Belle La Vie sur FR3
- Call Me by your Name (L. Guadagnino, 2017) avec l'acteur préféré de la communauté classikienne sur France 5
- Le Pic de Dante (R. Donaldson, 1997) à 23h05 sur Chérie 25 (le film qui me fait à chaque fois penser qu'il faut que je mette des pneus-neige)

...avant de peut-être enfin voir Le Vaisseau Fantôme de Mark Robson et La Proie de Robert Siodmak (on y croit).

Hier soir c'était T2

Et force est de constater que j'ai le même ressenti que devant l'autre T2, celui de James Cameron : c'est toujours bien fun mais le plaisir s'émousse néanmoins avec le temps.
Louis Leterrier essaie de bricoler des trucs qui tiennent débout en s'amusant, Besson signe un des scénarios qui ont fait sa réputation (simpliste, gamin, con comme les fesses de la Lune), le montage haché clippesque passe le tout au mixeur, il y a une meuf ultra sex dans le rôle de la méchante psychopathe (ultra sex selon les standards bessoniens, hein), François Berléand fait la cuisine en parlant anglais, et Jason Statham est le seul a prendre toute cette bouillie au sérieux.
C'est très fun mais trop bricolé, il manque la vision unique d'un réalisateur affirmé pour élever Le Transporteur 2 au niveau d'un Terminator 2 ou du grandiose Bad Boys 2 du Maître.
Verdict : 1,5/10

Meet the Terminatrix :

[murphy]

Le Vaisseau Fantôme de Mark Robson et

Mark Robson, chais même pas qui c'est

[tchi-tcha]

Mark Robson, chais même pas qui c'est

(tu n'es pas attentif, on t'a déjà expliqué)

Mark Robson est un réalisateur américain de films de cinéma, il est actuellement décédé. S'il était encore en vie, il devrait changer de métier car le cinéma est mort.
Un topic consacré à Mark Robson existe sur Classik (merci à Jeremy Fox qui l'a retrouvé, moi j'ai du mal avec le moteur de recherche, il nous faudrait un index). Tu n'y apprendras pas grand chose car on y parle surtout de Tremblement de Terre et de Avalanche Express. De toute façon, ce forum est mort.
Plusieurs films de Mark Robson ont été édités en DVD et blu-ray. Si tu en trouves à pas cher dans un magasin Noz avant qu'ils ne ferment tous définitivement leurs portes, je te conseille de les acheter sans hésiter car le support physique est mort lui aussi et nous allons tous mourir.

Passe un bon week-end

- Le Pic de Dante (R. Donaldson, 1997) à 23h05 sur Chérie 25 (le film qui me fait à chaque fois penser qu'il faut que je mette des pneus-neige)

Tiens, y'a pas Tommy Lee Jones dedans ? Ah bah non, je confonds avec son concurrent Volcano sorti la même année. Du coup je l'ai jamais vu, ce Pic de Dante de Roger Donaldson (1997). Ou bien si je l'ai déjà vu, je ne m'en rappelle plus, ce qui revient au même.

Jamais vu mais avec un goût de déjà-vu néanmoins, comme un Dents de la Mer où un gros volcan enrhumé remplacerait le gros poisson pas content*.
Le volcanologue Pierce Brosnan débarque dans une petite ville au pied d'un volcan pour prévenir que ça va péter, mais personne ne veut l'écouter car l'endroit est touristique et il y a trop d'intérêts économiques en jeu. Il est veuf et tombe amoureux de Linda Hamilton qui est divorcée, alors il va prendre tous les risques pour la sauver, elle et ses enfants, quand le volcan pète.

Si j'avais vu Le Pic de Dante à sa sortie, j'aurais probablement été sévère : Pierce Brosnan garde du début à la fin son flegme de beau gosse, la romance est fleur bleue, une voiture traverse tranquillou une coulée de lave, nos héros passent leur temps à se foutre tous seuls dans la merde, tous ceux qui n'ont pas voulu écouter ses avertissements meurent (ça leur servira de leçon), et à la fin même le chien est sauvé.

N'empêche, ça a son charme. D'une part la caméra de Donaldson ne ronronne pas sur ses rails, et le film appartient encore à une époque pré-tout numérique, donc avec de vrais paysages de montagne somptueux et de vrais effets dans des décors en dur (grandeur nature pour une bonne partie, avec quelques maquettes et effets digitaux en renfort). Ce côté artisanal "à l'ancienne" n'est pas désagréable, et même si le spectacle est convenu ça repose les yeux.
Donc une note bon public : 4,5/10


Sois dangereux.
Sois prudent.
Sois toi, tout simplement.


* Si quelqu'un sait, c'est le requin ou le dauphin qui est un mammifère et pas un poisson ? Flemme de chercher sur le internet.

[murphy]

Mark Robson, chais même pas qui c'est

tu n'es pas attentif, on t'a déjà expliqué

Non, chais pas qui c'est.

[Alibabass]

Juste une nuit (Ali Asgari) : 6,5/10

[murphy]

Juste une nuit (Ali Asgari) : 6,5/10

T'es hors-sujet. Je t'explique. Sur ce fil, faut pas noter le film sur 10. Juste dire le film qu'on va regarder ce soir, pas plus.

[Alibabass]

C'est réparé. Désolé.

[tchi-tcha]

Juste une nuit (Ali Asgari) : 6,5/10

T'es hors-sujet. Je t'explique. Sur ce fil, faut pas noter le film sur 10. Juste dire le film qu'on va regarder ce soir, pas plus.

Dis donc, Little Murph, sur un autre ton, hein !

Ce n'est pas parce que ton projet d'Amicale délirante se casse la gueule dans une autre section du forum que personne ne visite qu'il faut te passer les nerfs ici sur les classikiens ! Tout le monde a le droit à l'erreur, ce n'est pas grave.

D'ailleurs, ma psy m'expliquait l'autre jour que l'erreur c'est comme l'échec, ça n'existe pas. Et puisque l'échec n'existe pas, ce soir je regarde enfin Le Vaisseau Fantôme de Mark Robson

...ou alors la Star Academy sur TF1, même si je m'y intéresse moins depuis l'élimination injuste de Paola la candidate angevine

[Alibabass]

Je suis impatient de lire un "Reaaaady To Rummmmble" de cinéphile ici. J'vais rien capté, mais ça va être cool.

[murphy]

ce soir je regarde enfin Le Vaisseau Fantôme de Mark Robson

Mark Robson, chais même pas qui c'est.

[Alibabass]

Avec ça, j'ai en tête "Return of the Mack ... euh pardon Mark"
... mais je sais plus qui c'est ^^.

[tchi-tcha]

Mark Robson, chais même pas qui c'est.

Mark Robson est un réalisateur américain de films de cinéma, il est actuellement décédé.
Fun fact : on le confond régulièrement avec Mike Ronson qui est le guitariste de David Bowie (et dont le nom ne s'écrit pas pareil, attention).
Tout ça n'est pas bien grave, Mark Robson est mort, Mike Ronbson est mort, David Bowie est mort, Hollywood est mort, le DVD est mort, et cette année le Black Friday y'a que dalle c'est mort.



Mitch Ronson Roll like the river



À part ça, quelqu'un a des nouvelles de Flol ? C'est typique du bonhomme, il vient pleurnicher parce qu'il est incapable de choisir tout seul son film du jour, et ensuite il n'a même pas la politesse de passer nous dire ce qu'il regardé finalement. Avec des gens comme lui, pas étonnant que ce forum soit mort lui aussi (comme le cinéma).


C'est comme je-sais-plus-qui qui devait revoir Tenet parce qu'il ne comprenait pas bien pourquoi certains marchent à l'envers à la fin. Jamais donné de nouvelles depuis, le gars... Si ça se trouve, il a toujours pas compris

[murphy]

Le week-end, nous étions le week-end et je n’avais rien à faire.
Peut-être que je vais écrire un post, j’ai pensé.
Et c’est ce que j’ai fait.
Le Posteur, Murphy – Edition Les carnets bleus à spirale



Ce soir, ils regarderont ensemble ELLE & LUI.


Ma chronique « Clouzot, Serling, c’est les mêmes ! » piétinait. J’accumulais beaucoup de documentation et il me fallait indexer. Malheureusement, après une partie de Cuphead, je cassais mon tableau Excell en envoyant la manette dans l’écran. J’angoissais. Nous n’avions jamais été si proche de Noël et je sentais le coffret encyclopédique du film noir américain 1912-1960 dans la vitrine du Gilbert de Ploucville au prix excessif de presque 300 € m’échapper. Aussi, j’envoyai un mail à DVD Classik pour leur demander une avance. Je demandais 300 € et leur promettai la livraison pour les fêtes d’un article historique sur la plus grande supercherie cinéphilique du XXeme siècle.

Tout n’était pas noir. L’alarme que j’avais mis sur Momox pour guetter la disponibilité du livre d’Albert t’Sterstevens en état d’occasion avait fini par sonner. Je m’étais rendu au préalable au Wonder Cash pour le trouver. J’avais demandé au conseil à Claude le Vendeur et j’étais reparti avec un Dan Brown à 0,99 €. Je commendais donc immédiatement mon Graal et comme me l’avait si gentiment conseillé Monsieur Busnel, je me rendais directement au café « les yeux du chat » avec mon roman à la main. Monsieur Busnel avait eu raison. Momox envoyait bien les livres dans un état dégueulasse. J’étais ravi. Le livre était tout corné, taché et rempli d’annotations. Tam, la serveuse n’y verrait que du feu, le livre avait bien été lu. En première page, le propriétaire du livre qui avait vendu son exemplaire à Momox avait écrit son nom au sylo Bic bleu : Poet77. Le même Poet77 à qui Monsieur Busnel achetait ses fiches de lectures et dont il m’avait sympathiquement photocopié la fiche de lecture qu’il lui avait acheté. J'étais rassuré.

Le Tabac Relais Colis était toujours fermé. Sophie n’était pas réapparu et Marc toujours incarcéré depuis la disparation de sa femme. Je me méfiais de La Voix Métallique et Féminine depuis que le Grand Relais Distributeur Automatique avait avalé mon DVD « La vérité » de Clouzot. Fort heureusement, j’avais participé à un jeu-concours sur Internet dans l’après-midi et sur un coup de chance, j’avais remporté le Blu Ray 4K Ultra HD du film. Je ne devrais pas tarder à le recevoir, m’avait promis l’organiseur du jeu.

Mon voisin Claude Moine n’habitait plus la résidence déjà depuis quelques semaines, il avait déménagé pour la Floride suite à l’héritage d’un oncle américain et Monsieur Busnel lui avait gentiment prêté sa camionnette du Prisunic pour l’aider à transporter toutes ces affaires. Quel homme sympathique tout de même ce Monsieur Busnel. Je n’avais jamais connu un homme si altruiste.

J’avais donc choisi la livraison à domicile bien que je me méfiais toutefois de mes nouveaux voisins, deux colocataires Tic et Tac, qui avaient emménagé dans l’appartement libre désormais de Claude Moine. Je ne les avais jamais croisé mais Mme Kondo, la concierge de ma résidence, m’en avait fait un tableau peu flatteur. Il se dégageait de leur appartement une forte odeur de nems qui envahissait tout l’immeuble. De plus, ils avaient collé sur la boite aux lettres l’étiquette de leurs noms en-dessous de la fente à courrier au lieu d’au-dessus.

Syllia, la sœur de Tam, qui sortait depuis peu avec Monsieur Busnel, m’avait dit un jour avoir croisé Tic et Tac alors qu’elle était dans le hall en train de photographier le plan de secours de l’immeuble affiché à côté de l’extincteur. Dans la lignée de son père peintre, auteur des tableaux si laids accrochés à son café et dans le salon de Monsieur Busnel ,elle poursuivait toujours ses activités artistiques contemporaines et après sa grande exposition sur les digicodes, elle comptait exposer les plans de secours dans des galeries parisiennes. Elle me confia qu’elle avait trouvé Tic et Tac particulièrement moches et méchants.

Mme Kondo avait eu la gentillesse de réceptionner mon colis lorsque le nouveau facteur François l’avait livré. Sa chaine de bicyclette avait déraillé et l’avait fait tomber de son vélo. Mon colis avait pris un choc et le livre était encore plus défoncé. J’étais ravi. Le livre était dans un sale état comme je le voulais. Pendant que François le Facteur gisait sur le trottoir, Mme Kondo me remettait gentiment ma commande.
Je courrais directement au café rejoindre Tam mon livre à la main. En plus, j’avais envie d’un flan caramel. Alexia les réussissait à merveille.

Lorsque j’arrivai au café, je remarquai que le désagréable vieux monsieur Brion était à nouveau là, assis seul au fond de la salle, en train de manger une tarte aux myrtilles. Tam était derrière le comptoir.
- Bonjour Monsieur Murphy. Qu’est-ce que je vous sers ?
- Toujours pas de yaourt citron vert, répondis-je hilare.
En guise de réponse, Tam roula des yeux, souffla fort et prit un air saoulé.
- OK , je vous sers un flan caramel, me dit-elle

Je posais mon livre, sale et corné, négligemment sur le comptoir. Ça allait marcher, j’avais appris par cœur la fiche de lecture de Poet77. Elle poussa mon bouquin d’Albert t’Sterstevens en me servant mon dessert pour poser mon assiette.
- C’est un livre, dis-je fièrement.
Monsieur Busnel m’avait bien expliqué. Ce qu’elles aiment les femmes, c’est les livres. Une belle bibliothèque avec des livres. Les DVD, c’est moche et ça prend de la place. Je me lançais :
- C’est un roman d’Albert t’Ster’ste^ve ?ns… Non, d’Albert t’Ste*rste{ven/*s…. Attendez Tam, c’est un roman d’Albert t’St.ers#tev&ens, me repris-je.
J’allais réciter alors la fiche de lecture de Poet77 que j'avais appris par cœur lorsque Quentin le Gendarme rentra dans le café un DVD à la main.
- Ah non, dit Tam, pas question qu’on regarde une nouvelle fois « un poisson nommé Wanda » !
- Mais non, t’inquiète Tam, j’ai bien compris. C’est un film romantique, c’est « elle & lui ».
Quentin le Gendarme avait reçu ce DVD par hasard dans sa boite aux lettres. L’organisateur du jeu-concours (celui où j’avais gagné le Blu Ray 4K ultra-HD de « la vérité » et dont il m’avait promis la livraison rapide) s’était manifestement trompé d’adresse et avait envoyé le « elle & lui » d'un autre joueur à Quentin le Gendarme.
- « Elle & lui », c’est quoi ça ? ça doit être romantique, questionna Tam.
Le juke-box du café coupa alors les chansons pop nippones pour diffuser une musique douce avec des violons. Monsieur Brion, que l’on avait oublié jusque-là, s’élança :
- « Elle et lui », produit par les studios de la RKO, réalisé par Leo Mc Carey, avec à la distribution Irene Dun…
Heureusement, les sœurs Chamade coupèrent Monsieur Brion et le chassèrent de la brasserie à coup de cartes de menus dans la gueule et de prise de karaté dans les côtes.
- Bon OK, je te rejoins ce soir après la fermeture, Quentin Mon Gendarme. Ça doit être romantique, ça nous donnera des idées, conclut Tam.
Une fois rentré chez moi, la speakerine à la télé annonça le retour de la Star Academy après dix ans d’arrêt de diffusion et je me mis à pleurer.

Demain soir, je regarde Happy Accidents, un film de Brad Anderson dans lequel Marisa Tomei rencontre son nouvel amant Vincent d’Onofrio qui dit venir du futur.
- C’est pas romantique, me dit Tam. Moi, j’aime pas la SF.

[Boba Fett 69]

C'est Serling, pas Sterling.