Dvdclassik : cinéma et DVD

manuma a écrit : ↑14 avr. 21, 08:42 Par contre, déçu par le 4/10 de Vic Vega aux Deux grandes gueules du même Corbucci. C'est un titre qui m'avait beaucoup impressionné à l'époque...

Je suis le premier déçu au vu du compte-rendu de bruce. J'avais trouvé Giannini insupportable chez Wertmüller, c'était encore le cas ici. Et globalement je n'ai pas été emballé par le début qui selon moi ne se distingue pas du mille fois vu dans un road/buddy movie sur le rapprochement malgré les antagonismes. Lorsque le duo bascule de l'autre côté de la barrière c'est mieux mais il ne reste plus beaucoup de film. En revanche, si La Mazzetta faiblit pour moi hors des gags, le film fonctionne à pleins tubes pendant.

Vic Vega a écrit : ↑14 avr. 21, 09:01

manuma a écrit : ↑14 avr. 21, 08:42 Par contre, déçu par le 4/10 de Vic Vega aux Deux grandes gueules du même Corbucci. C'est un titre qui m'avait beaucoup impressionné à l'époque...

Je suis le premier déçu au vu du compte-rendu de bruce. J'avais trouvé Giannini insupportable chez Wertmüller, c'était encore le cas ici. Et globalement je n'ai pas été emballé par le début qui selon moi ne se distingue pas du mille fois vu dans un road/buddy movie sur le rapprochement malgré les antagonismes. Lorsque le duo bascule de l'autre côté de la barrière c'est mieux mais il ne reste plus beaucoup de film. En revanche, si La Mazzetta faiblit pour moi hors des gags, le film fonctionne à pleins tubes pendant.

Merci pour ce développement

C'est vrai que Giannini chez Wertmüller, c'est spécial ! (mais Wertmüller tout court, j'ai essayé 3 films à ce jour, et ça ne passe pas du tout)

Comme manuma, grosse affection pour Il bestione qui part comme une grosse farce avant de bifurquer rapidement vers un drame autour de prolos. Paysages gris, vie sentimentale discount et grosse fatigue sur les visages, le perso de Giannini et ses collègues sont touchants au possible (enfin pour bibi). Je suis toujours bloqué sur son "Stranger in the night va fanculo". Idem pour La mazzetta, excellent polar qui se perd et se retrouve tous les quarts d'heure dans un récit tortueux (et dont une scène de restau me reste en tête), à jouer en double programme avec le tout aussi tordu Giallo napoletano.

Sinon, j'en profite d'être sur le topic pour serrer dans mes bras The Gypsy Moths de Frankenheimer. Film que je redoutais pensant avoir à faire à une kitscherie (le titre français peut-être) quand finalement, je me suis retrouvé tout penaud devant le portrait déprimé et déchirant de trois types en fin de course, obligés malgré eux de faire les clowns avec des parachutes et de gouter en prime à l'envie d'en finir. Lancaster me file les larmes aux yeux au bout de 5 minutes et trouve ici un compagnon à son personnage de The Swimmer.

Kevin95 a écrit : ↑14 avr. 21, 10:21

Sinon, j'en profite d'être sur le topic pour serrer dans mes bras The Gypsy Moths de Frankenheimer. Film que je redoutais pensant avoir à faire à une kitscherie (le titre français peut-être) quand finalement, je me suis retrouvé tout penaud devant le portrait déprimé et déchirant de trois types en fin de course, obligés malgré eux de faire les clowns avec des parachutes et de gouter en prime à l'envie d'en finir. Lancaster me file les larmes aux yeux au bout de 5 minutes et trouve ici un compagnon à son personnage de The Swimmer.

Vu aussi le mois dernier avec beaucoup de plaisir

Kevin95 a écrit : ↑14 avr. 21, 10:21 le tout aussi tordu Giallo napoletano.

Jack, tu me notes ça sur ton carnet, stp !

manuma a écrit : ↑14 avr. 21, 11:11

Kevin95 a écrit : ↑14 avr. 21, 10:21 le tout aussi tordu Giallo napoletano.

Jack, tu me notes ça sur ton carnet, stp !

Je l'avais recupéré il y a quelques mois, il me semble.....je note (mon carnet est plein )

manuma a écrit : ↑14 avr. 21, 09:26
C'est vrai que Giannini chez Wertmüller, c'est spécial ! (mais Wertmüller tout court, j'ai essayé 3 films à ce jour, et ça ne passe pas du tout)

De Wertmuller, je te conseille le vitellonien I Basilischi, son premier film, qui sortira prochainement chez Carlotta, avec une musique sublime de Morricone.

Jack Carter a écrit : ↑14 avr. 21, 11:18 De Wertmuller, je te conseille le vitellonien I Basilischi, son premier film, qui sortira prochainement chez Carlotta, avec une musique sublime de Morricone.

J'ai l'impression que celui-là semble faire à peu près consensus. Photo de Gianni Di Venanzo en prime...

Et puis de toute façon, si Morricone il y a, c'est obligatoirement à voir, en ce qui me concerne.

Torrente a écrit : ↑13 avr. 21, 20:14 J'adore ses deux Creep et son talent pour insidieusement faire dérailler une situation totalement banale et l'amener vers le bizarre, l'étrange. C'est un grand cinéaste du malaise sans être forcément grand-guignol, malsain ou trash. Je sais que vous n'êtes pas forcément adeptes ici (en voyant vos notes "dans la moyenne") mais je ne lui trouve pas le côté "petit malin" ou prétentieux/m'as tu vu qu'ont certains de ses confrères. Il est souvent très exact dans ses études de personnages, il ne juge jamais, il sait garder la bonne distance avec ses sujets, il n'est pas complaisant, ne se regarde pas filmer. J'aime vraiment ses scripts aussi. Et quand il choisit des scenarii écrits par d'autres, il tape assez juste (même si c'est moins bien). Et puis, ils sont rares les réalisateurs actuels qui font des films d'1h15, solides et dégraissés, qui savent quand s'arrêter.

Je suis parfaitement d'accord avec tout ça. J'avais adoré Creep et surtout Overnight, et même si j'avais été pas mal déçu par Creep 2, ça reste un cinéaste du genre que je surveille de très près.

Torrente a écrit : ↑13 avr. 21, 20:14Il a aussi eu le bon goût de bosser sur Safety not guaranteed. Ça compte.

C'est vrai que c'était sympa, ça (et pas seulement parce que je cœur cœur Aubrey Plaza). A chaque fois qu'on dit du mal de Trevorrow, on oublie trop souvent son 1er film.
Bon après, la participation de Patrick Brice à ce film là était quand même assez limitée, non ?

Torrente a écrit : ↑13 avr. 21, 20:14Bref non, j'ai enfin vu Corporate animals

Ah.
C'est à celui-là que j'ai pensé immédiatement quand tu as parlé de Patrick Brice, mais les Duplass n'ont rien à voir avec lui. Et ça se voit, parce que me concernant, j'ai trouvé ça assez naze malgré un pitch clairement excitant.

Flol a écrit : ↑14 avr. 21, 15:51

Torrente a écrit : ↑13 avr. 21, 20:14Il a aussi eu le bon goût de bosser sur Safety not guaranteed. Ça compte.

C'est vrai que c'était sympa, ça (et pas seulement parce que je cœur cœur Aubrey Plaza). A chaque fois qu'on dit du mal de Trevorrow, on oublie trop souvent son 1er film.
Bon après, la participation de Patrick Brice à ce film là était quand même assez limitée, non ?

Très ! Il a juste bossé sur le son

Mais bon, comme j'adore Plaza et qu'on oublie souvent ce film quand on s'essuie les pompes sur Trevorrow, je tenais à le citer.
En fait, je ne trouve pas cela si anodin que justement, l'un des cinéastes américains indépendants qui m'impressionne le plus (au sens "me fait la plus forte impression") actuellement, ait bossé de près ou de loin sur l'un des derniers films indépendants américains estampillé Sundance, qui m'ait emballé.

Flol a écrit : ↑14 avr. 21, 15:51

Torrente a écrit : ↑13 avr. 21, 20:14Bref non, j'ai enfin vu Corporate animals

Ah.
C'est à celui-là que j'ai pensé immédiatement quand tu as parlé de Patrick Brice, mais les Duplass n'ont rien à voir avec lui. Et ça se voit, parce que me concernant, j'ai trouvé ça assez naze malgré un pitch clairement excitant.

Rien à voir effectivement. Et c'est la première fois qu'il s'empare du script d'un autre. Ça se sent (que les Duplass ne sont pas là et que ce n'est pas son script) mais même bourré de défauts (et il y en a beaucoup) j'ai trouvé le film pertinent et juste.
Il n'y fait plus "dérailler" chaque situation, il les dérègle simplement, il les décale un peu pour pointer du doigt certaines tendances de nos sociétés contemporaines et leur absurdité. Mais le film est trop long. Il se retient peut-être aussi trop. Il ne gère pas très bien la multiplication des personnages et ça vire parfois à la répétition d'une pièce de théâtre en train de se monter.

Malgré tout, je préfère ce film à pas mal d'autres sur les mêmes thèmes ou dans le même ton, plus célébrés.
J'y vois une matière à creuser, un cinéaste qui n'a pas encore tout dit et qui a l'avenir devant lui. Il peut très bien se crasher comme surpasser tous ses confrères. Et j'avoue, sournoisement, que j'adorerais voir ça. Ce serait du petit lait tant j'ai l'impression que certains n'ont déjà plus rien à dire après 2 films (suivez mon regard ).

Kevin95 a écrit : ↑14 avr. 21, 10:21 Sinon, j'en profite d'être sur le topic pour serrer dans mes bras The Gypsy Moths de Frankenheimer. Film que je redoutais pensant avoir à faire à une kitscherie (le titre français peut-être) quand finalement, je me suis retrouvé tout penaud devant le portrait déprimé et déchirant de trois types en fin de course, obligés malgré eux de faire les clowns avec des parachutes et de gouter en prime à l'envie d'en finir. Lancaster me file les larmes aux yeux au bout de 5 minutes et trouve ici un compagnon à son personnage de The Swimmer.

Film magnifique, qui ne figurerait pas loin du sommet si je devais établir un top Frankenheimer.

Joshua Baskin a écrit : ↑13 avr. 21, 11:27

The Eye Of Doom a écrit : ↑11 avr. 21, 21:58
Je l’avais vu il y a des années a un cine concert au Louvre.
J’en garde un tres bon souvenir. Dommage qu’Eureka l’ai pas sorti de ce coté du l’ocean.

Comme on dit, fuckin' masterpiece.

Les trois scènes dialoguées sont très étranges, mais ça participe d'un côté aussi au charme du film (sidérant sans discussion de bout en bout pour le reste). Simplement splendide, en fait.

manuma a écrit : ↑14 avr. 21, 19:21

Kevin95 a écrit : ↑14 avr. 21, 10:21 Sinon, j'en profite d'être sur le topic pour serrer dans mes bras The Gypsy Moths de Frankenheimer. Film que je redoutais pensant avoir à faire à une kitscherie (le titre français peut-être) quand finalement, je me suis retrouvé tout penaud devant le portrait déprimé et déchirant de trois types en fin de course, obligés malgré eux de faire les clowns avec des parachutes et de gouter en prime à l'envie d'en finir. Lancaster me file les larmes aux yeux au bout de 5 minutes et trouve ici un compagnon à son personnage de The Swimmer.

Film magnifique, qui ne figurerait pas loin du sommet si je devais établir un top Frankenheimer.

Island of Dr. Moreau est toujours en tête ?

Kevin95 a écrit : ↑14 avr. 21, 23:16

manuma a écrit : ↑14 avr. 21, 19:21
Film magnifique, qui ne figurerait pas loin du sommet si je devais établir un top Frankenheimer.

Island of Dr. Moreau est toujours en tête ?

Indétrônable (Bonne mémoire au passage, je te remercie )

Enfin... je vais sortir ma carte joker en disant qu'il est à part, disons hors concours...

Pour le reste, ça se joue chez moi entre 7 jours en mai, Le Train, Les Parachutistes arrivent, Paiement cash, Les Révoltés d'Attica et Sur le chemin de la guerre.

Intéressant, ton podium. En allant vérifier à quoi correspondent les deux derniers (deux films tournés pour la TV donc), on s'aperçoit qu'ils sont effectivement bien reçus.
Je me le note.

Premier candidat avec le beau Shampoo de Hal Ashby qui manie bien l'équilibre entre drame, vaudeville, comédie à l'aune du contexte social et du désenchantement 70's. Le couple Warren Beatty/Julie Christie aussi photogénique que touchant !