Interview de Bong Joon-ho dans L'essentiel (le journal gratuit luxembourgeois) :
Q : Pourquoi Netflix ?
R : Ils m’ont donné une liberté totale, un vrai bonheur, alors que les studios traditionnels de cinéma souhaitaient que je coupe une scène d’abattoir où on montre ce que sont les dérives de l’élevage en batterie.
Q : Que pensez-vous de la polémique qui entoure la présence de la télévision à Cannes depuis le début du festival?
R : Elle me semble disproportionnée. Cette évolution n’a aucune raison de nuire au cinéma. Les gens continueront à sortir, j’en suis sûr. C’est formidable d’avoir un nouveau partenaire qui a les moyens de pouvoir financer les créateurs.
Q : Reviendrez-vous un jour au cinéma?
R : Il faut savoir que «Okja» est un film de cinéma tourné pour la télévision! Je l’ai filmé avec le même soin que mes précédents longs métrages. Mais je ne demande pas mieux que de voir mes films être montrés en salle! Rien ne vaut le grand écran, même si on peut lui faire des infidélités !
Ca résume assez bien la logique plus haut : tu veux un film tranquillou, tu le fais là où tu peux, et malheureusement, actuellement, ce n'est pas toujours avec une distribution sur grand écran. On peut supposer que si ces studios avaient laissé un peu plus de coudées franches, dans certains cas, ces films seraient distribués plus normalement. Là, faut de mieux, pourquoi ne pas se rabattre sur Netflix ? Les mecs t'alignent un gros chèque et te laisse pépouze faire ton film qui sera visible dans le monde entier à une date donnée, à des millions d'abonnés, sans avoir à bouger du canapé et à faire face aux aléas des sorties techniques.
Mosin-Nagant a écrit :C'est pas idiot comme démonstration mais das l'idéal je préfère regarder un bon film dans une bonne salle avec un bon public.
Et moi, j'aimerais une Ferrari 488 GTB neuve pour 15 000€, mais on n'a pas toujours ce qu'on veut.
Par exemple, j'aurais aimé voir Scott Pilgrim en salles. Universal en a décidé autrement en France. La salle n'a d'intérêt que lorsqu'on l'alimente correctement.
