Dvdclassik : cinéma et DVD

Alexandre Angel a écrit : ↑6 nov. 22, 09:14

Watkinssien a écrit : ↑6 nov. 22, 08:52

Mark Robson, qui a été monteur sur les premiers films d'Orson Welles et chez Jacques Tourneur, est aussi le réalisateur de classiques comme Champion avec Kirk Douglas ou le superbe Plus dure sera la chute avec Humphrey Bogart dans son dernier rôle.

On pourrait également le présenter comme un des réalisateurs doués issus du sérail RKO, qui ont tous le point commun de s'être épanouis et révélés au cours des années 40 : Richard Fleischer, Robert Wise et Anthony Mann.

Robson, à l'instar de Wise, et bien sûr de Jacques Tourneur, s'est fait remarqué par de petits films fantastiques produits par l'excellent Val Lewton, dont un premier que l'on peut considérer comme un coup de maître : La 7ème victime, très possible influence sur Rosemary's Baby.
Au delà des films célèbres cités par Watkinssien, on peut constater que la carrière ultérieure de Robson est globalement moins riche que celle de ses potes de chambrée. Mais comme eux, il aura été perçu, à juste titre, comme un très bon technicien, soucieux de conférer à ses travaux une patine moderne, compétente.
Pas mal de films de lui se laissent voir pour leur tenue visuelle, dynamique, sans être géniaux (Les Ponts de Toko-ri, Les Centurions, meilleur que sa réputation, L'Express du Colonel Von Ryan et même un Tremblement de terre, cher à mes souvenirs de môme).

J'ai vu son dernier film à sa sortie en 1979, Avalanche Express, pas fameux du reste.

Je précise qu'un certain nombre de films qu'il a réalisés me sont inconnus et je serais curieux d'en découvrir quelques uns.

Peyton Place vaut le détour pour ceux qui aiment les mélos dévoyés (et claire influence sur Lynch - Blue Velvet, Twin Peaks).

AtCloseRange a écrit : ↑6 nov. 22, 10:20

Alexandre Angel a écrit : ↑6 nov. 22, 09:14


On pourrait également le présenter comme un des réalisateurs doués issus du sérail RKO, qui ont tous le point commun de s'être épanouis et révélés au cours des années 40 : Richard Fleischer, Robert Wise et Anthony Mann.

Robson, à l'instar de Wise, et bien sûr de Jacques Tourneur, s'est fait remarqué par de petits films fantastiques produits par l'excellent Val Lewton, dont un premier que l'on peut considérer comme un coup de maître : La 7ème victime, très possible influence sur Rosemary's Baby.
Au delà des films célèbres cités par Watkinssien, on peut constater que la carrière ultérieure de Robson est globalement moins riche que celle de ses potes de chambrée. Mais comme eux, il aura été perçu, à juste titre, comme un très bon technicien, soucieux de conférer à ses travaux une patine moderne, compétente.
Pas mal de films de lui se laissent voir pour leur tenue visuelle, dynamique, sans être géniaux (Les Ponts de Toko-ri, Les Centurions, meilleur que sa réputation, L'Express du Colonel Von Ryan et même un Tremblement de terre, cher à mes souvenirs de môme).

J'ai vu son dernier film à sa sortie en 1979, Avalanche Express, pas fameux du reste.

Je précise qu'un certain nombre de films qu'il a réalisés me sont inconnus et je serais curieux d'en découvrir quelques uns.

Peyton Place vaut le détour pour ceux qui aiment les mélos dévoyés (et claire influence sur Lynch - Blue Velvet, Twin Peaks).

Dans sa dernière période, je conseille son Daddy's Gone A-Hunting (1969). Thriller tordu et tendu, typique des films faussement innocents mais profondément timbrés des années 60.

Cinéaste très intéressant (et réalisateur grâce à Val Lewton d'un complet chef-d'oeuvre.)

Kevin95 a écrit : ↑6 nov. 22, 11:23 Dans sa dernière période, je conseille son Daddy's Gone A-Hunting (1969). Thriller tordu et tendu, typique des films faussement innocents mais profondément timbrés des années 60.

Même si ça ne vaut pas encore sa suite fantastique, je recommanderais Valley of the Dolls de cette période.

Kevin95 a écrit : ↑6 nov. 22, 11:23 Dans sa dernière période, je conseille son Daddy's Gone A-Hunting (1969). Thriller tordu et tendu, typique des films faussement innocents mais profondément timbrés des années 60.

C'est aussi celui que j'avais spontanément envie de citer en parcourant cet échange. Je serais par ailleurs très curieux de découvrir les deux films qu'il a réalisé derrière. L'un est écrit par Kurt Vonnegut Jr. (et produit par Wise), l'autre par James Bridges et Joan Micklin Silver.

Quant au programme de la soirée, après m'être fait hier soir son très divertissant Dance of the dwarfs, sorte de croisement entre A la poursuite du diamant vert, le B monster movie des années 50 et le film de jungle italien craspec, je crois que je vais creuser davantage la filmographie de Gus Trikonis et tenter ce titre :

Un casting et une idée de départ intéressants.

Barry Egan a écrit : ↑6 nov. 22, 17:47

Un casting et une idée de départ intéressants.

Et un film très réussi à mon humble avis.

Je pense qu'on sera d'accord quand j'aurai vu le film. Tu as toujours été de bon conseil - je n'oublie pas que grâce à toi, j'ai vu presque tous les Minnelli

murphy a écrit : ↑6 nov. 22, 00:10
...Mark Robson je sais même pas qui c'est

Une poignée de critiques sur Classik (essentiellement la première partie de sa carrière), mais pas de topic dédié (ou alors le moteur de recherche m'en veut personnellement)...
Tout ça n'est pas folichon. Mais c'est aussi injuste, vu qu'il y a quand même pas mal de choses intéressantes à piocher dans sa filmographie, et pas uniquement dans sa première partie (c'était pas trop mal, son Pas de lauriers pour les tueurs, si je ne confonds pas avec autre chose).

Ceci étant, je laisse à d'autres plus courageux L'Auberge du Sixième Bonheur, et ne comptez pas sur moi non plus pour lui ouvrir un sujet (j'enchaîne les bides ces temps-ci, et je ne suis même pas fichu de trouver 60 minutes pour revoir sérieusement son Vaisseau Fantôme).



Ce soir, révision en cours d'un oeil distrait de Tenet, qui fonctionne de moins en moins bien avec le temps. L'intro fait illusion avec ses motifs circulaires, l'intrigue à la James Bond avance vite et est ludique, mais dès que ça parle ça devient complètement con (mention spéciale à Kenneth Branagh en très grande forme). Tant pis, ça aurait pu être un chouette film d'espionnage saupoudré d'une histoire d'amitié (piste à peine explorée par Pattinson à la dernière seconde) si Nolan ne s'était pas cru aussi malin et si sa productrice de femme ne l'avait pas laissé n'en faire qu'à sa tête.
Et niveau efficacité des scènes d'action, le bonhomme avait fait des progrès à partir de The Dark Knight, mais là il rechute, c'est carré mais planplan... Quand il en réussit une (avec les bagnoles), il la rejoue dix minutes plus tard pour tout nous expliquer et pour tout gâcher

Décidément, il n'y a que son Interstellar que j'apprécie vraiment. Celui-là, non seulement je l'apprécie mais il me passionne toujours autant à chaque révision. C'est malheureusement son seul film qui réussisse à me toucher, j'en ai peur.

murphy a écrit : ↑6 nov. 22, 00:10Et demain soir, je regarderai Rusty James.

Ce soir dans mon salon, double programmation facilitée par le passage à l'heure d'hiver. Je préfère regarder les films le soir quand il fait nuit que la journée quand il fait jour (sic). Je milite en ce sens activement pour l'abandon définitif de l'heure d'été mais le projet semble avoir été abandonné (le Covid, l'Ukraine, la fermeture des Noz...)
Pourtant, nous avons franchi le solstice d’été. Et pendant que d’autres célèbrent le jour le plus interminable de l’année, nous allons secrètement nous réjouir du retour des longues nuits.



Bien que je n'ai toujours pas vu la trilogie du Parrain, ni même Apocalypse Now, je choisis donc de revoir Rusty James. Allez comprendre. De toute façon, une fois de plus, j'avais quasiment tout oublié. Début d'Alzheimer précoce ? Le noir et blanc, l'image, la photographie, tout ça, c'est très beau, c'est très classe (bien que le coup des poissons coloriés, je trouve ça trop arty) mais le film finit par m'échapper. Je trouve le héros Matt Dillon plus agaçant qu'attachant et j'ai du mal à m'intéresser à ses pérégrinations. Son frère Mickey Rourke surjoue le beau gosse sombre et mystérieux, je le trouve fatiguant et je m'y indiffère également assez vite. Au final, j'ai préféré le film Outsiders certes beaucoup plus classique dans sa forme mais dont le fond me semble t'il est quasi-identique. Les spectateurs de l'époque, eux, ont dû être assez dérouté si ils ont choisi leur séance uniquement en fonction de l'affiche.



J'enchaine sans cohérence avec Moi Daniel Blake. Sans surprise, ce film de Ken Loach ressemble à un film de Ken Loach. Je ne peux m'empêcher de le voir comme une suite de My name is Joe vu la semaine dernière. Les problématiques des protagonistes, vingt ans après, restent les mêmes : chômage, misère sociale, resto du coeur, trafic, prostitution, etc. La nouveauté dans ce monde là est l'arrivée du numérique qui fout un peu plus dans la merde les plus précaires. La privatisation de l'ANPE anglaise n'arrange rien mais déjà l'inspecteur du travail de Joe des années 90 n'était guère plus compatissant que la conseillère emploi de Daniel des années 2010.


Mon programme pour demain soir : MANON de Clouzet ou le JOKER avec Joaquin Phoenix sur TMC

Demain, c'est lundi... Good night & good luck.

tchi-tcha a écrit : ↑6 nov. 22, 22:43

murphy a écrit : ↑6 nov. 22, 00:10
...Mark Robson je sais même pas qui c'est

Une poignée de critiques sur Classik (essentiellement la première partie de sa carrière), mais pas de topic dédié (ou alors le moteur de recherche m'en veut personnellement)...

viewtopic.php?f=2&t=34949&p=2339084&hil ... n#p2339084

Je vais finir ce soir le sympathique :



Et surement commencer :

Je continue surement mon parcours Lelouch avec Toute une vie.

On n'est plus en octobre, mais comme le film risque de vite disparaitre des écrans, ce soir je me lance dans Piggy, de Carlota Pereda, au cinéma. Ca a l'air assez sombre, alors j'emporterai une boite de gateaux pour me réconforter.

Tonight at home : MANON de Clouzot



Cinéphile de niveau amateur (Mark Robson je sais même pas qui c'est), je ne me serai pas naturellement tourné vers ce film si je n'avais pas acheté le coffret "Clouzot, l'essentiel". J'aurai visé des titres plus communs : "Les Diaboliques" ou "Le salaire de la peur". J'avais acheté ce coffret à 17,99 € chez Easy Cash pensant qu'il contenait "La vérité" (j'adore les films de procès). Mais non, c'est le seul qui n'y est pas… ça était fait exprès pour m'emmerder. J'aurai pu vérifier au verso la liste des films mais le magasin avait collé leur putain d'étiquette de merde dessus. Les étiquettes d'Easy Cash, c'est vraiment l'enfer sur terre. Il faut y aller plus qu'à reculons pour pas arracher tout le packaging. J'ai mis une soirée entière pour l'enlever proprement. J'aurai pu demander conseil au vendeur mais il était déjà occupé avec un client d'une vingtaine d'années qui recherchait des "vieux films", il est reparti avec un Gremlins, un SOS FANTOME et un truc avec Stallone parce que si il en achetait 2 à 0,99 €, il en avait un gratuit. Dans les années 80/90, les vieux films d'il y a 40 ans étaient vraiment vieux. Les mecs portaient des costards, roulaient dans des bagnoles en noir et blanc, fumaient non stop, lisaient le journal et écoutaient la radio. Un autre monde. Aujourd'hui, les vieux films des années 2020 d'il y a 40 ans, c'est les films des années 80. Les mecs portent des jeans, des tee-shirts et des baskets, ils conduisent des voitures rouges, bleus ou vertes, ils écoutent du rock FM, ils n'ont pas Internet mais ils ont quand même la télé et le téléphone. Les jeunes d'hier sont les vieux d'aujourd'hui.

Manon, je l'aurai oublié si la fin n'était pas ce qu'elle est (quand le couple est seul dans le désert). Je me suis cru dans un épisode de la quatrième dimension (oui, j'avais dit la même chose pour "le vaisseau fantôme") et je m'attendais à voir apparaitre Rod Sterling à tout moment.

Spoiler (cliquez pour afficher)

Non ?

Pour demain, j'hésite entre Lenny & the kids et la finale du meilleur forgeron sur Canal Star.

Good night & good luck.

Ce soir, Mariage de Claude Lelouch que j'espère réévaluer. Pour l'instant cette quasi intégrale Lelouch par ordre chronologique me procure vraiment bien plus de plaisir que je n'en attendais.