Re: Gérard Depardieu
Publié : 11 déc. 23, 19:13
Je dis juste que le reportage donne l'impression qu'il ne parle que de cul lorsqu'il est avec une femme hors je ne pense pas que ça soit le cas si on regarde l'intégralité des rushs
Ce sont deux exemples de libertariens qui ont eu des comportements sexuels que l'on considérera bien en dehors des standards évoqués et acceptables auprès du sexe opposé (ou non). Kilmister n'a jamais caché ses travers sexuels assez "rough" et très probablement contraignants auprès des nanas sous emprise groupie qu'il cueillait à la sortie de ses concerts. Quant à Johnny Rotten, le simple fait d'être punk supporte mal le filtre moral de l'époque dont il est question dans ce présent topic. Céline, Eisenstein ou Aragon sont des artistes dont les oeuvres sont majeures, et dont l'empreinte est fondamentale sur le continuum historique. Le comportement moral et l'attitude vis à vis du régime voire des êtres humains (chose dont il est question ici même) sont plus que contestables (fasciste ou staliniens revendiqués pour les personnes évoquées). Et pourtant, qui les passerait au filtre de la mise en index si ce n'est un régime qui entendrait épurer la morale conventionnelle ?LeRationaliste a écrit : ↑11 déc. 23, 18:34Je ne pense pas qu'on puisse mettre un bassiste chanteur de hard rock qui collectionnait des objets militaires, un chanteur de punk qui a perturbé le jubilé de la reine et deux écrivains qui ont cautionné un régime dictatorial dans le même panier (et pourtant je pense qu'on peut encore lire Voyage au Bout de la Nuit). Simple question d'échelle. Quant à Eisenstein, je citerais plutôt Dovjenko dont le film La Terre était lié à la politique de collectivisation en Ukraine.Coxwell a écrit : ↑11 déc. 23, 17:25Je ne vois pas ce que peut attendre moralement de Depardieu, pas plus que Eisenstein (sur le plan idéologique), Aragon, Céline, Kilmister, Johnny Rotten ou que sais je d'autre. Les spectateurs et amateurs les ont propulsé là où ils sont parce qu'ils aimaient les personnages qu'ils incarnent, par le choc de leurs mots, du poids de leur histoire, et l'empreinte qu'ils ont laissé dans l'art. Leurs troubles et affres au sein de la société civile appartiennent à la justice et au temps politique.
Moi, j'ai juste un petit problème avec J'accuse. Je pense vraiment qu'il a tenté de prendre position avec ce film. Comme lorsque Griffith a essayé, avec Intolérance, de répondre aux accusations contre Naissance d'un Nation. Pour moi, ce n'était peut-être pas très judicieux.Ouf Je Respire a écrit : ↑11 déc. 23, 17:57
Je n'ai pas la même réaction avec Polanski, et je ne saurais dire pourquoi. Mais là c'est le physique qui parle: physiquement, je peux regarder des Polanski, mais plus des Depardieu.
Espèce de salaud.
A part peut-être la scène de dispute dans Tenue de Soirée ou Les Valseuses (que je n'ai jamais trouvé très intéressant), je ne sens pas de répulsion devant les bons films où Depardieu a tourné.
Dans ce cas de figure, est-il possible de regarder et lire des oeuvres d'auteurs "salauds" qui ont authentiquement soutenu des régimes totalitaires et la destruction d'autres humains au nom du principe de la création d'un homme nouveau ?Ouf Je Respire a écrit : ↑11 déc. 23, 17:57Tu m'étonnes.
Mais tout ça, c'est de la responsabilité de Gérard Depardieu. Responsabilité artistique, car pour moi il fait partie des très très grands, dans la lignée de Gabin, Jouvet, Simon, etc. Et responsabilité morale et pénale, parce qu'a minima il dit et (possiblement) fait des choses qui sont proprement dégueulasses et à l'encontre du respect que l'on doit à une personne.
Et mettre en face à face ces deux types de responsabilité me remplissent d'une immense colère à son encontre, et d'une immense tristesse pour moi, car je sens physiquement que je ne peux plus regarder ses films.
Je n'ai pas la même réaction avec Polanski, et je ne saurais dire pourquoi. Mais là c'est le physique qui parle: physiquement, je peux regarder des Polanski, mais plus des Depardieu.
Espèce de salaud.
Moi j'ai pu lire les fameux pamphlets de Céline et c'est quand même intéressant sur le plan historique. Ca permet de comprendre le contexte d'une époque. il y a même des choses qui dit qui peuvent encore trouver une raisonnance actuelle. A un moment par exemple, il fait le portrait d'un producteur hollywoodien bien libidineux qui fait furieusement penser à Harvey Weinstein.
Demain tu te fais juger pour harcèlement, ce sera quoi ta défense ? "Nan mais c'est pas représentatif parce d'habitude je suis super clean, c'est ma première fois !"Un nvité a écrit : ↑11 déc. 23, 18:13 A moins de le connaître personellement c'est quand même difficile de le juger d'autant que dans le reportage il y a des gens comme Josée Dayan qui le défendent. J'aime pas tellement le principe de cette émission. J'ai vu le reportage qu'ils ont fait sur le Puy du fou et sur Hanouna et on peut dire qu'ils aiment bien remuer la merde. Il y avait peut-être 100h de rushes dans le film de Moix et ils en on gardé que les commentaires les plus trashs. Mis comme ça bout à bout c'est sûr que ça peut choquer mais je trouve le procédé pas très honnête parce qu'ils se focalisent que là-dessus. Quand tu vois le reportage tu as l'impression qu'il parle tout le temps comme ça mais pourtant d'après ce que disait Yann Moix, ces vannes ne représentent que 1% de ses commentaires.
Point Goldwin, bientôt.Coxwell a écrit : ↑11 déc. 23, 19:51Dans ce cas de figure, est-il possible de regarder et lire des oeuvres d'auteurs "salauds" qui ont authentiquement soutenu des régimes totalitaires et la destruction d'autres humains au nom du principe de la création d'un homme nouveau ?Ouf Je Respire a écrit : ↑11 déc. 23, 17:57
Tu m'étonnes.
Mais tout ça, c'est de la responsabilité de Gérard Depardieu. Responsabilité artistique, car pour moi il fait partie des très très grands, dans la lignée de Gabin, Jouvet, Simon, etc. Et responsabilité morale et pénale, parce qu'a minima il dit et (possiblement) fait des choses qui sont proprement dégueulasses et à l'encontre du respect que l'on doit à une personne.
Et mettre en face à face ces deux types de responsabilité me remplissent d'une immense colère à son encontre, et d'une immense tristesse pour moi, car je sens physiquement que je ne peux plus regarder ses films.
Je n'ai pas la même réaction avec Polanski, et je ne saurais dire pourquoi. Mais là c'est le physique qui parle: physiquement, je peux regarder des Polanski, mais plus des Depardieu.
Espèce de salaud.
Je trouve que tu mets un peu facilement en doute la parole de Josée Dayan.Truffaut Chocolat a écrit : ↑11 déc. 23, 22:56Demain tu te fais juger pour harcèlement, ce sera quoi ta défense ? "Nan mais c'est pas représentatif parce d'habitude je suis super clean, c'est ma première fois !"Un nvité a écrit : ↑11 déc. 23, 18:13 A moins de le connaître personellement c'est quand même difficile de le juger d'autant que dans le reportage il y a des gens comme Josée Dayan qui le défendent. J'aime pas tellement le principe de cette émission. J'ai vu le reportage qu'ils ont fait sur le Puy du fou et sur Hanouna et on peut dire qu'ils aiment bien remuer la merde. Il y avait peut-être 100h de rushes dans le film de Moix et ils en on gardé que les commentaires les plus trashs. Mis comme ça bout à bout c'est sûr que ça peut choquer mais je trouve le procédé pas très honnête parce qu'ils se focalisent que là-dessus. Quand tu vois le reportage tu as l'impression qu'il parle tout le temps comme ça mais pourtant d'après ce que disait Yann Moix, ces vannes ne représentent que 1% de ses commentaires.
T'es pas sérieux...
Ma moto préférée !
Sauf qu en l'occurrence - il me semble - ce n'est pas un tribunal mais un cirque médiatique.Truffaut Chocolat a écrit : ↑11 déc. 23, 22:56Demain tu te fais juger pour harcèlement, ce sera quoi ta défense ? "Nan mais c'est pas représentatif parce d'habitude je suis super clean, c'est ma première fois !"Un nvité a écrit : ↑11 déc. 23, 18:13 A moins de le connaître personellement c'est quand même difficile de le juger d'autant que dans le reportage il y a des gens comme Josée Dayan qui le défendent. J'aime pas tellement le principe de cette émission. J'ai vu le reportage qu'ils ont fait sur le Puy du fou et sur Hanouna et on peut dire qu'ils aiment bien remuer la merde. Il y avait peut-être 100h de rushes dans le film de Moix et ils en on gardé que les commentaires les plus trashs. Mis comme ça bout à bout c'est sûr que ça peut choquer mais je trouve le procédé pas très honnête parce qu'ils se focalisent que là-dessus. Quand tu vois le reportage tu as l'impression qu'il parle tout le temps comme ça mais pourtant d'après ce que disait Yann Moix, ces vannes ne représentent que 1% de ses commentaires.
T'es pas sérieux...
Que vient faire cette photo de Josée Dayan à moto sur un topic Depardieu ?
Toléré par qui ? Ses victimes ou l'entourage du cinéma français ? Ça me semble difficile de parler de tolérance quand tu es contraint limite par asservissement à une position, mais aussi à une époque. Le contexte est important. C'est là où le progressisme (aïe, ça risque de faire mal à entendre peut-être) peut avoir son sens. On brûle plus les femmes sur des buchers depuis plus de 1000 ans. C'est pas méga cool ? Le sens moral a sans doute une fin, après tout, et ses dérives (les méchants wokistes) restent à la marge et surtout dans une revendication typiquement juvénile la plupart du temps, qui m'étonne pas du tout.hansolo a écrit : ↑12 déc. 23, 04:05 Sauf qu en l'occurrence - il me semble - ce n'est pas un tribunal mais un cirque médiatique.
Les comportements de Depardieu sont semble t il connus et souvent tolérés de longue date mais le combat contre le sexisme et le harcèlement mérite mieux que le procédé employé ici ...