Dvdclassik : cinéma et DVD

Dale Cooper a écrit : ↑8 oct. 22, 21:42 Soirée avec Kalatozov, La Tente rouge. Longtemps que je l'attendais celui-là (je n'en connaissais que la B.O. de Morricone, forcément).

J'ai trouvé ça insignifiant, d'une grande banalité stylistique par rapport aux envolées techniques dont nous avait habitué Kalatozov. Le choix du montage parallèle entre l'équipe d'expédition et les protagonistes revenus d'outre tombe alourdit le scénario et ne crée aucun suspens, aucune tension. Un film plan-plan, sans aucun souffle, même pas sauvé par ses deux vedettes (Cardinal et Connery) et son compositeur (Morricone). Un peu comme si, pour sa dernière oeuvre, le cinéaste de Soy Cuba et Quand passent les cigognes avait voulu expurger son style de toute velléité de virtuosité. Pourquoi pas, sauf qu'il n'a provoqué qu'un ennui profond me concernant.

Hier soir



On n'échappe pas bien sûr à l'influence de Conan le Barbare, quelques scènes sont décalquées ou presque, et la musique de Morricone rappelle celle de Kalidor/Sonja la Rousse sorti deux ans plus tard pourtant.

C'est plus divertissant que le film avec Nielsen, malgré un budget moindre.

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sans gamin tête à claque aussi

La protagoniste, interprétée par Laurene Landon, est plus expressive, sans être un modèle d'interprétation.
En double programme, si on le met dans l'ordre chronologique de sortie au ciné, ce sera dur pour le film de Gitte...

Zelda Zonk a écrit : ↑9 oct. 22, 10:55
J'ai trouvé ça insignifiant, d'une grande banalité stylistique par rapport aux envolées techniques dont nous avait habitué Kalatozov. Le choix du montage parallèle entre l'équipe d'expédition et les protagonistes revenus d'outre tombe alourdit le scénario et ne crée aucun suspens, aucune tension. Un film plan-plan, sans aucun souffle, même pas sauvé par ses deux vedettes (Cardinal et Connery) et son compositeur (Morricone). Un peu comme si, pour sa dernière oeuvre, le cinéaste de Soy Cuba et Quand passent les cigognes avait voulu expurger son style de toute velléité de virtuosité. Pourquoi pas, sauf qu'il n'a provoqué qu'un ennui profond me concernant.

Attention, Soy Cuba et Quand passent le cigognes (j'ajoute La lettre inachevée) restent des films très à part dans la filmographie de Kalatozov, qui les a tournés en étant déjà un cinéaste chevronné, quinquagénaire, avec derrière lui une carrière plutôt conséquente de cinéaste du régime (dont il est par ailleurs un fonctionnaire de haut-rang). Ils sont surtout nés de sa collaboration spécifique avec Sergei Urusevsky, chef opérateur mais également grand théoricien d'une certaine "mobilité émotionnelle" de la caméra. En fait, le "style" dont tu parles, c'est au moins autant celui d'Urusevsky que de Kalatozov.

ed a écrit : ↑9 oct. 22, 14:48

Zelda Zonk a écrit : ↑9 oct. 22, 10:55
J'ai trouvé ça insignifiant, d'une grande banalité stylistique par rapport aux envolées techniques dont nous avait habitué Kalatozov. Le choix du montage parallèle entre l'équipe d'expédition et les protagonistes revenus d'outre tombe alourdit le scénario et ne crée aucun suspens, aucune tension. Un film plan-plan, sans aucun souffle, même pas sauvé par ses deux vedettes (Cardinal et Connery) et son compositeur (Morricone). Un peu comme si, pour sa dernière oeuvre, le cinéaste de Soy Cuba et Quand passent les cigognes avait voulu expurger son style de toute velléité de virtuosité. Pourquoi pas, sauf qu'il n'a provoqué qu'un ennui profond me concernant.

Attention, Soy Cuba et Quand passent le cigognes (j'ajoute La lettre inachevée) restent des films très à part dans la filmographie de Kalatozov, qui les a tournés en étant déjà un cinéaste chevronné, quinquagénaire, avec derrière lui une carrière plutôt conséquente de cinéaste du régime (dont il est par ailleurs un fonctionnaire de haut-rang). Ils sont surtout nés de sa collaboration spécifique avec Sergei Urusevsky, chef opérateur mais également grand théoricien d'une certaine "mobilité émotionnelle" de la caméra. En fait, le "style" dont tu parles, c'est au moins autant celui d'Urusevsky que de Kalatozov.

Dans mon souvenir (à confirmer grâce à Arte), il y a encore quelques figures de style typiques de la collaboration Kalatozov/Ouroussevski dans La tente rouge, avec des grands angles, des plans à la grue qui décollent et écrasent les personnages, la caméra qui suit Claudia Cardinale au milieu de toute l'agitation. Ça n'a clairement pas le même achèvement technique et esthétique que les grands films du duo, mais ça n'est pas un film de Kalatozov pour rien. D'ailleurs, même si ce n'est probablement pas ce que ton post induit, Kalatozov n'a pas attendu Ouroussevski pour être un cinéaste intéressant : Le sel de Svanétie dans ses muets est également un travail remarquable, tout son sens du visuel est déjà là.

Ah oui, c'était un formaliste - comme un paquet de cinéastes soviétiques formés à l'époque du muet, en fait - avant de rencontrer Urusevsky, mais d'une façon assez différente. Je voulais juste préciser que les "envolées techniques" auxquelles on pense quand on évoque Soy Cuba ou ...les cigognes (qui au passage sont des grues), elles sont assez symptomatique des principes théoriques d'Urusevsky.

Pour ce soir, La mort en ligne de Takashi Miike.

Zelda Zonk a écrit : ↑9 oct. 22, 10:55

Dale Cooper a écrit : ↑8 oct. 22, 21:42 Soirée avec Kalatozov, La Tente rouge. Longtemps que je l'attendais celui-là (je n'en connaissais que la B.O. de Morricone, forcément).

J'ai trouvé ça insignifiant, d'une grande banalité stylistique par rapport aux envolées techniques dont nous avait habitué Kalatozov. Le choix du montage parallèle entre l'équipe d'expédition et les protagonistes revenus d'outre tombe alourdit le scénario et ne crée aucun suspens, aucune tension. Un film plan-plan, sans aucun souffle, même pas sauvé par ses deux vedettes (Cardinal et Connery) et son compositeur (Morricone). Un peu comme si, pour sa dernière oeuvre, le cinéaste de Soy Cuba et Quand passent les cigognes avait voulu expurger son style de toute velléité de virtuosité. Pourquoi pas, sauf qu'il n'a provoqué qu'un ennui profond me concernant.

J'ai plutôt bien apprécié ce voyage personnellement, mais bon...

Si pas trop rincé, Soleil vert sur Arte.

shubby a écrit : ↑10 oct. 22, 11:46 Si pas trop rincé, Soleil vert sur Arte.

Je ne sais pas si je vais le revoir, mais la curiosité, c'est que l'action de cette dystopie tournée en 1973 est censée se dérouler en... 2022 !
Et que ce film d'anticipation ne manque pas d'échos précurseurs troublants sur l'actualité : le climat, l'alimentation, l'euthanasie, etc.

Entre les deux parties de Nos meilleures années, direction le cinéma pour aller voir Dragon Ball Super : Super Hero.

Zelda Zonk a écrit : ↑10 oct. 22, 12:17Et que ce film d'anticipation ne manque pas d'échos précurseurs troublants sur l'actualité : le climat, l'alimentation, l'euthanasie, etc.

oui c'en est même glaçant, hélas..

Stoker hier soir.
Belle mise en scène mais le film perd en suspense sur la fin.
Sinon dommage que arte replay n'a pas soleil vert, j'aimerai le revoir et en parler à flol après.

Probablement La Chaine de Stanley Kramer, réalisateur que j'ai trop longtemps délaissé en me fiant à tort aux critiques françaises.

Pour ce soir, la seconde partie de Nos meilleures années.

Boubakar a écrit : ↑12 oct. 22, 10:30 Pour ce soir, la seconde partie de Nos meilleures années.

Boîte de kleenex à portée de main ; émotions garanties