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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 5 déc. 13, 00:54
par Federico
kiemavel a écrit : Dans le final, qu'on peut trouver débile, Teresa donne à Joseph le choix, c'est soit :
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Soit :
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Qu'auriez-vous fait, fit ? qu'auriez-vous futes à la place de Joe ?
Qu'aurions nous fimes ?... Voyons...
Ce coquin de Joe est peut-être juste en train de planquer la valoche dans laquelle Teresa, telle une autre (un peu plus vraie) blonde dans un film d'Hitchcock, avait sagement rangé sa chemise de nuit... :fiou:

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 5 déc. 13, 10:22
par kiemavel
pak a écrit ::D :D :D

Bravo ! Bravo ! Bravo !

Mais pourquoi j'ai qu'une vie pour découvrir ces perles noires présentées par Kiemavel et revoir les westerns chroniqués par Jeremy ! ! ! :D
Ola pak !

Si tu veux du Noir bien serré, voici du concentré de Black is Black, autrement dit les prioritaires sur les 5 dernières pages du topic (évidemment...avis personnel)
Fear in the night. Maxwell Shane
Slaughter on Tenth House. Arnold Laven
Sudden Fear. David Miller
Crime Wave. André de Toth
The Web. Michael Gordon

Et si ton emploi du temps est aussi serré que...Regardes au moins les 2 derniers.

Pour le reste, si je te fais la liste de tous les films plus ou moins méconnus qui auraient leur place dans ce topic, il y en aurait pour un bon moment.
Et tiens, sans remonter des années en arrière, ou sans énumérer ceux qui me trottent dans la tête depuis longtemps et auxquels j'aimerais consacrer
quelques lignes, voici ceux que je viens enfin de découvrir au cours des dernières semaines. Look at the Casting !!!

Race Street d'Edwin L. Marin avec George Raft, William Bendix et Marilyn Maxwell
Johnny Allegro de Ted Tetzlaff avec George Raft, Nina Foch et George Macready
Gambling House de Ted Tetzlaff avec Victor Mature, William Bendix et Terry Moore
Larceny de George Sherman avec John Payne, Dan Duryea et Shelley Winters
The Raging Tide de George Sherman avec Richard Conte, Shelley Winters, Stephen McNally et John McIntire
Shakedown de Joseph Pevney avec Howard Duff, Brian Donlevy, Peggy Dow et Lawrence Tierney

C'est à dire la plupart de ceux qui figuraient en tête de liste des titres à découvrir…mais il y en a encore.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 5 déc. 13, 10:36
par kiemavel
Federico a écrit :
kiemavel a écrit : Dans le final, qu'on peut trouver débile, Teresa donne à Joseph le choix, c'est soit :
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Soit :
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Qu'auriez-vous fait, fit ? qu'auriez-vous futes à la place de Joe ?
Qu'aurions nous fimes ?... Voyons...
Ce coquin de Joe est peut-être juste en train de planquer la valoche dans laquelle Teresa, telle une autre (un peu plus vraie) blonde dans un film d'Hitchcock, avait sagement rangé sa chemise de nuit... :fiou:
Pour la conjugaison, c'est bien que tu veuilles aider mais il s'agirait de vérifier avant de dire une connerie, c'est : Qu'auriez-vous défait ? qu'il eu fallu (Quel aventurier ) écrire. La valise pleine de fafiots ou le peignoir de Teresa ? Autrement dit (je vends la mèche mais çà serait plus grave s'il s'agissait d'un masterpiece), Teresa fait aussi la valise dans le final et offre une alternative à Joe, c'est moi ou le million de $. Pfff, tout çà pour se retrouver avec la même bonne femme à la maison !

Au passage, entre deux âneries, mine de rien, tu fais la remarque qu'il faut sur la blondeur (incongrue ?…çà se discute) de teresa dans ce film.

Je recommence à faire la grève du Smiley. je suis pour faire confiance à mon prochain. Oh le naïf ! :mrgreen: (J'ai craqué)

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 5 déc. 13, 13:00
par Chip
what about " Cry vengeance " dont tu devais parler ? :wink:

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 5 déc. 13, 14:43
par kiemavel
Chip a écrit :what about " Cry vengeance " dont tu devais parler ? :wink:
Oups…Nan, tu n'avais pas rêvé :mrgreen: Le texte est là, en vrac et il n'y a plus qu'à mettre çà en français qui ressemble à du français mais il fait parti des 5 ou 6 textes qui restent en attente depuis des mois alors que j'aime beaucoup ce film, un peu plus que Time Table. Cry Vengeance est plus original en raison notamment du personnage de la petite fille et de ses relations avec Stevens.

Le blocage vient peut-être du fait que je me sens attendu par un grand admirateur sur celui là :mrgreen: . Le moment venu, si je dis des âneries, dis le, tout en restant poli, je ne suis pas (trop) susceptible :wink:

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 6 déc. 13, 08:24
par Chip
J'aime bien " Timetable", la délicieuse Felicia Farr doit y être pour quelque chose...pas de dvd à l'horizon. Au plaisir de te lire et encore bravo pour cette rubrique sur les films noirs à petits budgets, vaste sujet !

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 6 déc. 13, 11:47
par kiemavel
Chip a écrit :J'aime bien " Timetable", la délicieuse Felicia Farr doit y être pour quelque chose...pas de dvd à l'horizon. Au plaisir de te lire et encore bravo pour cette rubrique sur les films noirs à petits budgets, vaste sujet !
Ah ! Si c'est pour des raisons purement cinéphiliques, heu je recommence, purement photogéniques, je ne peux qu'être d'accord, j'adore Felicia moi aussi. Elle est la seule raison qui m'a fait vouloir découvrir des bazars relativement peu motivants sans sa présence au générique.
Mais Reprisal ! est finalement très bien. Attaque à l'aube, un peu plus lourd et convenu mais Joel McCrea + FF, çà ne se refuse pas. Elle a aussi fait une comédie avec Walter Matthau et le trop rare Andy Griffith, mais je ne connais pas.
Par contre, elle est pas trop gentille avec les fans et c'est une des rares qui m'a renvoyé mes photos imaculate. Pas grave, je ne suis pas obsessionnel sur ce point et je me suis mis que très récemment à collecter ce genre de fétiches…mais cela dit, je viens de recevoir 3 photos dédicacées par Debra Paget et çà ne m'a pas rendu malheureux. Par contre, la demande était partie avec les derniers envois que j'avais fait pour obtenir des autographes…et c'était au mois de février 2012 ! La dame n'est pas pressée de répondre aux fans mais çà peut se comprendre. Bonux : Elle a ajouté un livret de poèmes tout plein de ferveur religieuse et une petite plaquette comportant des psaumes…mais elle a quand même signé la photo en pinup assez débraillée qui fait de la balançoire en mini short :mrgreen: , et 2 autres issues de Broken Arrow et de Bird of Paradise.

Pour Scarface, çà ne saurait tarder mais je vais peut-être le revoir avant de poster le texte. Les prochains seront, dans le désordre, Enquête à Chicago (Lewis Allen), 711 Ocean Drive et Abandoned, tout deux de Joseph M. Newman.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 6 déc. 13, 14:07
par Federico
kiemavel a écrit :je viens de recevoir 3 photos dédicacées par Debra Paget et çà ne m'a pas rendu malheureux. Par contre, la demande était partie avec les derniers envois que j'avais fait pour obtenir des autographes…et c'était au mois de février 2012 ! La dame n'est pas pressée de répondre aux fans mais çà peut se comprendre. Bonux : Elle a ajouté un livret de poèmes tout plein de ferveur religieuse et une petite plaquette comportant des psaumes…mais elle a quand même signé la photo en pinup assez débraillée qui fait de la balançoire en mini short :mrgreen: , et 2 autres issues de Broken Arrow et de Bird of Paradise.
Le syndrome Loretta Young ? :P
Les prochains seront, dans le désordre, Enquête à Chicago (Lewis Allen), 711 Ocean Drive et Abandoned, tout deux de Joseph M. Newman.
J'attends avec curiosité ton avis sur 711 Ocean Drive dont j'attendais beaucoup et qui m'a un peu déçu...

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 6 déc. 13, 14:56
par Chip
C'est juste ! Debra Paget s'occupe aujourd'hui de prosélytisme religieux et milite pour plus de moralité dans les films, j'ai lu ça dans " western women" (McF éditeur). Concernant la douce Felicia Farr, elle était admirable dans " 3h10 to Yuma", " reprisal !", " kiss me, stupid ! " et ailleurs... Il est vrai que " Attaque à l'aube" manque d'ampleur, pour atteindre à l'épopée genre " Alamo", il aurait fallu un budget plus conséquent et peut-être un autre réalisateur.
" Timetable " est le premier film de Felicia Farr, auparavant on avait la voir dans " big house, U.S.A. " (1955) sous le nom de Randy Farr, elle était alors mariée à l'acteur Lee Farr.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 7 déc. 13, 17:33
par kiemavel
Federico a écrit : Le syndrome Loretta Young ? :P
Vi…Quoique Lorette était me semble t'il plus coquine que Debra avant que la bougresse n'ai la révélation. Elle avait pas mal péché et a même eu un(e) enfant démoniaque née d'une liaison contre nature (et qui est décédée il y a un an ou deux) . Debra Paget était moins faux jeton ! Elle a été marié que 3 fois !!! et pis elle faisait Cosette dans les Miz de Lewis Milestone si çà c'est pas une preuve. Dans cette adaptation, les Thénardier disparaissaient (presque) totalement et on découvrait cosette à 15/16 ans.
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Et Gavroche devenait fonctionnaire de police ??? Mais non ! :oops:
Federico a écrit : J'attends avec curiosité ton avis sur 711 Ocean Drive dont j'attendais beaucoup et qui m'a un peu déçu...
Revu dernièrement en vost anglais et dans une belle copie, je l'ai réévalué un peu. Une partie des dialogues très imagés m'avaient échappé la première fois mais çà ne change pas fondamentalement mon opinion sur ce film. Par un autre metteur en scène et avec un autre dir. de la photo, on aurait pu avoir un grand film du genre. Toujours pareil, c'est en tout cas comme çà que je le vois...

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 7 déc. 13, 17:52
par kiemavel
Chip a écrit :C'est juste ! Debra Paget s'occupe aujourd'hui de prosélytisme religieux et milite pour plus de moralité dans les films, j'ai lu ça dans " western women" (McF éditeur). Concernant la douce Felicia Farr, elle était admirable dans " 3h10 to Yuma", " reprisal !", " kiss me, stupid ! " et ailleurs... Il est vrai que " Attaque à l'aube" manque d'ampleur, pour atteindre à l'épopée genre " Alamo", il aurait fallu un budget plus conséquent et peut-être un autre réalisateur.
" Timetable " est le premier film de Felicia Farr, auparavant on avait la voir dans " big house, U.S.A. " (1955) sous le nom de Randy Farr, elle était alors mariée à l'acteur Lee Farr.
Plus de moralité dans les films ? J'espère qu'elle n'essaie tout de même pas d'obtenir le floutage des images trop sexy des 2 films de Fritz lang quand même ?

Pour Felicia, j'ignorais son premier mariage et je ne vois pas qui était le Lee Farr en question. Pour Yuma, ben oui, on ne peux qu'être d'accord, elle y est sublime dans des séquences inoubliables avec Glenn Ford. Un tout petit rôle pourtant. Presque pareil dans l'autre Daves, Jubal, que j'aime bien. Elle est moins "speciale one" dans La dernière caravane ou le diable dans la peau.

C'est néanmoins une des actrices "westerns" dont j'ai voulu voir les films en raison de sa présence au générique. Il y a en a quelques unes comme çà, Cathy Downs en fait partie, en raison de Clementine bien sûr…mais elle a eu moins de chance coté metteur en scène et moi nettement moins car ma recherche est demeurée en grande partie insatisfaite. Toutefois, les westerns concernées n'ont de toute façon pas une grande réputation.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 7 déc. 13, 18:00
par Federico
kiemavel a écrit :
Federico a écrit : Le syndrome Loretta Young ? :P
Vi…Quoique Lorette était me semble t'il plus coquine que Debra avant que la bougresse n'ai la révélation.
Pas coquine, juste "susceptible to men"... :roll: :oops: :mrgreen:
Federico a écrit : J'attends avec curiosité ton avis sur 711 Ocean Drive dont j'attendais beaucoup et qui m'a un peu déçu...
Revu dernièrement en vost anglais et dans une belle copie, je l'ai réévalué un peu. Une partie des dialogues très imagés m'avaient échappé la première fois mais çà ne change pas fondamentalement mon opinion sur ce film. Par un autre metteur en scène et avec un autre dir. de la photo, on aurait pu avoir un grand film du genre. Toujours pareil, c'est en tout cas comme çà que je le vois...
Newman était un honnête artisan mais c'est sûr qu'on peut toujours rêver de ce qu'un Fuller ou un autre Joseph (Lewis) aurait pu tirer de ce scénario...
Quant à Franz Planer, c'était tout de même un cador... mais peut-être plus à l'aise avec la couleur.

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 7 déc. 13, 22:55
par xave44
kiemavel a écrit : je viens de recevoir 3 photos dédicacées par Debra Paget et çà ne m'a pas rendu malheureux. Par contre, la demande était partie avec les derniers envois que j'avais fait pour obtenir des autographes…et c'était au mois de février 2012 ! La dame n'est pas pressée de répondre aux fans mais çà peut se comprendre. Bonux : Elle a ajouté un livret de poèmes tout plein de ferveur religieuse et une petite plaquette comportant des psaumes…mais elle a quand même signé la photo en pinup assez débraillée qui fait de la balançoire en mini short :mrgreen: , et 2 autres issues de Broken Arrow et de Bird of Paradise.
Anecdocte savoureuse. J'ignorai qu'il existait encore des fans capables d'envoyer des demandes d'autographes et des stars pour les satisfaire, surtout quand elles ont 80 ans. Ton témoignage m'a permis d'apprendre également qu'elle fut mariée à Budd Boetticher pendant... 22 jours (si j'en crois Wikipedia)! info pour jeremy ! :)

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 7 déc. 13, 23:27
par Federico
kiemavel a écrit :Image

ÉCHEC AU HOLD-UP (Appointment with danger). Lewis Allen. 1951

Avec Alan Ladd (Al Goddard), Phyllis Calvert (Soeur Augustine), Paul Stewart (Earl Boettiger), Jack Webb (Joe Regas), Jan Sterling (Dodie), Harry Morgan (George Soderquist) et Stacy Harris (Paul Farrar)
Spoiler (cliquez pour afficher)
A Gary dans l'Indiana, Harry Gruber, un inspecteur des postes vient d'être assassiné et alors que les 2 meurtriers chargent le cadavre dans une voiture, ils sont surpris par une religieuse qui signale les suspects à un policier et disparait. L'enquête sur ce meurtre mystérieux est confiée à Al Goddard, un enquêteur intransigeant qui après l'avoir retrouvé réussit à convaincre la soeur de l'aider à identifier les 2 meurtriers mais l'un des deux tueurs la reconnait dans la rue et dès lors craignant d'être reconnu, il cherche à la supprimer. Goddard de son coté cherche à comprendre pourquoi Gruber a été supprimé et découvre qu'un important braquage de fourgon postal se prépare et que c'est parce qu'il l'avait découvert que Gruber avait été tué. Goddard décide d'infiltrer le gang....

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Ce n'est en rien un Film Noir mais c'est un bon policier classique très bien mené malgré une intrigue complexe qui pourra même paraitre trop embrouillée à certain. Pourtant ce récit compliqué à tenir est de bout en bout absolument maitrisé par les scénaristes et par lewis Allen et c'est même son principal mérite car le suspense est admirablement orchestré presque jusqu'à la fin. Cet habile scénario multiplie les scènes dans lesquels la situation peut évoluer de façon radicalement différente d'un moment à l'autre et souvent c'est la situation de l'enquêteur qui pourra devenir dramatique. Il ne devra bien souvent la vie qu'a son sang froid et à sa grande capacité d'improvisation. Pourtant la situation de départ n'a rien de bien originale. On a un flic infiltré, un complice dans les services postaux, etc...mais l'originalité de ce scénario est aussi qu'il montre la division dans tous les camps. Chez les truands, à mesure que les enquêteurs remonteront la piste des meurtriers, la cohésion du groupe en pâtira. Un des membres du gang se trouvera même dans une position complexe, ne pouvant pas témoigner du piège tendu malgré sa loyauté à l'égard de ses complices. Mais chez les policiers aussi, la cohésion ne sera pas totale puisque Al Goddard s'il est un enquêteur respecté, est aussi un homme que ses collègues méprisent. C'est d'ailleurs la 3ème singularité de ce film, la complexité de certains personnages ou leur incongruité à l'intérieur du genre. Le premier c'est Al Goddard.

C'est un inspecteur des postes, dur, cynique et froid que personne n'aime, pas même ses collègues mais c'est un grand enquêteur qui ne pense qu'à son travail. Le rôle est tenu par un Alan Ladd tel qu'on le connait dans ses meilleurs polars. Dur et froid mais avec un regard dans lequel se mêle de la malice, de l'ironie, parfois du mépris, mais aussi une certaine mélancolie et un homme dont le sourire étrange est presque triste. Ce rôle imposait aussi quelques prouesses physiques et de ce point de vue, en tant qu'ancien sportif de haut niveau, Ladd était convaincant. Même s'il n'en a pas l'air, comme James Stewart dans ses westerns, il est lui aussi capable de très inattendus accès de violence. Il n'y a qu'à voir la façon dont il envoie promener en 2 pichenettes le plus dur des truand interprété par Jack Webb. Il finira la scène en ramassant une BD qui trainait sur un fauteuil et en la lui lançant au visage, disant, s'adressant en même temps à Paul Stewart : " Amuse toi !..Et apprend lui à lire !!! "....Mais s'Il a l'air de mépriser tout et tout le monde, il s'intéressera au sort de la religieuse et finira par s'adoucir à son contact. C'est le personnage incongru de ce polar et ce dialogue du flic et de la bonne-soeur inspire au dialoguiste les échanges les mieux écrits et les plus amusants du film.

Goddard qui tentera de persuader la religieuse d'accepter une arme pour se défendre se lève pour lui en montrer le fonctionnement mais le pistolet s'enraille et alors qu'ils avaient déjà eu auparavant des échanges amusants sur dieu, sur la croyance religieuse, elle lui dira :
-Souvenez vous que j'ai mon ange gardien.
-J'ai aussi le mien (désignant son arme)
-Mais le mien ne s'enraille jamais !

Le 3ème personnage intéressant, c'est la petite amie du chef de la bande interprétée par Jan Sterling, une habitué du genre mais elle aussi, pourtant abonnée au rôle de garce sans coeur, tient dans ce film un rôle bien plus complexe que ce qu'on lui offrait bien souvent mais je ne développe pas plus ce point là...Je mets juste un petit échange entre Goddard et Dodie (Jan Sterling)

Lorsqu'elle l'invitera a partager son gout pour le jazz, ils échangeront en gros ce dialogue à propos du Be-Bop.
-Vous avez vu ces nouveaux disques ? Vous aimez le Be-Bop ?
-A oui, cette musique ou chacun joue un air différent !
-Vous connaissez ce musicien ? C'est un virtuose, Il plie son instrument à volonté, il le fait tournoyer, il...
-Sait-il en jouer seulement !

Plus tard, proche du dénouement, on aura des dialogues plus rudes comme par exemple cet échange entre Jack Webb et Alan Ladd :
-Tu en fais une tête, on dirait que tu pleures ton meilleur ami
-Je suis mon meilleur ami !
-C'est ce que je disais !!!

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En dehors de Webb qu'on verra dans d'autres polars et qui finira même par en réaliser plusieurs, la bande de malfrats est composée de bons seconds rôles du cinéma américain. Ils sont menés par Paul Stewart, qui est donc secondé par Jack Webb, en dur d'école assez caricatural, le tueur de la bande. Ils sont épaulés par George Soderquist (Harry Morgan) et Paul Farrar (Stacy Harris). Un mot pour finir sur le travail du metteur en scène Lewis Allen qui ne brille pas particulièrement mais son style nerveux accompagne de manière dynamique ce scénario touffu. Il ne pert pas de temps, il accélère même le récit contre un certain réalisme mais c'est dans l'intérêt du film et ce tempo soutenu fait que l'on suit ce policier sans ennui. Lewis Allen peut être considéré comme un petit maitre du thriller, plus que du film noir car il n'a pas réalisé à proprement parlé de pur Film Noir mais il aura réalisé beaucoup de films de la famille polar. Parmi les principaux, je peux citer le thriller en couleurs "La furie du désert". L'excellent thriller en costumes "Une âme perdue/So evil my love" (un de ses meilleurs films). Il avait déjà employé Alan Ladd dans l'assez moyen "Enquête à Chicago/Chicago Deadline". Puis il réalisa "Je dois tuer/Suddenly" dans lequel un médiocre Frank Sinatra entraine un groupe de gangsters a tenter d'assassiner le président des États-Unis. Un pruneau pour Joey/A Bullet for Joey sur lequel je fondait pas mal d'espoir c'est avéré un peu décevant malgré des pointures du genre, Edward G. Robinson, George Raft et Audrey Totter. Le témoin à abattre/Illégal est assez intéressant. Ce sont des films assez facilement visibles dont certains sont mêmes parus en DVD zone 1 ou 2 (Sans déconner ?...si, si, c'est vrai). Echec au hold-up ne fait pas parti de ceux là mais il a été diffusé à la télévision. Je ne le connais qu'en VF mais peut-être est-il visible en VOST.
Je viens de le voir sur Paramount Channel, en VO (tu as du te farcir Alan Ladd avec la voix du papa des soeurs jumelles :wink: ).
C'est vraiment une réalisation super plan-plan et à l'interprétation très inégale. Déjà, Ladd m'a rarement passionné et là, je ne l'ai pas trouvé bien crédible en flic dur et misanthrope (comme disait Sam le fermier dans Lucky Luke contre Joss Jamon, il souffre d'avoir une tête d'honnête homme). Les bad guys eux non plus ne font pas bien peur, que ce soit le big boss, le pourtant souvent excellent Paul Stewart ou ses acolytes (dont Jack Webb qui passe son temps à se prendre des baffes, façon Daniel Cauchy, les geignements en moins). Le scénario est un peu alambiqué, c'est vrai, mais j'ai vu pire. Par contre, en fait de suspens, c'est mou du genou et la réussite de l'infiltration de Ladd peu vraisemblable (d'autant plus qu'il a sans cesse le loisir de revenir discuter avec ses collègues bien que ses nouveaux "associés" se méfient de lui, c'est dire si ils n'ont pas inventé l'eau chaude). Et la gaffe de la bonne soeur est archi-prévisible.
Tout n'est pas à jeter cependant, car il y a deux personnages féminins amusants : Phyllis Calvert en religieuse à la franche naïveté (ou naïve franchise) qui rêve que ses petits orphelins deviennent des stars du baseball et surtout la décidément étonnante Jan Sterling qui à défaut d'être canon dégage une personnalité qui sort du tout venant en fan de bebop. Dommage qu'on la voit si peu car elle a aussi la plupart des meilleurs répliques. En maîtresse de Paul Stewart, son jeu franc du collier et son intelligence changent des éternelles petites amies de gangster qui passent leurs journées à essayer des fourrures, siroter des martinis et soigner le coquard de la veille. Phyllis Calvert en a une marrante aussi quand Ladd lui sort une citation qu'il attribue à Martin Luther.
A noter une séquence très originale : Ladd et Webb faisant une partie de pelote à main nue (occasion pour Webb de se prendre une enième raclée).

Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Publié : 8 déc. 13, 07:24
par kiemavel
Federico a écrit :
kiemavel a écrit :Image

ÉCHEC AU HOLD-UP (Appointment with danger). Lewis Allen. 1951

Avec Alan Ladd (Al Goddard), Phyllis Calvert (Soeur Augustine), Paul Stewart (Earl Boettiger), Jack Webb (Joe Regas), Jan Sterling (Dodie), Harry Morgan (George Soderquist) et Stacy Harris (Paul Farrar)
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A Gary dans l'Indiana, Harry Gruber, un inspecteur des postes vient d'être assassiné et alors que les 2 meurtriers chargent le cadavre dans une voiture, ils sont surpris par une religieuse qui signale les suspects à un policier et disparait. L'enquête sur ce meurtre mystérieux est confiée à Al Goddard, un enquêteur intransigeant qui après l'avoir retrouvé réussit à convaincre la soeur de l'aider à identifier les 2 meurtriers mais l'un des deux tueurs la reconnait dans la rue et dès lors craignant d'être reconnu, il cherche à la supprimer. Goddard de son coté cherche à comprendre pourquoi Gruber a été supprimé et découvre qu'un important braquage de fourgon postal se prépare et que c'est parce qu'il l'avait découvert que Gruber avait été tué. Goddard décide d'infiltrer le gang....

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Ce n'est en rien un Film Noir mais c'est un bon policier classique très bien mené malgré une intrigue complexe qui pourra même paraitre trop embrouillée à certain. Pourtant ce récit compliqué à tenir est de bout en bout absolument maitrisé par les scénaristes et par lewis Allen et c'est même son principal mérite car le suspense est admirablement orchestré presque jusqu'à la fin. Cet habile scénario multiplie les scènes dans lesquels la situation peut évoluer de façon radicalement différente d'un moment à l'autre et souvent c'est la situation de l'enquêteur qui pourra devenir dramatique. Il ne devra bien souvent la vie qu'a son sang froid et à sa grande capacité d'improvisation. Pourtant la situation de départ n'a rien de bien originale. On a un flic infiltré, un complice dans les services postaux, etc...mais l'originalité de ce scénario est aussi qu'il montre la division dans tous les camps. Chez les truands, à mesure que les enquêteurs remonteront la piste des meurtriers, la cohésion du groupe en pâtira. Un des membres du gang se trouvera même dans une position complexe, ne pouvant pas témoigner du piège tendu malgré sa loyauté à l'égard de ses complices. Mais chez les policiers aussi, la cohésion ne sera pas totale puisque Al Goddard s'il est un enquêteur respecté, est aussi un homme que ses collègues méprisent. C'est d'ailleurs la 3ème singularité de ce film, la complexité de certains personnages ou leur incongruité à l'intérieur du genre. Le premier c'est Al Goddard.

C'est un inspecteur des postes, dur, cynique et froid que personne n'aime, pas même ses collègues mais c'est un grand enquêteur qui ne pense qu'à son travail. Le rôle est tenu par un Alan Ladd tel qu'on le connait dans ses meilleurs polars. Dur et froid mais avec un regard dans lequel se mêle de la malice, de l'ironie, parfois du mépris, mais aussi une certaine mélancolie et un homme dont le sourire étrange est presque triste. Ce rôle imposait aussi quelques prouesses physiques et de ce point de vue, en tant qu'ancien sportif de haut niveau, Ladd était convaincant. Même s'il n'en a pas l'air, comme James Stewart dans ses westerns, il est lui aussi capable de très inattendus accès de violence. Il n'y a qu'à voir la façon dont il envoie promener en 2 pichenettes le plus dur des truand interprété par Jack Webb. Il finira la scène en ramassant une BD qui trainait sur un fauteuil et en la lui lançant au visage, disant, s'adressant en même temps à Paul Stewart : " Amuse toi !..Et apprend lui à lire !!! "....Mais s'Il a l'air de mépriser tout et tout le monde, il s'intéressera au sort de la religieuse et finira par s'adoucir à son contact. C'est le personnage incongru de ce polar et ce dialogue du flic et de la bonne-soeur inspire au dialoguiste les échanges les mieux écrits et les plus amusants du film.

Goddard qui tentera de persuader la religieuse d'accepter une arme pour se défendre se lève pour lui en montrer le fonctionnement mais le pistolet s'enraille et alors qu'ils avaient déjà eu auparavant des échanges amusants sur dieu, sur la croyance religieuse, elle lui dira :
-Souvenez vous que j'ai mon ange gardien.
-J'ai aussi le mien (désignant son arme)
-Mais le mien ne s'enraille jamais !

Le 3ème personnage intéressant, c'est la petite amie du chef de la bande interprétée par Jan Sterling, une habitué du genre mais elle aussi, pourtant abonnée au rôle de garce sans coeur, tient dans ce film un rôle bien plus complexe que ce qu'on lui offrait bien souvent mais je ne développe pas plus ce point là...Je mets juste un petit échange entre Goddard et Dodie (Jan Sterling)

Lorsqu'elle l'invitera a partager son gout pour le jazz, ils échangeront en gros ce dialogue à propos du Be-Bop.
-Vous avez vu ces nouveaux disques ? Vous aimez le Be-Bop ?
-A oui, cette musique ou chacun joue un air différent !
-Vous connaissez ce musicien ? C'est un virtuose, Il plie son instrument à volonté, il le fait tournoyer, il...
-Sait-il en jouer seulement !

Plus tard, proche du dénouement, on aura des dialogues plus rudes comme par exemple cet échange entre Jack Webb et Alan Ladd :
-Tu en fais une tête, on dirait que tu pleures ton meilleur ami
-Je suis mon meilleur ami !
-C'est ce que je disais !!!

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En dehors de Webb qu'on verra dans d'autres polars et qui finira même par en réaliser plusieurs, la bande de malfrats est composée de bons seconds rôles du cinéma américain. Ils sont menés par Paul Stewart, qui est donc secondé par Jack Webb, en dur d'école assez caricatural, le tueur de la bande. Ils sont épaulés par George Soderquist (Harry Morgan) et Paul Farrar (Stacy Harris). Un mot pour finir sur le travail du metteur en scène Lewis Allen qui ne brille pas particulièrement mais son style nerveux accompagne de manière dynamique ce scénario touffu. Il ne pert pas de temps, il accélère même le récit contre un certain réalisme mais c'est dans l'intérêt du film et ce tempo soutenu fait que l'on suit ce policier sans ennui. Lewis Allen peut être considéré comme un petit maitre du thriller, plus que du film noir car il n'a pas réalisé à proprement parlé de pur Film Noir mais il aura réalisé beaucoup de films de la famille polar. Parmi les principaux, je peux citer le thriller en couleurs "La furie du désert". L'excellent thriller en costumes "Une âme perdue/So evil my love" (un de ses meilleurs films). Il avait déjà employé Alan Ladd dans l'assez moyen "Enquête à Chicago/Chicago Deadline". Puis il réalisa "Je dois tuer/Suddenly" dans lequel un médiocre Frank Sinatra entraine un groupe de gangsters a tenter d'assassiner le président des États-Unis. Un pruneau pour Joey/A Bullet for Joey sur lequel je fondait pas mal d'espoir c'est avéré un peu décevant malgré des pointures du genre, Edward G. Robinson, George Raft et Audrey Totter. Le témoin à abattre/Illégal est assez intéressant. Ce sont des films assez facilement visibles dont certains sont mêmes parus en DVD zone 1 ou 2 (Sans déconner ?...si, si, c'est vrai). Echec au hold-up ne fait pas parti de ceux là mais il a été diffusé à la télévision. Je ne le connais qu'en VF mais peut-être est-il visible en VOST.
Je viens de le voir sur Paramount Channel, en VO (tu as du te farcir Alan Ladd avec la voix du papa des soeurs jumelles :wink: ).
C'est vraiment une réalisation super plan-plan et à l'interprétation très inégale. Déjà, Ladd m'a rarement passionné et là, je ne l'ai pas trouvé bien crédible en flic dur et misanthrope (comme disait Sam le fermier dans Lucky Luke contre Joss Jamon, il souffre d'avoir une tête d'honnête homme). Les bad guys eux non plus ne font pas bien peur, que ce soit le big boss, le pourtant souvent excellent Paul Douglas ou ses acolytes (dont Jack Webb qui passe son temps à se prendre des baffes, façon Daniel Cauchy, les geignements en moins). Le scénario est un peu alambiqué, c'est vrai, mais j'ai vu pire. Par contre, en fait de suspens, c'est mou du genou et la réussite de l'infiltration de Ladd peu vraisemblable (d'autant plus qu'il a sans cesse le loisir de revenir discuter avec ses collègues bien que ses nouveaux "associés" se méfient de lui, c'est dire si ils n'ont pas inventé l'eau chaude). Et la gaffe de la bonne soeur est archi-prévisible.
Tout n'est pas à jeter cependant, car il y a deux personnages féminins amusants : Phyllis Calvert en religieuse à la franche naïveté (ou naïve franchise) qui rêve que ses petits orphelins deviennent des stars du baseball et surtout la décidément étonnante Jan Sterling qui à défaut d'être canon dégage une personnalité qui sort du tout venant en fan de bebop. Dommage qu'on la voit si peu car elle a aussi la plupart des meilleurs répliques. En maîtresse de Paul Douglas (son mari à la ville), son jeu franc du collier et son intelligence changent des éternelles petites amies de gangster qui passent leurs journées à essayer des fourrures, siroter des martinis et soigner le coquard de la veille. Phyllis Calvert en a une marrante aussi quand Ladd lui sort une citation qu'il attribue à Martin Luther.
A noter une séquence très originale : Ladd et Webb faisant une partie de pelote à main nue (occasion pour Webb de se prendre une enième raclée).
Au sujet d'Alan Ladd, oui, j'ai du écouter Maurice Dorléac :wink: (je ne l'ai jamais vu en vo). Il y a encore quelques années, j'aurais dit à peu près la meme chose que toi sur Ladd et même surement en plus rude mais un ami grand fan de cet acteur (et pour lequel j'ai sous titré un ou deux films) a fini par me convaincre. Je suis plus sensible aujourd'hui à son jeu. Effectivement son visage de gamin ne s'accorde pas trop avec ses personnages de tough guy mais c'est justement cette singularité qui produit un charme étrange auquel on peut être sensible ou pas. Cela dit, je le trouve plus convaincant en dur à cuir (sans accessoires SM toutefois) dans Enquête à Chicago dont je vais bientôt causer. Par ailleurs, je suis plutôt d'accord avec le reste. J'étais surement un peu trop gentil pour l'intrigue effectivement plutôt banale mais si le manque de crédibilité des scénario(ii) te gênent à ce point tu vas/tu dois être souvent déçu par ce cinéma là (je sais que tu es tout terrain). Il m'en faut plus pour être troublé. Effectivement les affreux ne suivent pas Al Goddard malgré qu'ils se méfient de lui mais c'est moins grave que ces héros hitchcockiens malchanceux qui ne se rendent pas à la police pour y trouver du secours (J'ai pas trop le sens des proportions). Tout le récit se déroule sur une corde raide pour Goddard. Après cette scène dans laquelle Ladd assomme Webb, il contacte ses collègues à l'insu de Paul Stewart presque sous son nez. Puis l'homme que prétend connaitre Ladd affirme le contraire mais rappelle et se rétracte sous les pressions de la police. Plus tard, un complice manque de le trahir mais la présence de Ladd au moment ou il retrouve le reste de la bande (et un flingue dissimulé) lui permet de gagner du temps. Rien de tout ceci n'est tout à fait crédible mais dans sa construction relativement complexe, je trouve que le film tient tout de même debout. Même si la crédibilité des situations compte aussi à mes yeux, ce qui m'agace le plus dans ce cinéma de genre, ce sont les invraisemblances "psychologiques", les invraisemblances de caractère ou de comportement qui font que des personnages -pour satisfairent aux besoins d'un scénario- se mettent à agir en dépit du bon sens, ou de manière incohérente par rapport à ce que l'on connaissaient des personnages jusque là. çà oui, çà me trouble davantage. C'est par exemple ce que je reproche le plus aux polars de Siodmak (pas tous). Même si ses films sont esthétiquement des Rolls du genre, je préfère parfois les 2 pattes (Fear in the night). De plus, mine de rien, tu énumères une partie de ce qui me suffit pour être relativement satisfait par un policier, l'originalité de certains personnages, de certaines situations ou la façon dont c'est présenté. Je vois plusieurs personnages singuliers, la bonne soeur ; la petite amie de Stewart qui n'est, en plus de ce que tu relèves, ni garce (elle ne trahie finalement personne) ni coucheuse (je viens de lire les livrets de Debra et çà y est moi aussi…) et certaines scènes sont bien dialoguées et assez drôles. Bref, j'aime assez…mais dans certaines limites. Parmi les nombreux films sur le thème du "flic infiltré", il y a mieux…tout comme parmi les films qui nous ont montré de braves types s'entasser de plus en plus dans les embrouilles pour s'être acoquiné avec de vrais méchants, il y a mieux que 711 océan drive (Je te répondrais indirectement sur ce film par le texte, mais je suis à la bourre)