

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Oulala...Jeremy Fox a écrit :MrDeeds, tu n'as absolument plus rien à te reprocher ; ta seconde intervention a encore suscité des avis fichtrement passionnants sur les Bérets verts que je n'étais pas loin de considérer comme un navet (vu une seule fois il y a longtemps) et que Julien Leonard (malgré qu'il mette en avant ses défauts dont une mise en scène pachydermique) m'a quasiment donné envie de revoir![]()
J'avais très bien compris et ne m'attendais pas à lui trouver plus de qualité qu'à ma première vision mais ta mise en perspective m'a quand même donné envie de le revoir avec ce reculJulien Léonard a écrit :
Oulala...Méfiance tout de même Jeremy. J'insiste bien sur ce point : Si le film demeure important, c'est surtout en ce qui concerne son fond (unique dans l'histoire du cinéma, tant historiquement que thématiquement, je le répète) et les réactions qu'il suscite.
C'est le danger d'attaquer des oeuvres très appréciées, mais c'est toujours un plaisir d'essayer de convaincre sur une oeuvre qu'on aime, et ça permet justement d'en parlerMrDeeds a écrit :My god, que de réactions !!!!!!!
Je me sens bien seul tout à coup
Pour la scène en question, il y a un truc qui montre bien que la réaction d'Ethan Edwards est de l'ordre de l'illumination plus que du raisonnable. The Searchers est un film construit en aller-retour et il y a beaucoup de scènes avec une signification physique. Ainsi la façon dont Edwards se présente et est accueilli dans sa famille par sa belle-soeur au début du film, et la façon dont il rentre seul à la fin.O'Malley a écrit :Le problème c'est que je suis en tout point d'accord avec cette analyse sans pour autant considérer comme crédibles les retrouvailles entre Ethan et Debbie . je suis conscient que c'est totalement subjectif, une simple question de ressenti...
Serait-il temps de lui donner une nouvelle chance?
Nous sommes d'accord ! Et je trouve son propos assez équilibré. Ce n'est pas l'image qu'on a parfois voulu coller, à tort, à Ford.Julien Léonard a écrit :Je ne te contredirais pas, c'est sûr ! Les sacrifiés fait partie de la bonne vingtaine de chef-d'œuvres absolus que Wayne a tourné dans sa carrière. C'est en tout cas son plus beau film de guerre, et l'un des plus grands films de John Ford (top 10 Ford je pense). Les photos sont bien choisies, elles illustrent bien l'esprit du film. Et plastiquement, c'est une œuvre assez superbe (comme souvent chez Ford, cela dit).![]()
Un gros + 1 ; pour moi l'un de des plus grands chef-d'oeuvre de Ford dont tu fais bien d'insister aussi sur son côté romantique vraiment très poignant.Jean Itard a écrit :
Les sacrifiés de John Ford
Un récit admirable sur la guerre du pacifique qui impressionne encore, plus de soixante ans après, dans les scènes d'action et qui de ce point de vue n'a pas à rougir, je trouve, de la comparaison avec quantité de films plus récents.
C'est filmé superbement. Le scénario est remarquable : on n'oublie pas de filmer ceux qui laissent leur peau. On n'oublie pas non plus que la victoire possède aussi beaucoup le goût des défaites, un goût amer... La partition, excellente, joue un rôle essentiel dans cet hommage vibrant et émouvant aux hommes en guerre.
John wayne y est comme toujours impeccable, ce en quoi j'imagine Julien Léonard ne devrait pas me contredire.Excellent en particulier dans son rôle de bourru timide auprès des femmes, ici la charmante Donna Reed : la scène où elle lui retire son pantalon pour soigner... une infection au bras est mémorable.
Les sacrifiés possède la force d'un récit tourné à chaud, un peu comme A l'ouest rien de nouveau, qui plus est par des gens qui savaient de quoi ils parlaient. Mais aussi la force du romantisme. Ne sont-ils pas magnifiques ces sacrifiés ?![]()
Je ne dis pas non plus que Wayne doit raisonner la moitié du film mais que la même conclusion soit amenée différemment. Ceci-dit, ton analyse est remarquable et tu m'as totalement convaincu sur l'idée de l'illumination (les deux plans qui se renvoient en miroir sont à ce titre très persuasifs). A revoir de toute urgence donc!Phnom&Penh a écrit :A la fin du film, Ethan Edwards poursuit Debbie qui s'enfuit, la rattrape et fait le même geste de la soulever à bout de bras, sans doute pour mieux voir sa "face d'indienne"...et c'est la répétition de ce geste qui lui fait rappelle instinctivement qu'il s'agit de sa nièce.
C'est justement le fait que cette reconnaissance soit instinctive qui indique qu'il y a un profond changement chez Edwards. Il ne réfléchit pas pour se dire que finalement oui, en lui réapprenant l'anglais, en la remettant à l'école, on oubliera l'indienne et on retrouvera Debbie. Il prend une indienne à bout de bras et cette indienne est Debbie. C'est aussi un contre-sens de penser qu'il reprend Debbie parce qu'il décide que c'est sa nièce et plus une indienne: il comprend que cette indienne est aussi sa nièce....
Cette scène est brutale et peut-être mal comprise mais elle n'a pas été faite à la va-vite. Il fallait que ce soit brutal pour que Ethan Edwards ait une illumination. Le message aurait été bien moindre s'il s'était mis à raisonner pendant la moitié du film.
Ford n'est pas un discoureur. Il fait passer les significations par l'image et il est très concis. Sur le travail de l'image, The Searchers est un de ses films les plus travaillés. Et John Wayne, comme acteur, s'intègre si bien à l'image qu'il convient parfaitement à ce genre de films.
Je n'ai jamais dis le contraire!Phnom&Penh a écrit : Et puis, un film que Scorsese dit revoir deux fois par an et que Spielberg a revu quinze fois avant de tourner Rencontre du troisième type ne peut pas être un film mineur