DECEMBRE 2017
FILM DU MOIS:
The Florida Project, de Sean Baker (2017) 9/10 - La délicieuse alliance du film social et de la fiction enfantine, de la critique de l'americana et la description d'un espace de vie, avec ses personnages et son cadre. Formidable et un gros coup de coeur !
FILMS DECOUVERTS:
Le trésor de Box Canyon, de Kirk Douglas (1973) 4/10 - Un étrange récit d'aventure, entre western d'exploitation et conte enfantin dans l'esprit de l'ile au trésor. Ca chante, mais pas bien, c'est mou, ça manque d'enjeu... Seule la photo parvient de temps en temps à caler quelques jolies images.
A ghost story, de David Lowery (2017) 8/10 - Pas inconditionnel de ses films précédents, je me suis laissé porter ici par la jolie tristesse de ces images qui illustrent avec une poésie certaine l'incarnation, le fait d'habiter, de hanter, un lieu.
Blade of the Immortal, de Takashi Miike (2017) 5/10 - Le film est caractéristique de la mauvaise habitude de son auteur, il commence par une présentation assez originale et divers personnages curieux, pour finir par s'enliser dans une longue série de combats filmés avec une platitude croissante...
Dave made a maze, de Bill Waterson (2017) 7/10 - Si le film pèche pour son amateurisme, on s'attache vite à son coté bricolé et à ses idées en papier maché qui ne manquent pas de charme.
The Endless, de Justin Benson & Aaron Moorhead (2017) 8/10 - Une intrigue bien ficelée, autour d'une secte et de lieux mystérieux, des comédiens qui campent l'intrigue, on ne s'ennuie pas et le sujet est pour le moins original. Seule une photo un peu vilaine, budget oblige, affaiblit ce film autrement très réussi.
Ajin: demi-humain, de Katsuyuki Motohiro (2017) 6/10 - Ce film de super-héros a un mérite, il pousse assez loin son concept. Mais difficile d'éviter les clichés et les interminables bagarres, pour ne finir qu'en film d'action répétitif, devant lequel j'avoue m'être un peu assoupi.
68 Kill, de Trent Haaga (2017) 7/10 - Une sorte de polar dans une veine proche de John Waters, où les femmes malmènent un héros faiblard et beau gosse... Sympa.
Vuelven /
Tigers Are Not Afraid, de Issa López (2017) 7,5/10 - Film sur les enfants mexicains pris dans la guerre contre la drogue. La réalisatrice puise dans une inspiration fantastique un peu d'air pour aborder ce terrible sujet de façon pas trop complaisante. Poignant...
JoJo's Bizarre Adventure: Diamond Is Unbreakable - Chapter 1, de Takashi Miike (2017) 6/10 - Un film très fantaisiste et confus, probablement réservé aux amateurs de la bande dessinée. Pour ma part, je me suis vaguement distrait, entre deux siestes...
Revenge, de Coralie Fargeat (2017) 8/10 - Ce film, sorte de rape & revenge, privilégie l'iconique sur le réalisme. Les plans sont superbes, la mise en scène très stylisée, et tant pis si le récit est parfois peu vraisemblable ou si certains personnages sont trop clichés. L'ensemble se voit avec un grand plaisir.
Matar a dios, de Albert Pintó & Caye Casas (2017) 6,5/10 - Le film contient plusieurs idées sympa, mais on sent une difficulté à tenir la longueur, à boucler le film et à lui assurer une consistance. Ici, tout sert le gag ou la résolution, on est un peu dans un court-métrage d'une heure 30...
Leatherface, d'Alexandre Bustillo & Julien Maury (2017) 8/10 - Bourré d'idées judicieuses, visuelles et de personnages barrés et attachant, le film conduit son récit avec un certain savoir-faire. Un sacré film d'horreur !!
Downrange, de Ryûhei Kitamura (2017) 8/10 - Sorte de concept movie (un sniper aligne une voiture, et ses occupants cherchent à survivre) à l'imagination cruelle d'une ressource étonnante et toujours vicieusement ludique. Un film gourmant et sanglant pour les amateurs...
Survival Family, de Shinobu Yaguchi (2017) 8/10 - Faux film catastrophe et vrai film sur les valeurs familiales au Japon, ce film très touchant mériterait bien une sortie en salle, tellement son message est émouvant et pertinent. Gros coup de coeur du PIFFF.
Mutafukaz, de Guillaume Renard (2017) 8/10
Shin Godzilla, de Hideaki Anno (2016) 9/10 - Un film spectaculaire, dense et brillant.
L'étrangleur de Boston, de Richard Fleischer (1968) 8,5/10 - Thématiquement précurseur, le film frappe par sa science du cadrage, par sa froideur glacée (aucune musique n'accompagne l'action), et par les longs plans de la séquence finale qui donnent à Tony Curtis le temps de révéler l'ampleur de son talent dans une prestation glaçante. Un film qui marque.
Star Wars 8 - Les derniers Jedi, de Rien Johnson (2017) 7,5/10 - Une note basse pour un fan conditionné comme moi... Le film pèche sur l'ampleur de son récit, peu de séquences d'anthologie, un coté hétérogène feuilletonnant qui donne au film un coté mal fagoté, tout cela a atténué pour moi l'impact de ce retour à un univers que je retrouve toujours avec un immense plaisir.
Les massacreurs du Kansas /
The Stranger wore a Gun, d'Andre de Toth (1953) 7,5/10 - Un Randolph Scott au passé trouble, jouant double jeu dans une ville gangrenée par le crime... Que du bonheur !
Paddington 2, de Paul King (2017) 7/10 - Si les recettes sont faciles, elles sont très bien exécutées, et l'on se prend à beaucoup rire devant de spectacle bourré de bons sentiments, surtout adressé aux enfants...
C'est tout pour moi, de Nawell Madani (2017) 7,5/10 - Un récit d'inspiration autobiographique qui ne verse jamais dans le pathos, et décrit un parcours atypique et intrigant. On rit aussi pas mal, ce qui rend le visionnage d'autant plus agréable.
Le crime de l'Orient Express, de Kenneth Brannagh (2017) 4/10 - Pas catastrophique, mais fade et trop bavard, ce qui est impardonnable pour un casting pareil.
Bright, de David Ayer (2017) 7/10 - Si la mise en scène est efficace, l'intrigue est tellement bateau, et utilise tellement mal ou peu le concept de base qu'on regrette qu'ils n'aient pas, tout simplement, adapté un bon scénario de Shadowrun, ça aurait été autrement meilleur...
Le pays du silence et de l'obscurité, de Werner Herzog (1971) 7,5/10 - Avec la curiosité qu'on lui connait, Herzog nous révèle l'univers des sourds et aveugles d'Allemagne. Très intéressant et touchant.
Kosmos, de Reha Erdem (2010) 7/10 - Sorte de fable métaphysique ou de variation sur l'idiot de Dostoievski, parfois belle, mais qui laisse globalement perplexe.
Historias minimas, de Carlos Sorin (2002) 7,5/10 - Les parcours de plusieurs personnages s'entrecroisent dans le superbe territoire de la Patagonie, autour d'un homme qui veut retrouver son chien. Assez émouvant et joliment filmé, les récits sont simples et émouvants.
Le portrait interdit, de Charles de Meaux (2017) 6,5/10 - Une très belle approche d'un thème rare (les jésuites en Chine, à l'origine de superbes illustrations de style chinois), mais un traitement en lenteur qui, malgré son sujet et sa photo, m'a laissé sur le bord de la route...
The Century of the Self, d'Adam Curtis (2002) 8/10 - Adam Curtis étudie l'influence de Freud dans la société de consommation, et son long documentaire qui suit un siècle d'histoire des idées s'avère passionnant (et assez convainquant).
Le mystère Rygseck /
Komisario Palmun erehdys, de Matti Kassila (1960) 7,5/10 - Un film policier plein d'humour, à l'intrigue sous forme d'un whodunnit intrigant et bien construit, très recommandé aux amateurs d'Agatha Christie...
Jumanji : bienvenue dans la jungle, de Jake Kasdan (2017) 7,5/10 - L'ancien réalisateur de Freaks and Geeks nous offre ici une "suite" assez réussie, sur fond de teenage angst, du film original. On rit pas mal, les idées sont bonnes, et j'éprouve une immense sympathie pour Jack Black et Kevin Hart.
Nos héros retrouveront-ils leurs amis mystérieusement disparus en Afrique ?, d'Ettore Scola (1968) 8,5/10 - Immense coup de coeur pour cette magnifique comédie sur l'invitation à l'exotisme, portée par un casting en or. A voir, impérativement !
The Fog of War, d'Errol Morris (2003) 8,5/10 - Un formidable document historique : la relecture de l'histoire américaine des années 60 par un de ses acteurs majeurs. Ce témoignage de Bob McNamara est passionnant, et illustré avec beaucoup d'intelligence.
Attraction, de FedorBondartchouk (2017) 5,5/10 - Malgré sa psychologie à la truelle et de nombreuses facilités, on s'amuse de temps en temps devant ce rhabillage russe du
jour où la Terre s'arrêta...
FILMS REVUS:
3615 Code Père Noel, de René Manzor (1989) 3,5/10 - Le film par lequel j'ai découvert, ou du moins intériorisé, la notion de nanard... La révision passe mieux que je ne le craignais, mais c'est un film à réserver aux initiés.
Il était une fois dans l'ouest, de Sergio Leone (1968) 10/10
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)
decembre 2013=Heimat, chronique d'un rêve (Reitz)
janvier 2014=Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse (Bahr & Hickenlooper)
fevrier 2014=The Grand Budapest Hotel (Anderson)
mars 2014=Voyage à Tokyo (Ozu)
avril 2014=Untel père et fils (Duvivier)
mai 2014=Seuls sont les indomptés (Miller)
juin 2014=Les harmonies Werckmeister (Tarr)
juillet 2014=La maison des geishas (Fukasaku)
aout 2014=The Act of Killing (Oppenheimer)
septembre 2014=White God (Mundruczó)
octobre 2014=Gone Girl (Fincher)
novembre 2014=Odd Man Out (Reed)
decembre 2014=Le retour (Zvyagintsev)
janvier 2015=Le Soleil brille pour tout le monde (Ford)
février 2015=Le vent (Sjostrom)
mars 2015=Eté précoce (Ozu)
avril 2015=The taking of Tiger Mountain (Hark)
mai 2015=Mad Max: Fury Road (Miller)
juin 2015=Vice versa (Docter)
juillet 2016=Johnny BelindaN(Negulesco)
aout 2015=Selon la loi (Koulechov)
septembre 2015=Gosses de Tokyo (Ozu)
octobre 2015=La baie sanglante (Bava)
novembre 2015=La vie passionnée de Vincent van Gogh (Minelli)
decembre 2015=La chanteuse de Pansori (Kwon-Taek)
janvier 2016=L'ange exterminateur (Bunuel)
février 2016=Le vieux Manoir (Stiller)
mars 2016=Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hsiao Hsien)
avril 2016=Vivre sa vie (Godard)
mai 2016=Nazarin (Bunuel)
juin 2016=Voyage à travers le cinéma français (Tavernier)
juillet 2016=Et tournent les chevaux de bois (Montgomery)
août 2016=Le festin de Babette (Axel)
septembre 2016=La region salvaje (Escalante)
octobre 2016=The Deep Blue Sea (Davies)
novembre 2016=La fille de Brest (Bercot)
decembre 2016=The Mermaid (Chow)
janvier 2017=Le cheval de Turin (Tarr)
fevrier 2017=Loving (Nichols)
mars 2017=The Lost City of Z (Gray)
avril 2017=Saving Sally (Liongoren)
mai 2017=The Tin Star (Mann)
juin 2017=Comme un torrent (Minnelli)
juillet 2017=Le monde lui appartient (Walsh)
aout 2017=Taking off (Forman)
septembre 2017=Trois pages d'un journal (Pabst)
octobre 2017=Long Weekend (Eggleston)
novembre 2017=Chasse au gang (de Toth)