Dvdclassik : cinéma et DVD

Hier soir, j'ai revu Mission de Roland Joffé.

Hier soir, ce fut pour moi la découverte de Bob Le Flambeur, 4ème long-métrage de Jean-Pierre Melville.

Paris, 1955, Pigalle, ses tripots enfumés, ses clubs à hôtesses, ses petits bistrots et sa parade de petits voyous et autres flambeurs noctambules. Dans cet univers singulier, les journées se terminent à 6h du matin, lorsque Paris s'éveille. Bob y est connu comme le loup blanc, joueur invétéré, protecteur des femmes du quartier et des jeunes paumées en quête d'initiation à la vie. Et quand un coup juteux se prépare au casino de Deauville, Bob joue son va-tout en indécrottable flambeur…

Grandiose film qui m'a immédiatement emportée dans ce monde très particulier où Melville magnifie Montmartre au détriment du quartier de Pigalle, lieu malsain où la pègre sévit malgré l'étroite surveillance de la police. Dans le rôle de Bob, un acteur sur le retour nommé Roger Duchesne qui n'avait pas tourné de films depuis 13 ans. Flambeur et malfrat peu recommandable (il aurait été membre de la Gestapo durant la Seconde Guerre mondiale), Duchesne était tricard à Pigalle depuis quelques années et c'est Melville lui-même qui a demandé l'autorisation à la pègre d'accepter son retour le temps du tournage. À l'écran, Duchesne ne joue pas Bob, il est littéralement Bob. Fascinant et attachant.
Transcendé par une sublime direction photo et une superbe partition de Jo Boyer et Eddie Barclay qui préfigure parfois certaines mélodies à la trompette d'Ennio Morricone, Bob Le Flambeur est un polar influencé par les films noirs américains mais reste indubitablement français de par son ton très Nouvelle Vague et sa délicatesse qualitative.
Un grand film à mes yeux.
8/10

Ce soir, je partirai à la découverte de Deux Hommes Dans Manhattan, toujours de Melville.

Boulevard de la mort ce soir. Je crains le pire.

Ce sera pire encore...

Père Jules a écrit : ↑9 mai 22, 13:40 Boulevard de la mort ce soir. Je crains le pire.

Faut pas. Je l'apprécie de plus en plus.

Jeremy Fox a écrit : ↑9 mai 22, 14:19

Père Jules a écrit : ↑9 mai 22, 13:40 Boulevard de la mort ce soir. Je crains le pire.

Faut pas. Je l'apprécie de plus en plus.

Idem

Jeremy Fox a écrit : ↑9 mai 22, 14:19

Père Jules a écrit : ↑9 mai 22, 13:40 Boulevard de la mort ce soir. Je crains le pire.

Faut pas. Je l'apprécie de plus en plus.

J'adore aussi.
Avec un puissant faible pour la première partie.

Soyons positifs, il a fait pire depuis.

Alexandre Angel a écrit : ↑9 mai 22, 14:29

Jeremy Fox a écrit : ↑9 mai 22, 14:19 Faut pas. Je l'apprécie de plus en plus.

J'adore aussi.
Avec un puissant faible pour la première partie.

Un de mes Tarantino préférés. Fonce.

Ce soir, je me lance dans l'or et l'amour (Great day in the morning), de Jacques Tourneur (1956).
L'édition bluray warner archive a l'air tout à fait réussie.

Ce soir, reprise de mon "cycle Soderbergh" avec Che, que je crains à mort mais j'ai décidé de sauter le pas.

Torrente a écrit : ↑9 mai 22, 15:25 Ce soir, reprise de mon "cycle Soderbergh" avec Che, que je crains à mort mais j'ai décidé de sauter le pas.

Faut pas. Je l'apprécie de plus en plus.
Copyright Jeremy Fox

(ça me rassure... un peu... mais moi et les biopics avec images d'archive, ça fait 38 en général, c'est pour ça)

Oui mais Soderbergh quand même.

Torrente a écrit : ↑9 mai 22, 15:25 Ce soir, reprise de mon "cycle Soderbergh" avec Che, que je crains à mort mais j'ai décidé de sauter le pas.

Vu le nombre de films pour le moins "obscurs" pour moi chroniqués par tes soins, tu fais preuve ici d'une grande pusillanimité...