2 remarques cependant :
- sur la DGCCRF. Je ne suis pas sûr de comprendre en quoi un bien de consommation courante doit forcément avoir une usure très rapide. Outre le fait que ce n'est absolument pas ce qui a été vendu par l'industrie, le fait est qu'ici, ce n'est pas l'usure rapide qui est le problème mais une usure prématurée. Ce qui n'est pas la même chose. Si on te vend un produit censé durer 24h mais qu'il n'en dure que 3, c'est tout aussi problématique qu'un produit censé durer 25 ans mais qui n'en dure que 3.
S'il y a un angle d'attaque légal, il est là, ne serait-ce que par simple aspect comparatif : les disques échangés ont été considérés comme anormalement défectueux. Quel âge avaient-ils ? Donc cet âge-là est considéré comme une usure prématurée. A partir de là, pourquoi tel disque prématurément mort est remplacé mais pas tel autre ? Celui-là c'est non parce que ce soir, c'est pas de baskets ?
On peut aussi estimer qu'à partir du moment où des CDs tiennent 30 ans, les DVDs 20 ans, et de nombreux BRs 10 ans, pourquoi des BRs qui ne tiennent que 3 ans seraient normaux ?
Enfin, on va juste rappeler que début 2010s, l'industrie nous disait que les BRs gravés tiendraient 25 ans et les pressés 100 à 150 ans, soit bien plus que 30 à 100 ans d'un DVD parce que le DVD est composé d'éléments très photosensibles alors que le BR non.
- sur l'industrie. Je pense que bien au-delà des intérêts financiers, l'aspect SAV me semble tout simplement très mal organisé. Au fond, ce n'est pas une question d'une reconnaissance du problème en lui-même. On s'en fout que quelqu'un dise "On a eu un problème structurel". On veut juste que les disques soient remplacés. Pour moi, toute remontée d'info vers des structures type 60M devrait se faire pour assurer la pérennité du SAV. Or, ce que je vois ici, c'est un grossier laisser-aller, probablement pour des questions de ressources humaines à disposition. C'est totalement anormal que ML mettent 3 mois à traiter une demande. Ils font quoi pendant ces 3 mois ? Vérifier l'intégrité du disque, c'est un peu leur boulot vu qu'ils doivent avoir un contrôle adéquat pour leurs productions. Donc ça leur prend quoi, 30 minutes par disque ? Mettons 1h. 2 disques, 2h. Adresse de l'expéditeur ? J'ai laissé un mot dans l'enveloppe. Trouver des disques de remplacement ? Soit y en a pas, et suffit d'envoyer un mot "y en a pas, alors du coup, voilà d'autres offres". En 2 semaines, c'est torché. Soit y en a, et suffit de les renvoyer.
Voilà.
Mais non.
J'aimerais pas être à leur place le jour où leur process de gestion des non-conformités est audité. Et je sais de quoi je parle, travaillant dans l'industrie manufacturière, et détestant suivre la vaste majorité de nos processes.
