La trilogie "Rambo" (1982-1985-1988)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Alexandre Angel
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Re: La trilogie "Rambo" (1982-1985-1988)

Message par Alexandre Angel »

Flol a écrit : 15 mars 21, 16:24 Je m'étais lu Jaws le bouquin il y a quelques années, et ça m'avait beaucoup étonné. Dans le sens où j'avais trouvé ça très nul. :shock:
Gloire à Spielberg et ses scénaristes d'avoir réussi à pondre un tel chef-d'oeuvre avec un matériau de base pareil (notamment le perso de Hooper, nettement supérieur dans le film).
C'est relativement courant, dans le cinéma, que des chefs d'œuvre soit tirés de livres médiocres. On voit ça dans le mélodrame, par exemple (et là j'ai l'air malin car je ne parviens pas à trouver des exemples :mrgreen: ).
Tout ça pour dire que j'avais lu Jaws peu après la sortie du film car on m'avait offert le bouquin pour mon 10ème anniversaire. Et bien même à l'âge que j'avais, je sentais que des trucs ici ou là, faisaient vraiment remplissage (les fantasmes sexuels de Madame Brody envers Matt Hooper :shock: ).
Par contre, Quint, à un moment, dans le livre dit, en français, "saloperie de fumier de requin" et ça m'avait plu : j'arrêtais pas de le dire dans la cour de récré en me faisant plumer aux billes :mrgreen: .
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hellrick
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Re: La trilogie "Rambo" (1982-1985-1988)

Message par hellrick »

Alexandre Angel a écrit : 15 mars 21, 16:35 C'est relativement courant, dans le cinéma, que des chefs d'œuvre soit tirés de livres médiocres. (et là j'ai l'air malin car je ne parviens pas à trouver des exemples :mrgreen: ).
Carrie déjà :wink:

Et puis Blade Runner qui est quand même un Dick très mineur

Sinon j'avais trouvé Jaws pas mal, c'est un des premiers livres que j'ai lu, peut-être même le premier, je m'en souviens bien j'avais 8 ans et j'étais en vacances. Du coup je l'ai relu plusieurs fois, je le lisais en vacances je le prenais dans la caravane quand on allait en vacances, j'ai vu le film que bien plus tard (ça doit jouer), c'est vrai que l'adultère fait cliché par contre que Hooper ne s'en sorte pas dans le livre me parait plus réaliste vu l'attaque de la cage.

Et sinon j'ai réussi à trouver les 3 romans Rambo sur Momox donc je les attends :fiou:
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harry
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Re: La trilogie "Rambo" (1982-1985-1988)

Message par harry »

Flol a écrit : 15 mars 21, 16:24 Je m'étais lu Jaws le bouquin il y a quelques années, et ça m'avait beaucoup étonné. Dans le sens où j'avais trouvé ça très nul. :shock:
Gloire à Spielberg et ses scénaristes d'avoir réussi à pondre un tel chef-d'oeuvre avec un matériau de base pareil (notamment le perso de Hooper, nettement supérieur dans le film).
La vraie force de l'adaptation c'est d'avoir rendu les personnages principaux plus charismatiques et attachants, c'est pas Spielberg qui disait dans le doc de Bouzerau que en lisant le bouquin tu avais envie que le requin gagne? :mrgreen: Avoir aussi resserre le truc en zappant les intrigues secondaires (les magouilles du maire avec la mafia, la liaison Mme Brody/Hooper...) ca a aide pas mal aussi.
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Alexandre Angel
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Re: La trilogie "Rambo" (1982-1985-1988)

Message par Alexandre Angel »

harry a écrit : 15 mars 21, 18:12 la liaison Mme Brody/Hooper...
Je veux pas faire une fixette, ni exagérer dans le HS, mais la liaison n'a pas lieu dans mon souvenir : il y a une attirance et un rêve érotique.
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El Dadal
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Re: La trilogie "Rambo" (1982-1985-1988)

Message par El Dadal »

Je note surtout qu'à dix ans, Alexandre jouait aux billes.
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Alexandre Angel
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Re: La trilogie "Rambo" (1982-1985-1988)

Message par Alexandre Angel »

El Dadal a écrit : 15 mars 21, 18:26 Je note surtout qu'à dix ans, Alexandre jouait aux billes.
Oui, et à 12 ans je passais aux boules :D

Mais revenons à Rambo
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Re: La trilogie "Rambo" (1982-1985-1988)

Message par Spike »

Alexandre Angel a écrit : 15 mars 21, 16:35C'est relativement courant, dans le cinéma, que des chefs d'œuvre soit tirés de livres médiocres. On voit ça dans le mélodrame, par exemple (et là j'ai l'air malin car je ne parviens pas à trouver des exemples :mrgreen: ).
En quatrième vitesse de Mickey Spillane (roman) / Robert Aldrich (film).
Alexandre Angel a écrit : 15 mars 21, 18:43Mais revenons à Rambo
Revu Rambo II : La Mission sur Ciné+. On ressent un net appauvrissement par rapport au 1er du point de vue de l'écriture. Je ne sais pas si c'est dû à l'optique "blockbuster d'action" choisie ou bien à l'absence d'une base littéraire. On se retrouve ainsi avec une structure "mission de sauvetage" basique, avec des méchants manquant cruellement de caractérisation (si ce n'est qu'ils sont très méchants). Je l'avais oublié, mais c'est avec cet épisode que débutent les réponses du protagoniste se voulant humoristiques, mais tombant à plat (même si on n'atteint pas encore les tréfonds de Rambo III à base de "J'ai vidé quelques chargeurs." et autre "lampe bleu qui fait du bleu"). Néanmoins, tout n'est pas honteux, loin s'en faut (- The old Vietnam's dead. - Sir, I'm alive. It's still alive, ain't it?).

First Blood avait parfois tendance à plus critiquer la société civile que l'armée (mais c'est discutable), alors que c'est cette dernière qui a transformé Rambo en machine à tuer et l'a envoyé au Vietnam avec pour ordre de tuer dans le doute :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Rambo : There are no friendly civilians!
Trautman : But I'm your friend Johnny!

Rambo : And I did what I had to do to win! But somebody wouldn't let us win! And I come back to the world and I see all those maggots at the airport, protesting me, spitting. Calling me baby killer and all kinds of vile crap! Who are they to protest me?

Rambo : For me civilian life is nothing! In the field we had a code of honor, you watch my back, I watch yours. Back here there's nothing!
Rambo: First Blood Part II, lui, verse en plein dans le reaganisme revanchard (malgré la trahison de Murdock), avec sa perpétuation du mythe des soldats américains restés prisonniers des Vietcongs et son Rambo qui donne l'impression de regagner la guerre de Vietnam à lui tout seul. En effet, au début du film, on apprend que notre ex-Béret vert a tué 59 soldats ennemis durant ses 3 années de guerre. Au cours des quelques jours que couvre le long métrage, il en zigouillera 75 (source) !

Du point de vue de la réalisation, si George Pan Cosmatos n'est pas un foudre de guerre, il emballe très correctement l'affaire et offre même plusieurs plans/moments mémorables (Rambo abandonné, les sangsues, le micro, le camouflage boueux, ...). Etrangement, la photographie de certaines scènes est ultra-floue/lumineuse. On pourrait se dire que cela vise à imiter la moiteur de la jungle, mais ça intervient également dans un combat à l'intérieur d'un hélico en plein vol :| . L'aspect mélancolique de la B.O. du 1er s'efface au profit d'un score bien plus guerrier, parfois trop. L'action prend de l'ampleur d'un point de vue quantitatif (notamment un bateau qui explose un peu facilement...) et Rambo nous montre qu'il constitue bien une armée à lui tout seul.

C'est véritablement de ce film que provient le personnage qui figure dans l'imaginaire collectif (le souvenir de Laetitia Casta, le sketch d'Albert Dupontel, Hot Shots! 2 - mélangé avec Rambo III). A la révision, l'inspiration que Rambo II : La Mission représente pour la série de jeux Metal Gear, notamment Metal Gear Solid 3 : Snake Eater, est criante (l'infiltration finalement remplacée par de l'action, le saut HALO, le sac à dos perdu, la capture/torture par électricité, la menace d'énucléation par couteau, le supérieur hiérarchique/chef de mission qui trahit le protagoniste-commando...). Clin d'oeil : Naked Snake critique les couteaux contenant du matériel dans leur manche dans une conversation radio optionnelle !
----- EDIT -----

J'en profite pour poster ce lien vers l'article de Vanity Fair avec des anecdotes hilarantes à propos de Rambo III, tirées du livre The Last Action Heroes: The Triumphs, Flops, and Feuds of Hollywood's Kings of Carnage.
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