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Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 15 déc. 21, 20:03
par Jack Carter
Jeremy Fox a écrit : 15 déc. 21, 09:27
* Au risque de se perdre (The Nun's Story) : Fred Zinnemann 1959 : 7.5/10
* Cette nuit et toujours (Tonight and every Night) : Victor Saville 1945 : 7.5/10
Je note.
Je vais piocher egalement quelques titres dans la liste de Beule.

Pas mal de choses que j'aime dans les listes de Lohmann et Stromboli (quasiment vu tous les films evoqués).

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 15 déc. 21, 21:16
par Supfiction
Rita Hayworth prouvait effectivement avec Cette nuit et toujours qu’elle était une grande actrice et danseuse de comédie musicale, sans avoir besoin d’Astaire ou Kelly. Les numéros musicaux sont souvent plein d’inventions et de grâce. C’est dans les scènes de comédies en revanche que manque la fantaisie d’Astaire.

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 09:19
par francesco
Toute une salve très intéressante chez moi très récemment :

Le Fond de la bouteille d'Hathaway, adaptation presque fidèle à Simenon, très sombre, qui contraste avec un technicolore saturé.
Gypsie de Losey, espèce de repentir Gainsborough en couleurs, très réussi (et qui annonce The Servant)
Barrage contre le Pacifique de Clément, d'après Duras, que j'ai adoré, un de mes coups de cœur complet récent, hyper prenant et mélancolique, très bien joué. Dommage que ma copie soit moche.
Joe Macbeth de Ken Hugues est une transposition un peu ridicule de Macbeth dans le monde des gangsters de Chicago (évidemment, ça ne peut pas marcher, le code de l'honneur dans ce contexte) mais qui a des moments de poésie vraie.

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 09:31
par Jack Carter
Image

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 09:57
par Flol
Jack Carter a écrit : 16 déc. 21, 09:31 Image
Ah ah il est très cool celui-là, je te le pique immédiatement. :mrgreen:
Sinon j'ai un peu réfléchi (mais quand même pas trop) depuis mon post précédent, et je peux aussi vous annoncer qu'on y retrouvera très certainement du Frank Perry.
#Teasing #Marketing

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 10:02
par Alexandre Angel
Jacques va avoir des crampes :mrgreen:
bon, en même temp, Balzac, il faisait comment ?

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 10:04
par Alexandre Angel
francesco a écrit : 16 déc. 21, 09:19 Le Fond de la bouteille d'Hathaway, adaptation presque fidèle à Simenon, très sombre, qui contraste avec un technicolore saturé.
Il a une bonne réputation ce Hathaway!

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 10:44
par Père Jules
Bilan de l'année naphta:
(tous les films notés 8 et plus)

Image Image Image

MONSIEUR MERCI (Hiroshi Shimizu, 1936) 10
LE SANG DU DAMNE (Hideo Gosha, 1966) 9
I BASILISCHI (Lina Wertmüller, 1963) 9
LA CABINA (Antonio Mercero, 1972) 9
LE VASE DE SABLE (Yoshitaro Nomura, 1974) 8,5
DONNE-MOI TES YEUX (Sacha Guitry, 1943) 8,5
RECIT D'UN PROPRIETAIRE (Yasujiro Ozu, 1947) 8,5
TRAFIC EN HAUTE MER (Michael Curtiz, 1950) 8,5
DES FILLES POUR L'ARMEE (Valerio Zurlini, 1965) 8,5
LE LABYRINTHE D'HERBES (Shuji Terayama, 1979) 8
ROMANCES ET CONFIDENCES (Mario Monicelli, 1974) 8
ALENKA (Boris Barnet, 1961) 8
LA PETITE VOITURE (Marco Ferreri, 1960) 8
L'HOMME DE PAILLE (Pietro Germi, 1958) 8
LE DOSSIER NOIR (Yasuzo Masumura, 1963) 8
NON COUPABLE (Henri Decoin, 1947) 8
CONFESSIONS D'UNE EPOUSE (Yasuzo Masumura, 1961) 8
SIMON DU DESERT (Luis Buñuel, 1965) 8
LA FEMME A L'ECHARPE PAILLETEE (Robert Siodmak, 1949) 8
MOST DANGEROUS MAN ALIVE (Allan Dwan, 1961) 8
BONE (Larry Cohen, 1972) 8

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 10:47
par Jeremy Fox
Pouvez vous me rappeler comment vous avez pu voir ce Monsieur Merci ?

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 11:34
par Rashomon
Alexandre Angel a écrit : 16 déc. 21, 10:04
francesco a écrit : 16 déc. 21, 09:19 Le Fond de la bouteille d'Hathaway, adaptation presque fidèle à Simenon, très sombre, qui contraste avec un technicolore saturé.
Il a une bonne réputation ce Hathaway!
Tavernier et Coursodon disaient grand bien de l'interprétation de Ruth Roman, "étonnamment bonne" (pas très flatteur ce "étonnamment")

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 12:03
par Alexandre Angel
Rashomon a écrit : 16 déc. 21, 11:34 Tavernier et Coursodon disaient grand bien de l'interprétation de Ruth Roman, "étonnamment bonne" (pas très flatteur ce "étonnamment")
Je crois que c'est dans le bonus de Je suis un aventurier (Anthony Mann, 1954) que Tavernier, maintenant que tu le dis, la qualifie d'actrice un peu terne ou limitée, je ne sais plus.

Moi, elle ne me laissait pas tout à fait insensible dans L'Inconnu du Nord Express (Hitchcock, 1951)

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 12:15
par Rashomon
Première salve susceptible d'additions/changements de dernière minute, "mon" année n'étant pas finie.

Judex de Louis Feuillade (1916/17)
Midshipman Easy de Carol Reed (1935)
Toute la ville en parle de John Ford (1935)
Arise My Love de Mitchell Leisen (1940)
Kings Row de Sam Wood (1942)
La Soeur de son valet de Frank Borzage (1943)
Le Ciel est à vous de Jean Grémillon (1943)
Outrage d'Ida Lupino (1950)
Cry Danger de Robert Parrish (1951)
100 000 dollars au soleil d'Henri Verneuil
Fanatic de Silvio Narizzano (1965)

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 12:17
par Rashomon
Alexandre Angel a écrit : 16 déc. 21, 12:03
Rashomon a écrit : 16 déc. 21, 11:34 Tavernier et Coursodon disaient grand bien de l'interprétation de Ruth Roman, "étonnamment bonne" (pas très flatteur ce "étonnamment")
Je crois que c'est dans le bonus de Je suis un aventurier (Anthony Mann, 1954) que Tavernier, maintenant que tu le dis, la qualifie d'actrice un peu terne ou limitée, je ne sais plus.

Moi, elle ne me laissait pas tout à fait insensible dans L'Inconnu du Nord Express (Hitchcock, 1951)
Je l'ai toujours trouvé très sexy, notamment dans le Mann où j'ai toujours regretté
Spoiler (cliquez pour afficher)
qu'elle meure à la fin pour céder la place à Corinne Calvet
concession sans doute à la morale de l'époque mais frustrante pour le spectateur moderne (enfin, moi)

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 13:06
par Jack Carter
Jeremy Fox a écrit : 16 déc. 21, 10:47 Pouvez vous me rappeler comment vous avez pu voir ce Monsieur Merci ?
N’étant pas parisien, pas pu voir la retro à la cinémathèque, je l’ai donc vu par un moyen détourné :oops:
Père Jules a écrit : 16 déc. 21, 10:44 Bilan de l'année naphta:

MONSIEUR MERCI (Hiroshi Shimizu, 1936) 10
LE SANG DU DAMNE (Hideo Gosha, 1966) 9
I BASILISCHI (Lina Wertmüller, 1963) 9
TRAFIC EN HAUTE MER (Michael Curtiz, 1950) 8,5
LA PETITE VOITURE (Marco Ferreri, 1960) 8
LE DOSSIER NOIR (Yasuzo Masumura, 1963) 8
NON COUPABLE (Henri Decoin, 1947) 8
SIMON DU DESERT (Luis Buñuel, 1965) 8
MOST DANGEROUS MAN ALIVE (Allan Dwan, 1961) 8
8)
Père Jules a écrit : 16 déc. 21, 10:44
LA CABINA (Antonio Mercero, 1972) 9
DES FILLES POUR L'ARMEE (Valerio Zurlini, 1965) 8,5
LE LABYRINTHE D'HERBES (Shuji Terayama, 1979) 8
ROMANCES ET CONFIDENCES (Mario Monicelli, 1974) 8
ALENKA (Boris Barnet, 1961) 8
L'HOMME DE PAILLE (Pietro Germi, 1958) 8
CONFESSIONS D'UNE EPOUSE (Yasuzo Masumura, 1961) 8
Je note.
Le Barnet dispo comment ? (par mp si tu veux :wink: )

Re: Vos découvertes naphtas 2021

Publié : 16 déc. 21, 17:05
par Beule
Supfiction a écrit : 15 déc. 21, 21:16 Rita Hayworth prouvait effectivement avec Cette nuit et toujours qu’elle était une grande actrice et danseuse de comédie musicale, sans avoir besoin d’Astaire ou Kelly. Les numéros musicaux sont souvent plein d’inventions et de grâce. C’est dans les scènes de comédies en revanche que manque la fantaisie d’Astaire.
Peu convaincu par la scénographie étriquée des chorégraphies. Elle est certes en partie justifiée par la dimension scénique du show. Mais lorsque enfin la mise en scène cherche à faire voler en éclat la contingence de l'espace de représentation par l'effacement de ses frontières physiques, le tourbillon de la danse ne m'emporte pas comme dans les meilleurs représentants du genre. Par la faute d'un découpage assez basique, par trop prosaïque, qui se contente de capter avec application le mouvement chorégraphique, mais qui jamais ne m'a paru lui offrir l'écrin de transcendance espérée ; par la faute aussi d'associations chromatiques que j'ai pour ma part parfois trouvées assez malheureuses. Et surtout, contrairement à beaucoup, le charme et la séduction de Rita Hayworth n'ont pas de prise sur moi, et c'est particulièrement remarquable quand elle se met à danser. Je ne sais si oui ou non elle est une bonne danseuse. Je n'ai assurément pas le bagage pour en juger. Mais sauf à prendre la pose aguichante (et encore) je la trouve dépourvue de grâce et plutôt empruntée. Aussi quand au cours du numéro samba, elle cligne vers son lieutenant et lâche son "Am I exciting you ?", au plan de coupe sur Lee Bowman ma réponse fuse intérieurement: Non! :oops: (Et, mine de rien, ça en dit long sur mon ressenti face à la séquence). Dans l'ensemble, je regrette d'ailleurs que Mark Platt, que je ne connaissais pas, ne soit pas plus au centre du dispositif chorégraphique. Lui m'est apparu excellent.

A contrario, je trouve la prestation "dramatique" d'Hayworth ici convaincante. Les auteurs lui ont d'ailleurs réservé quelques répliques pleines d'esprit dont elle s'acquitte avec insolence. Et c'est l'évocation chaleureuse de ce petit monde du spectacle dans le blitz, préfigurant de quelques décennies le Mrs. Henderson presents de Stephen Frears, qui retient davantage mon attention. Pas d'Astaire ici, mais la fantaisie est bien véhiculée par des seconds rôles savoureux qui, sans tirer la couverture à eux, apportent ce brin d'excentricité bienvenu. Leurs commentaires irrévérencieux ont régulièrement fait naître une esquisse de sourire aux coins de mes lèvres (mentions spéciales à la toujours grande Florence Bates et à Billy Bevan en impayable chauffeur de taxi).