Sam Wood (1883-1949)
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Sam Wood (1883-1949)
C'est à l'issue du visionnage de L'INTRIGUANTE DE SARATOGA (1945), (je remercie Cathy qui m'a permis de voir ce film, et d'autres) que je voulais parler de ce réalisateur qui s'est démarqué de ses contemporains par un procédé rarement utilisé, à savoir l'abondance de gros plans, sur des visages qui faisaient en partie la gloire de ses interpètes.
Ingrid Bergman et Gary Cooper eurent l'occasion de travailler à deux reprises avec Sam Wood,la première fois étant POUR QUI SONNE LE GLAS (1943), et déjà se profilait cette photographie caractèristique magnifiant les deux acteurs.
Dans L'INTRIGANTE DE SARATOGA, rarement il nous fut permis de contempler Ingrid Bergman en intriguante, armée de son corset et enrubannée à loisir (les costumes sont de Leah Rhodes), jouant de ses fameux sourcils et de son sourire éclatant, dans une Louisiane fin de siècle, au parfum suranné, et délicieusement exotique.
Ce procédé, qui selon les spécialistes, doit tout en réalité à William Cameron Menzies, contribua pour une grande part à la somptuosité des images du CRIME DE MADAME LEXTON (1947), film dans lequel évolue Joan Fontaine, elle aussi irradiant sur toute la longueur du film.
Dans 50ANS DE CINEMA AMERICAIN, il est reproché au réalisateur le statisme de ses films, qui, pour ma part, est largement compensé par la charge introspective des personnages, véhiculée de manière formelle, permettant un pouvoir de fascination qui fut peu exploité à Hollywood.
Cette fascination, jouant du magnétisme des acteurs, Georges Stevens l'avait saisie, dans son remarquable UNE PLACE AU SOLEIL (1951),célèbre pour ses gros plans sur Elisabeth Taylor et Montgomery Clift, et en cela, sucesseur de Sam Wood, puisque celui-ci, décédé en 1949, nous laisse une dernière oeuvre en 1950, AMBUSH, avec Robert Taylor.
Ingrid Bergman et Gary Cooper eurent l'occasion de travailler à deux reprises avec Sam Wood,la première fois étant POUR QUI SONNE LE GLAS (1943), et déjà se profilait cette photographie caractèristique magnifiant les deux acteurs.
Dans L'INTRIGANTE DE SARATOGA, rarement il nous fut permis de contempler Ingrid Bergman en intriguante, armée de son corset et enrubannée à loisir (les costumes sont de Leah Rhodes), jouant de ses fameux sourcils et de son sourire éclatant, dans une Louisiane fin de siècle, au parfum suranné, et délicieusement exotique.
Ce procédé, qui selon les spécialistes, doit tout en réalité à William Cameron Menzies, contribua pour une grande part à la somptuosité des images du CRIME DE MADAME LEXTON (1947), film dans lequel évolue Joan Fontaine, elle aussi irradiant sur toute la longueur du film.
Dans 50ANS DE CINEMA AMERICAIN, il est reproché au réalisateur le statisme de ses films, qui, pour ma part, est largement compensé par la charge introspective des personnages, véhiculée de manière formelle, permettant un pouvoir de fascination qui fut peu exploité à Hollywood.
Cette fascination, jouant du magnétisme des acteurs, Georges Stevens l'avait saisie, dans son remarquable UNE PLACE AU SOLEIL (1951),célèbre pour ses gros plans sur Elisabeth Taylor et Montgomery Clift, et en cela, sucesseur de Sam Wood, puisque celui-ci, décédé en 1949, nous laisse une dernière oeuvre en 1950, AMBUSH, avec Robert Taylor.
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Re: Sam Wood (1883-1949)
Je te conseile vivement la vision du film que je considère comme son chef d'oeuvre : King's Row, superbe mélo avec Ronald Reagan et Ann Sheridan ; il existe en DVD dans le coffret Warner Reagan justement

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Re: Sam Wood (1883-1949)
c'est un film que j'ai beaucoup apprécié; la performance de Ronald Reagan m'avait fortement enthousiasmé. Lui-même était fier de son travail, et personne n'ayant vu le film ne peut oublier la fameuse scéne: "where are my legs?".Jeremy Fox a écrit :Je te conseile vivement la vision du film que je considère comme son chef d'oeuvre : King's Row, superbe mélo avec Ronald Reagan et Ann Sheridan ; il existe en DVD dans le coffret Warner Reagan justement
Jane Wyman cite dans son auto biographie que son (ex)-mari projetait le film à ses invités systématiquement, et qu'au moment de son divorce, elle était soulagée au moins d'une chose, à savoir ne plus voir la pellicule...!
C'est malheureusement la seule fois que Ronald Reagan m'avait captivé, mais je connais peu sa fimographie.
Le soi-disant statisme des acteurs est une nouvelle fois compensé par une photographie cadrant des visages saisissants, de Charles Coburn, en passant par Ann Sheridan, Claude Rains, Robert Cummings, Betty Field, Nancy Coleman et Judith Anderson.
Autre film intéressant, et pas des moindre puisqu'il vallut l'Oscar de la meilleure actrice à son interprète principale.
Il s'agit de KITTY FOYLE (1940), mettant en scène Gingers Rogers, aussi à l'aise dans la comèdie musicale que le drame.
Il me tarde de voir RAFFLES, GENTLEMAN CAMBRIOLEUR (1939), avec David Niven et Olivia de Havilland; je m'imagine une atmosphère typiquement "année 30", pleine de sophistication et de mystère, puisque ce personnage de l'écrivain Ernest Hornung inspira ARSENE LUPIN à Maurice Leblanc en 1905.
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Re: Sam Wood (1883-1949)
Celui-ci, j'aurais omis de te le conseillerKimm a écrit :
Autre film intéressant, et pas des moindre puisqu'il vallut l'Oscar de la meilleure actrice à son interprète principale.
Il s'agit de KITTY FOYLE (1940), mettant en scène Gingers Rogers, aussi à l'aise dans la comèdie musicale que le drame.
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Re: Sam Wood (1883-1949)
Il a aussi mis en scène deux des meilleurs Marx brothers, dont mon chouchou Un jour aux courses
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Re: Sam Wood (1883-1949)
Entièrement d'accord ; moi c'est Une nuit à l'opéra qui me fait mourir de rire, toujours de Sam Wooded a écrit :Il a aussi mis en scène deux des meilleurs Marx brothers, dont mon chouchou Un jour aux courses
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Re: Sam Wood (1883-1949)
Ivy - Le Crime de Madame Lexton (1947) Sam Wood

Une jeune femme vénale Ivy Lexton (Joan Fontaine) cherche à s'échapper de son mariage par tous les moyens. Elle est entourée de trois hommes Jervis Lexton son mari (Richard Ney), Roger Gretorex, le premier amant médecin (Patric Knowkes) et Miles Rushworth (Herbert Marshall), le millionnaire et second amant.
Sam Wood a réussi un film brillant, peu connu qui mériterait de sortir totalement de son anonymat. L'histoire est sans doute banale, mais le traitement est magnifique dans ce jeu de noir et blanc continuel, l'héroine toujours vêtue de blanc jusqu'à la mort de son mari, (d'où le titre français très spoiler) puis entièrement de noir. La mise en scène combine magnifiques gros plans de ce visage à la fois si doux et si froid et scènes assez intimes avec des éclairages de clair-obscur recherchés. Le film se déroule quasiment toujours en intérieurs. Dès le début l'ambiance est donnée avec cette scène chez une voyante jouée par Una O"Connor au physique si particulier qui met en jeu tout le processus de désir d'Ivy Lexton qui doit quitter son premier amant, pour en trouver un plus riche le soir même, mais qui ne lui dit pas qu'elle voit un grand malheur dans sa vie. On se dit que l'histoire aurait très bien pu plaire aussi à Hitchcok, tant Joan Fontaine est le type même de l'héroine froide, mais angélique. On se rend compte à quel point les deux soeurs de Havilland étaient différentes, et on a du mal à comprendre leur brouille, tant leur carrière ne joue pas sur le même registre. Les trois acteurs qui l'entourent sont aussi parfaits les uns que les autres qui dans le rôle du mari faible, qui dans le rôle de l'amant. Certes la scène finale est prévisible, mais tout est si bien réalisé et si bien "éclairé que l'on passe un moment superbe en la compagnie de cette Mme Lexton pourtant bien peu recommandable. A noter que la copie diffusée en septembre dernier par Ciné Polar est de toute beauté, seul problème que ce soit la VF qui ait été donnée et non une VO, même si le doublage est correct, on se demande si une édition DVD n'est pas prévue, à la vue de cette copie aux noirs et blancs éclatants.

Une jeune femme vénale Ivy Lexton (Joan Fontaine) cherche à s'échapper de son mariage par tous les moyens. Elle est entourée de trois hommes Jervis Lexton son mari (Richard Ney), Roger Gretorex, le premier amant médecin (Patric Knowkes) et Miles Rushworth (Herbert Marshall), le millionnaire et second amant.
Sam Wood a réussi un film brillant, peu connu qui mériterait de sortir totalement de son anonymat. L'histoire est sans doute banale, mais le traitement est magnifique dans ce jeu de noir et blanc continuel, l'héroine toujours vêtue de blanc jusqu'à la mort de son mari, (d'où le titre français très spoiler) puis entièrement de noir. La mise en scène combine magnifiques gros plans de ce visage à la fois si doux et si froid et scènes assez intimes avec des éclairages de clair-obscur recherchés. Le film se déroule quasiment toujours en intérieurs. Dès le début l'ambiance est donnée avec cette scène chez une voyante jouée par Una O"Connor au physique si particulier qui met en jeu tout le processus de désir d'Ivy Lexton qui doit quitter son premier amant, pour en trouver un plus riche le soir même, mais qui ne lui dit pas qu'elle voit un grand malheur dans sa vie. On se dit que l'histoire aurait très bien pu plaire aussi à Hitchcok, tant Joan Fontaine est le type même de l'héroine froide, mais angélique. On se rend compte à quel point les deux soeurs de Havilland étaient différentes, et on a du mal à comprendre leur brouille, tant leur carrière ne joue pas sur le même registre. Les trois acteurs qui l'entourent sont aussi parfaits les uns que les autres qui dans le rôle du mari faible, qui dans le rôle de l'amant. Certes la scène finale est prévisible, mais tout est si bien réalisé et si bien "éclairé que l'on passe un moment superbe en la compagnie de cette Mme Lexton pourtant bien peu recommandable. A noter que la copie diffusée en septembre dernier par Ciné Polar est de toute beauté, seul problème que ce soit la VF qui ait été donnée et non une VO, même si le doublage est correct, on se demande si une édition DVD n'est pas prévue, à la vue de cette copie aux noirs et blancs éclatants.
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Re: Sam Wood (1883-1949)
mon micro-avis posté en juillet 2005
C'est un bon exemple de visionnage qui hante l'esprit. Si j'ai pu être un peu déstabilisé par sa redécouverte en 2005, l'impact de la première fois résonne encore très fort. C'est un film que j'aimerai revoir régulièrement, je pense. Enfin, pour moi, Sam Wood est avant tout le réalisateur de GOODBYE MR CHIPS...AU REVOIR MR CHIPS de Sam Wood
J'avais découvert ce petit bijou dans le cinéma de minuit de Patrick Brion il y a bien 10 ans. J'en gardais un souvenir très ému, je ne savais absolument rien au film avant de le découvrir, par hasard.
J'avais un peu peur de la redécouverte, aujourd'hui. Heureusement je n'ai pas été déçu. Certes c'est un brin gentillet, diront les mauvaises langues, mais mon côté fleur bleue a vibré devant ces scènes délicieuses. Une petite larme a encore coulé. Content de l'avoir, ce film, je suis!
Master tout juste correct, on n'est pas au niveau de MANEGES heureusement mais il y a quand même déception...
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Re: Sam Wood (1883-1949)
L'intrigante de Saratoga - Saratoga Trunk

Une aventurière, fille illégitime d'un notable de Lousiane revient aux USA après avoir vécu en France afin de laver l'honneur de sa mère et se trouver un riche mari. C'est sans compter sa rencontre avec un cow-boy texan
Sam Wood réalise ici un superbe film d'aventures romanesques qui met en scène Ingrid Bergman, telle qu'on l'a rarement vue au cinéma. Pour une fois, elle n'est pas la cruelle victime du destin ou une femme forte mais larmoyante du début jusqu'à la fin, elle cherche à mener sa vie comme bon lui semble se moquant des scandales et "qu'en dira-t'on". Naturellement la morale sera sauve à la fin, mais n'empêche qu'Ingrid Bergman est particulièrement à l'aise en Clio Dulaine, tout comme Gary Cooper en Colonel Clint Maroon. Celui-ci est toutefois dans son registre habituel de cow boy mêlant son côté grand seigneur, un peu canaille et plein d'humour. La dernière scène en est d'ailleurs le meilleur exemple. Ce qui est aussi intéressant ici c'est cette manière de filmer, notamment tout le début avec la présentation de ce trio "infernal" - composé de l'héroïne, d'Angélique sa "mamma" campée par une Flora Robson inquiétante à souhait, notamment grâce au maquillage "maléfique" qu'elle arbore tout le film et de son "laquais", un nain jovial nommé Cupidon - filmé de dos jusqu'à l'arrivée dans la maison de la mère de Clio. Comme l'a souligné Kimm (qui m'a aussi permis de me souvenir que j'avais ce film qui dormait dans mes placards
!) les gros plans sont très importants dans ce film. Sam Wood se montre ici aussi à l'aise dans les scènes intimes que dans la grande scène du train. Ceci étant, cette aventure du train qui révèlera à l'héroine ses véritables sentiments semble assez secondaire et inutile dans le déroulement de l'action, sans doute le film eut-il eu plus de force sans montrer la bagarre ! Mais bon, l'intrigante de Saratoga n'en demeure pas moins un film magnifique dominé par la prestation d'Ingrid Bergman.

Une aventurière, fille illégitime d'un notable de Lousiane revient aux USA après avoir vécu en France afin de laver l'honneur de sa mère et se trouver un riche mari. C'est sans compter sa rencontre avec un cow-boy texan
Sam Wood réalise ici un superbe film d'aventures romanesques qui met en scène Ingrid Bergman, telle qu'on l'a rarement vue au cinéma. Pour une fois, elle n'est pas la cruelle victime du destin ou une femme forte mais larmoyante du début jusqu'à la fin, elle cherche à mener sa vie comme bon lui semble se moquant des scandales et "qu'en dira-t'on". Naturellement la morale sera sauve à la fin, mais n'empêche qu'Ingrid Bergman est particulièrement à l'aise en Clio Dulaine, tout comme Gary Cooper en Colonel Clint Maroon. Celui-ci est toutefois dans son registre habituel de cow boy mêlant son côté grand seigneur, un peu canaille et plein d'humour. La dernière scène en est d'ailleurs le meilleur exemple. Ce qui est aussi intéressant ici c'est cette manière de filmer, notamment tout le début avec la présentation de ce trio "infernal" - composé de l'héroïne, d'Angélique sa "mamma" campée par une Flora Robson inquiétante à souhait, notamment grâce au maquillage "maléfique" qu'elle arbore tout le film et de son "laquais", un nain jovial nommé Cupidon - filmé de dos jusqu'à l'arrivée dans la maison de la mère de Clio. Comme l'a souligné Kimm (qui m'a aussi permis de me souvenir que j'avais ce film qui dormait dans mes placards

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Re: Sam Wood (1883-1949)
Goodbye Mr Chips, Au revoir Mr. Chips (1939 - Sam Woods

L'évocation de la vie d'un professeur d'histoire et de latin dans une institution anglaise pendant 63 ans
Sam Wood évoque de très belle manière la vie d'un professeur anglais, timide, vieux garçon qui avec son mariage apprendra à devenir un autre homme, Chips, le professeur que tous les élèves aiment, car il est sévère mais juste. On comprend aisément en voyant la prestation de Robert Donat, pourquoi l'Oscar du meilleur acteur a échappé à Clark Gable, tant il compose un personnage de A à Z, grimé, méconnaissable, timide jeune homme, vieux garçon qui n'ose rien dire puis vieillard enjoué, vouté, à la démarche sautillante. Greer Garson est également très bien dans son rôle secondaire à l'écran mais oh combien primordial dans l'évolution du personnage.
Nous sommes ici dans une évocation tendre de ces grandes institutions pour garçons avec tous ces personnages qui reviennent chaque année, génération après génération comme Cooley. Nombreux films évoqueront la vie de ces institutions avec leurs règles, leurs professeurs stricts ou leurs professeurs un peu plus légers. La reconstitution d'une école anglaise est très belle, on sent naturellement les décors de studio pour les vacances en Autriche, mais ce film distille un charme envoutant en nous faisant passer très vite du rire aux larmes. Et Robert Donat qui est de quasiment tous les plans est étonnant une fois encore dans ce rôle.

L'évocation de la vie d'un professeur d'histoire et de latin dans une institution anglaise pendant 63 ans
Sam Wood évoque de très belle manière la vie d'un professeur anglais, timide, vieux garçon qui avec son mariage apprendra à devenir un autre homme, Chips, le professeur que tous les élèves aiment, car il est sévère mais juste. On comprend aisément en voyant la prestation de Robert Donat, pourquoi l'Oscar du meilleur acteur a échappé à Clark Gable, tant il compose un personnage de A à Z, grimé, méconnaissable, timide jeune homme, vieux garçon qui n'ose rien dire puis vieillard enjoué, vouté, à la démarche sautillante. Greer Garson est également très bien dans son rôle secondaire à l'écran mais oh combien primordial dans l'évolution du personnage.
Nous sommes ici dans une évocation tendre de ces grandes institutions pour garçons avec tous ces personnages qui reviennent chaque année, génération après génération comme Cooley. Nombreux films évoqueront la vie de ces institutions avec leurs règles, leurs professeurs stricts ou leurs professeurs un peu plus légers. La reconstitution d'une école anglaise est très belle, on sent naturellement les décors de studio pour les vacances en Autriche, mais ce film distille un charme envoutant en nous faisant passer très vite du rire aux larmes. Et Robert Donat qui est de quasiment tous les plans est étonnant une fois encore dans ce rôle.
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Re: Sam Wood (1883-1949)
Je suis d'accord avec l'avis ci-dessus en ce qui concerne cet excellent Goodbye, Mr.Chips.
Sam Wood (en collaboration avec Sidney Franklin à la mise en scène) arrive efficacement à mêler mélancolie et comique, tendresse et pittoresque.
Sam Wood est un cinéaste que je découvre réellement et que je trouve très intéressant. Juste après ce film, il a été engagé (pour peu de temps, certes) sur l'éblouissant Autant en emporte le vent.
Sam Wood (en collaboration avec Sidney Franklin à la mise en scène) arrive efficacement à mêler mélancolie et comique, tendresse et pittoresque.
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Re: Sam Wood (1883-1949)
Je ne sais pas pourquoi, mais j'y sens l'influence du Vidame...Cathy a écrit :Goodbye Mr Chips, Au revoir Mr. Chips (1939 - Sam Woods

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Re: Sam Wood (1883-1949)
Ah bon, tu croisjoe-ernst a écrit :Je ne sais pas pourquoi, mais j'y sens l'influence du Vidame...Cathy a écrit :Goodbye Mr Chips, Au revoir Mr. Chips (1939 - Sam Woods



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Re: Sam Wood (1883-1949)
Tiens je ne savais pas ça, et c'est vrai qu'on retrouve très bien le côté "plus british que british" qui est récurent chez Franklin (par ailleurs réalisateur du très bon Visages d'Orient).Watkinssien a écrit :Je suis d'accord avec l'avis ci-dessus en ce qui concerne cet excellent Goodbye, Mr.Chips.
Sam Wood (en collaboration avec Sidney Franklin à la mise en scène) arrive efficacement à mêler mélancolie et comique, tendresse et pittoresque.
Sam Wood est un cinéaste que je découvre réellement et que je trouve très intéressant. Juste après ce film, il a été engagé (pour peu de temps, certes) sur l'éblouissant Autant en emporte le vent.
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Re: Sam Wood (1883-1949)
Cathy a écrit :Ah bon, tu croisjoe-ernst a écrit :
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