Roy Neary a écrit :Je crée un topic pour Rob-Zombie, car jai bien aimé son avis sur le film, surtout que je le partage (...)
Et ça tombe plutôt bien parce qu'on avait déjà
survolé ce film, lors d'une rencontre dans un rade de Chatelet ( avant d'aller à l'Etrange Festival ), et que j'avais pu y entendre et noter
ton n'amour des dragons et des films de dragons
Et puisque je suis passé par là et que
peut-être certains n'auront pas lu mon avis autant ( vous ) en remettre une couche
Puis, ça tombe bien, y a aussi c'tte bonne F-des-Bois dans l'coin
“LE RÈGNE DU FEU”,
super-production anglaise de
2002, s’avère être la deuxième expérience cinématographique de
Rob Bowman ( “X-FILES, LE FILM” ), connu et reconnu auparavant pour avoir été le réalisateur de très bons si ce ne sont les meilleurs épisodes de la série fantastique
”Aux Frontières du Réel” : “Tempus Fugit”, “Tungunska” ( deuxième partie ) ou “José Chung's 'From Outer Space” ( l'épisode parodique ) pour n’en citer que quelques-uns.
A l’aube du XXIème siècle, des travaux subferroviaires pour étendre une ligne de métro londonienne ont réveillé la plus grande menace que la Terre n’ait jamais portée !
Plus dangereux que n’importe quel virus, résistant aux radiations nucléaires et ayant dormi jusque là depuis des millions d’années, une espèce qui a elle-même vécu avant et décimé les dinosaures vient de rouvrir les yeux... Et la bête de l’apocalypse, comme pouvait les qualifier certains ecclésiastiques passés, a faim : prête à se nourrir de tout ce qu’elle trouvera sur son passage...
Vingt ans et une riposte nucléaire mondiale plus tard, Quinn, l’enfant qui a vu en premier la mort dans les yeux, ne veut rien oublier de tout ce qui s’est passé, s’imaginant que sa survie et celle de sa petite communauté pourrait trouver son salut dans la connaissance.
Mais peut-être serait-il plutôt temps d’ouvrir la riposte contre ce dragon ( et les autres ), car il s’agit de dragons ! - qui brûle leurs récoltes en attendant de se nourrir de chair humaine ?
Et l’espoir de victoire ne pourrait-il pas renaître avec l’arrivée de cette colonne de militaires américains spécialisés dans la chasse et l’extermination de dragons ?...
Et avec un tel
pitch, Rob Bowman nous offre un
putain de film d’hommes, de mâles, de vrais, de ceux qui en ont, des couillus
le caribou
Oui, je sais, la charmante actrice
Izabella Scorupco ( “GOLDENEYE” ) vient ici prêter sa blonde plastique au personnage d’Alex, la pilote de cet hélicoptère qui ose défier ces cieux devenus la propriété des dragons pour y larguer ses Archanges, ces
kamikazes dont l’espérance de vie se mesure en 17 secondes une fois largués pour piéger le gros
zoziau. Mais
moui, personnellement, je me dis que même tenu par un homme son rôle serait revenu au même
SPOILER excepté peut-être pour le final du film ) SPOILER END tant, hélas, son personnage, féminin ou non, peut être mal exploité et cantonné à de la
pâle figuration : un vrai second rôle, comme on en trouve plus beaucoup, qui ne vient pas empiéter sur les deux personnages principaux et simplement les servir...
Car dans ce monde
survival, et dans le film, il n’y a en fait de la place que pour deux hommes : deux humains face aux monstres ailés, deux fortes têtes qui vont s’opposer, deux personnalités distinctes qui n’ont pas vécu le même
background, deux survivants qui ne voient pas l’avenir de la même manière, deux héros qu’une menace commune va réunir dans une seule mission ( exterminer le grand dragon ! ) pour en faire le héros du film ! L’homme face à la force de la nature, face à
zeu monstre animal mythologique du cinéma, face au dragon !
Et en qui Bowman a-t’il trouvé les traits physiques et le talent d’acteurs pour interpréter ces deux frères - humains - mais pas si loin d’être ennemis dans leurs survies
élémentaires ?
Autant l’enfant plongé dans les camps d’internements japonais de
”L’EMPIRE DU SOLEIL” de Steven Spielberg a grandi, autant l’
”AMERICAN PSYCHO” de tueur de Mary Harron a calmé ses ardeurs et pulsions criminels pour devenir le guide d’une communauté enfermée dans les vestiges d’un château médiéval,
Christian Bale nous offrant là l’un de ses meilleurs rôles dans cette figure christique, au-delà de sa barbe, qui persuadé d’avoir commis la nouvelle faute originelle en réveillant ce dragon ( mais offrant surtout au réalisateur Rob Bowman d’user d’un de ses
clichés visuel préféré d’un enfant dans une grotte avec un monstre terrifiant, liquide dans la version longue de sa chasse à l’extraterrestre ou reptile gigantesque dans celui-ci )
SPOILER ayant ainsi entraîné la mort de sa mère SPOILER END semble s’être juré de ne plus jamais avoir la mort de qui que ce soit sur sa conscience...
Un
Matthew McConaughey ( “U571” ), bien loin du dragueur de
”COMMENT SE FAIRE LARGUER EN 10 LEçONS ou du candide candidat de
”EN DIRECT SUR ED TV”, venant offrir là le répondant nécessaire à Quinn, celui qui sait où trouver LE dragon londonien ( car, effectivement, la VO laisse comprendre que la voix-off nous narrant la
révolution reptilienne au début du film est celle de Denton Van Zan et non la V.F. de Quinn ), pour enfin aboutir au but final et recherché de sa quête personnelle et intérieure : savoir la race des dragons éteinte à tout jamais...
Exterminateur de dragons et autres monstres tout droit sorti des visuels de JdR ( avec ses tatouages, sa barbe et sa hache
naine ), Denton Van Zan est, donc, le capitaine d’une compagnie irrégulière de GI’s US que son enquête épidémiologique a guidé tout droit vers les autrefois vertes contrées d’Albion...
Car, loin des contes de fées et de la légende
asturienne de Saint-Georges contre le dragon, la chasse aux monstres cracheurs de feu se fait désormais à coups de lance-roquettes, de tanks, d’armes d’assauts et autres pièges aéroportés, le tout appuyé d’une logistique militaire informatisée !
Et même lorsque
SPOILER 280 soldats entraînés ne suffisent plus SPOILER END, le réalisateur finit par revenir aux bonnes vieilles méthodes
mano a mano du trois contre un ( mais quel un ! ) après le mille contre trois... dans un duel final à l’issue peut-être prévisible mais qui par son action, son dynamisme et les tripes qui s’engagent dans tant de sueurs est toujours bien mieux qu’une scène finale un peu trop proche des standards d’
happy end hollywoodienne...
Il en reste en tout cas que ce
”RÈGNE DU FEU” est resté une sacrée bonne surprise à vous scotcher dans votre siège de cinéma vous coupant le souffle jusqu’à la dernière braise, la mise en place de l’histoire se faisant très rapidement et parfaitement lors du générique ( qu’un prologue un brin
longuet précède ) avant de nous plonger dans la tristesse de la survie d’une communauté affaiblie par des tensions internes et le besoin de protéger tous ces orphelins quand un prédateur plus gros que vous a repris le contrôle de la chaîne alimentaire et se permet de vous priver de vos récoltes ( permettant à Bowman de nous offrir son deuxième thème de prédilection visuel : des hommes courant dans des champs poursuivi par un danger ). L’arrivée du cortège de tanks faisant comprendre aux spectateurs que la véritable action va commencer dès maintenant, que celui-ci qui dès lors va mener la moitié de la danse du métrage est cet Américain barbu,
craspec mais qui sait comment les tuer ( les dragons ) et qu’il en a pour preuve cet hélicoptère pouvant fendre les cieux dont les hommes sont les véritables propriétaires et les dragons que des locataires : l’espoir renaissant sous la bannière étoilée du pays qui su réclamer sa liberté et son indépendance dans le sang. Les Américains étant là comme partout ailleurs les gendarmes du monde et pouvant faire chanter aux enfants de Quinn “si les 'ricains n’étaient pas là, on serait tous des hot-dogs” plutôt que de demander la fin de cette pièce de théâtre mettant en scène un chevalier blanc contre ce chevalier noir de père ( lol ) ou bien l’histoire du requin ( si, si, écoutez bien leurs requêtes )...
Au-delà de ces références culturelles cinématographiques se transformant en quasi
private jokes ou de scènes d’actions superbement bien chorégraphiées et montées ( en témoigne le
vol spectaculaire des Archanges, meilleur scène du film ! ), d’une image toute
jeuderolistique ( le saut de Van Zan hache à la main ), une chose, une seule chose mais une chose de grande envergure peut qualifier le film : la réussite d’
effets spéciaux parfaits ayant donné vie à des dragons comme on en avait jamais vu !!!
Finis les dragons qui héritent de la voix du gros Noiret en V.F., bye bye les sympathiques monstres vert qui partagent leur pomme avec vous, enfant, et
hasta la vista les animations informatiques des dragons du donjon de la pire adaptation du JdR célèbre.
Le “RÈGNE DU FEU” est une nouvelle référence en matière d’animations informatiques et de créations virtuelles de monstres mythologiques. Le film de Bowman est LA référence en film de dragons désormais !
Le film qui pourra vous faire réciter désormais la prière suivante :
Qu’est-ce qu’on fait avant de se coucher ? On regarde le ciel
Qu’est-ce qu’on fait quand on se réveille ? On regarde le ciel
Qu’est-ce qu’on fait quand on les voit ? On creuse un trou, on creuse, on creuse et on va s’y cacher...
Et qu’est-ce qu’on fait après voir vu le film...
...on lui met une
note de 5/6 et ce même si
SPOILER le sacrifice du meilleur ami ( Gerard Butler ( “DRACULA 2001” ) ) était inévitable SPOILER END même dans un tel
putain de bon film

Car oui, que ce soit Quinn, celui qui l’a vu et a survécu ( on en sait comment ? ) ou Van Zan, l’homme à la dent de dragon, nos héros ont aussi un cœur et des émotions ( la palme des yeux rougis de pleurs revenant à l’Américain ) qui savent les submerger et leur faire comprendre que peut-être leur solution n’était pas la bonne et qu’il est tant que quelqu’un d’autre mène la danse pour que les autres suivent :
zeu phrase du film
A noter qu’en VO
SPOILER les contacts (r)établis deviennent Français et en V.F. Italiens SPOILER END mais tout cela n’est qu’une histoire de vin... dans le meilleur des mondes...