Dvdclassik : cinéma et DVD

Jeremy Fox a écrit :C'étaient plutôt d'agréables surprises alors Je me trompais donc une fois de plus

Oui, plutôt agréables
Sachant que j'ai quand même préféré La cité de la peur à L'amazone aux yeux verts, en grande partie grâce à ses dialogues et son scénario original.

The Tin Star ( ma 1ère séance à la cinémathèque ).

Sans atteindre le niveau de L'homme de l'ouest/plaine ou L'appat, on se retrouve devant un excellent western qui doit tout à sa mise en scène.
Le scenario n'est pas en effet parfaitement exploité : la relation avec le gosse est trop rapide pour être crédible et puis malgré quelques bonnes scènes, la veuve ne dépasse jamais le stade du quota féminin.

Spoiler (cliquez pour afficher)

et puis la fin où le héros part avec cette dernière et son fils remplaçant de la sorte son enfant et sa femme morte me parait un brin douteux

.
puisque je suis dans les mauvais point, un repproche à Anthony Perkins un peu trop en décalage.

Sinon, le reste, c'est un bonheur des yeux de tous les instants, la science du cadre, de la profondeur de l'espace, des 2ème ( voir 3ème ) champs, l'utilisation jamais gratuite des magnifiques travelling subliment véritablement l'action.
A ce titre certaine séquence sont époustouflantes d'autant qu'elles sont muettes ( l'ouverture, l'arrivée du doctor au village dans sa charrette ).
Dommage cependant que la scène dans le canyon ( avec un tout jeune Lee Van Cleef ) n'est pas la même rigueur dans sa mise en scène.

bref de quoi patienter en attendant de découvrir le reste de Stewart/Mann

faudrait peut être penser à nourrir le topic Mann

Nevada Smith de Henry Hathaway

La première demi-heure était très prometteuse : Hathaway filme et cadre ses paysages avec toujours autant de talent, aidé en cela par la magnifique photographie de Lucien Ballard. Les scènes initiales, quasiment muettes sont remarquables. Mais le scénario accuse très vite sa faiblesse et paradoxalement, alors que les péripéties s'accélèrent, l'ennui prend le pas au fur et à mesure de l'avancée du film. On a du mal à ressentir de l'empathie pour un Steve McQueen ici peu convaincant (car son personnage est très mal écrit) et ce western perd toute sa saveur en cours de route. Passant du western au film d'aventure, rempli de pantins dénués de chair et de vie (encore la faute au scénario, véritable catalogue de situations au lieu d'être un script bien construit), Nevada Smith finit par se révéler un film banal et sans aucune âme à force de vouloir trop en faire. Dommage en regard du début et du casting de première classe.

UN TEMOIN DANS LA VILLE d'Edouard Molinaro (TMC)

Je n'ai cité ce film, dans le topic "sélection tv", que sur le nom de Lino Ventura (dont je continue de découvrir la filmographie" et un peu par curiosité sur le nom de Gérard Oury au scénario. Ce que je ne savais pas c'est que le livre est inspiré d'un roman du fameux duo Boileau & Narcejac, auteur entre autres des DIABOLIQUES de Clouzot ou du roman à l'origine de VERTIGO d'Hitchcock. Apprenant cela dans le générique, j'étais très curieux de voir ce que ça allait donner...

Et je n'ai pas été déçu: grosse surprise. D'une part le scénario est extrêmement original, très noir, et aussi très moderne. Quand je vois qu'il date de 1959 je . Ca ne me surprend qu'à moitié en fait car le film montre bien son époque (radio-taxis, métro...) mais à part ça on aurait très bien pu se croire quelques années plus tard.

Ca c'est grâce à la réalisation, probablement. Molinaro, avec un script aussi intéressant, l'a bien compris et n'a pas laissé passer le coche. Très inspiré, il nous livre une mise en scène et un découpage très rythmés et, peut-être, aussi modernes que son scénario (plans aux mouvements composés, lumières dynamiques...).

A découvrir assurément.

Euh... ce n'est pas un western...

sisi mais il faut boire beaucoup avant de le voir

Pendant une seconde j'étais , avant de lire jusqu'au bout. Lino Ventura dans un western, ça aurait été génial quand même.

C'est ce qui s'appelle une belle bourde! Non, je n'avais pas bu, il était tard (ce qui explique peut-être cela).
Je m'en vais de ce pas remettre cet avis dans le topic concerné...

Deux cavaliers de John Ford

J'y ai quand même pris du plaisir. Ford n'atteint pas le lyrisme d'autres de ses films mais il y a des scènes comme le long plan séquence du dialogue entre Stewart et Widmark au bord de la rivière qui lui donne un charme certain. Et le dernier tiers du film apporte son lot d'émotion bien que le ton soit plus cynique ici.

Jeremy Fox a écrit :Nevada Smith de Henry Hathaway

La première demi-heure était très prometteuse : Hathaway filme et cadre ses paysages avec toujours autant de talent, aidé en cela par la magnifique photographie de Lucien Ballard. Les scènes initiales, quasiment muettes sont remarquables. Mais le scénario accuse très vite sa faiblesse et paradoxalement, alors que les péripéties s'accélèrent, l'ennui prend le pas au fur et à mesure de l'avancée du film. On a du mal à ressentir de l'empathie pour un Steve McQueen ici peu convaincant (car son personnage est très mal écrit) et ce western perd toute sa saveur en cours de route. Passant du western au film d'aventure, rempli de pantins dénués de chair et de vie (encore la faute au scénario, véritable catalogue de situations au lieu d'être un script bien construit), Nevada Smith finit par se révéler un film banal et sans aucune âme à force de vouloir trop en faire. Dommage en regard du début et du casting de première classe.

J'en pense exactement le contraire.

Mais ce film n'a pas besoin de nous pour être considéré par la plupart des cinéphiles comme un classique du western.

Fort Massacre (Joseph M. Newman, 1958) : film de poursuite (quelques soldats, des indiens, un désert) âpre et tendu qui fait la part belle aux conflits entre trouffions au bout du rouleau et un sous-off' torturé (Joel McCrea), personnage passionnant, partagé entre sens du devoir et haine des peaux-rouges, pour lequel j'ai éprouvé une certaine empathie. La caractérisation et les dialogues sont rudes, sans sentimentalisme, les personnages bien campés. Mise en scène au cordeau et scènes d'action brutales (escarmouche autour d'un point d'eau, massacre dans des ruines.)
Fortement recommandé.

vic a écrit :Fort Massacre (Joseph M. Newman, 1958) : film de poursuite (quelques soldats, des indiens, un désert) âpre et tendu qui fait la part belle aux conflits entre trouffions au bout du rouleau et un sous-off' torturé (Joel McCrea), personnage passionnant, partagé entre sens du devoir et haine des peaux-rouges, pour lequel j'ai éprouvé une certaine empathie. La caractérisation et les dialogues sont rudes, sans sentimentalisme, les personnages bien campés. Mise en scène au cordeau et scènes d'action brutales (escarmouche autour d'un point d'eau, massacre dans des ruines.)
Fortement recommandé.

Très alléchant, d'autant que j'aime beaucoup Joel McCrea...

Fort Massacre est multidiffusé ces jours-ci sur CinéClassic.