Alexandre Angel a écrit : ↑6 sept. 23, 16:24
Peut-être mais entre ressentir ça et en conclure que c'est mauvais, nul, à oublier, comme si le bonhomme était tombé bien bas, il y a un pas que beaucoup franchissent un peu trop facilement.
Contrairement à Polanski par exemple, Allen ne sait pas être mauvais. Il y aura toujours de la finesse, de l'élégance..
Entièrement d'accord avec ça.
Même un mauvais Woody Allen (au hasard To Rome with love, qui n'est vraiment pas bon) reste un film moyen. Je n'ai jamais eu de rejet total pour un de ses films, je trouve un truc, un ton, une atmosphère qui me plait et Rifkin's festival n'échappe pas à la règle. C'est pas Annie Hall mais c'est pas désagréable du tout.
Egalement d'accord, même un Woody Allen faible restera un film agréable qu'on prendra plaisir à revoir un jour ou l'autre. J'ai par exemple revu cet été "Maris et femmes" : c'était moins bon que dans mon souvenir (les femmes dans ce film n'ont quasiment aucun sex appeal Mia Farrow en tête) mais j'ai passé un bon moment...
Pour le dernier sorti "Coup de chance" que j'ai bien aimé ça frôle le bashing : Garcin au Masque et la Plume le balance comme mauvais et raté d'un revers de la main de même que Neuhoff ou Leherpeur. Murat le défend du bout des lèvres. Je pense qu'ils se sont lâchés en l'absence de Michel Ciment. En effet la revue Positif a beaucoup aimé et ce n'est que justice...
damdouss a écrit : ↑12 oct. 23, 15:42J'ai par exemple revu cet été "Maris et femmes" : c'était moins bon que dans mon souvenir (les femmes dans ce film n'ont quasiment aucun sex appeal Mia Farrow en tête)
Alors que les hommes (Woody & Sydney Pollack) y sont hyper canons.
damdouss a écrit : ↑12 oct. 23, 15:42
En effet la revue Positif a beaucoup aimé et ce n'est que justice...
Critique tout à fait juste qui sait dégager ce qui fait l'originalité de Coup de chance, et qui prend le total contrepied, sans dire pour autant que c'est le chef d'oeuvre de l'année, de tout ce est dit de négatif : et si, les dialogues sont bien écrits, bien dits par les comédiens, qui font l'objet d'un choix de distribution éclairé, connaisseur et d'un goût excellent de la part de Woody Allen.
Dieu merci, Positif existe..
damdouss a écrit : ↑12 oct. 23, 15:42J'ai par exemple revu cet été "Maris et femmes" : c'était moins bon que dans mon souvenir (les femmes dans ce film n'ont quasiment aucun sex appeal Mia Farrow en tête)
Alors que les hommes (Woody & Sydney Pollack) y sont hyper canons.
Je serais très curieux de le revoir. Voilà un Woody qui ne m'avait pas emballé contrairement, pour le coup, à la critique d'alors (dans son ensemble) : caméra parkinsonienne, photo sombre et un peu crade.. (dans mon souvenir)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Thaddeus a écrit : ↑12 oct. 23, 16:13
Alors que les hommes (Woody & Sydney Pollack) y sont hyper canons.
Je serais très curieux de le revoir. Voilà un Woody qui ne m'avait pas emballé contrairement, pour le coup, à la critique d'alors (dans son ensemble) : caméra parkinsonienne, photo sombre et un peu crade.. (dans mon souvenir)
Un des rares films pour lesquels j'ai complètement retourné ma veste. Je pensais la même chose que toi à l'époque et je le considère comme un de ses plus grands films maintenant.
De toutes façons, c'est presque affolant de se dire que le jour on voudra se faire une rétrospective (ce que, quelque part je fais mais sporadiquement et en ordre dispersé) de l'oeuvre, on aura à se taper plus de 50 films
Ce serait bien de tous les avoir en HD (même si certaines copies dvd sont excellentes).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Je serais très curieux de le revoir. Voilà un Woody qui ne m'avait pas emballé contrairement, pour le coup, à la critique d'alors (dans son ensemble) : caméra parkinsonienne, photo sombre et un peu crade.. (dans mon souvenir)
Un des rares films pour lesquels j'ai complètement retourné ma veste. Je pensais la même chose que toi à l'époque et je le considère comme un de ses plus grands films maintenant.
Alexandre Angel a écrit : ↑12 oct. 23, 16:42
De toutes façons, c'est presque affolant de se dire que le jour on voudra se faire une rétrospective (ce que, quelque part je fais mais sporadiquement et en ordre dispersé) de l'oeuvre, on aura à se taper plus de 50 films
C'est ce que j'ai fait avec Lelouch l'an dernier ; 50 films aussi. C'est passé comme une lettre à la poste. Quand on aime...
Jeremy Fox a écrit : ↑12 oct. 23, 17:35
C'est ce que j'ai fait avec Lelouch l'an dernier ; 50 films aussi. C'est passé comme une lettre à la poste. Quand on aime...
Et c'est pas les mêmes durées !
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Alexandre Angel a écrit : ↑12 oct. 23, 16:16Je serais très curieux de le revoir. Voilà un Woody qui ne m'avait pas emballé contrairement, pour le coup, à la critique d'alors (dans son ensemble) : caméra parkinsonienne, photo sombre et un peu crade.. (dans mon souvenir)
Comme AtCloseRange (et peut-être Jeremy), je peux sans doute dire que c'est l'un de mes préférés du cinéaste. D'ailleurs j'en profite pour...
damdouss a écrit : ↑12 oct. 23, 15:42J'ai par exemple revu cet été "Maris et femmes" : c'était moins bon que dans mon souvenir (les femmes dans ce film n'ont quasiment aucun sex appeal Mia Farrow en tête)
Alors que les hommes (Woody & Sydney Pollack) y sont hyper canons.
Exact, personne n'est canon dans ce film. Ni même Liam Neeson voire Juliette Lewis. Il y a ce côté un peu hivernal et sombre dont parle Alexandre où tout le monde est en col roulé et la mise en scène caméra à l'épaule qui donne aussi une impression "bancale"' au film. Mais là encore il ya de super moments comme dans tous les Allen... C'est juste loin d'être mon préféré
Alors que les hommes (Woody & Sydney Pollack) y sont hyper canons.
Exact, personne n'est canon dans ce film. Ni même Liam Neeson voire Juliette Lewis. Il y a ce côté un peu hivernal et sombre dont parle Alexandre où tout le monde est en col roulé et la mise en scène caméra à l'épaule qui donne aussi une impression "bancale"' au film. Mais là encore il ya de super moments comme dans tous les Allen... C'est juste loin d'être mon préféré
Mais ça n'est pas un film très aimable. C'est aussi pour ça qu'il peut rebuter à la première vision: son filmage heurté, son côté acrimonieux.
Le truc qui m'a le plus touché, dans Coup de Chance, perso, c'est dans le scenario.
Comment ne pas voir dans le personnage de l'écrivain dépressif, Alain, un alter ego d'Allen ? Processus récurrent dans ses films, il acquiert ici une dimension de confidence douce-amère, impossible à détacher de la situation actuelle de blacklisting dans laquelle on a plongé Woody . En effet -et attention, Spoiler alert, ce personnage disparaît à la moitié du film. Et s'il disparaît, c'est parce qu'on l'a fait disparaître !!! ...alors que, caché dans un tiroir secret, un manuscrit reste désespérément inachevé .
Impossible pour moi de ne pas faire de parallèle avec les récentes déclarations du réalisateur, annonçant que plusieurs scripts sont prêts, mais qu'il ne trouvera probablement jamais plus aucun financement ...
C'est tellement triste comme fin de carrière, malgré une oeuvre immense (et immensément riche).
holst a écrit : ↑5 nov. 23, 23:10
Le truc qui m'a le plus touché, dans Coup de Chance, perso, c'est dans le scenario.
Comment ne pas voir dans le personnage de l'écrivain dépressif, Alain, un alter ego d'Allen ? Processus récurrent dans ses films, il acquiert ici une dimension de confidence douce-amère, impossible à détacher de la situation actuelle de blacklisting dans laquelle on a plongé Woody . En effet -et attention, Spoiler alert, ce personnage disparaît à la moitié du film. Et s'il disparaît, c'est parce qu'on l'a fait disparaître !!! ...alors que, caché dans un tiroir secret, un manuscrit reste désespérément inachevé .
Impossible pour moi de ne pas faire de parallèle avec les récentes déclarations du réalisateur, annonçant que plusieurs scripts sont prêts, mais qu'il ne trouvera probablement jamais plus aucun financement ...
C'est tellement triste comme fin de carrière, malgré une oeuvre immense (et immensément riche).
Intéressante, cette remarque!
C'est un Woody auquel je continue de penser et qu'il ne m'aurait pas déplu d'aller revoir.
Dans Hollywood Ending, il dit "Dieu merci, les français existent!"
Quand je vois l'accueil presse de Coup de chance, j'ai honte ( Le Masque et la Plume, purée : heureusement que les auditeurs ont sauvé le fanion) .
Dernière modification par Alexandre Angel le 6 nov. 23, 14:10, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
En revoyant le film sur Chaplin il y a qq jours je me disais que ce qu’a fait Hollywood à Allen était un peu du même ordre (ou presque puisqu’il n’a pas été expulsé de son pays au moins) sauf que dans le cas de Chaplin, les Oscars lui avaient rendu hommage (et demandé pardon) in extremis, ce qui n’arrivera probablement pas pour Allen avant son trépas.
Quelle honte pour ces messieurs Chalamet et autres nouveaux rois d’Hollywood qui l’ont lâché comme d’autres en d’autres temps. Qu’on rappelle Kirk Douglas et Otto Preminger.
Cela dit, aucun Cesar d’honneur a l’horizon ..
Supfiction a écrit : ↑23 déc. 23, 11:15
Je ne conseille pas le Woody Allen, et c’est un fan qui te le dis.
Je peux effectivement l'entendre. On n'est même pas si loin que ça de la vilaine verrue dans la filmographie d'Allen avec cette satire anticléricale en totale roue libre, à voir éventuellement pour le cabotinage malheureusement jamais très drôle de l'ensemble de ses comédiens (voire limite gênant dans le cas de Fran Drescher) et la photo bariolée de Storaro. Allen reste sans doute la meilleure chose de cette affaire foncièrement douteuse, mais vu le niveau, cela ne veut évidemment pas dire grand-chose.
