Dvdclassik : cinéma et DVD

C’est ton échelle temporelle qui ne va pas. Tu te réfères toujours aux quelques années précédentes. Tu crois prendre du recul, mais tu n’en prends pas assez justement, si je peux me permettre.
En outre, il est facile de cataloguer les réactions comme réactionnaires/vieux con alors que j’ai bien dit qu’il y avait plein de grands films ces dernières années et cette année encore mais que par un choix délibéré, Hollywood choisit de récompenser ce film infantile.

Mon palmarès pour ces Oscars 2023

Meilleur film : The Fabelmans
Meilleur réalisateur : Steven Spielberg

Meilleur acteur : Brendan Fraser
Meilleure actrice : Ana de Armas
Meilleur acteur secondaire : Judd Hirsch
Meilleure actrice secondaire : Jamie Lee Curtis

Meilleure musique de film : John Williams
Meilleur montage : Top Gun - Maverick
Meilleur scénario original : The Fabelmans

Meilleur film étranger : EO
Meilleur film d'animation : Pinocchio

Meilleure photographie : Empire of Light
Meilleurs effets visuels : Avatar - The Way of Water
Meilleur son : Top Gun - Maverick

Le reste des catégories : La flemme

Supfiction a écrit : ↑13 mars 23, 13:38C’est ton échelle temporelle qui ne va pas. Tu te réfères toujours aux quelques années précédentes. Tu crois prendre du recul, mais tu n’en prends pas assez justement, si je peux me permettre.

Tu parles toi-même de "il y a quelques années". Il faudrait savoir. Par ex :

Supfiction a écrit : ↑13 mars 23, 12:57Jamais un tel film n’aurait gagné quoique ce soit il y a quelques années.

Un film comment, exactement ? La surprise indé du moment, poussé par un casting plutôt connu et populaire, secondé par un BO US exceptionnel pour un film indé, distribué par LE distributeur indé de l'époque comme Annapurna pouvait l'être il y a 10-15 ans ?

Il y a quelques années, càd combien ?
En 2015 (7 ans en arrière), c'était Birdman le grand gagnant, et on était déjà dans du film indé (budget similaire à EEAAO, d'ailleurs) et meta.
Et en 2012 (11 ans), quand le grand gagnant était The Artist ?
Et en 2009 (14 ans), quand Slumdog Millionnaire remportait 8 Oscars, soit 1 de plus que EEAAO alors que le film est, enfin, voilà quoi, à peu près tombé dans l'oubli le plus complet?

On doit pouvoir remonter plus loin, mais on ne sera alors plus dans "il y a quelques années", mais "il y a quelques décennies".

Je veux bien qu'on questionne le contenu de mes contre-exemples, mais je réponds aux remarques qui sont faites et telles qu'elles sont faites. S'il fallait en fait comprendre "dans les années 70-80s, jamais un tel film n'aurait gagné quoique ce soit", d'une part il fallait alors écrire ça et non "il y a quelques années", d'autre part oui, effectivement, et ce n'est pas forcément sale qu'un art évolue au fil des décennies (mais j'imagine que même en 1800, certains se plaignaient qu'on ne peignait plus comme en 1500).

Supfiction a écrit : ↑13 mars 23, 13:38En outre, il est facile de cataloguer les réactions comme réactionnaires/vieux con alors que j’ai bien dit qu’il y avait plein de grands films ces dernières années et cette année encore.

Et je trouve moi-même qu'Everything n'en mérite pas tant, donc c'est parfait, on est sur la même longueur d'ondes intermédiaires là dessus, sauf qu'au-delà du simple "y avait de meilleurs films parmi les nominés", je n'invente pas ces réactions (je cite) :
"On est définitivement rentré dans une nouvelle ère."
"Les Oscars doivent donc retrouver un public et devenir attrayant pour les jeunes. On est sur ce chemin désormais."
"Tout est fait pour ratisser le nouveau public des jeunes, les quotas woke et promouvoir les plateformes de streaming. Le cinéma est le grand perdant là dedans. C'était déjà dans l'air depuis quelques années, mais là, c'est définitivement entériné avec ce palmarès."
"Décadence du cinéma américain..."

On dépasse donc clairement, et plusieurs fois, le seul cas de "mon chouchou a perdu".

Zelda Zonk a écrit : ↑13 mars 23, 13:15

Boba Fett 69 a écrit : ↑13 mars 23, 09:38 Et donc ce... "machin" se retrouve avec autant de statuettes que Lawrence d'Arabie, Le Pont de la rivière Kwai, Danse avec les Loups, La Liste de Schindler ?

Et vu le nombre de prix raflés, ce n'est qu'un début. Il faut s'attendre à de nombreuses propositions méta de ce genre dans les années à venir, je pense.

J'attends les visions metavers par des cinéastes qui proposent des écritures et des esthétiques dites abstraites et pas nihiliste. Parce-que, à vous lire, le film de chez A24, il est tellement chargé que c'est difficile à suivre. Cette méthode est possiblement de notre époque, tout comme on zappe, on scrolle, on écoute genre 10 secondes un morceau, on est dans la théorie du "pitch" rapide, du film "à sujet" rapide. Au final, quand on réfléchi bien à cette "Second Life" du Metavers, le "trop plein" génère une abstraction. Et je pense que si il y a une vision comme cela dans le cinéma plus tard, ça ne pourra que être bien pour le cinéma.

Un metavers à la Lav Diaz ? A Land Imagined de Yeo Siew-hua (Locarno 2018) était une tentative de traverser le virtuel et le réel assez ambitieuse, ou les travailleurs des ouvriers du sable qui œuvrent sur l’île-Etat de Singapour, n'arrivant à dormir, avait une relation forte avec une salle d'arcade, et ou les rêves et les cauchemars s'immiscer chez eux.

Alors oui, v'la la gueule, ça fait histoire pour 10 pélos en salle ... mais à Locarno, il y avait 2000 personnes pour le film.

tenia a écrit : ↑13 mars 23, 13:51 Un film comment, exactement ? La surprise indé du moment, poussé par un casting plutôt connu et populaire, secondé par un BO US exceptionnel pour un film indé, distribué par LE distributeur indé de l'époque comme Annapurna pouvait l'être il y a 10-15 ans ?

Alors pour moi, ce film est peut-être techniquement « indé », il ne l’est absolument pas dans le fond tant il est dans le moule de ce que font les blockbusters d’Hollywood. Le Spielberg est beaucoup plus « indé » dans l’esprit.

tenia a écrit : ↑13 mars 23, 13:51 Un film comment, exactement ?

Le premier adjectif qui me vient, c'est infantile. Ensuite, fatiguant, vain, creux. Rien à voir avec le fait que ce soit indépendant ou même avec un casting asiatique.

tenia a écrit : ↑13 mars 23, 13:51 Tu parles toi-même de "il y a quelques années". Il faudrait savoir.

Oui, c'est vrai (l'échelle de temps était une réponse plus général dans le MultiTopics), je le reconnais, cette année marque une vraie rupture, d'autant plus que ce n'est pas comme si il n'y avait pas beaucoup de choix de bons films entre Elvis, Fabelmans, Armageddon time, etc

tenia a écrit : ↑13 mars 23, 13:51 et ce n'est pas forcément sale qu'un art évolue au fil des décennies (mais j'imagine que même en 1800, certains se plaignaient qu'on ne peignait plus comme en 1500)

C'était la belle époque.

Ah oui tiens rien non plus pour empire of light. Les Oscar ont donc boudé totalement les films qui parlent de cinéma.

Mosin-Nagant a écrit : ↑13 mars 23, 13:49 Mon palmarès pour ces Oscars 2023

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Meilleure actrice secondaire : Jamie Lee Curtis

Vu Everything Everywhere All at Once la semaine derniere.
Rien de mémorable a mes yeux. Le film est porté par le duo : Yeoh / Ke Huy Quan.
En revanche, je n'ai rien trouvé de mémorable dans la prestation de JL Curtis. Sans parler de statuette obtenue, je ne comprends même pas sa nomination

Les prix pour JLC sont ceux que je comprends le moins. Quitte à primer un second rôle féminin sur le film, Stephanie Hsu me semblait bien plus méritante.

Un Oscar pour RRR

tenia a écrit : ↑13 mars 23, 14:34 Les prix pour JLC sont ceux que je comprends le moins. Quitte à primer un second rôle féminin sur le film, Stephanie Hsu me semblait bien plus méritante.

Tout le contraire pour moi , s'il a bien un seul truc de sauvable dans ce film, c'est bien le délire de Jamie Lee Curtis, Stephanie Hsu est insupportable.

Jack Carter a écrit : ↑13 mars 23, 14:35 Un Oscar pour RRR

Et ils ont rendu hommage aux Carpenter en recevant leur oscar, ce qui dejà un bon point, pour moi qui n’ai pas vu ce film.

hansolo a écrit : ↑13 mars 23, 14:30 En revanche, je n'ai rien trouvé de mémorable dans la prestation de JL Curtis. Sans parler de statuette obtenue, je ne comprends même pas sa nomination

Le gouts et les couleurs, tout ça... Néanmoins, peu d'actrices jouent le jeu de s'enlaidir pour une comédie, et d'incarner un rôle aussi ingrat avec bonne grace. Jamie Lee Curtis, généralement plus glamour (et/ou badass), joue ici la carte du contre-emploi complet, avec un sens de l'humour hautement appréciable. Et elle est très drôle. C'est sans doute son intervention qui m'a fait le plus rire dans le film. Tu rajoutes à cela une popularité immense (rappelons que les Oscars sont le fruit d'un vote collectif, pas d'un jury, le nombre compte ici, y compris pour ceux qui votent pour leur acteur préféré et pas pour le film), et ce prix s'explique parfaitement.
Il suffit de voir la quantité immense de mêmes générés par ce rôle sur les réseaux sociaux pour percevoir à quel point certains (beaucoup) l'ont considéré comme mémorable.

Et il s'agit aussi de saluer une longue carrière, j'aime beaucoup Les infiltrés mais on ne peut pas dire que ce soit un Scorsese définitif, reste que c'est par ce film qu'il aura eu la statuette.

Enfin on va donner un nombre d'Oscars proportionnel au nombre de memes générés!
Il est temps que les films les plus méritants soient récompensés.

Tout compte fait, c'était pas plus mal de regarder cette cérémonie tout seul peinard

"Nouvelle ère aux règles woke qui court après le public et qui ne récompense pas mes films préférés gnagnagna..." Deux pages en pleine halfordisation. Qu'est-ce vous direz le jour où Slumdog Millionnaire remportera huit statuettes...


Jamie Lee Curtis aurait pu avoir son Oscar grâce au dernier Halloween, j'aurais quand même été heureux pour elle.