Mission: Impossible - Dead et Final Reckoning (Christopher McQuarrie - 2023/2025)

[Demi-Lune]

Voici donc (en principe) le dernier volet de la franchise de Tom Cruise qui est passée par des hauts (les volets 4/5/6) et des bas (le médiocre second volet).
Je suis passé par divers états émotionnels en découvrant le montage cut des 7 précédents films en parallèle de l’énoncé de la nouvelle mission d’Ethan Hunt, ledit montage déclarant d’office que ce serait sa dernière mission.
Hélas ce 8ème volet n’achève pas la franchise avec un feu d’artifices, mais de façon plutôt austère.
En effet plusieurs éléments négatifs viennent parasiter celui-ci :
- ok la mission visant à stopper la fin du Monde le prête pas à rigoler, mais la disparition pure et simple de l’humour est regrettable, c’est d’ailleurs son importance dans Ghost Protocol qui en fait mon préféré,
- les tics de montage venant souligner certains points de narration via un flashback sur un précédent volet voire une scène du même film m’ont vite énervé,
- l’importance donnée aux scènes se déroulant en dehors de l’équipe d’IMF font perdre en tension,
- le méchant « Gabriel » est totalement transparent et largement absent,
- la première heure verse trop dans les dialogues d’exposition scénaristique et se traine pas mal,
- le combat inaugural est assez mal filmé/monté, rien à voir avec celui épatant de Fallout.
A côté de ça certaines séquences (notamment celle sous-marine) sont assez prenantes, et les personnages secondaires (souvent intéressants) sont interprétés par un excellent casting.
La séquence aérienne (pas de spoiler vu sa présence sur l’affiche) est souvent enthousiasmante mais j’aimerais avoir plus de détails sur son tournage, vu la façon dont les cascades de M:I sont habituellement tournées (avec un décor largement manipulé numériquement).
Si l’on fait un parallèle avec « No Time To Die » qui venait conclure brillamment la période Daniel Craig, on peut dire que ce Final Reckoning manque son atterrissage émotionnel…

[Fire walk with me]

Le 3, c'est celui avec Seymour-Hoffman en méchant, où Cruise saute d'un immeuble à un autre et se retrouve au milieu d'un pont autoroutier détruit au missile air-sol, et où les gentils se font injecter dans le crâne des micro-bombes.

Je me rappelle juste des micro-bombes et d'une scène en hélico au milieu d'éoliennes.

Le Kremlin, c'est dans le 4 (ainsi qu'Abu Dhabi en varappe puis en tempête de sable).

Je me rappelle des 2 scènes mais je ne pensais pas qu'elles étaient dans le même film...

Le 5, c'est Sean Harris qui débarque en méchant (et Alec Baldwin en boss), l'opéra de Vienne, et la séquence de pirate sous-marin.

Zéro souvenir mis à part qu'il mavait gavé à l'époque

Le 6, c'est le saut HALO sur le Grand Palais, le braquage parisien, et le final en hélico.

Zéro souvenir également...

Le 7, c'est Venise, le saut en moto, et le train.

Pas encore vu donc pas encore oublié
Je crois surtout que je n'imprime plus ce genre de films. Je trouve rarement ça désagréable sur le moment mais les enjeux ne me parlent pas.

[Quentin Tarantino]

Tous les suivants me laissent tellement peu de traces que dans ma tête, c'est un gros méli-mélo de scènes d'action interchangeables. Je serai infoutu de citer l'enjeu de chaque film ni même dans quel film chaque scène d'action se situe (genre le Kremlin, je sais plus si c'est dans le 3 ou le 4 et si je vérifie, si ça se trouve, c'est dans le 5...).

Ca pourrait être une idée de THEMA QUIZZ avec une seule proposition à faire pour tenter de découvrir quelle scène va avec quel M:I.

[TheGentlemanBat]

Il me semble que l'opus de J.J. Abrams ne jouit pas d'une grosse côte de popularité mais c'est celui que je revoie avec le plus de plaisir (pas pu résister récemment à une énième rediff' dans le cadre du cycle "Super Tom" initié sur 6ter et M6 il y a quelques semaines). Déjà parce que le regretté Philip Seymour Hoffman compose un bad guy absolument délectable (sérieux Fire walk with me, tu ne rappelles pas de la séquence où il se retrouve sanglé à un siège dans un avion cargo, interrogé sur la fameuse patte de lapin au coeur du film par un Tom Pouce de plus en plus vénère ?). Et puis, en plus de la dimension intime accordée au super espion, en terme d'efficacité et d'intensité, je trouve que ce 3ème épisode est vraiment redoutable. Bref, avec Rogue Nation qui voit l'arrivée de McQuarrie à la barre et la sublime Rebecca Ferguson, je crois que c'est de loin mon petit préféré de la franchise (ça va crier/hurler à l'hérésie mais hormis peut-être lors de sa découverte en salle quand je n'étais qu'un tout jeune étudiant, le film inaugural de De Palma ne m'a jamais emballé plus que ça).

[Supfiction]

Je n’ai jamais compris cette histoire de patte de lapin mais Philip Seymour Hoffman est sans aucun doute le plus grand méchant de la saga (et au delà).

Et j’ai annulé ma place de ce soir au Pathé Palace pour MI8, pas eu le courage de me taper 2h50 sans Rebecca Ferguson, surtout avec les premiers retours négatifs des fans ici..

[odelay]

Dépêchez vous pour lire l’article, tout Télérama est en accès libre pendant une semaine.
Classement des MI du plus pénible au plus cool. Et le plus pénible est un film très très récent.

https://www.telerama.fr/cinema/on-a-cla ... 1747844457

[tchi-tcha]

Bon alors on récapitule :

- Le De Palma, c'est un de mes films de chevet un point c'est tout.
- Entre le premier degré de John Woo et l'ego de Tom Cruise, le deuxième épisode ressemble souvent à une pub pour parfum avec Little Tom qui fait son kéké puissance mille, loin très loin de la variation sur Notorious que le réalisateur avait en tête.
- Le troisième est sympa, mais c'est juste un épisode télé rallongé. Sympa, mais ça ne rivalise pas avec les meilleurs épisodes d'Alias du même J.J.
- Ghost Protocol est mon épisode préféré après la matrice de De Palma. Un bijou d'humour et d'intelligence (cette mission est littéralement impossible, entre les gadgets qui tombent en rade, les méchants qui arrivent en avance, les tempêtes de sable ou les embouteillages).
- Plus carré, moins virtuose que son prédécesseur, Rogue Nation est quand même un épisode sacrément racé qui envoie bien comme il faut. Et en brave mâle hétérosexuel lambda, je suis fatalement moi aussi tombé sous le charme de Rebecca Ferguson (même si j'en suis vite revenu, entre Le bonhomme de neige et Doctor Sleep le charme est rapidement retombé).

Et après, ça se gâte...

Il y a plusieurs raisons, entrer dans une phase routinère où le réalisateur yes-man exécutant est reconduit (vivement que McQuarrie retrouve sa liberté) étant la plus évidente. On continue de répéter les figures mises en place chez De Palma, mais ça devient lassant de voir Tom Cruise courir pour le plaisir de courir, refaire inlassablement les mêmes numéros d'escalade (seule la surface change, du flanc d'une montagne à l'aile d'un avion), avec pour seule obsession la nouvelle cascade encore plus jamais vue qu'avant. Un nouveau réalisateur apportait un regard neuf, ça s'est perdu en route, le cahier des charges ne permet plus d'être ludique.

Et puis il y a surtout l'ego de Tom Cruise. Rebecca Ferguson avait réussi à se faire une place sans lui faire d'ombre, mais dans Fallout elle est complètement effacée, réduite au pot de fleur love interest avant l'effacement définitif de Dead Reckoning. Jeremy Renner remisé dans un bureau à partir de Rogue Nation s'en tirait tout compte fait mieux qu'elle. Même si ces missions sont un travail d'équipe, le producteur/star n'accepte aucune ombre.
Et à partir de Fallout, la frontière s'abolit entre Tom Cruise et Ethan Hunt. Tom Cruise est Ethan Hunt, mais Hunt aussi est Tom Cruise, cet homme exceptionnel qui a gravi tous les échelons de la scientologie et qui peut maintenant sauver l'humanité toute entière à lui seul. Dommage pour une saga qui aura réussi à être un modèle de blockbuster pendant vingt ans.


Pas encore vu le petit dernier, mais je sens déjà que le côté "tout est lié" va me gonfler (nous faire croire que toute la saga est liée alors que chaque épisode était d'abord pensé autour de ses cascades auxquelles on greffait comme on pouvait un semblant de continuité narrative, c'est en effet gonflé). Et je doute que ce soit vraiment le dernier pour de bon promis juré. S'il fait un carton ça appellera forcément un retour, s'il fait un flop il faudra bien en faire un autre avec un budget inférieur pour renflouer les caisses...

[odelay]

J’aime bien Fallout, il est très sympa à suivre, je n’aime pas le 2, le style de Woo ne s’accorde pas avec la franchise, le trois est très mal filmé avec tous ses gros plans, on se croirait à la télé, le 4 et le 5 sont vachement bien et le 1 est le meilleur car c’est un plaisir de mise en scène avec un scenar badass. Quant au 7, c’était assez prometteur, mais apparemment ça semble merder avec le 8…

[tenia]

Le problème du 2 est précisément que c'est la conformation du style de Woo à un Hollywood PG-13.

[bigguyeddie]

Vu en avant première ce mardi. Une exposition toute en dialogues sentencieux, des enjeux réexpliqués toutes les cinq minutes... Si je n'avais pas été accompagné par mon fils, j'aurais quitté la salle au bout de 20 minutes. Un concentré ultra-pur de vanity project où Tom se rêve en Jésus militarisé. Y a rien qui va dans ce film. J'ai détesté. Et ça a coûté 400 million de dollars y paraît. J'en peux plus de ces films qui ne raconte rien ou plutôt si, qui raconte trop justement, où tous les points clé de l'intrigue passe par des dialogues creux entre les protagonistes. Du coup, allez savoir pourquoi, je me suis rematé "A la poursuite du diamant vert".

[Spongebob]

Est-ce qu'il y a encore des scènes où Ving Rhames réexplique très lentement à Tom Cruise tout ce qui a déjà été expliqué juste avant dans des passages dialogués ultra boring, histoire que le public pas très attentif ne soit pas totalement paumé ? Et est-ce qu'ils ont remis des petits flash-back très courts et très inutiles si on n'a pas tapé sa sieste devant le film ?

[tenia]

Je pense que je vais douiller pour le voir en IMAX, je me dis que ça compensera un peu.
(en vrai, non, je viens de voir les tarifs, et à 46 balles les 2 places, que Pathé aillent plutôt crever)

[bigguyeddie]

Quelque soit la qualité d'exécution des scènes spectaculaires, elles ne peuvent pas rattraper l'indigence du scénario.

[Supfiction]

Y a rien qui va dans ce film.

Dédicace à odelay.

[nunu]

Pour moi le gros problème du 6 c'est surtout (et la aussi umpopular opinion parce que je sais que beaucoup de gens l'adore) Henry Cavill. Je ne le supporte pas. je sais pas si c'est ses qualités d'acteur, sa gueule de con ou autre chose mais je peux pas. Pas autant que Jean Réno mais pas loin