+1 Evelyne Lever (qui vient de publier la correspondance de Marie Antoinette) étant consultante sur le film, j'ai du mal à imaginer que les problèmes de la dauphine avec l'étiquette soient une invention du scénario.Holly Golightly a écrit :J'ai pensé comme toi au début : l'étiquette des Habsbourg et de Charles Quint ayant inspiré celle de Louis XIV et de Versailles, il me semblait étonnant que Marie-Antoinette ait l'air si effrayée par le protocole. Du coup, j'ai lu un peu depuis (notamment l'article sur la reine paru dans L'Histoire), et il apparaît qu'à Vienne, la très jeune fille avait une toute autre liberté qu'à Versailles, où comme tu le sais, le protocole avait été poussé à son maximum par un Louis XIV soucieux d'"asservir" les aristocrates. Ainsi, à Vienne, elle pouvait se promener seule dans le château, dans le jardin ; il n'y avait pas de préséance de telle ou telle personne de rang supérieur (scène de la chemise...) ; on pouvait s'adresser librement à la jeune archiduchesse, chose totalement interdite à Versailles ; Marie-Thérèse a toujours été connue comme une mère affectueuse et réellement proche de ses enfants (comme l'a été Marie-Antoinette), etc.Coxwell a écrit :C'est un des principaux défauts et grossière erreur d'interprétation de la Coppola. A Shönnbrun, la cour a aussi des règles de conduite, de convenance que chacun a intériorisé. Or ici, on a l'impression que la marie-Antoinette est une pauvre fille sortie tout droit de sa ferme provencale, émerveillée des beautés qu'elle n'a jamais vu. C'est franchement exagéré.
je ne parle même pas de la conception de la jeunesse à la fin du XVIIIe siècle, bien loin de la jovialité rieuse, expansive, naïve représentée dans le film...
Ce n'est pas tant l'anachronisme matériel qui pose problème, mais l'idée que Coppola a dépeint une reine qui a tout l'allure d'une innocente fille, parfaite inconnue isolée, coupée d'un contexte social et culturel qui n'a rien de foncièrement différent entre Versailles et Vienne.
Marie-Antoinette (Sofia Coppola - 2006)
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Un entretien avec Sofia Coppola à propos de Marie-Antoinette:
http://www.arte-tv.com/fr/cinema-fictio ... 23490.html
(Comment peut-on laisser un journaliste avec un niveau d'anglais aussi pitoyable interviewer une réalisatrice anglophone ?!)
http://www.arte-tv.com/fr/cinema-fictio ... 23490.html
(Comment peut-on laisser un journaliste avec un niveau d'anglais aussi pitoyable interviewer une réalisatrice anglophone ?!)
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Elle était invité à une émission sur Canal et expliquait jusqutement que ses conseils été plus ou moins suivis, même si elle était écouté. Par exemple, la scène où Marie-antoinette est nue devant tout le monde est très peu probable.Ballin Mundson a écrit : +1 Evelyne Lever (qui vient de publier la correspondance de Marie Antoinette) étant consultante sur le film, j'ai du mal à imaginer que les problèmes de la dauphine avec l'étiquette soient une invention du scénario.
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Vu cet après-midi. Et j'ai adoré. Malgré quelques petits giefs de-ci de-là (une légère impression de vacuité en sortant de la salle, mêlé à une légère déception), j'ai été littéralement happé par cette atmosphère de spleen mélancolique que dégage le film.
Kirsten Dunst est magnifique (sans doute son meilleur rôle à ce jour), Jason Schwartzman est un peu apathique (mais c'est son rôle qui le veut), l'utilisation de la musique m'a comblé (du classique lorsqu'elle s'ennuie ; de la pop lorsqu'elle s'évade)...et formellement, c'est à tomber par terre.
Je pense donc être définitivement fan du cinéma de Sofia Coppola (bien qu'il soit logique de constater qu'elle se répète un peu dans sa thématique : encore une histoire d'ados qui s'ennuient). Et bien que son dernier opus reste en deça de ses 2 précédents, celui-ci reste tout de même une franche réussite.
8/10
Kirsten Dunst est magnifique (sans doute son meilleur rôle à ce jour), Jason Schwartzman est un peu apathique (mais c'est son rôle qui le veut), l'utilisation de la musique m'a comblé (du classique lorsqu'elle s'ennuie ; de la pop lorsqu'elle s'évade)...et formellement, c'est à tomber par terre.
Je pense donc être définitivement fan du cinéma de Sofia Coppola (bien qu'il soit logique de constater qu'elle se répète un peu dans sa thématique : encore une histoire d'ados qui s'ennuient). Et bien que son dernier opus reste en deça de ses 2 précédents, celui-ci reste tout de même une franche réussite.
8/10
- Xavier
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Je n'ai pas dit ça. Et je doute que le propos de Coppola était également celui-ci.Xavier a écrit :Ben oui le classique c'est ennuyeux...Ratatouille a écrit :l'utilisation de la musique m'a comblé (du classique lorsqu'elle s'ennuie ; de la pop lorsqu'elle s'évade)
C'est une manière comme une autre de montrer le contraste entre 2 états d'esprit, en utilisant 2 styles musicaux aux antipodes l'un de l'autre.
Et puis il faut reconnaître que la musique dite "classique" utilisée dans le film n'est pas des plus pêchues, contrairement aux morceaux pop.
Bref inutile de polémiquer sur cette utilisation de la musique classique dans le film, à mon avis.

- Xavier
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Bah justement, les morceaux retenus dans le film ne le sont pas du tout. Et ils ne sont pas là seulement quand elle s'ennuie, au contraire ; ils la font vibrer, pleurer à l'opéra. Ils sont plus là pour souligner ses émotions, sa tristesse, sa solitude.Xavier a écrit :Ceci dit si c'est du Rameau, je trouve ça ennuyeux aussi.
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Personnellement, j'ai été agréablement surprise. Enfin, disons que c'est pas l'horreur que j'imaginais. Je sais que les avis sur ce film sont très partagés, mais vraiment, je m'attendais à pire...Evidemment, j'y suis allée sans m'attendre à voir une biographie pure et dure, en guettant les erreurs historiques et en m'attendant à voir une MA dénaturée. Finalement tout le début passe bien, beaucoup de faits sont relatés (L'insistance de Mercy, les cancans de la Cour, le roi qui ouvre la fenetre lors de la naissance de madame Royale...) Il y a de superbes vues des jardins, Versailles fait plaisir à voir, costumes somptueux, et ce que j'ai adoré c'est la douceur de vivre au Hameau, une Madame Royale craquante. Bon tout cela c'était le positif
...Ce qui n'est vraiment pas passé, c'est la musique moderne avec des images du XVIIIeme, non désolée, mais là, je bloque. Les erreurs historiques flagrantes, comme lors de la naissance du fils de Provence, qu'on présente comme Duc d'Angoulème (super
...) Les portraits de Vigée Lebrun transformés avec la tête de Kristen Dunst, le fameux portrait à la Rose avec la tête de Kristen, ça je n'avale pas
Idem pour celui avec les enfants, la robe d'origine est rouge, là elle est devenue bleue. Sinon, trop de champagne et de friandises à mon goût, c'était l'overdose, franchement...
Aucune évolution dans le personnage de la Reine, on a dû mal à imaginer qu'elle a 34 ans en 1789, enfin moi j'avais du mal à ma la représenter en voyant Kristen Dunst
Et le pire de tout ...Fersen ! Quel calamité. Le Don Juan de service qui couche avec la Reine, alors que dans ses deux biographies cela reste et restera toujours un mystère (J'ai fait un site sur ce personnage et la façon dont Coppola le dépeint, m'insurge). Sans parler d'incohérence concernant la guerre d'indépendance...Quant à Lafayette (qui était là le jour de la marche sur Versailles) et Madame Elisabeth (soeur de Louis XVI), pas de trace, inexistants
Soit...M'enfin, je suis contente de l'avoir vu, mais d'après moi, c'est bien dommage, le film s'arrête juste quand on allait enfin avoir une vision plus réaliste et digne de la Reine MA
Après, je dois avouer que Sofia Coppola ne manque pas de cran pour oser mettre en scène l'Histoire de France, donc malgré tout, chapeau. La seule chose, le film n'aurait pas dû s'appeler MA, cela aurait évité quelques déceptions. Voilà pour moi.



Aucune évolution dans le personnage de la Reine, on a dû mal à imaginer qu'elle a 34 ans en 1789, enfin moi j'avais du mal à ma la représenter en voyant Kristen Dunst



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- Tati Danielle
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J'ai trouvé ça très joli, mais tellement vain. Un magnifique paquet, qui ne contient pas grand chose. Le film est tout entier tourné vers cette futilité que Coppola connaît depuis qu'elle est enfant, mais ici ça n'évolue pas. Il n'y a aucun enjeu, sinon guetter l'ennui entre deux bouchées.
Il n'y a ni prise de conscience vers la fin des enjeux politiques, de la vie du peuple, ni même exposition de cela. On est en vase clos, on filme un aquarium (c'est une idée, un concept défendable) mais je me sens un peu frustré d'avoir juste regardé un bel aquarium.
Donc difficile de noter, je dirai 7/10 pour le brio avec lequel tout cela est fait, mais le lendemain j'avais même oublié avoir vu le film tant il m'a semblé creux.
Il n'y a ni prise de conscience vers la fin des enjeux politiques, de la vie du peuple, ni même exposition de cela. On est en vase clos, on filme un aquarium (c'est une idée, un concept défendable) mais je me sens un peu frustré d'avoir juste regardé un bel aquarium.
Donc difficile de noter, je dirai 7/10 pour le brio avec lequel tout cela est fait, mais le lendemain j'avais même oublié avoir vu le film tant il m'a semblé creux.
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- Machino
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Pour moi 5/6
Meilleur film de Sofia Coppola à mon avis. J'avais aimé les deux premiers mais sans plus. Celui-ci me semble largement plus ambitieux et mature. C'est aussi certainement de ce côté là qu'on trouve les défauts: un jeu avec l'anachronisme qui malgré tout flirte à certains moments avec le mauvais goût, une vision historique apparemment trop tranchée et favorable au personnage (le côté "héroïque" du personnage m'a semblé pour le moins étrange mais je dois reconnaître mon inculture), un petit manque de cohérence qui semble venir d'une volonté de vouloir trop en dire (la seconde partie était moins réussie que la première partie superbe, notamment le final que je trouve hors de propos voire grotesque-les trois pauvres figurants!-).
Mais sinon quel début magnifique. Et puis le couple royal est franchement à tomber par terre, les deux sont franchement gigantesques. Et je dois reconnaître que j'ai carrément adoré l'ambition du projet: la liberté esthétique, donner une vision différente et moins sacralisée de l'histoire tout en gardant quelquechose d'intimement vrai, raconter l'histoire à la fois par le détail minutieux et la fantaisie pure.
L'impression d'avoir vu quelquechose de décomplexé, complètement libre mais aussi très vrai. Malgré son aspect superficiellement hype, ce Marie Antoinette est avant tout un film profondément original, l'impression de voir quelquechose de franchement nouveau et différent ce qui est assez rare.
Meilleur film de Sofia Coppola à mon avis. J'avais aimé les deux premiers mais sans plus. Celui-ci me semble largement plus ambitieux et mature. C'est aussi certainement de ce côté là qu'on trouve les défauts: un jeu avec l'anachronisme qui malgré tout flirte à certains moments avec le mauvais goût, une vision historique apparemment trop tranchée et favorable au personnage (le côté "héroïque" du personnage m'a semblé pour le moins étrange mais je dois reconnaître mon inculture), un petit manque de cohérence qui semble venir d'une volonté de vouloir trop en dire (la seconde partie était moins réussie que la première partie superbe, notamment le final que je trouve hors de propos voire grotesque-les trois pauvres figurants!-).
Mais sinon quel début magnifique. Et puis le couple royal est franchement à tomber par terre, les deux sont franchement gigantesques. Et je dois reconnaître que j'ai carrément adoré l'ambition du projet: la liberté esthétique, donner une vision différente et moins sacralisée de l'histoire tout en gardant quelquechose d'intimement vrai, raconter l'histoire à la fois par le détail minutieux et la fantaisie pure.
L'impression d'avoir vu quelquechose de décomplexé, complètement libre mais aussi très vrai. Malgré son aspect superficiellement hype, ce Marie Antoinette est avant tout un film profondément original, l'impression de voir quelquechose de franchement nouveau et différent ce qui est assez rare.
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- au poil !
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Tout en étant immédiatement conscient de quelques défauts d'ordre structurel et historique, j'en suis revenu totalement comblé... et le film n'a pas fini de me hanter.
Alors effectivement, d'emblée je rejoins ceux qui ont pointé un final un peu expédié où l'on sent assez clairement que Sofia Coppola et sa rêverie se sont faites rattrappées par l'Histoire et ses obligations. Le final détonne avec le reste et paraît ainsi étrangement hors de propos...
Pour autant, cela ne pèse vraiment pas lourd et a posteriori n'entâche en rien le plaisir de ce qui est clairement une grande "balade" à Versailles dans la peau d'une jeune fleur à peine entrouverte...
Le film est formellement un régal constant... tant pour les yeux que pour les oreilles... on retrouve évidemment beaucoup de Virgin Suicides et de Lost in Translation, tant dans l'imagerie et l'orientation esthétique que dans l'humour caractéristique et le désenchantement... ça tombe bien, c'est tout ce que j'étais venu y trouver.
Kirsten Dunst n'a jamais été aussi belle et aussi attachante... le decorum est fascinant... et l'émotion, si elle n'est jamais aussi vive que dans les deux précédents métrages, s'installe de manière discrète et continue dans la béatitude qui nous saisit devant un tel spectacle.
Comblé.
8/10
Alors effectivement, d'emblée je rejoins ceux qui ont pointé un final un peu expédié où l'on sent assez clairement que Sofia Coppola et sa rêverie se sont faites rattrappées par l'Histoire et ses obligations. Le final détonne avec le reste et paraît ainsi étrangement hors de propos...
Pour autant, cela ne pèse vraiment pas lourd et a posteriori n'entâche en rien le plaisir de ce qui est clairement une grande "balade" à Versailles dans la peau d'une jeune fleur à peine entrouverte...
Le film est formellement un régal constant... tant pour les yeux que pour les oreilles... on retrouve évidemment beaucoup de Virgin Suicides et de Lost in Translation, tant dans l'imagerie et l'orientation esthétique que dans l'humour caractéristique et le désenchantement... ça tombe bien, c'est tout ce que j'étais venu y trouver.
Kirsten Dunst n'a jamais été aussi belle et aussi attachante... le decorum est fascinant... et l'émotion, si elle n'est jamais aussi vive que dans les deux précédents métrages, s'installe de manière discrète et continue dans la béatitude qui nous saisit devant un tel spectacle.
Comblé.
8/10

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- C'est une bombe sur le Yang Tsé-kiang
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Vu hier, film délicat, l'angoisse de l'histoire étant allegée par la fougue adolescente de la réalisation. Le scenario traverse maladroitement le temps pour ne traiter que de l'ennui et de la solitude de la jeunesse dans un décor rose bonbon. Kirsten Dunst est adorable et les macarons à croquer.
Je suis ressortie heureuse et triste à la fois.
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I'm just passing through here
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Eh bien, c'est franchement pas mal tout ça. C'est moins décalé et déjanté que je craignais. Kirsten Dunst est véritablement lumineuse et apporte un atout certain au film visuellement splendide au demeurant. Bon, alors, y'a quelques longueurs vers la fin, mais franchement ça m'a pas déplu.
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"And Now Mr Serling"
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