J'ai l'impression que t'es le roi de la p'tite phrase provoc/contrariante, un peu voyante avec du vide autour...Jericho a écrit : Pourquoi ça ?
La saga des Freddy (1984-2003)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Nuits de Sheen...
- Messages : 7694
- Inscription : 17 févr. 06, 18:50
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
Point.
-
- Cadreur
- Messages : 4436
- Inscription : 25 nov. 06, 10:14
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
Ah ce n'est que ça, je pensais que le reproche était de l'avoir déjà écris...7swans a écrit :J'ai l'impression que t'es le roi de la p'tite phrase provoc/contrariante, un peu voyante avec du vide autour...Jericho a écrit : Pourquoi ça ?
C'est une impression donc, ou alors c'est ce que je suis vraiment je sais pas faut peut être que je fasse une analyse.
-
- Régisseur
- Messages : 3157
- Inscription : 18 janv. 07, 23:28
- Localisation : Dans la lune
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
Du tout !Watkinssien a écrit :Personne ne semble avoir aimé cette imposture filmique !

Frank Einstein a écrit :Ben oui, je suis de la génération qui a vu l'excellent Craven en salle à sa sortie... mais cette relecture sombre n'est pas aussi catastrophique que les fans veulent bien le dire.Watkinssien a écrit : Ah enfin quelqu'un qui a apprécié un tant soi peu le film !
Mise en scène honnête, séquences plus ou moins réussies (le premier meurtre, dans la chambre, est hallucinant de violence !), belle idées visuelles (les chevauchements des lieux dans l'image, je pense à la séquence dans le magasin notamment. Le "plop" qui transforme la salle de classe en résultat d'incendie), un Freddy new-look un peu fantoche mais bien plus intéressant que ce qu'était devenu celui de Englund dans des séquelles presque toutes plus pitoyables les unes que les autres).
Bref, du sang neuf pour un résultat très honnête.

"Il est toujours préférable d'être un faux-méchant que d'être un faux-gentil. (Le faux-gentil est souvent un vrai méchant)". J.-L. Fournier
-
- The Virgin Swiss Hyde
- Messages : 6874
- Inscription : 22 févr. 04, 18:02
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
Le 1er épisode vient de sortir en blu-ray aux Etats-Unis:


-
- Laspalès
- Messages : 17847
- Inscription : 13 avr. 03, 11:05
- Localisation : Haute Normandie et Ile de France!
- Contact :
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
Le Rachel Talalay est le plus mauvais de la série avec le remake récent...
Dernière modification par mannhunter le 28 nov. 17, 10:52, modifié 1 fois.
- cinephage
- C'est du harfang
- Messages : 24392
- Inscription : 13 oct. 05, 17:50
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
Ce récent remake n'est en effet pas très bon. Néanmoins, il me parait dire implicitement des choses intéressantes sur la jeunesse, en filigrane...
- Spoiler (cliquez pour afficher)
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
-
- Laspalès
- Messages : 17847
- Inscription : 13 avr. 03, 11:05
- Localisation : Haute Normandie et Ile de France!
- Contact :
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
c'est un aspect intéressant dommage que ça reste trop survolécinephage a écrit :Ce récent remake n'est en effet pas très bon. Néanmoins, il me parait dire implicitement des choses intéressantes sur la jeunesse, en filigrane...
- Spoiler (cliquez pour afficher)

mais c'est vrai que l'ado "junkie" est sûrement plus inquiétant que le nouveau Freddy Krueger!

- Flol
- smells like pee spirit
- Messages : 57248
- Inscription : 14 avr. 03, 11:21
- Contact :
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
Vision intéressante, oui...mais honnêtement, j'ai beaucoup de mal à croire que Platinum Dunes et ce néo-yes man qu'est Samuel Bayer aient voulu signifier tant de choses à travers leur slasher bas de gamme.
- cinephage
- C'est du harfang
- Messages : 24392
- Inscription : 13 oct. 05, 17:50
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
Je ne pense pas non plus que ce soit très "calculé". Il n'empêche qu'il y a dans tout discours des présupposés, certains conscients, d'autres non, et que la jeunesse que postule ce film est sacrément abimée.Ratatouille a écrit :Vision intéressante, oui...mais honnêtement, j'ai beaucoup de mal à croire que Platinum Dunes et ce néo-yes man qu'est Samuel Bayer aient voulu signifier tant de choses à travers leur slasher bas de gamme.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
- Spongebob
- David O. Selznick
- Messages : 14252
- Inscription : 21 août 03, 22:20
- Last.fm
- Liste DVD
- Localisation : Pathé Beaugrenelle
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
J'ai regardé le 5 hier soir et ça m'a rappelé que ce film est vraiment une merde. Le scénario n'a aucun sens et se permet de transgresser les régles fondamentales de la série (Freddy peut agir en dehors des rêves). Les acteurs sont plus mauvais les uns que les autres (mon Dieu c'est quoi ce skater !). La photo est immonde (un truc verdatre digne d'un Derrick) tout comme les décors. Et je ne parle même pas de la musique composée au synthé en deux minutes. Même les meurtres se font rares (j'en ai compté trois). Non vraiment il n'y a rien à sauver dans celui-là.
En plus ça a traumatisé ma copine avec ces histoires de bébé monstre.
Plus que deux.
En plus ça a traumatisé ma copine avec ces histoires de bébé monstre.
Plus que deux.
-
- Accessoiriste
- Messages : 1829
- Inscription : 28 avr. 10, 15:16
- Localisation : Belgique
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
Si t'as déjà détesté à ce point le 5 (que j'avais pour ma part trouvé acceptable, en tout cas plus que le 4, notamment grâce à son final gothique assez réussi), tu vas pleurer en voyant le 6! 
Il est vraiment épouvantable celui-là, un navet abominable. Il n'y a rien à sauver dans ce film, les scènes ridicules s'enchaînent sur un scénario aux abonnés absent et une mise en scène indigne d'une sitcom.

Il est vraiment épouvantable celui-là, un navet abominable. Il n'y a rien à sauver dans ce film, les scènes ridicules s'enchaînent sur un scénario aux abonnés absent et une mise en scène indigne d'une sitcom.
- Spongebob
- David O. Selznick
- Messages : 14252
- Inscription : 21 août 03, 22:20
- Last.fm
- Liste DVD
- Localisation : Pathé Beaugrenelle
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
J'ai déjà vu le 6 il y a pas mal d'années et j'en garde un plutôt bon souvenir. Le 5 je le trouve vraiment trop bizarre tellement il est mal fichu. C'est aussi celui que je trouve le plus malsain.Count Dooku a écrit :Si t'as déjà détesté à ce point le 5 (que j'avais pour ma part trouvé acceptable, en tout cas plus que le 4, notamment grâce à son final gothique assez réussi), tu vas pleurer en voyant le 6!
Il est vraiment épouvantable celui-là, un navet abominable. Il n'y a rien à sauver dans ce film, les scènes ridicules s'enchaînent sur un scénario aux abonnés absent et une mise en scène indigne d'une sitcom.
- Demi-Lune
- Bronco Boulet
- Messages : 15296
- Inscription : 20 août 09, 16:50
- Localisation : Retraité de DvdClassik.
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)



Les Griffes de la nuit (Wes Craven, 1984) SPOILERS
Victime de cauchemars incessants et plus vrais que nature dans lesquels elle est poursuivie par un homme à la face brûlée et aux griffes acérées, la jeune Nancy Thompson décide de se confier à ses amis. Loin de la rassurer, ceux-ci avouent que leurs nuits sont également tourmentées par ce mystérieux et inquiétant croque-mitaine... (© Wikipédia

Difficile de passer après tous les commentaires présent sur ce topic ayant trait à cet opus fondateur de la saga Freddy Krueger : beaucoup ont déjà pertinemment parlé de ce grand film fantastique et pointé ses nombreuses qualités. Essayons quand même sans tomber dans le lieu commun. D'abord, Les Griffes de la nuit, c'est une idée scénaristique imparable et géniale, puisée par Wes Craven d'un fait divers troublant étant intervenu dans les années 1970 (des réfugiés cambodgiens ayant fui le régime dictatorial des Khmers Rouges, assaillis de cauchemars, refusaient de s'endormir et l'un d'eux finit, inexplicablement, par décéder dans son sommeil). Intrigué par ces articles parus dans le L.A. Times, Craven conserve ce fait divers dans un coin de sa mémoire et s'attelle, au début des années 1980, à l'écriture du scénario de ce qu'allait devenir A Nightmare on Elm Street. A cette époque, Craven dispose déjà d'une réputation solide dans le genre horrifique, notamment grâce au controversé La dernière maison sur la gauche (1972) et au célèbre La colline a des yeux (1977). Il bâtit son intrigue à partir du fait divers et des traumatismes d'enfance que le réalisateur avait déjà laissé furtivement apparaître (un "Krug" surgissait dès La dernière maison sur la gauche) : Fred Krueger, figure tyrannique de ses jeunes années, et le souvenir de peur que lui avait laissé un vagabond une nuit, contribuent à donner naissance à l'un des personnages les plus marquants du cinéma d'horreur, un croque-mitaine répondant aux codes du slasher que John Carpenter a contribué à définir avec Halloween (1978) - un tueur omniscient et presque surnaturel, s'attaquant à des adolescents dans des banlieues paisibles -, mais également très singulier dans sa caractérisation (un croque-mitaine inquiétant et sadique mais aussi rigolard, maniant déjà l'humour noir, et affublé d'un accoutrement des plus efficaces mais pourtant assez grotesque - là où Michael Myers et Jason ont une silhouette relativement neutre et fantomatique) et dans l'univers dans lequel il intervient : les rêves. Prisonnières de leurs propres cauchemars, les victimes endormies deviennent les proies de Freddy Krueger, tueur d'enfants châtié par une ligue de parents, et se vengeant depuis l'au-delà sur leur progéniture en s'introduisant dans leur subconscient : l'assassin traque et agit dans l'irréalité absolue et insensée du rêve, du cauchemar, où il est tout-puissant. Ce transfert de la culpabilité parentale sur leur progéniture, ainsi que ce Mal que l'on tente de contenir et de refouler, mais qui serpente sournoisement dans les non-dits et les secrets de cette banlieue à l'apparence paisible, se lisent alors plus largement comme l'héritage vermoulu légué par la génération américaine des années 1960 à leurs enfants, adolescents dans les années 1980. Le titre original - A nightmare on Elm Street - n'est pas innocent. Ce cauchemar, c'est celui des mensonges et du complot (Elm Street est la rue, à Dallas, précédant Dealey Plaza, où fut abattu le Président Kennedy en 1963) qui ont marqué, d'une certaine manière, une partie de l'histoire politique des Etats-Unis des années 1960. L'abscès n'ayant jamais été crevé (comme les parents du film vis-à-vis de leurs enfants par rapport à leur mise à mort de Krueger), la vérité n'étant jamais sortie, ce cauchemar perdure et viendrait alors hanter la génération suivante, qui paierait pour les erreurs et les crimes du passé de leurs aînés.



L'horreur s'invite dans les banlieues par un biais implacable et novateur, a priori sans échappatoire possible : la porte qu'ouvre le sommeil vers l'inconscient. Si on s'endort, on meurt. Pour repousser le danger, il n'y a comme seule solution que de lutter contre l'endormissement... "ce qui équivaut à devenir, tôt ou tard, complètement cinglé", comme le dit très justement johell dans sa chronique. Ce pitch formidable n'est pas sans rappeler, curieusement, l'anecdotique Dreamscape (1984) de Joseph Ruben (des médiums qui pénètrent dans les cauchemars de cobayes et les modifient à leur gré), sorti la même année mais nettement moins réussi que le classique de Craven. Qui a copié qui ? C'est une question qui finalement ne présente que peu d'intérêt tant les deux films ne boxent pas dans la même catégorie ni ne visent les mêmes objectifs et les mêmes genres. Les Griffes de la nuit s'inscrit avec brio dans le genre fleurissant depuis la fin des 70's du slasher, et le renouvelle en proposant un terrain d'action et un tueur originaux. Mais contrairement aux suites de la saga à venir, Craven cherche moins le gore et le spectaculaire qu'une atmosphère malsaine et inquiétante (renforcée par la musique angoissante de Charles Bernstein), dans laquelle Krueger n'est encore qu'une ombre que l'on dévoile parcimonieusement. Si le fantastique surgit l'espace des nombreuses séquences de rêve, Wes Craven reste finalement attentif à une certaine forme de crédibilité environnante, que cela soit grâce au cadre de l'intrigue (une banlieue tranquille et modeste), le soin d'écriture apporté aux personnages adolescents et le soin apporté à leur casting. Evidemment, tout le monde vous citera le jeune Johnny Depp - qui connaîtra d'ailleurs ici une fin atroce - mais j'évoquerai pour ma part Nancy Thompson, la final girl typique du slasher, incarnée par la jolie Heather Langenkamp qui rend son personnage très crédible. Le choix de Heather Langenkamp est intéressant dans la mesure où, pour reprendre le réalisateur, elle personnifie un peu la baby-sitter du quartier, une fille jolie mais ne représentant pas un canon de beauté hollywoodienne - donc vulnérable, à laquelle on s'attachera et pour laquelle on tremblera. En résulte un film fantastique des plus efficaces, rentrant dès l'ouverture dans le vif du sujet, mais prenant néanmoins le temps de poser son cadre, son intrigue, ses personnages. La réalisation de Wes Craven elle-même évite les délires clipesques des opus futurs, et privilégie une mise en images soignée, précise et discrète, dans une photographie bleutée et sombre. Les séquences de rêve, sublimées par des trucages le plus souvent très convaincants (dont un qui aurait pu inspirer James Cameron pour Terminator 2 ?), donnent évidemment lieu à une grande inventivité visuelle d'autant plus réjouissante que Craven ne bénéficie pas d'un budget très confortable. Les séquences horrifiques sont oppressantes et éprouvantes (le meurtre de Tina). Mais là encore, le cinéaste joue en finesse sur la perception du spectateur, qui, mis au même niveau que les protagonistes, ne parvient pas toujours à discerner si ce qu'il voit appartient au réel ou au subconscient du rêve des héros. Il dilue parfois le tempo, pour appuyer la sensation de fatigue extrême qui gagne Nancy.



Le film n'est certes pas exempts de petits défauts (un finale légèrement frustrant, principalement), mais il demeure une formidable réussite du fantastique des années 1980 ainsi qu'un classique, original, malsain, bien construit et bien interprété, résistant bien au temps et exploitant au maximum, et avec une grande ingéniosité, son postulat de départ. Un film cauchemardesque dans le sens où Craven réussit brillamment à retranscrire la sensation de cauchemar, l'impuissance des rêveurs, et l'illogisme diffus des détails. Freddy Krueger venait de naître, Johnny Depp allait avoir la carrière que l'on sait (contrairement à Heather Langenkamp, dommage) et Wes Craven accédait à la consécration. Malheureusement, la suite - pour ce que j'en ai vu - ne sera pas aussi glorieuse.
- nobody smith
- Directeur photo
- Messages : 5319
- Inscription : 13 déc. 07, 19:24
- Contact :
Re: Les 7 vies de Freddy le croquemitaine (récapitulatif)
Ayant récupéré toute la saga en DVD, je me suis fait une petite rétro des « aventures » de ce bon Freddy. Après avoir rematé les trois premiers volets que je connaissais déjà et pour lesquelles je ne change pas mon avis (le 1 est une tuerie, le 2 trop inégal, le 3 très sympa), j’ai enfin pu voir le reste. Le Cauchemar de Freddy s’inscrit clairement dans la lignée du troisième opus en misant à fond sur l’inventivité des rêves. Sauf qu’avec Renny Harlin aux commandes, le brillant cocktail horrifico-fumoristique mis au point par Chuck Russell et Frank Darabont dérive vers la beauferie tendance MTV. Un peu moins brillant même si le finlandais fou s’en donne à cœur joie. C’est donc bien fun, efficacement mise en boîte et soutenu par de multiples effets spéciaux alléchants. Après comme il a été dit précédemment, tout le reste (intrigue, casting, etc…) est bon pour la poubelle.
Bien qu’il freine un peu sur les délires humoristiques, L’Enfant Du Cauchemar est plus problématique. On sent clairement que les scénaristes commençaient à ramer pour savoir comment faire revenir le croquemitaine et le liquider par la suite. Déjà dans le quatrième opus, c’était traité comme un gag assez sidérant qui a été approuvé on ne sait trop comment (« alors y a un chien qui pète du feu et ça ressuscite Freddy ! Alors vous achetez mon script ? »). Là ça construit une sorte de conflit sur trois générations dans l'univers des rêves. C'est intéressant sur le papier mais complètement sous-exploité à l’écran. Globalement, le film accuse d’ailleurs de sévères baisses de rythme là où le 3 et le 4 versait dans l’abattage constant. Reste que j’ai été très séduit par la patine gothique donnée par Stephen Hopkins aux rêves. Les décors sont magnifiques et il y a des idées incroyables dans leurs exploitations (les escaliers d’Escher). Dommage que les effets spéciaux voient leurs qualités s’amoindrir (le nouveau maquillage de Freddy est franchement peu convaincant).
Malgré ces anicroches, c’est quand même plus regardable que La Fin De Freddy. J’avais été mise en garde sur la médiocrité du truc mais je ne m’attendais pas à résultat de ce tonneau. Rien qu’avec la scène d’ouverture, j’ai cru mettre trompé de disque et avoir mis une parodie du type Scary Movie. J’ai pas pu m’empêcher d’aller voir dans les interviews en bonus si ce ton parodique était voulu et pas. Et là d’entendre La petite Talalay dire qu’elle a voulu faire un opus effectivement plus humoristique entre Carnival Of Souls et Twin Peaks. Dire que la demoiselle s’est chié dessus n’est pas peu dire. Parce que là c’est le festival des gags embarrassants (le tableau de classe, Freddy et son power glove
) et des moqueries envers sa propre mythologie. Même Harlin montrait un minimum de respect envers le croquemitaine alors qu'il devient ici un putain de bouffon horripilant (Robert Englund semble se foutre de tout et fait n'importe quoi). Au milieu de tout ça, je sauve bien deux trois choses. Notamment l’énergie de la mise en scène qui arrive en quelques rares moments à vraiment devenir marrante dans sa connerie (le climax en 3D). Mais ça reste quand même une belle merde comme conclusion. D’ailleurs, j’avais lu que Peter Jackson avait écrit un traitement à l’époque. Quelqu’un sait en quoi il consistait ? Parce que quitte à revenir en force sur l’aspect comédie horrifique, il semblait vraiment l’homme de la situation.
Voilà maintenant plus qu’à découvrir l’intriguant 7ème opus, puis revoir le crossover avec Jason et le remake (parce que oui je pousse le vice jusqu’à inclure le remake dans la rétro).
Bien qu’il freine un peu sur les délires humoristiques, L’Enfant Du Cauchemar est plus problématique. On sent clairement que les scénaristes commençaient à ramer pour savoir comment faire revenir le croquemitaine et le liquider par la suite. Déjà dans le quatrième opus, c’était traité comme un gag assez sidérant qui a été approuvé on ne sait trop comment (« alors y a un chien qui pète du feu et ça ressuscite Freddy ! Alors vous achetez mon script ? »). Là ça construit une sorte de conflit sur trois générations dans l'univers des rêves. C'est intéressant sur le papier mais complètement sous-exploité à l’écran. Globalement, le film accuse d’ailleurs de sévères baisses de rythme là où le 3 et le 4 versait dans l’abattage constant. Reste que j’ai été très séduit par la patine gothique donnée par Stephen Hopkins aux rêves. Les décors sont magnifiques et il y a des idées incroyables dans leurs exploitations (les escaliers d’Escher). Dommage que les effets spéciaux voient leurs qualités s’amoindrir (le nouveau maquillage de Freddy est franchement peu convaincant).
Malgré ces anicroches, c’est quand même plus regardable que La Fin De Freddy. J’avais été mise en garde sur la médiocrité du truc mais je ne m’attendais pas à résultat de ce tonneau. Rien qu’avec la scène d’ouverture, j’ai cru mettre trompé de disque et avoir mis une parodie du type Scary Movie. J’ai pas pu m’empêcher d’aller voir dans les interviews en bonus si ce ton parodique était voulu et pas. Et là d’entendre La petite Talalay dire qu’elle a voulu faire un opus effectivement plus humoristique entre Carnival Of Souls et Twin Peaks. Dire que la demoiselle s’est chié dessus n’est pas peu dire. Parce que là c’est le festival des gags embarrassants (le tableau de classe, Freddy et son power glove

Voilà maintenant plus qu’à découvrir l’intriguant 7ème opus, puis revoir le crossover avec Jason et le remake (parce que oui je pousse le vice jusqu’à inclure le remake dans la rétro).
- Outerlimits
- Assistant opérateur
- Messages : 2994
- Inscription : 26 avr. 08, 23:24
Re: La saga des Freddy
La fin de Freddy joue la carte de l'autodérision et de l'autocitation, la réal ayant voulu, pour conclure la saga, présenter un personnage qui se moque de lui-même par le biais d' un "one-man-show" porté à des sommets d'outrance, outrance cherchant par-là même à détruire de l'intérieur les codes instaurés jusque-là par Craven et ses successeurs (qui misaient à plus oui moins juste dose entre la terreur et la dérision, le 1er et le second degré), tout en lui rendant hommage. En gros, cet univers est progressivement réduit à néant par son excessivité (mais c'est voulu) pour finir à la farce totale (voir l'héroïne qui suggère lors du dernier tiers aux spectateurs qu'il doivent -comme elle- mettrent MAINTENANT leurs lunettes 3D).
A ce niveau, le VRAI dernier chapitre de la saga demeure "L'enfant du cauchemar" qui atteint des sommets gothiques et une puissance onirique encore plus forte que les précédents.
De fait, la fin de Freddy est plus un genre de réponse à la Sam Raimi à son 1er Evil Dead (avec sa cartonnesque, volontairement grotesque, nonsensique et jusqua'uboutiste suite, film entretenant peut-être le plus de similitudes avec ce "Freddy 6") qu'une conclusion "logique" (voir d'ailleurs avec quelle facilité nos tourtereau se débarrassent de lui).
Même si les précédents Freddy s'efforcaient au mieux, pour icôniser le personnage, de trouver cette frontière entre comédie et terreur, comique et horreur, angoisse et imagerie BD, look terrifiant et dérisoire à la fois - et qui en font toute l' originalité et la puissance - ce Freddy-ci ne fait plus dans la dentelle, les effets sont clairement orienté "cartoon" et dynamités à l'extrême pour que l'on en rit. Les situations semblent dans la droite ligne d'un univers de Tex Avery (voir la scène d'intro, en cela trés proche d'un Evil dead 2).
Ce 6ème chapitre est donc à prendre comme une farce totale, d'autant plus que le volet suivant (prétentieux et chiant comme la mort) en prendra le contrepied total avec son sérieux effarant et la manière dont Craven détruira sa propre création en disant aux spectateurs que tout ce qui a précédé n'a en définitive jamais existé.
A ce niveau, le VRAI dernier chapitre de la saga demeure "L'enfant du cauchemar" qui atteint des sommets gothiques et une puissance onirique encore plus forte que les précédents.
De fait, la fin de Freddy est plus un genre de réponse à la Sam Raimi à son 1er Evil Dead (avec sa cartonnesque, volontairement grotesque, nonsensique et jusqua'uboutiste suite, film entretenant peut-être le plus de similitudes avec ce "Freddy 6") qu'une conclusion "logique" (voir d'ailleurs avec quelle facilité nos tourtereau se débarrassent de lui).
Même si les précédents Freddy s'efforcaient au mieux, pour icôniser le personnage, de trouver cette frontière entre comédie et terreur, comique et horreur, angoisse et imagerie BD, look terrifiant et dérisoire à la fois - et qui en font toute l' originalité et la puissance - ce Freddy-ci ne fait plus dans la dentelle, les effets sont clairement orienté "cartoon" et dynamités à l'extrême pour que l'on en rit. Les situations semblent dans la droite ligne d'un univers de Tex Avery (voir la scène d'intro, en cela trés proche d'un Evil dead 2).
Ce 6ème chapitre est donc à prendre comme une farce totale, d'autant plus que le volet suivant (prétentieux et chiant comme la mort) en prendra le contrepied total avec son sérieux effarant et la manière dont Craven détruira sa propre création en disant aux spectateurs que tout ce qui a précédé n'a en définitive jamais existé.