Henry King (1886-1982)
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- Jeremy Fox
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L'Heure suprême (Seventh Heaven) de Henry King 1937
Curieux de savoir ce que Frank Borzage a fait de cette histoire car j'ai trouvé le scénario du film de King atterant de ridicule. L'histoire d'amour de l'égouttier Chico (James Stewart) et de la prostituée Diane (Simone Simon) n'est pas crédible une seconde par la faute d'une Simone Simon absolument pas convaincante et d'un réalisateur qui n'arrive même pas à sauver les meubles tellement sa mise en scène est incohérente mélangeant expressionisme, platitude... Un excessivement ennuyeux mauvais film.
Curieux de savoir ce que Frank Borzage a fait de cette histoire car j'ai trouvé le scénario du film de King atterant de ridicule. L'histoire d'amour de l'égouttier Chico (James Stewart) et de la prostituée Diane (Simone Simon) n'est pas crédible une seconde par la faute d'une Simone Simon absolument pas convaincante et d'un réalisateur qui n'arrive même pas à sauver les meubles tellement sa mise en scène est incohérente mélangeant expressionisme, platitude... Un excessivement ennuyeux mauvais film.
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- Mogul
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pour quelqu'un qui cherche à le voir depuis un moment, ca calme.Jeremy Fox a écrit :L'Heure suprême (Seventh Heaven) de Henry King 1937
Curieux de savoir ce que Frank Borzage a fait de cette histoire car j'ai trouvé le scénario du film de King atterant de ridicule. L'histoire d'amour de l'égouttier Chico (James Stewart) et de la prostituée Diane (Simone Simon) n'est pas crédible une seconde par la faute d'une Simone Simon absolument pas convaincante et d'un réalisateur qui n'arrive même pas à sauver les meubles tellement sa mise en scène est incohérente mélangeant expressionisme, platitude... Un excessivement ennuyeux mauvais film.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
- Jeremy Fox
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Tu cherches à voir la version muette de Borzage ou le remake de King ? Car le Borzage, d'parès tout ce que j'ai lu dessus, a l'air d'être une sacrée merveille.bruce randylan a écrit :pour quelqu'un qui cherche à le voir depuis un moment, ca calme.Jeremy Fox a écrit :L'Heure suprême (Seventh Heaven) de Henry King 1937
Curieux de savoir ce que Frank Borzage a fait de cette histoire car j'ai trouvé le scénario du film de King atterant de ridicule. L'histoire d'amour de l'égouttier Chico (James Stewart) et de la prostituée Diane (Simone Simon) n'est pas crédible une seconde par la faute d'une Simone Simon absolument pas convaincante et d'un réalisateur qui n'arrive même pas à sauver les meubles tellement sa mise en scène est incohérente mélangeant expressionisme, platitude... Un excessivement ennuyeux mauvais film.
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Merveille des merveilles, oui.Jeremy Fox a écrit :Tu cherches à voir la version muette de Borzage ou le remake de King ? Car le Borzage, d'parès tout ce que j'ai lu dessus, a l'air d'être une sacrée merveille.bruce randylan a écrit :
pour quelqu'un qui cherche à le voir depuis un moment, ca calme.
Rien de ridicule. Au contraire, émouvant, drôle et poétique.

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Le génie de Borzage est tel que ce très grand cinéaste arrive, à partir d'un scénario qui peut paraître très simple, a nous donner un film absolument envoûtant qui n'est JAMAIS RIDICULE. Bien au contraire, il en fait une réelle oeuvre d'art extrêmement touchante, d'une pureté incroyable. Je ne peux que t'encourager à découvrir cette version.Jeremy Fox a écrit :L'Heure suprême (Seventh Heaven) de Henry King 1937
Curieux de savoir ce que Frank Borzage a fait de cette histoire car j'ai trouvé le scénario du film de King atterant de ridicule
Il faut également préciser que Frank Borzage a su trouver, en Janet Gaynor et Charles Farrell, les interprètes idéaux pour ce genre de films. Ce sont deux excellents acteurs qui, eux, sont tout à fait crédibles. Ils sont en parfaite osmose avec la réalisation de Borzage. Ils apportent au film une fraîcheur constante. Borzage les mettra encore en scène dans deux autres très grands chefs-d'oeuvre à la fin du muet : Street Angel et surtout Lucky Star, dont je ne cesserai jamais assez de dire qu'il est un monument du cinéma tellement il m'a fasciné.
Concernant L'Heure Suprême, je n'ai jamais vu le remake de Henry King. Mais, dans le cas précis de ce film, ce réalisateur a au moins un mérite : celui d'avoir eu le courage de refaire une nouvelle version sachant que Borzage l'avait précédé et qu'il n'avait donc absolument aucune chance de faire mieux. C'est assez suicidaire comme entreprise mais il a osé...

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- Mogul
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ben, les deux en fait.Jeremy Fox a écrit :Tu cherches à voir la version muette de Borzage ou le remake de King ? Car le Borzage, d'parès tout ce que j'ai lu dessus, a l'air d'être une sacrée merveille.bruce randylan a écrit :
pour quelqu'un qui cherche à le voir depuis un moment, ca calme.
Surtout le Borzage evidement mais je trouve interressant de comparer les deux versions d'un film de temps en temps. Henry King n'ayant pas forcement une mauvaise réputation, je pensais que cette dernière valait un visionnage. Bon, j'aurais au moins évité de perdre 90 minutes de mon temps.
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- Jeremy Fox
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Ah j'ai découvert ce film aujourd'hui...J'hésitais à placer mon message dans le topic western mais comme il en est question ici, j'en dis quelques mots. Je rejoins totalement tes éloges et le film ne m'a aucunement déçu par rapport à sa réputation. King distille dès le début une grande tension, d'autant plus frappante par le ton relativement sobre et calme adopté; les éclats de violence de cette première partie et l'intensité avec lesquels je les ai ressentie m'ont conduit très vite à me mettre du côté des deux frères James. Le cinéaste se plait à filmer des scènes au bord de l'eau, les bois, les grottes comme pour nourrir une approche allant à l'encontre de la modernité apporté par l'arrivée du chemin de fer et les changements inquiétant qui s'y rattache. Un discours qui pourrait paraître réactionnaire mais qui est livré avec sincérité, légèreté et humour.Jeremy Fox a écrit :
Le Brigand bien aimé (Jesse James) 1939
L'un des premiers chefs d'oeuvre du western donc que ce film serein, classique et émouvant, une espèce de chronique d'une page d'histoire de l'Amérique. Henry Fonda, Tyrone Power, Randolph Scott et la superbe Nancy Kelly dans un film d'une sobriété et d'une retenue qui sont les deux qualificatifs qui illustrent le mieux le Henry King de ses meilleurs films.
Dans un beau technicolor, le réalisateur nous montre ici surtout son don de conteur : pas besoins d'actions, de chevauchées, de duels à outrances mais une belle histoire à laquelle il croit très fort et nous aussi par la même occasion.
Le technicolor opte pour des tons sépia, terreux et certaines scènes se passant au lever ou coucher du soleil sont de toute beauté. Le point de vue m'a semble t il paru rester neutre ce qui n'empêche pas au cinéaste de faire preuve constamment de beaucoup de sensibilité. Bien qu'ayant quelques réserves sur le jeu parfois poussif de Nancy Kelly (mais qui livre tout de même une belle scène à la suite de l'accouchement de son personnage), je me suis très vite attachée au couple qu'elle forme avec Tyrone Power (très bon par contre). Il y aurait sûrement beaucoup de choses à dire sur ce film et je me rend comte qu'il est assez difficile de le cataloguer tant King joue brillamment sur plusieurs tableaux, aussi bien convaincant dans la comédie que dans le drame avec effectivement toujours un respect pour les personnages et l'histoire qu'il raconte. Très belle découverte.
Et je retourne voir La cible humaine
- Jeremy Fox
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L'Incendie de Chicago (In Old Chicago) : 1938
Et encore une fois, le cinéaste évite (presque) tous les écueils d'un film surtout réputé pour sa longue séquence finale de l'incendie. Car ce n'est pas l'unique raison de s'y intéresser et l'unique raison qui a apparement motivé son auteur. Reconstitution fastueuse et assez réaliste (les rues boueuses du début), description alerte, vigoureuse, colorée (même si le film est en noir et blanc) d'une grande ville en plein essor au milieu du 19e siècle, voici ce qu'est ce film dans sa première partie, la plus importante. Tyrone Power interprète le rôle d'un flambeur ambitieux et qui n'hésite pas à employer les coups bas pour arriver à ses fins. Alice Faye est une chanteuse de cabaret au caractère bien trempé qui ne se laisse pas démonter (superbe une nouvelle fois). Et tous ceux qui les entourent sont rapidement mais bien croqués, Don Ameche, Alice Brady et Brian Donlevy en tête. Les séquences familiales portent la marque inimitable du réalisateur. Enfin, une Chigago d'une vitalité étonnante qui va s'embraser pour mieux pouvoir, grâce aux réformateurs, être reconstruite sur des bases et des 'valeurs' plus solides. King reprendra le trio d'acteur principaux pour son autre belle reconstitution, celle d'Alexander's Ragtime Band l'année suivante avec à nouveau un solide scénario de Lamar Trotti.
Demain certainement Stanley et Livingstone
Et encore une fois, le cinéaste évite (presque) tous les écueils d'un film surtout réputé pour sa longue séquence finale de l'incendie. Car ce n'est pas l'unique raison de s'y intéresser et l'unique raison qui a apparement motivé son auteur. Reconstitution fastueuse et assez réaliste (les rues boueuses du début), description alerte, vigoureuse, colorée (même si le film est en noir et blanc) d'une grande ville en plein essor au milieu du 19e siècle, voici ce qu'est ce film dans sa première partie, la plus importante. Tyrone Power interprète le rôle d'un flambeur ambitieux et qui n'hésite pas à employer les coups bas pour arriver à ses fins. Alice Faye est une chanteuse de cabaret au caractère bien trempé qui ne se laisse pas démonter (superbe une nouvelle fois). Et tous ceux qui les entourent sont rapidement mais bien croqués, Don Ameche, Alice Brady et Brian Donlevy en tête. Les séquences familiales portent la marque inimitable du réalisateur. Enfin, une Chigago d'une vitalité étonnante qui va s'embraser pour mieux pouvoir, grâce aux réformateurs, être reconstruite sur des bases et des 'valeurs' plus solides. King reprendra le trio d'acteur principaux pour son autre belle reconstitution, celle d'Alexander's Ragtime Band l'année suivante avec à nouveau un solide scénario de Lamar Trotti.
Demain certainement Stanley et Livingstone
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Stanley et Livingstone 1939
Petite déception peut-être en raison de l'ampleur et du souffle de l'aventure que l'on attend face à ce type de sujets mais que l'on ne ressent pas ici. Belle histoire ceci dit, l'aspect humain passant comme souvent chez King avant l'aspect épopée qui n'en est pas franchement une puisque le voyage de Stanley ne sera qu'une longue marche d'une année sans que rien n'arrive vraiment à son groupe (sauf une 'attaque' par les indigènes superbement filmée). Belles images tournées par Otto Brower de la troupe évoluant en plan d'ensemble dans les immensités africaines, scénario passionnant qu'Henry King n'arrive pourtant pas à rendre aussi émouvant qu'on l'aurait souhaité, la rencontre entre Stanley et Livingstone n'arrivant jamais non plus à réellement décoller. A revoir peut-être en ne s'attendant pas à un film d'aventure. Par contre, ravi de trouver mélangé des acteurs tels que Charles Coburn, Walter Brennan à la troupe de seconds rôles habituelle à King (Nancy Kelly, Henry Hull) que l'on verra la même année dans son superbe Jesse James.
Petite déception peut-être en raison de l'ampleur et du souffle de l'aventure que l'on attend face à ce type de sujets mais que l'on ne ressent pas ici. Belle histoire ceci dit, l'aspect humain passant comme souvent chez King avant l'aspect épopée qui n'en est pas franchement une puisque le voyage de Stanley ne sera qu'une longue marche d'une année sans que rien n'arrive vraiment à son groupe (sauf une 'attaque' par les indigènes superbement filmée). Belles images tournées par Otto Brower de la troupe évoluant en plan d'ensemble dans les immensités africaines, scénario passionnant qu'Henry King n'arrive pourtant pas à rendre aussi émouvant qu'on l'aurait souhaité, la rencontre entre Stanley et Livingstone n'arrivant jamais non plus à réellement décoller. A revoir peut-être en ne s'attendant pas à un film d'aventure. Par contre, ravi de trouver mélangé des acteurs tels que Charles Coburn, Walter Brennan à la troupe de seconds rôles habituelle à King (Nancy Kelly, Henry Hull) que l'on verra la même année dans son superbe Jesse James.
- Jeremy Fox
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Revu ce soir grâce au DVD et toujours avec le même plaisir. Ce que l'on pourrait rajouter aussi, ce sont ces virtuoses séquences d'actions au moins aussi étonnantes que celles de Stagecoach la même année. La première séquence d'attaque du train par exemple voyant Tyrone Power avancer sur les wagons, la caméra nous dévoilant en dessous les passagers éclairées derrière les fenêtres (plans magnifiques) ; les deux séquences de poursuite aussi, remarquablement photographiées et montées, d'une grande efficacité, certains plans ayant l'air d'avoir été filmés d'avion. Et il y aurait encore tant de scènes à commenter...Jack Griffin a écrit :Jesse James King distille dès le début une grande tension, d'autant plus frappante par le ton relativement sobre et calme adopté; les éclats de violence de cette première partie et l'intensité avec lesquels je les ai ressentie m'ont conduit très vite à me mettre du côté des deux frères James. Le cinéaste se plait à filmer des scènes au bord de l'eau, les bois, les grottes comme pour nourrir une approche allant à l'encontre de la modernité apporté par l'arrivée du chemin de fer et les changements inquiétant qui s'y rattache. Un discours qui pourrait paraître réactionnaire mais qui est livré avec sincérité, légèreté et humour. Le technicolor opte pour des tons sépia, terreux et certaines scènes se passant au lever ou coucher du soleil sont de toute beauté. Le point de vue m'a semble t il paru rester neutre ce qui n'empêche pas au cinéaste de faire preuve constamment de beaucoup de sensibilité. Bien qu'ayant quelques réserves sur le jeu parfois poussif de Nancy Kelly (mais qui livre tout de même une belle scène à la suite de l'accouchement de son personnage), je me suis très vite attachée au couple qu'elle forme avec Tyrone Power (très bon par contre). Il y aurait sûrement beaucoup de choses à dire sur ce film et je me rend comte qu'il est assez difficile de le cataloguer tant King joue brillamment sur plusieurs tableaux, aussi bien convaincant dans la comédie que dans le drame avec effectivement toujours un respect pour les personnages et l'histoire qu'il raconte. Très belle découverte.
En revanche, je continue à trouver d'une belle sobriété l'interprétation de Nancy Kelly et je tiens à signaler la belle performance déjà de Randolph Scott.
Bref, selon moi, définitivement convaincu qu'il s'agit, chronologiquement parlant, du premier chef d'oeuvre du western, un aboutissement pour Henry King à cette époque de sa carrière.
- Jack Griffin
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Oui plan nocturne très beau...Dommage que le Lang ne retrouve pas la puissance de ces scènes.Jeremy Fox a écrit :
Revu ce soir grâce au DVD et toujours avec le même plaisir. Ce que l'on pourrait rajouter aussi, ce sont ces virtuoses séquences d'actions au moins aussi étonnantes que celles de Stagecoach la même année. La première séquence d'attaque du train par exemple voyant Tyrone Power avancer sur les wagons, la caméra nous dévoilant en dessous les passagers éclairées derrière les fenêtres (plans magnifiques) ; .
Sinon, quid du Dvd ?
- Jeremy Fox
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DVD basique et assez mauvais.Jack Griffin a écrit :Oui plan nocturne très beau...Dommage que le Lang ne retrouve pas la puissance de ces scènes.Jeremy Fox a écrit :
Revu ce soir grâce au DVD et toujours avec le même plaisir. Ce que l'on pourrait rajouter aussi, ce sont ces virtuoses séquences d'actions au moins aussi étonnantes que celles de Stagecoach la même année. La première séquence d'attaque du train par exemple voyant Tyrone Power avancer sur les wagons, la caméra nous dévoilant en dessous les passagers éclairées derrière les fenêtres (plans magnifiques) ; .
Sinon, quid du Dvd ?
La copie est vraiment très très abîmée mais on peut se rendre compte sur certains plans seulement de la beauté du travail sur la photo et les couleurs (les poursuites par exemple bien conservées et cette fameuse scène). DVD très décevant. Je l'ai regardé hier soir sur ma télé 36 cm pour ne pas voir tous ces défauts.
- Ouf Je Respire
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Waouh, chez DVDClassik, on est vraiment incollable! 

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- Jeremy Fox
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Capitaine de Castille 1947
Merveilleux film d'aventure d'une sobriété et d'une belle économie de moyens et d'effets qui sont la marque d'Henry King aidé encore une fois ici par un magnifique scénario de Lamar Trotti qui créé avec le personnage joué par Tyrone Power l'un des héros de films d'aventures les plus riches à l'égal d'un Jeremy Fox ou d'un André Moreau.
Mais attention, qui dit film d'aventure, ne dit pas nécessairement panache ou truculence ; il n'y en a point ici ou si peu (d'où la déception peut-être de certains) mais au contraire une retenue de tous les instants et une sécheresse apparente derrière laquelle l'émotion n'en ressort que plus fortement (voire la sublime et longue séquence ponctuée par les rythmes angoissants des tambours mexicains qui commence par une conversation sur la religion entre Vargas le conquérant et un indien, ancien esclave en Espagne qu'il a sauvé, et et qui se termine par l'une des plus douces et belles scènes d'amour que j'ai pu voir, Tyrone Power s'endormant de fatigue dans les bras de Jean Peters, celle-ci continuant de lui caresser la tête tout en épanchant son immense amour dans les oreilles du meilleur ami de son amant joué par Lee J Cobb. Scène magique, poignante et simple d'une sensibilité et d'une émotion qui porte le film vers de formidables hauteurs).
Plastiquement splendide, des acteurs parfaits (une Jean Peters inoubliable, Alan Mowbray et Lee J Cobb étonnants, César Romero impérial et Tyrone Power confirmant tout le bien que j'en pense sous la direction de King) et une partition qui, si elle n'est peut-être pas la meilleure d'Alfred Newman, comporte cependant le plus beau thème qu'il ait jamais écrit, celui dédié au personnage de Catana Perez.... Un défaut quand même : on est frustré que ça s'arrête si vite même si ce furent déjà 140 minutes. On suivrait bien Cortes plus en avant dans l'histoire.
Mais Beule en a bien mieux parlé que moi dans le topic cinéma de minuit.
J'attends un DVD pour pouvoir revoir ce film dans l'écrin technicolor qu'il mérite.
Merveilleux film d'aventure d'une sobriété et d'une belle économie de moyens et d'effets qui sont la marque d'Henry King aidé encore une fois ici par un magnifique scénario de Lamar Trotti qui créé avec le personnage joué par Tyrone Power l'un des héros de films d'aventures les plus riches à l'égal d'un Jeremy Fox ou d'un André Moreau.
Mais attention, qui dit film d'aventure, ne dit pas nécessairement panache ou truculence ; il n'y en a point ici ou si peu (d'où la déception peut-être de certains) mais au contraire une retenue de tous les instants et une sécheresse apparente derrière laquelle l'émotion n'en ressort que plus fortement (voire la sublime et longue séquence ponctuée par les rythmes angoissants des tambours mexicains qui commence par une conversation sur la religion entre Vargas le conquérant et un indien, ancien esclave en Espagne qu'il a sauvé, et et qui se termine par l'une des plus douces et belles scènes d'amour que j'ai pu voir, Tyrone Power s'endormant de fatigue dans les bras de Jean Peters, celle-ci continuant de lui caresser la tête tout en épanchant son immense amour dans les oreilles du meilleur ami de son amant joué par Lee J Cobb. Scène magique, poignante et simple d'une sensibilité et d'une émotion qui porte le film vers de formidables hauteurs).
Plastiquement splendide, des acteurs parfaits (une Jean Peters inoubliable, Alan Mowbray et Lee J Cobb étonnants, César Romero impérial et Tyrone Power confirmant tout le bien que j'en pense sous la direction de King) et une partition qui, si elle n'est peut-être pas la meilleure d'Alfred Newman, comporte cependant le plus beau thème qu'il ait jamais écrit, celui dédié au personnage de Catana Perez.... Un défaut quand même : on est frustré que ça s'arrête si vite même si ce furent déjà 140 minutes. On suivrait bien Cortes plus en avant dans l'histoire.
Mais Beule en a bien mieux parlé que moi dans le topic cinéma de minuit.
J'attends un DVD pour pouvoir revoir ce film dans l'écrin technicolor qu'il mérite.