Ben Castellano a écrit :
Sérieusement Hicks n'a pas grand chose à voir avec Mallick si ce n'est de s'intéresser à une forme de paradis perdu... Mais pour Hicks c'est celui qui est en chacun de nous, lié au temps et aux souvenirs... Mallick est seulement obsédé par la violation d'un état de paradis originel lié à une vision assez grandiloquente de l'humanité.
Ah, bon, Malick obsédé par la violation d'un état de nature. En gros, Rousseauiste, le Mr... Je crois que c'est un tantinet plus compliqué que cela chez lui: contrairement à ce que tu sembles indiquer plus haut, Malick c'est plutôt un phénoménologue de type Heideggerien qui aurait des lunettes de type philosophie transcendantale américaine à la Thoreau, Emmerson et bien d'autres choses encore... L'allure de ses films ainsi que le ton adopté, notamment à travers l'utilisation de la voix-off, rappelle le côté secret et intime d'un journal intime. Donc, on est assez loin du monomaniaque que tu décris.
Et, en quoi, Malick a une vision grandiloquente de l'humanité ?! Je vois pas là.
Ben Castellano a écrit :
Hicks élabore des mises en scènes et des structures narratives extrèmement détaillées et riches du fait de ses thèmes, Mallick nous sert du contemplatif lourdaud à la poésie archi éculé et totalement figé... Que Scott n'ait besoin que de sa mise en scène pour représenter les intériorités dans "Snow" et que Terence se sente obligé de recourir à des aphorismes assez ridicule en voix off pour sa part me semble assez parlant.
Malick fait de la poésie de comptoir et Scott Hicks élabore des mises en scène élaborées... C'est un peu simpliste, non ?
Je trouve que pour un fils de Malick, Hicks se débrouille pas mal.

mais que, comme Manny l'a dit, on peut trouver à redire sur l'aspect plaidoyer, n'échappant pas toujours au film à message qui, pour le coup, est lourdement humaniste...Et de manière générale, j'ai trouvé que le film est d'une joliesse trés carte postale, ce à quoi échappe le cinéma de Malick, et, au fond, assez creux. C'est un film trés bien fait, c'est clair, mais qui ne sort jamais du genre ou du type dans lequel il s'inscrit. De ce point de vue, "The Thin Red line", par ex, n'est pas qu'un film de guerre. Ce sont des films qui échappent à la catégorisation, comme ceux de kubrick ou de Hellman d'ailleurs.