bruce randylan a écrit :AlexRow a écrit :
On parle des archives des années 1950, 1960 et 1970 !
Celà dit déjà dans les années 50, il partait en sucette pour pas grand chose, je me rapelle de je ne sais plus quel critique qui descendait les
ensorcelés de Minnelli parce que ce n'était pas
Citizen Kane.
et puis comment un magasine qui pouvait dire "certes Einseistein n'est pas Godard..." peut paraitre crédible ?
Enfin il doit quand même avoir du bon.
Les Cahiers qui rejetaient Kurosawa comme un vulgaire faiseur de film commercial, tout comme John Huston et déclarait (ça continue d'ailleurs...) que Cinéma et Angleterre étaient des termes incompatibles (d'où les critiques invariablemnt négatives des films anglais, encore aujourd'hui car Saint Truffaut l'a dit).
S'il y a eu des bonnes choses dans Les Cahiers (c'est évident), il y en a eu tout autant de mauvaises, à commencer par l'tablissement de Tables de la Loi cinématographiques illustrées par la ridicule "Politique des Auteurs". Qu'il existe une Notion d'Auteur (commune aux Cahiers et à Positif), oui, évidemment ! Mais une "Politique des Auteurs" (que défend seuls Les cahiers), consistant à dire qu'un Auteur ne peut pas faire de mauvais film et qu'un mauvais Godard sera toujour meilleur qu'un bon film d'un "non-auteur" (John Huston ou Kurosawa), ça frise à mon avis l'imbecillité et le parti-pris.
Ensuite, les Cahiers ont réussi à mettre comme critères de qualité et d'intelligence du Cinéma Français ses propres collaborateurs devenus cinéastes. C'est ce qui s'apelle être juge et partie puisque Truffaut encensait Godard, Rohmer encensait Truffaut, Godard encensait Rohmer et Chabrol encensait tout le monde, etc...
N'oublions pas non plus les errements complets et absolus de la revue dans sa période maoïste la plus déchaînée pendant la Révolution Culturelle !
Enfin, Les Cahiers sont devenus une revue extrêmement élitiste et snob qu'on ne peut lire qu'à condition d'avoir à côté de soi un bon dictionnaire des termes psychanalytiques et pour qui le jeune Cinéma Français sorti de la Fémis (avec Desplechin en leader) est roi à partir du moment où il fera des films "estampillés Nouvelle Vague".
Alors, Les Cahiers des années 50, celles de Bazin, on peut effectivement se réjouir de les relire. Pour le reste... faut vraiment trier !