Sergius Karamzin a écrit :Je n'ai par encore revu le dvd. Pour le film, c'est le plus personnel de Clouzot, très distinct du reste de sa filmographie. Un film très troublant sur la domination sexuelle, plus mentale que physique. Et un terrain d'expérimentations visuelles en référence directe à l'art cinétique des 60's. Avec une sorte de trip final assez proche de celui de 2001, et les deux films sortent la même année.
Pour moi autant une claque visuelle qu'un film dérangeant et qui provoque des troubles durables (je le dis, je me suis senti plusieurs fois en empathie totale avec l'héroïne soumise, alors que dans la vie cela ne m'effleure jamais et ce n'est pas mon truc).
Déjà que j'avais envie de l'acheter....
The circle mariage de Ernst Lubitsch ( titre autrement mieux que celui français et misogygne :
les comédiennes )
Trois hommes, deux femmes et beaucoup de possibilités.
Lubitsch orchestre avec génie ( Montage, direction d'acteur, rythme, humanité et émotion sans sensibilité exacerbée ) ces chassé-croisés et quiproquos ne negligeant jamais l'humanité derrière l'humour ( ou l'inverse : une légéreté derrière la douleur ) en resserrant son intrigue sur ses 5 personnages principaux tout plus juste les un que les autres, avec une préférence pour le mari cocu et pour le collègue du Franz.
Ces 85 minutes ( et non 143 comme l'indique la jaquette du DVD Arte ) se savourent d'autant que Lubtisch ne force jamais le trait, ni ne tombe dans la farce théatre de boulevard comme on pouvait s'y attendre.
La fin qui me paraissait un peu facile au début me semble avec du recul comme une provocation dans sa volonté de refuser les condamnations morale.
Et tout ça sans oublier la naissance de la
Lubtsch Touch ( science du détail, synecdoque, ellipse... ) pour un film séminal donc.
La malédiction des pharaons de Terence Fisher
Le film a quand même pris un certain coup de vieux. La faute revient surtout à un scénario qui ne propose pas grand chose de vraiment original d'autant qu'il choisit la facilité avec des réactions assez absurdes et incrompréhensibles des personnages. La mise en scène aussi a l'air de patiner un peu dans les ( trop nombreuses ) scènes d'expositions mais qui fournit quelques séquences assez soignées visuellement ( même si ma copie VHS devait manquer de couleurs ).
Comme souvent, on se rattrape avec les acteurs où même sous son maquillage, le Christopher L. a un regard fascinant. Et puis la joute verbale entre Cushing et l'egyptien a une politesse exquise des plus réussis.
A voir avec un brin de nostagie pour apprécier la chose.