Le château ambulant (Hayao MiyaZaki - 2004)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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miam
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Message par miam »

Tuck pendleton a écrit :
miam a écrit :Quant à la fin happy end, on sent tres bien que Miyazaki, n'y crois pas une seconde et qu'il a un regard ironique là dessus.
Tu peux dévelloper?
C'est tout simplement le sentiment que j'ai eu en regardant le film, surtout apres que Suliman ai dit "ha tu vueux un happy end, tu m'es donc infidèle! bon ok je vais t'en en donner un!"

Et quand on lit la chanson du générique de fin, on apprend que Sophie et Haru se sont en fait séparés...

En fait à la fin de ce film, j'ai eu la même impression qu'a la fin de Mononoke, à savoir, tout le monde s'est réconcilié, mais seulement en façade, dans le fond, les conflits subsistes, et tout ça peut de nouveau exploser sans crier gard.
Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

miam a écrit :
Tuck pendleton a écrit :
Tu peux dévelloper?
C'est tout simplement le sentiment que j'ai eu en regardant le film, surtout apres que Suliman ai dit "ha tu vueux un happy end, tu m'es donc infidèle! bon ok je vais t'en en donner un!"

Et quand on lit la chanson du générique de fin, on apprend que Sophie et Haru se sont en fait séparés...

En fait à la fin de ce film, j'ai eu la même impression qu'a la fin de Mononoke, à savoir, tout le monde s'est réconcilié, mais seulement en façade, dans le fond, les conflits subsistes, et tout ça peut de nouveau exploser sans crier gard.
Si tu veux mais de là à dire que c'est ironique ou qu'il n'y croit pas une seconde c'est peut être un peu fort. Quan dà la chanson de fin, elle concorde avec le point de vue en retrait du film; lui donnant une touche de mélancolie.
Bob Harris

Message par Bob Harris »

Tuck pendleton a écrit :Si tu veux mais de là à dire que c'est ironique ou qu'il n'y croit pas une seconde c'est peut être un peu fort. Quan dà la chanson de fin, elle concorde avec le point de vue en retrait du film; lui donnant une touche de mélancolie.
Pareil... Je ne vois pas de "jem'enfoutisme" ni de cynisme.
miam
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Message par miam »

je n'ai jamais parlé de cynisme, quant à l'ironie, je la voie plutot gentille et surtout pas à la "guignols de l'info".
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-Kaonashi-
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Message par -Kaonashi- »

diskor a écrit :Je signale juste que le chateau dans le ciel s'inspire grandement de Guilliver,
Naaaaan ??? :roll:
diskor a écrit :bref ca fait 3 films minimum et on pourrait rajouter le chateau de cagliostro .
Non, Le Château dans le ciel ne peut absolument pas être considéré comme une adaptation littéraire ; le roman de Swift est une source d'inspiration, c'est idéniable, mais Miyazaki ne base pas son scénario sur les aventures de Gulliver (dont le passage sur Laputa doit constituer environ 1/5 du roman je crois).
Quant au Château de Cagliostro, il n'entre pas dans la série de films que je citais comme ceux fortement sous influence du manga Nausicaä. Et puis, le manga a été commencé après ces aventures de Lupin III. :wink:
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Spongebob
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Message par Spongebob »

J'ai un petit de mal à me forger un avis clair parceque d'un côté le film est trés beau, par moment trés émouvant, mais de l'autre l'intrigue est bien trop tordue pour que l'on s'y implique totalement. Pour moi l'émotion est passé par les images et non par une quelconque empathie envers les personnages. D'ailleurs on ne peut pas dire qu'ils soient trés développés. Durant la projection je me suis bien trop souvent demandé : "Mais qui son-ils ? Quelles sont leurs motivations ? Que veulent-ils ?". A ces questions j'aurais aussi pu ajouter (comme un autre forumeur l'a fait) : "Que se passe-t-il ?". L'incompréhension entraînant l'ennui je n'ai pas pu m'empêcher de le trouver trop long (peut-être dû à un rythme des plus étrange).

Trés beau mais trop confus. Une seconde vision serait sans doute nécessaire mais pour le moment je ne suis pas trés motivé.
diskor
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Message par diskor »

-Kaonashi Yupa- a écrit :
diskor a écrit :Je signale juste que le chateau dans le ciel s'inspire grandement de Guilliver,
Naaaaan ??? :roll:
diskor a écrit :bref ca fait 3 films minimum et on pourrait rajouter le chateau de cagliostro .
Non, Le Château dans le ciel ne peut absolument pas être considéré comme une adaptation littéraire ; le roman de Swift est une source d'inspiration, c'est idéniable, mais Miyazaki ne base pas son scénario sur les aventures de Gulliver (dont le passage sur Laputa doit constituer environ 1/5 du roman je crois).
Quant au Château de Cagliostro, il n'entre pas dans la série de films que je citais comme ceux fortement sous influence du manga Nausicaä. Et puis, le manga a été commencé après ces aventures de Lupin III. :wink:
Tu noteras que j'ai utilisé le mot inspirer et non adapter, je connais les differences entre le roman et le film de Miyazaki.
Majo no Takkyubin(Kiki) est une adaptation d'un roman de Kadono Eiko et doit etre la seul adaptation a peu pres fidele vu la relative simplicité de l'histoire.
De toute facon on vois mal miyazaki adapter fidelement un roman possedant un univers propre,puisqu'il devrait mettre en partie de coté son univers et son style 'faire des concessions artistiques ca doit pas etre trop son style)

En dehors du lien indeniable entre nausicaa et mononoke hime je vois pas reelement la presence de son manga dans ses autres oeuvres : porco rosso , kiki delivry service,totoro,,mimi o sumaseba(meme si il n'est pas realisateur ou il est story boarder,producteur et scenariste) et chihiro ne m'ont fait a aucun moment penser a nausicaa en dehors des scenes de vent , le theme de la nature , des scenes de voltiges ... qu'ont retrouvent a peu pres tout le temps meme dans ses oeuvres pres ghibli (donc avt nausicaa)
Tuck pendleton
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Message par Tuck pendleton »

Spongebob a écrit :J'ai un petit de mal à me forger un avis clair parceque d'un côté le film est trés beau, par moment trés émouvant, mais de l'autre l'intrigue est bien trop tordue pour que l'on s'y implique totalement. Pour moi l'émotion est passé par les images et non par une quelconque empathie envers les personnages. D'ailleurs on ne peut pas dire qu'ils soient trés développés.
Je trouve le film au contraire très clair dans ses intentions mais Miyazaki cree un univers instable à la manière de Chihiro sans cette fois y décrire les deux faces du miroir qui sont la réalité et le rêve. La frontière n'existe plus sauf si l'on considère les quelques scènes réalistes dans l'atelier de couture comme un départ possible aux réveries de Sophie.
Le film est dans la lignée de Chihiro non plus sur le thème de l'enfance mais sur celui de l'adolescence (enfermement sur soi, idéalisme et désir d'indépendance), et décrit une véritable histoire d'amour qui est le véritable moteur de toute l'intrigue. Je ne suis pas vraiment d'accord quand tu parles de personnages peu dévellopés puisqu'ils le sont à leur manière dans les décors qu'ils occupent et leur physique changeants. La chambre surchargé de bibelots d'Hoaru, son changement de pseudonyme significatif d'une recherche d'identité, l'état du chateau dépendant de Calcifer (et refletant la personalité du jeune magicien), les transformations de Sophie et d'Hoaru. Ces choses m'ont assez émue. Le film parle de choses profondes mais de manière détournées, ce qui n'est pas nouveau chez le cinéaste mais elles prennent ici parfois une voie abstraite vraiment radicale. On sent aussi que Sophie est plus une spectatrice, ce qui a pour effet de transmetre au spectateur un sentiment de détachement par rapport aux évenements qui se déroulent (dont on se fiche des détails car seul leur signification et leur portée ont une importance).
Sur certains points, le film peut paraitre redondant dans la filmo du cinéaste mais je trouve qu'ici il passe à une vitesse supérieur (sa mise en scène est un modèle de fluidité et reste très à l'aise dans un univers très riche), prend des risques narratifs et ambitionne énormément.

Reste à savoir comment tout cela va vieillir.
miam
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Message par miam »

generalement,les films d'animation ça vieillit bien....
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-Kaonashi-
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Message par -Kaonashi- »

diskor a écrit :Tu noteras que j'ai utilisé le mot inspirer et non adapter, je connais les differences entre le roman et le film de Miyazaki.
J'ai bien vu. Mais pour ce film, la seule chose issue des Voyages de Gulliver est Laputa, son nom et sa forme générale. Et rien d'autre. Donc même "inspirer" est trop fort ici. :)
diskor a écrit :De toute facon on vois mal miyazaki adapter fidelement un roman possedant un univers propre,puisqu'il devrait mettre en partie de coté son univers et son style 'faire des concessions artistiques ca doit pas etre trop son style)
Après, "adapter" ne veut pas forcément dire "rester fidèle" ou "calquer bêtement" (sauf quand on s'appelle Chris Columbus, mais c'est une autre histoire).
diskor a écrit :En dehors du lien indeniable entre nausicaa et mononoke hime je vois pas reelement la presence de son manga dans ses autres oeuvres : porco rosso , kiki delivry service,totoro,,mimi o sumaseba(meme si il n'est pas realisateur ou il est story boarder,producteur et scenariste) et chihiro ne m'ont fait a aucun moment penser a nausicaa en dehors des scenes de vent , le theme de la nature , des scenes de voltiges ... qu'ont retrouvent a peu pres tout le temps meme dans ses oeuvres pres ghibli (donc avt nausicaa)
Porco Rosso : Curtis qui vole "dans " le soleil, loin au-dessus des autres vaisseaux, comme le fait Asbel dans le manga Nausicaä ; armada de nombreux avions en tout genre, pilotés par des "doux dingues" assez vieux ; attachement quasi-amoureux (platonique) de ces hommes pour une jeune femme au caractère bien trempé (Fio) ; duels aériens, etc...
Kiki : Jiji, petit animal qui accompagne le perso féminin central pour ensuite l'"abandonner" à un moment décisif de la constitution de son caractère, avec forte influence sur la psychologie du personnage (comme Teto, passage bouleversant dans le manga, d'ailleurs...) ; Kiki se retrouve perdue dans une forêt, dans une maison isolée (ce qui arrive aussi, de manière plus dramatique, à Nausicaä) ; le personnage de sorcière qui a un côté un peu sombre traditionnellement en occident (le film se passe en Europe, donc il n'est pas question d'une sorcière "a la japonaise" c'est-à-dire sans forte connotation péjorative), renvoie à cette part d'obscurité qui Nausicaä revendique pour la survie de l'humanité ; etc.
Totoro : celui, parmi les 6 films, qui est le moins sous influence de Nausicaä, c'est vrai, mais on en trouve par petite touches, en connection avec les thèmes forts du cinéaste.
Si tu tends l'oreille et Chihiro ne sont pas concernés par ma réflexion : le premier n'est pas un film de Miyazaki, le second a été fait après Mononoké, donc après le véritable film-somme du réalisateur.
diskor
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Message par diskor »

je reste tres moyennement convaincu , surtout vu la maniere dont il construit ses histoires (au fil de ses dessins et non par l'ecriture ), peut etre de maniere inconsciente mais on retrouve ces differents elements dans ses oeuvres pres ghibli.
Dans Horus prince du soleil , conan ou meme sherlock Holmes( le design des decors , des vehicules et la representation de la police sont conservés dans tout ses films) tout y est : l'amour platonique aussi bien des adultes que du personnages masculin vis a vis de l'heroine , les scenes aeriennes , le rapport avec la nature, le courage et la pureté de ses heros .... Pour moi tout ca ne date pas de nausicaa, meme si il a dut emprunter des idées du manga non utiliser dans le film.
Pour ce qui est de l'animal qui accompagne souvent l'heroine , on peut penser que cette idée vient de son attachement au film le serpent blanc (ou un panda et un renard suivent fidelement le hero) .
Par contre il me semble tres difficile de detacher mimi o sumaseba de ses oeuvre on retrouve tout les elements des autres films avec une pointe de realisme surtout qu'il a confié la realisation a Kondo qui jugeait etre soni successeur.
Soundjata

Message par Soundjata »

Attention, éventuels spoilers.

Alors, avant toute chose, et que ce soit bien clair pour tout le monde: nous avons ici affaire à un véritable chef-d’œuvre iconoclaste (j'insiste sur le terme iconoclaste)

Vu samedi après-midi en VO à l'UGC des Halles, dans une salle bondée et véritablement acquise au et conquise par le film.
Ainsi un spectateur visiblement enthousiaste aura lâché à propos du personnage de Hihn, le chien espion de Suliman, cette phrase révélatrice à plus d'un titre:
"ce chien est vraiment très bon !!!" Comme s'il s'agissait d'un véritable acteur fait de chair et d'os. :D

Ce film est une pure merveille, j'en suis encore tout retourné !!!
Miyazaki s'est véritablement lâché pour son premier film ouvertement pornographique (il était temps !!!), assumant en effet pour la première fois une véritable histoire d'amour.
Une animation à tombée (aussi bien les scènes de foules, les personnages, mais aussi et surtout cet incroyable Château fait de bric et de broc), des personnages attachants magnifiquement croqués, une inventivité rare (une idée par plan), de l'émotion à revendre, un humour décapant (à l'image du roman dont il est justement tiré) contrastant avec la dureté de la réalité du monde tel que dépeint dans le film. Un récit en apparence bordélique susceptible de semer la confusion, mais parfaitement maîtrisé, s'achevant sur le très controversé "happy end", sonnant comme un magnifique pied de nez comme on en voit rarement au cinéma et qui en désarçonnera plus d'un.
Sans oublier les innombrables clins d’œil à ses précédentes œuvres et ce, tout en faisant montre d'une fraîcheur et d'une originalité propre, confirmant ainsi le caractère de "film-somme" que représente ainsi Le Château Ambulant.
La musique, qui depuis me trotte sans cesse dans ma cabosse, n'est certes pas des plus originales (pour du Hisaishi j'entends), mais sert une fois de plus, voire plus que jamais, à merveille le récit et l'image.

Et comme prévu avec un film aussi surprenant d'un réalisateur plus qu'attendu au tournant, de nombreuses questions se font jour. Voire, chose inédite avec un film de Miyazaki, provoque une véritable polémique, suscitant chez certains une certaine déception, pour ne pas dire une déception certaine.
Je vous avouerais que, moi-même, après avoir déjà vu les huit précédentes réalisations du sieur Miyazaki, je ne m'attendais absolument à ce qu'il réussisse le tour de force de me surprendre comme jamais il ne l'avait fait auparavant. Le tout en m'offrant une énième gifle de deux heures pleines, me laissant tout bonnement sur le cul.
Je n'avais qu'une envie au sortir de la salle, le revoir afin de mieux le saisir, lever certaines interrogations et confirmer d'autres impressions.


Aussi et là je m'adresse clairement à ceux qui ont déjà vu le film et qui souhaiteraient lever certaines interrogations, sur les points épineux du film (certains revenant fréquemment comme "pourquoi Sophie sort Calcifer du château pour y revenir aussitôt, pourquoi ce faux "happy end"), je ne saurais que trop vous recommander la lecture de l'excellent dossier proposé par l'équipe de Buta-connection:
http://www.buta-connection.net/films/ch ... uction.htm

A lire aussi une interview forte intéressante et éclairante du réalisateur sur sa dernière oeuvre:
Image
Interview que j'estime plus que salutaire pour faire taire les éventuelles mauvaises langues. :wink:


Bref, Miyazaki mérite définitivement son statut de génie du cinéma en générale et de l'animation en particulier en signant ici ce qui est probablement son oeuvre la plus aboutie de toute sa carrière.
Ce qui veut tout dire tant la demi-mesure et le médiocrité n'auront jamais fait partie de son vocabulaire.

Il va sans dire que j'attends avec grande impatience de le revoir encore et encore.
tewoz
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Message par tewoz »

Vu hier soir, je ne sais pas comment il s'y prend le père Miyasaky, mais il me fait le coup à chaque film. On rentre dans ce chateau comme dans un rêve, pour n'en ressortir que 2 heures plus tard, les yeux pleins d'images somptueuses, de la musique plein la tête (même si sur le coup le score de Hisaichi sent la réutilisation). Pendant 2 heures, on croit à la magie comme si c'etait une évidence, on vit avec les personnages, etc etc...
Vous venez de lire un message de tewoz, ca vous a pas rendu plus intelligent, mais ca aurait pu...
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Zelda Zonk
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Message par Zelda Zonk »

Vu.
Visuellement toujours aussi somptueux. Thématiquement toujours aussi riche. On nage à la fois dans des eaux familières (Kiki pour la ville de la première partie, Le chateau dans le ciel pour les engins volants, Chihiro pour la magie et les monstres, les personnages récurrents (sorcière, veille femme) et dans des eaux inconnues (le scénario foisonnant et destructuré).
L'humour est toujours présent (la scène des escaliers, le chien à la Droopy, Calcifer...).
La partition de Hisaishi est, pour ma part, en deça de ses meilleurs scores.
Reste qu'au bout du compte, ce DA m'a moins touché que le poétique Chihiro (qui reste indétronable) ou que Kiki, peut-être précisément parce que ses multiples emprunts aux opus précédents font que l'effet de surprise est moindre et que le film manque d'une véritable personnalité qui le démarquerait des oeuvres précédentes (Chihiro, par exemple, marque un véritable tournant).
Bref, un Myasaki intrinsèquement de très bonne qualité, mais qui, au regard de sa filmo, m'a un peu laissé sur ma faim avec une impression de déjà-vu. :wink:

PS: vous pouvez sans problème emmené vos enfants avec vous. Ce n'est pas, comme je l'ai lu ici ou là, un DA réservé aux adultes.
Brice Kantor
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Message par Brice Kantor »

J'ai trouvé le film étrange dans la mesure ou Miyazaki pousse encore plus loin le "Spirited away" que dans "Chihiro" tout en s'adaptant à quelque chose qui m'est apparue plus occidental, qui doit sans doute être du au fait que l'on a à faire à une adaptation littéraire. J'ai parfois eu l'impression d'être chez Harry Potter ou les Orphelins Baudelaire. Il y a une sorte de frénésie narrative par rapport à son précédent film, alors que l'univers est aussi (voir plus) lourd à digérer... Je ne me suis pas complètement sentis devant une oeuvre de Miyazaki, et ça décontenance quelque peu. Sans empécher de trouver le film objectivement irréprochable, fascinant sur bien des points, vraiment formidable...mais la musicalité habituelle du cinéaste m'a quelque peu manquée. En tout cas ce n'est pas de la redite et du simple film somme, ce que je craignais, et c'est déjà ça de gagné!
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