Revu
hier soir
"DER BLAUE ENGEL ( L'ANGE BLEU )", film de
1930 signé
Josef Von Sternberg, réalisateur des
"A WOMAN AT THE SEA", "UNDERWOLRD" du cinéma muet.
Car s'il est bien une image qu'a conservé parmi les
classik des classik ce film allemand, c'est celle de
premier film Allemand parlé en sus de l'imagerie plus sensuelles qu'
érotik de la découverte d'une
star en devenir
Marlene Dietrich
Tout comme son partenaire,
Emil Jannings ( "OTHELLO", "QUO VADIS ?", "FAUST" ), Marie Magdalene Dietrich aura déjà traîné sa silhouette ( si ) féminine du coté des films muets -
"PRINCESSE OLALA", "CAFE ELECTRIC" - mais c'est avec ce film,
"L'ANGE BLEU", qu'elle trouve là son billet pour les Etats-Unis et leur rêve de réussite et de célébrité - un peu comme le faisait miroiter le Directeur et magicien de la petite troupe à ce bon
raté de Professeur, sauf que elle elle y est arrivée
Et elle pourra donc dire encore merci à ce
réalisateur de talent de
Josef Von Sterneberg ( "THE DOCKS OF NEW-YORK" ) avec qui en plus de devenir LA Dietrich elle entretiendra de suite une relation
amoureuse mais aussi X films :
"MOROCCO", "DISHONORED", "SHANGHAI EXPRESS", "BLONDE VENUS", "THE SCARLET EMPRESS", "THE DEVIL IS A WOMAN" jusqu'en 1935, me semble-t'il.
Car autant le film racontera la lente descente aux enfers pour celui qui interprêta lui-même Mephisto par le passé du muet,
Emil Jannings ( "LE DERNIER DES HOMMES" ), dans le rôle d'un professeur de pensionnat bourré de tics et de vieilles habitudes de célibataire continuant son bonhomme de chemin sous les sifflets et colibets de ses élèves, qui la nuit venue s'en vont s'encanailler auprès de Lola Lola (
Marlene Dietrich dont
"JUST A GIGOLO" sera le dernier film en 1979 ), autant la réussite du film sera donc le billet pour Hollywood et la célébrité, qu'elle rejoindra la nuit-même de la première sous les applaudissements du public, le billet d'avion dans une main, la valise dans l'autre et son réalisateur ( de ) chéri au bras
Célibataire, complexé, moqué, on ne peut pas dire que le Professeur Rath ( dont l'ajout d'un simple
un au début de son patronyme suffit à en faire un
raté dans la langue de Goethe ) a de quoi réussir dans la vie
Et trois de ses
maudits élèves ne vont pas pour lui faciliter la vie en s'en allant s'amouracher et s'encanailler auprès de la sensuelle danseuse et chanteuse d'un cabaret
glauque, L'Ange Bleu
Car pétri de discipline, Rath est prêt à poursuivre son éducation et son instruction au-delà d'un lycée ( qui ressemble plus à un pensionnat de province que de Chavagnes ) voire dans l'enceinte de ce
bouge... ou pourtant quiproquos et coups férir vont aider le destin à le mettre dans les bras de cette dame, Lola Lola, pour qui en défendant son honneur ( contre un grassouillet capitaine de Marine marchande allemande ) il pourrait devenir l'homme de sa vie
Ensuite, il vaut mieux éviter de continuer à trop en dire si je ne veux pas
spoiler et même si de ce coté du
oueb beaucoup d'entre vous risque de l'avoir déjà vu maintes fois ce film
classik
On pourrait revenir sur la sensualité, la dose d'émotions érotiques ( pour l'époque : 1930, tout de même !! ) en apercevant les cuisses de Marlene Dietrich, mais que dire de plus sur ce film lorsqu'il a servi maintes fois de prétexte
fallatieux à la mise en chantier de versions réellement érotiques voire pornographiques ou pris en référence dans ce genre de cinéma, dont le nom du cabaret ( me semble-t'il ) dans lequel les deux escrocs de frères trouvent leur
pute pour remplacer la princesse du titre
"LA PRINCESSE ET LA PUTE", par exemple
Et je suis sûr qu'il y a d'autres titres...
Je crois que je resterai sur ma fin en me disant que
ce film historique reste tout de même aujourd'hui désuet avec son charme et ses charmes d'antan qui ne font plus frémir qui que ce soit, même le pire amateur de culottes roses le dimanche soir sur M6,
mais qu'il reste tout de même une grande tragédie sur la déchéance d'un homme... par amour quand dans le monde réel une femme se voyait illuminer de toute la
maestria d'un homme : le réalisateur !!
L'acteur principal d'Emil Jannings ( star parmi les stars d'alors avec ses 200 000 dollars de cachet contre 5 000 pour Marlene Dietrich ) manquant, lui, de réellement étrangler sa partenaire lors d'une scène en se rendant compte que ce film s'il ne marquait pas sa fin marquait les débuts d'une nouvelle gloire. La vedette lui ayant été volé. Et ce pour l'éternité, vu qu'on associe maintenant que ( ou presque )
Marlene Dietrich et "L'ANGE BLEU"
Et malgré cette anecdote de plateau, malgré les qualités du film, malgré la coté pièce historique en étant
le premier film parlant en langue allemande, bien qu'on y dévoile un peu de Marlene Dietrich et qu'Emil Jannings reste tout de même un ( très ? ) bon acteur, je ne peux que mettre un
2/6 pour note à ce
film que trop daté par le temps qui passe en ce qui me concerne
P.S. : il est dommage que ce film, noté presque tous les mois par des forumeurs, ne bénéficie pas de son
topic dédié dans lequel nous pourrions confronter tous nos avis et commentaires... plutôt que de les perdre dans les méandres de pages de plus en plus nombreuses
