J'ai adoré ce film, mais je suis bien d'accord que c rude à regardervic a écrit :La Bête Aveugle (Yasuzo Masumura, 1969) : c'est excellent et complètement taré. Mais c'est une véritable épreuve, pas vu un film aussi douloureux depuis longtemps. Je suis pas prêt de le revoir de si tot...
Le cinéma japonais
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
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Beau film aussi court que malaisant effectivement.Rockatansky a écrit :J'ai adoré ce film, mais je suis bien d'accord que c rude à regardervic a écrit :La Bête Aveugle (Yasuzo Masumura, 1969) : c'est excellent et complètement taré. Mais c'est une véritable épreuve, pas vu un film aussi douloureux depuis longtemps. Je suis pas prêt de le revoir de si tot...




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Plus j'y pensé et plus je me dis que c'est le seul film qui m'ait fait cette effet là, en tout cas aussi intensément. J'en avais mal avec eux. Malaisant étant ici un euphémisme pour moi. Je ne sais pas si j'ai aimé finalement, je reconnais que c'est un très bon film, mais ça m'a bien traumatisé. Je crois que c'est la première fois que ça m'arrive (ou alors ça remonte à quand j'étais mome.)Vic Vega a écrit :Beau film aussi court que malaisant effectivement.Rockatansky a écrit :
J'ai adoré ce film, mais je suis bien d'accord que c rude à regarder
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yagyu military act de Masahiko IZAWA, sans doute debut 60s ?
un bien bon petit chambara saupoudré de quelques ninjas, bien rythmé, l'intro est magnifique, espionnage, trahisons, on ne s'ennuie pas malgre l'etat de la copie.
par contre je trouve rien sur le net sur ce film ni meme sur le réal, si kk1 a plus d'info ???
un bien bon petit chambara saupoudré de quelques ninjas, bien rythmé, l'intro est magnifique, espionnage, trahisons, on ne s'ennuie pas malgre l'etat de la copie.
par contre je trouve rien sur le net sur ce film ni meme sur le réal, si kk1 a plus d'info ???
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Je me suis refait les deux mêmes ce soir pour préparer un débat la semaine prochaine et je dois avouer que si Irezumi me semble toujours aussi admirable, j'ai maintenant un peu plus de mal avec Manji. C'est un grand film, les deux femmes sont aussi superbes qu'excellentes et la mise en scène de Masumura est à l'avenant, là n'est pas la question. J'avoue simplement avoir à présent quelques difficultés avec la seconde partie et ses retournements relationnels incessants, d'autant plus que cette fois ci je savais précisément où le scénario cherchait à nous emmener. J'aime toujours autant la première heure, mais la dernière demi-heure m'a parue cette fois ci quelque peu usante, voire presque artificielle. J'en suis le premier déconfit...vic a écrit :Soirée Yasuzo Masumura hier.
Manji (aka Passion, 1964) : scénario de Kaneto Shindo d'après un roman de Tanizaki. Avec la sublime Ayako Wakao et la non moins excellente Kyoko Kishida. Sans oublier Eiji Funakoshi, habitué d'Ichikawa, qui trouve ici un de ces meilleurs roles. Bref, casting béton et scénar de première classe pour cette version infernale du triangle amoureux (plus un) où une femme mariée tente de s'émanciper et de s'accomplir à travers son amitié/amour/jalousie pour une autre femme.
Sans rien nous épargner des aternoiements des sentiments, Masumura va droit au but et fait mouche à tous les coups. Composition du cadre, interprétation, rigueur de la narration, tout tend vers l'épure pour mettre en évidence la complexité des sentiments. Un regard dépassionné, avec une touche d'ironie, sur la passion la plus extrême.
Masumura fut l'assistant de Mizogushi et Ichikawa et on sent bien à quel point il a assimilé la leçon de ses ainés et a su trouver sa voix pour apporter sa sensibilité très personnelle.
Tatouage (1966) : toujours sur un scénario de Shindo, également adapté de Tanizaki. Presque aussi torturé et viscéral que le précédant était simple et limpide. Trajectoire sans retour d'un couple d'amants, criminels malgré eux. Dans un role plus complexe que dans Manji, Ayako Wakao crève l'écran et impose avec une force rare et l'énergie du désespoir un portrait de femme entre vice et aspirations bafouées. Un film nocturne, amer où, là encore, la beauté plastique vient renforcer la noirceur des destins.
Donc, deux chefs d'oeuvre de plus dans le cinéma japonais des années 60.

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Il faudrait que je revois Manji, alors...
Est-ce le coté très linéaire qui te gêne ? Bien sur on sait où on va, comme tu le dis, et le film s'approche peut-être à la démonstration.
Mais m'a semblé que cette linéarité, cette simplicité, cette évidence était une des forces du film.
Et je continue de penser que la mise en scène est magistrale.
Est-ce le coté très linéaire qui te gêne ? Bien sur on sait où on va, comme tu le dis, et le film s'approche peut-être à la démonstration.
Mais m'a semblé que cette linéarité, cette simplicité, cette évidence était une des forces du film.
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Non. C'est plus la succession d'évènement qui nous est contée que je trouve usante, pas la manière qu'a Masumura de nous en faire le récit.vic a écrit :Il faudrait que je revois Manji, alors...
Est-ce le coté très linéaire qui te gêne ?
Je suis bien évidemment d'accord.vic a écrit :Mais m'a semblé que cette linéarité, cette simplicité, cette évidence était une des forces du film.
Moi aussi.vic a écrit :Et je continue de penser que la mise en scène est magistrale.
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Enfin je découvre l'un des derniers Masumura visible qui me manquait, le très sympathique Giants & Toys (1957). Certes, tout cela manque cruellement de Wakao Ayako mais le rythme est enlevé, le scénario excellent la mise en scène très satisfaisante et si l'approche du sujet souffre parfois d'un soupçon de schématisme, son traitement satirique me semble très pertinent et tout particulièrement réjouissant. Et si la très amère touche finale ne fait qu'annoncer la profondeur dramatique des chefs-d'oeuvres à venir, on tient sans doute là l'un des meilleurs compromis de la carrière de Masumura entre la légereté des Hanzo et autres Heitai Yakuza et l'ampleur de Moju ou Red Angel.
Et puisque l'on évoque les chefs-d'oeuvre de Masumura, j'ai revu ce matin La Femme de Seisaku que je continue de tenir pour l'un des ses tout meilleurs films et l'une des plus éclatantes réussites nipponnes des 60s. A la fois superbe et véritablement passionant.
Et puisque l'on évoque les chefs-d'oeuvre de Masumura, j'ai revu ce matin La Femme de Seisaku que je continue de tenir pour l'un des ses tout meilleurs films et l'une des plus éclatantes réussites nipponnes des 60s. A la fois superbe et véritablement passionant.
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j'avoue que c'est le meilleur film que j'ai vu en salles cette annéeBattling a écrit : Et puisque l'on évoque les chefs-d'oeuvre de Masumura, j'ai revu ce matin La Femme de Seisaku que je continue de tenir pour l'un des ses tout meilleurs films et l'une des plus éclatantes réussites nipponnes des 60s. A la fois superbe et véritablement passionant.


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Je pense que ce n'est pas lui faire insulte d'en dire qu'excepté La Barrière de la Chair c'est le meilleur film que j'ai programmé cette année.fatalitas a écrit :j'avoue que c'est le meilleur film que j'ai vu en salles cette annéeBattling a écrit : Et puisque l'on évoque les chefs-d'oeuvre de Masumura, j'ai revu ce matin La Femme de Seisaku que je continue de tenir pour l'un des ses tout meilleurs films et l'une des plus éclatantes réussites nipponnes des 60s. A la fois superbe et véritablement passionant.

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J'ai d'ailleurs pensé à toi en le revoyant...Tuck pendleton a écrit :je devais être dans un état second pour trouver ce film imbuvableBattling a écrit :
Je pense que ce n'est pas lui faire insulte que d'en dire qu'excepté La Barrière de la Chair c'est le meilleur film que j'ai programmé cette année.

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Je viens de clore mon cycle de révision du cinéma de Masumura là dessus. Cela confirme mon sentiment de la première vision : dans mon top3 avec Red angel et Seisaku no tsuma. Brrrr !vic a écrit :La Bête Aveugle (Yasuzo Masumura, 1969) : c'est excellent et complètement taré. Mais c'est une véritable épreuve, pas vu un film aussi douloureux depuis longtemps. Je suis pas prêt de le revoir de si tot...

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