Fabrice Luchini
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Re: Fabrice Luchini
D'abord par effet ricochet, merci à Cinéphile pour son retour, notamment sur l'émotion qui nous étreint à la fin des Nuits de la pleine lune.
Sinon, je suis assez d'accord avec Supfiction : Les Nuits, c'est l'acte de naissance de la "star" Lucchini.
Il est déjà remarquable dans Perceval Le Gallois et même dans Le Genou de Claire.
Cela dit, je l'ai, pour ma part, remarqué pour la première fois dans un téléfilm très cinglant de 1980, où il était le rôle principal. C'était un film de Michel Polac : Le Beau Monde.
Sinon, je suis assez d'accord avec Supfiction : Les Nuits, c'est l'acte de naissance de la "star" Lucchini.
Il est déjà remarquable dans Perceval Le Gallois et même dans Le Genou de Claire.
Cela dit, je l'ai, pour ma part, remarqué pour la première fois dans un téléfilm très cinglant de 1980, où il était le rôle principal. C'était un film de Michel Polac : Le Beau Monde.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Fabrice Luchini
Je comprends tout à fait la réaction de Supfiction. C'est vrai que ma formule peut sembler paradoxale dans la mesure où ce rôle-ci a joué avant tout comme un tremplin vers une carrière d'acteur de tout premier plan avec beaucoup de rôles principaux, de performances remarquées etc... Mais pour reformuler, je dirais qu'il ne m'a jamais sembler aussi bon que dans ce rôle, à la fois secondaire vis-à-vis de l'intrigue, mais totalement majeur et emblématique. Je vous avouerais que je ne suis pas un gros amateur de ses rôles "en soliste". Même si j'aime beaucoup La Discrète, que j'aimerais bien revoir d'ailleurs.
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Re: Fabrice Luchini
Rendons à Cinéphile ce qui appartient à Cinéphile :
Pour ma part, j’ai beaucoup d’affection pour le Luchini plus sympathique et parfois coincé de Gemma Bovery, La fille de Monaco et des femmes du sixième étage.
En fait il y a a plusieurs Luchini, mais celui qui l’a rendu célèbre est l’intellectuel pédant et dragueur de La discrète qui est peut-être une version approfondie du personnage des nuits de la pleine Lune.Le « personnage Luchini » nait sous nos yeux, mais pas encore dans ses travers excessivement cabotins.
Pour ma part, j’ai beaucoup d’affection pour le Luchini plus sympathique et parfois coincé de Gemma Bovery, La fille de Monaco et des femmes du sixième étage.
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Re: Fabrice Luchini
De mémoire récente, j'avais également adoré Dans La Maison de Ozon.cinéfile a écrit : ↑11 avr. 21, 11:46 Je comprends tout à fait la réaction de Supfiction. C'est vrai que ma formule peut sembler paradoxale dans la mesure où ce rôle-ci a joué avant tout comme un tremplin vers une carrière d'acteur de tout premier plan avec beaucoup de rôles principaux, de performances remarquées etc... Mais pour reformuler, je dirais qu'il ne m'a jamais sembler aussi bon que dans ce rôle, à la fois secondaire vis-à-vis de l'intrigue, mais totalement majeur et emblématique. Je vous avouerais que je ne suis pas un gros amateur de ses rôles "en soliste". Même si j'aime beaucoup La Discrète, que j'aimerais bien revoir d'ailleurs.
Je me regarde régulièrement cette discussion enregistrée à la Cinémathèque avec Frédéric Bonnaud à propos de Rohmer :
https://www.cinematheque.fr/video/1497.html
On est quasi dans le registre du One-Man Show (je crois même qu'il y reprend des anecdotes de son spectacle "Le Point sur Robert" d'ailleurs), mais c'est super poilant. Pour rester sur Les Nuits de la pleine lune, l'anecdote de Tchéky Karyo proposant à Rohmer de se frapper la tête contre le mur, et la réponse du cinéaste, est irrésistible (à 13'30)

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Re: Fabrice Luchini
"J'ai fait un peu mon numéro, là"
Oh non tu trouves ?
(même si dans le fond, il a pas tort)
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Re: Fabrice Luchini
C’est à dire ?
Mettre dans le même panier Bigard et Luchini, fallait oser. Tout ça parce que Luchini avait fait une vidéo en octobre 2020 où il évoquait Knock pour parler de son incompréhension face à l’arrêt des spectacles lors du confinement. Ça s’est arrêté là il me semble, pas de quoi fouetter un chat, c’était un mouvement d’humeur sans insultes contrairement à beaucoup d’autres.
Entre Luchini et Cluzet, mon choix est vite fait. Et pour le grand public également, il me semble qui va voir le dernier Luchini comme on allait voir un Gabin, un Belmondo, un De Funès (toutes comparaisons gardées). C’est l’un des seuls à réussir à faire ça aujourd’hui. Ce n’est absolument pas le cas de Cluzet, que j’aimais bien au début de sa carrière mais depuis quelques temps, il commence à m’agacer avec ce genre d’interventions.
C’est dans La cloche a sonné en 2005 que Cluzet et Luchini ont partagé la même affiche, Luchini était la vedette..
Bigard a répondu sinon. Visiblement il a desoulé depuis la dernière fois:
Je t’adore mon Cluclu. Faut qu’on aille boire une camomille ensemble !
Dernière modification par Supfiction le 23 mars 22, 17:20, modifié 1 fois.
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Re: Fabrice Luchini
Je sais pas, j'ai trouvé son coup de gueule assez sain finalement (notamment si c'est surtout Bigard qui en prend pour sa grosse gueule de con).
Même s'il en fait évidemment des caisses et qu'il est parfaitement dans le rôle que l'on attend de lui (on croirait presque sa caricature).
Même s'il en fait évidemment des caisses et qu'il est parfaitement dans le rôle que l'on attend de lui (on croirait presque sa caricature).
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Re: Fabrice Luchini
Oui, moi ! Et c'est un film merveilleux.Nicolas Brulebois a écrit : ↑28 août 08, 22:26 Il paraît que c'est la prestation de Luchini dans un film de Pierre Zucca, "Vincent mit l'âne dans un pré", qui avait donné envie à Rohmer de le prendre comme acteur.
Est-ce que quelqu'un a déjà vu ce film![]()
Vincent mit l'âne dans un pré (et s'en vint dans l'autre), Pierre Zucca, 1976.
En deux mots : Au milieu des années 70 en banlieue parisienne, Fabrice Luchini est un jeune homme terriblement insatisfait (j'ai oublié le nom de son personnage) qui habite chez son père sculpteur et malvoyant (Michel Bouquet) et retrouve de temps en temps sa petite amie (Virginie Thévenet) dont il déplore, à tort sans doute, le caractère volage. Mais voici qu'il découvre la double vie de son père.
Peu importe le sujet à vrai dire, ce qui compte c'est la découverte progressive chez le spectateur de cette errance mi-rêveuse mi-pince-sans-rire du scénario qui nous invite dans un bric-à-brac sublime (le visage poupin de Virginie Thévenet, la nuit américaine dessinée au feutre, la triple prestation de Lafont mère et filles, la première en pleine possession de ses moyens dans son rôle de grande bourgeoise, la seconde en pleurnicharde et la dernière, une Pauline de douze ans qui agonise Luchini de tous les gros mots qu'elle connaît, ses préférés étant "ignorant" et "enc.lé" !) et se termine dans une queue de poisson hilarante à base de pistolet chargé avec des balles à blanc.
Le réalisateur situe l'aspect technique de son film en droite ligne des codes de la nouvelle vague, du côté de la folie douce et bohème des premiers De Broca, mais surtout de Jacques Rivette et ses vagabondages énigmatiques tant en termes de narration qu'en termes de décor, où Paris et banlieue se répondent mutuellement comme séparées par le miroir d'Alice - mais son film a le bon goût d'être deux fois plus court ! (A noter que comme dans Celine et Julie, les copains sont là, à commencer par Jean Eustache en videur...)
Petit chef-d'oeuvre onirique et réaliste, d'une fraîcheur et d'une liberté totalement ensorcelantes. On aurait tendance à oublier Pierre Zucca ici et franchement c'est pas possible.
"Dans le doute, ne pas bouger et attendre que quelqu'un de qualifié nous donne des instructions claires" (le Malaisologue)