Moi je situe ça à son arrivée en enfer, juste après le générique. C'est à la fois nerveux et envoûtant au possible, comme en rêve. Plus fort que Tex Avery ! Et puis dès qu'arrive le flash-back (avec les nurses dont tu parles), bon, ça baisse de plusieurs tons on va dire.
Le Ciel peut attendre (Ernst Lubitsch - 1943)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Stagiaire
- Messages : 81
- Inscription : 19 janv. 25, 14:22
Re: Le Ciel peut attendre (Ernst Lubitsch - 1943)
"Dans le doute, ne pas bouger et attendre que quelqu'un de qualifié nous donne des instructions claires" (le Malaisologue)
- Alexandre Angel
- Une couille cache l'autre
- Messages : 15397
- Inscription : 18 mars 14, 08:41
Re: Le Ciel peut attendre (Ernst Lubitsch - 1943)
Il faudrait que je le revoie parce que ça commence à faire un bail mais dans mon souvenir c'était un grand Lubitsch. Seul bémol, le maquillage et la coiffure de Gene Tierney, vieille.Conry a écrit : ↑23 avr. 25, 21:23 Les cinq premières minutes constituent sans l'ombre d'un doute l'un des incipit les plus foudroyants de l'histoire du cinéma.
Le fait est que le film a un peu de mal à s'en remettre, et que nous sommes rapidement obligés de revoir notre angle de spectateur : Heaven can wait n'est pas la comédie surréaliste annoncée mais une étude de moeurs de facture assez convenable, parsemée ça et là d'instants malicieux - et baignée d'un technicolor qui est en soi un spectacle.
Il reste que la réputation de ce film, qui est un Lubitsch peut-être pas mineur mais médian (où donc est le réalisateur à l'esprit si vrillant de Sérénade à trois ?), me dépasse un peu je l'avoue. Peut-être une overdose de courbettes et de chapeaux de dentelles...
C'est marrant, je le voyais plus récent que 1943 (le technicolor, sans doute).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
-
- Stagiaire
- Messages : 81
- Inscription : 19 janv. 25, 14:22
Re: Le Ciel peut attendre (Ernst Lubitsch - 1943)
Ah oui tiens, moi aussi. A peine deux ans séparent Illusions Perdues, aux intentions modestes mais qui est un croquis épatant, de celui-ci. C'est peut-être la couleur hurlante qui brouille la datation, d'autant que les premières minutes ressemblent aux héritiers survoltés de Lubitsch (Wilder, Edwards) mais avec l'efficacité visuelle d'un Frank Tashlin.
Edit : oui, le technicolor !
"Dans le doute, ne pas bouger et attendre que quelqu'un de qualifié nous donne des instructions claires" (le Malaisologue)
-
- Stagiaire
- Messages : 81
- Inscription : 19 janv. 25, 14:22
Re: Le Ciel peut attendre (Ernst Lubitsch - 1943)
Bon, j'ai un peu révisé mon jugement. C'est plus que convenable, surtout passé la première heure, mais il s'y acquiert un rythme que je trouve un peu trop léché ainsi qu'une allure un peu trop cossue. La fin en particulier ("allons mon brave ce n'est rien, peut-être en serez-vous quitte pour un peu de purgatoire !") m'a paru toute considération morale mise à part aussi complaisante qu'un mauvais Woody Allen. Bref, bien que cerné par Jeux Dangereux et La folle ingénue qui ont de la verdeur à revendre (oui, même le second), j'ai trouvé ce Lubitsch-là, heu disons "installé".
Edit : tant que j'y suis, ça m'a aussi rappelé Le Cavaleur de De Broca, sur un thème assez voisin et qui m'avait un rien déçu lui aussi : même facture totalement maîtrisée et classique, même climat général mélancolique tout autant que spirituel, et enfin une trajectoire voisine entre Audiard et Lubitsch, lesquels trouvent dans ces deux films respectifs un équilibre, une sûreté du geste et une économie de moyens qui touchent au crépusculaire.
Edit : tant que j'y suis, ça m'a aussi rappelé Le Cavaleur de De Broca, sur un thème assez voisin et qui m'avait un rien déçu lui aussi : même facture totalement maîtrisée et classique, même climat général mélancolique tout autant que spirituel, et enfin une trajectoire voisine entre Audiard et Lubitsch, lesquels trouvent dans ces deux films respectifs un équilibre, une sûreté du geste et une économie de moyens qui touchent au crépusculaire.
"Dans le doute, ne pas bouger et attendre que quelqu'un de qualifié nous donne des instructions claires" (le Malaisologue)