Dune (David Lynch - 1984)
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Les dessins sont quand même sympas.
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Redécouverte du Dune de Lynch en condition optimale hormis cinéma (blu-ray 4k) et un an après avoir vu le Dune de Villeneuve
Pour résumé Lynch 1 Villeneuve 0....
Tout d'abord, le design artistique du Lynch est une splendeur absolue, un mélange de style victorien, art déco avec une touche de steampunk..On retrouve le style analogique d'Alien. Et l'univers Harkonnen est particulièrement gâté avec. son style industriel, qui tranche avec les deux autres(Atreides et Empire).
Une splendeur, très loin de l'uniformité générique du film de Villeneuve...
Côté scénario, ils sont très similaires, avec des scènes à l'identique(la scène tuto de Paul, le test de douleur, l'attaque de la base Atreides...). La grosse différence de talent, c'est que Lynch met en place en 1h40 ce qui prend 2h30 à Villeneuve... pour un résultat moindre.
On pourrait penser que Villeneuve a profité de cette heure supplémentaire pour développer ses personnages... Que Tchi.
Ça tient tout d'abord au casting somptueux du Dune de 1984:Brad Dourif, Jurgen Prochnow, Max von Sydow, Dean Stockwell, Patrick Stewart.. Une floppée de brillants acteurs, souvent de formation britannique et shakespearienne, qui insufflent un vrai souffle épique au film. C'est le néant côté Villeneuve, malgré des grands noms. Là où Lynch nous fait sentir l'amour qui lie les personnages(Très belle scène entre Prochnow et Mclachlan, où on ressent la fierté du père), c'est le vide intersidéral côté Villeneuve, hormis la relation filiale entre Jason Mamoa(Duncan Idaho) et Thimothée Chalamet...Talent ? Diection d'acteurs ? Les deux ?
Et je finirai par la b.o de Toto avec le sublime thème de Brian Eno, qui enfonce sans difficulté le gloubi boulga de Zimmer.
Hormis la scène du sauvetage de la moissoneuse plus ample et réussie chez Villeneuve et ses subles ornithoptères , la fin un peu rushée du film de Lynch(qui voulait une durée de 3h) et son design raté du bouclier personnel, le film de Lynch possède dans chaque orteil plus de moments de cinéma et de fulgurances que que dans les trois derniers films de Villeneuve...
Le seul Dune au Cinéma, c'est celui de 1984.
7,5/10
Pour résumé Lynch 1 Villeneuve 0....
Tout d'abord, le design artistique du Lynch est une splendeur absolue, un mélange de style victorien, art déco avec une touche de steampunk..On retrouve le style analogique d'Alien. Et l'univers Harkonnen est particulièrement gâté avec. son style industriel, qui tranche avec les deux autres(Atreides et Empire).
Une splendeur, très loin de l'uniformité générique du film de Villeneuve...
Côté scénario, ils sont très similaires, avec des scènes à l'identique(la scène tuto de Paul, le test de douleur, l'attaque de la base Atreides...). La grosse différence de talent, c'est que Lynch met en place en 1h40 ce qui prend 2h30 à Villeneuve... pour un résultat moindre.
On pourrait penser que Villeneuve a profité de cette heure supplémentaire pour développer ses personnages... Que Tchi.
Ça tient tout d'abord au casting somptueux du Dune de 1984:Brad Dourif, Jurgen Prochnow, Max von Sydow, Dean Stockwell, Patrick Stewart.. Une floppée de brillants acteurs, souvent de formation britannique et shakespearienne, qui insufflent un vrai souffle épique au film. C'est le néant côté Villeneuve, malgré des grands noms. Là où Lynch nous fait sentir l'amour qui lie les personnages(Très belle scène entre Prochnow et Mclachlan, où on ressent la fierté du père), c'est le vide intersidéral côté Villeneuve, hormis la relation filiale entre Jason Mamoa(Duncan Idaho) et Thimothée Chalamet...Talent ? Diection d'acteurs ? Les deux ?
Et je finirai par la b.o de Toto avec le sublime thème de Brian Eno, qui enfonce sans difficulté le gloubi boulga de Zimmer.
Hormis la scène du sauvetage de la moissoneuse plus ample et réussie chez Villeneuve et ses subles ornithoptères , la fin un peu rushée du film de Lynch(qui voulait une durée de 3h) et son design raté du bouclier personnel, le film de Lynch possède dans chaque orteil plus de moments de cinéma et de fulgurances que que dans les trois derniers films de Villeneuve...
Le seul Dune au Cinéma, c'est celui de 1984.

7,5/10
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
David Lynch revenant sur DUNE pour La Revue Du Cinéma, à la sortie de BLUE VELVET en 1987:
"C'est en fait effrayant de travailler sur des films à gros budget, on est moins libre de faire ce que l'ont veut. Le tournage de DUNE a été une de mes plus pénibles expériences. Il a duré plus de trois ans, dont six mois de tournage principal, puis six autres mois pour filmer les modèles miniatures, j'ai travaillé pendant un an, sept jours par semaine, douze heures par jour, avec quatre équipes différentes, plus de six cents personnes, seize plateaux de tournage...à la fin je devenais complètement fou! Je me demande encore si j'ai bien fait de faire ce film... (...) DUNE est une sorte de symphonie, un grand opéra de l'espace, mais je me suis senti un peu mal à l'aise d'en être le centre...je n'aime pas la science-fiction - je l'ai d'ailleurs découvert en faisant DUNE - j'aime ce qui se passe sur terre, les choses familières, mais vues sous un angle différent...j'apprécie l'opéra, remarquez, mais j'aurais préféré réaliser cet opéra de l'espace d'une manière beaucoup plus abstraite...en faire un long, très long poème...j'aurais bien, personnellement, rajouté 4 à 5 heures de plus...mais il fallait se limiter. Tous les films sont une épreuve. J'ai mis cinq ans à réaliser ERASERHEAD, ça devenait infernal."

"C'est en fait effrayant de travailler sur des films à gros budget, on est moins libre de faire ce que l'ont veut. Le tournage de DUNE a été une de mes plus pénibles expériences. Il a duré plus de trois ans, dont six mois de tournage principal, puis six autres mois pour filmer les modèles miniatures, j'ai travaillé pendant un an, sept jours par semaine, douze heures par jour, avec quatre équipes différentes, plus de six cents personnes, seize plateaux de tournage...à la fin je devenais complètement fou! Je me demande encore si j'ai bien fait de faire ce film... (...) DUNE est une sorte de symphonie, un grand opéra de l'espace, mais je me suis senti un peu mal à l'aise d'en être le centre...je n'aime pas la science-fiction - je l'ai d'ailleurs découvert en faisant DUNE - j'aime ce qui se passe sur terre, les choses familières, mais vues sous un angle différent...j'apprécie l'opéra, remarquez, mais j'aurais préféré réaliser cet opéra de l'espace d'une manière beaucoup plus abstraite...en faire un long, très long poème...j'aurais bien, personnellement, rajouté 4 à 5 heures de plus...mais il fallait se limiter. Tous les films sont une épreuve. J'ai mis cinq ans à réaliser ERASERHEAD, ça devenait infernal."

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Re: Dune (David Lynch - 1984)
J'ai vécu une experience cinephile hier en regardant les 30 premières minutes du Dune de Lynch. ( que j'avais vu a sa sortie).
Woua.....
On se pince dès les 1eres images avec cet interminable discours de presentation pre generique. Puis on a droit à une explication graphique niveau maternelle Ensuite on passe dans un univers deco kitshissime, qui rappelle Brazil mais sans le second degré. Enfin une scène hallucinante de nullité avec le jeune Paul et ses 3 mentors, chacun jouant plus mal que l'autre. Le type qui se balade avec sa guitare.....
Puis, 2 sommets : la visite du représentant de la guilde chez l'empereur (ce dernier a l'air d'un sous officier de campagne). La, j'ai rigolé franchement avec la dégaine des sbires qui passent l'aspirateur en partant....
On découvre les Harkonens.... dans un decors d'usine abandonnee. Il faut s'accrocher tellement c'est ridicule.
Pour terminer positivement, il y a la scène de la boite qui tient debout tout de même.
J'en suis resté la, me disant que c'etait dommage de gacher ce met hallucinant en le consommant d'un seul tenant, et qu'il me servirait de sucrerie encore 1 ou 2 soirs.
Rien ne marche.
D'un coté le sérieux d'une grosse production pompeuse, dont le principe est deja complètement ringard en 1980, de l'autre les lubies de Lynch qui n'a rien à foutre du roman. On pense inévitablement au Flash Gordon.
Mais sérieusement, c'est fascinant à regarder tant on retrouve ce qui fera le reste de l'oeuvre de Lynch. Notamment Twin Peaks. Le palais de l'empereur et le hall du Grand Northern Hotel, le rictus de Sting et celui de Jack, .... mais surtout avec la saison 3 qu'ils y a des similitudes surprenantes : les machineries abscontes de l'interzone et le decorum SF, les "fantomes" charbonneux et les sbires ridicules dela guildes,....
Woua.....
On se pince dès les 1eres images avec cet interminable discours de presentation pre generique. Puis on a droit à une explication graphique niveau maternelle Ensuite on passe dans un univers deco kitshissime, qui rappelle Brazil mais sans le second degré. Enfin une scène hallucinante de nullité avec le jeune Paul et ses 3 mentors, chacun jouant plus mal que l'autre. Le type qui se balade avec sa guitare.....
Puis, 2 sommets : la visite du représentant de la guilde chez l'empereur (ce dernier a l'air d'un sous officier de campagne). La, j'ai rigolé franchement avec la dégaine des sbires qui passent l'aspirateur en partant....
On découvre les Harkonens.... dans un decors d'usine abandonnee. Il faut s'accrocher tellement c'est ridicule.
Pour terminer positivement, il y a la scène de la boite qui tient debout tout de même.
J'en suis resté la, me disant que c'etait dommage de gacher ce met hallucinant en le consommant d'un seul tenant, et qu'il me servirait de sucrerie encore 1 ou 2 soirs.
Rien ne marche.
D'un coté le sérieux d'une grosse production pompeuse, dont le principe est deja complètement ringard en 1980, de l'autre les lubies de Lynch qui n'a rien à foutre du roman. On pense inévitablement au Flash Gordon.
Mais sérieusement, c'est fascinant à regarder tant on retrouve ce qui fera le reste de l'oeuvre de Lynch. Notamment Twin Peaks. Le palais de l'empereur et le hall du Grand Northern Hotel, le rictus de Sting et celui de Jack, .... mais surtout avec la saison 3 qu'ils y a des similitudes surprenantes : les machineries abscontes de l'interzone et le decorum SF, les "fantomes" charbonneux et les sbires ridicules dela guildes,....
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Pour ma part, un film maladroit mais fascinant.
A chaque vision (je dois être à la 4e) j'apprécie des aspects différents.
Et je trouve le film bien plus intéressant que le dyptique de Villeneuve !
A chaque vision (je dois être à la 4e) j'apprécie des aspects différents.
Et je trouve le film bien plus intéressant que le dyptique de Villeneuve !
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Vu que j'entame un marathon Lynch pendant les vacances, je vais le revoir semaine prochaine pour la 3ème ou 4ème fois aussi et je partage complètement ton sentiment. Au passage, je sais bien que les goûts et les couleurs ne se discutent pas mais bon, si je peux concevoir qu'on trouve aujourd'hui la version de Lynch kitch, lire que telle scène est "hallucinante de nullité", que "c'est ridicule" au point de provoquer l'hilarité, là par contre j'ai un peu (beaucoup) de mal
Enfin...

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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Maladroit c'est pas l'adjectif qui me viendrait à l'esprit tant le film (et j'en ai revu q'un tier) pose de problemes. (Le type qui passe l'aspirateur en partant.... j'ai du mal a qualifier ca de maladroit).
Mais soit.
Je retiens volontiers ta qualification et promet de regarder la suite sous l'angle du film "maladroit".
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Ça c'est ce qu'on appelle l'effet The Eye Of DoomTheGentlemanBat a écrit : ↑16 févr. 25, 18:14 (...) lire que telle scène est "hallucinante de nullité", que "c'est ridicule" au point de provoquer l'hilarité, là par contre j'ai un peu (beaucoup) de malEnfin...

Il m'a déjà fait le coup avec Les vierges de Satan, Prince des Ténèbres ou La mort démoniaque aux trousses


Argh ! Encore ce Eye Of Doom de malheur !!!!
(Ceci dit, le Dune de Lynch est quand même sacrément kitsch et bancal, faut avouer...)
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
J'en discutais avec un ami récemment. J'aime le cinéma de Villeneuve mais je me suis passablement ennuyé devant son adaptation de Dune à 2 ou 3 séquences près. La version de Lynch est ratée sur bien des aspects, mais reste une œuvre fascinante. Je pense que s'il avait réalisé son Dune plus tard, dans les années 2000 par exemple, il aurait fait un meilleur boulot que Villeneuve.
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Je l'ai vu a sa sortie et plein de choses posaient deja problemes... Les choix artistiques et costumes, les ambiances plastiques, pas ou peu en phase avec le roman, ...TheGentlemanBat a écrit : ↑16 févr. 25, 18:14 Vu que j'entame un marathon Lynch pendant les vacances, je vais le revoir semaine prochaine pour la 3ème ou 4ème fois aussi et je partage complètement ton sentiment. Au passage, je sais bien que les goûts et les couleurs ne se discutent pas mais bon, si je peux concevoir qu'on trouve aujourd'hui la version de Lynch kitch, lire que telle scène est "hallucinante de nullité", que "c'est ridicule" au point de provoquer l'hilarité, là par contre j'ai un peu (beaucoup) de malEnfin...
Désolé, mais l'apparition des 3 mentors de Paul c'est trop: c'est les 3 mousquetaires , sans le panache. Quelle dégaine ... et la guitare... C'est joué avec les pieds. La scene n'a aucune intensité. On passe à un espere de combat "a mort" avec les boucliers (a la limite, pour les effets spéciaux spécial jeux videos de salle d'arcades), puis une seance d'entraînement avec un robot vachement dangereux !!!.
Non, j'arrive rien a sauver sur ce passage.
Chez les Harkonens, on a droit : à des fleurs artificielles, des tenues de bouchers (sales), un tout a l'égout à ciel ouvert, un ecrasse bestiole en plexiglace, deux porte flingues qui menace un pauvre creature malingre (un danger pour l'empire certainement), des fumerolles diverses, ... bref l'apparat standard d'une salle de palais d'un personnage machiavélique d'envergure intergalactique .
Excuse moi, mais indépendamment du fait que ca n'a rien à voir avec le roman, je trouve ca ridicule.
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Peut etre, si le sujet et l'univers l'avaient intéressé.Duane Jones a écrit : ↑16 févr. 25, 18:37J'en discutais avec un ami récemment. J'aime le cinéma de Villeneuve mais je me suis passablement ennuyé devant son adaptation de Dune à 2 ou 3 séquences près. La version de Lynch est ratée sur bien des aspects, mais reste une œuvre fascinante. Je pense que s'il avait réalisé son Dune plus tard, dans les années 2000 par exemple, il aurait fait un meilleur boulot que Villeneuve.
La version de Villeneuve est bien mauvaise aussi mais, a tout prendre, Lynch gagne au points car au moins dans son Dune on rigole... (et il y a plus d'envie de cinema dans 10min de Lynch que dans 6h de Villeneuve)
- shubby
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Le Dune de Lynch, c'est du pur 1er degré. Drôle si on n'y adhère pas d'emblée, ok. Les voix off, j'adore par exemple.
Pour moi, le casting, le score, ce choix de synthèse narrative et plein d'autres trucs chouettes - les flingues porte-son inventés pour l'occasion, etc - écrasent sans peine ses menus défauts.
Le fan-made dit "de référence" m'attend encore qq part, j'y pense.
Inutile en effet de revenir ici sur l'enlisement Villeneuve avec son épice coupée a l'imax de bêtises et au Dolby atmosphère est-ce-que j'ai une gueule d'atmosphère.
Pour moi, le casting, le score, ce choix de synthèse narrative et plein d'autres trucs chouettes - les flingues porte-son inventés pour l'occasion, etc - écrasent sans peine ses menus défauts.
Le fan-made dit "de référence" m'attend encore qq part, j'y pense.
Inutile en effet de revenir ici sur l'enlisement Villeneuve avec son épice coupée a l'imax de bêtises et au Dolby atmosphère est-ce-que j'ai une gueule d'atmosphère.
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Dans le roman, les pensées des protagonistes occupent une place essentielle, plus importante que leurs actions.
Le fait d'avoir des voix off est donc naturel pour restituer une (petite) partie de cet aspect majeur du roman.
D'ailleurs le film de Villeneuse a un sérieux problème de se coté, car réduit à la seule realité visible. Et Il n'arrive pas à transcrire les "etats d'ame" des personnages.
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Dune, partie 2:
Nous avions laissé la famille Atreides sur le depart pour Arrakis, les Harkonnens écrasant des bestioles dans des boites en plexi, et le classikien EYE OF DOOM sidéré par cette objet cinématographique.
D'emblée, ca frappe tres fort pour cette seconde plongée dans l'objet: le voyage intersidéral sans bouger grace à l'épice...
Lynch nous fait son 2001.
En carton pate digital, fauché qui plus est.
Il faut encore plus de courage, prise de recul ou d'herbe qui fait rire, que pour Zu, pour recevoir cette proposition de trip.
Mais en fait cela définît bien ce qu'est le film: un trip purement cerebral. J'y reviendrai.
Donc le duc, sa concubine et son fils embarquent pour le grand voyage. Mais le principal passager, c'est l'espèce de petit clebard. Incongru, inutile, c'est l'élément irrationnel de ce decorum.
On a un ballet de vaisseaux, bien mécanique, digne d'une mauvaise série B des années 50, et des copier-coller du meilleur gout. Quant au pilote de la guilde, grosse limace de mer, il "visualise" sa trajectoire et lance des éclairs électriques, dans une ambiance psychédélique...
Mais tout se termine bien et on est enfin sur Arrakis.
J'oserai dire que le film (au sens d'un récit cinématographique qui tient debout) commence.
Je passe sur l'apparition de Sting en slip, second moment de franche hilarité, et sur les especes de mectons en combinaison de scaphandriers qui, je viens de le comprendre, doivent etre les redoudables et sanguinaires commandos d'elite de l'empereur. Ils se batent à grands coups de bras comme les "hercules " des péplums italiens....
De fait je n'ai pas arrêté de penser au serial Flash Gordon des années 30, dont le film partage pratiquement tout les concepts : trucages "poétiques ", decors de studio, technologies retro, scènes statiques, cabotinage des acteurs, visions de bout de ficelles,....
En fait, ce qui me frappe c'est que ce film est une forme d'opera: tout est en interieur ou presque, les decors sont des decors sans plus, le mise en scene est statique, posée, les foules sont comme les cœurs ou des figurants figés (les fremen ressemblent à un groupe de mort vivants sorti de chez Romero), ....
Un truc frappant est que les personnages regardent par des ecrans, fenêtres, hublot, .... ils ne vivent pas vraiment l'action mais y assistent. Accentuant le côté irreel de l'affaire. Le sauvetage de la moissonneuse est emblématique....
On est dans un trip, un reve, continu.
Les passages epiques, les scenes d'action, n'intéressent pas le cineaste ( l'attaque des Harkonens est d'un ridicule, d'ailleurs ils gagnent tout de suite,,histoire de bâcler l'affaire rapidement et passer à la suite (la mort de Leto).
Les voix off essentielles ajoutent encore à l'a distanciation de l'affaire et restituent la part profondement intérieure du roman.
Et je me met à rever. Et si Lynch avait travaillé à la Bava, avec effets optiques, matte painting, maquettes, .... au lieu de ces incrustes numériques trop moches ?
On aurait un truc aussi plastiquement superbe et hypnotique que La planète des vampires....
A suivre.
Nous avions laissé la famille Atreides sur le depart pour Arrakis, les Harkonnens écrasant des bestioles dans des boites en plexi, et le classikien EYE OF DOOM sidéré par cette objet cinématographique.
D'emblée, ca frappe tres fort pour cette seconde plongée dans l'objet: le voyage intersidéral sans bouger grace à l'épice...
Lynch nous fait son 2001.
En carton pate digital, fauché qui plus est.
Il faut encore plus de courage, prise de recul ou d'herbe qui fait rire, que pour Zu, pour recevoir cette proposition de trip.
Mais en fait cela définît bien ce qu'est le film: un trip purement cerebral. J'y reviendrai.
Donc le duc, sa concubine et son fils embarquent pour le grand voyage. Mais le principal passager, c'est l'espèce de petit clebard. Incongru, inutile, c'est l'élément irrationnel de ce decorum.
On a un ballet de vaisseaux, bien mécanique, digne d'une mauvaise série B des années 50, et des copier-coller du meilleur gout. Quant au pilote de la guilde, grosse limace de mer, il "visualise" sa trajectoire et lance des éclairs électriques, dans une ambiance psychédélique...
Mais tout se termine bien et on est enfin sur Arrakis.
J'oserai dire que le film (au sens d'un récit cinématographique qui tient debout) commence.
Je passe sur l'apparition de Sting en slip, second moment de franche hilarité, et sur les especes de mectons en combinaison de scaphandriers qui, je viens de le comprendre, doivent etre les redoudables et sanguinaires commandos d'elite de l'empereur. Ils se batent à grands coups de bras comme les "hercules " des péplums italiens....
De fait je n'ai pas arrêté de penser au serial Flash Gordon des années 30, dont le film partage pratiquement tout les concepts : trucages "poétiques ", decors de studio, technologies retro, scènes statiques, cabotinage des acteurs, visions de bout de ficelles,....
En fait, ce qui me frappe c'est que ce film est une forme d'opera: tout est en interieur ou presque, les decors sont des decors sans plus, le mise en scene est statique, posée, les foules sont comme les cœurs ou des figurants figés (les fremen ressemblent à un groupe de mort vivants sorti de chez Romero), ....
Un truc frappant est que les personnages regardent par des ecrans, fenêtres, hublot, .... ils ne vivent pas vraiment l'action mais y assistent. Accentuant le côté irreel de l'affaire. Le sauvetage de la moissonneuse est emblématique....
On est dans un trip, un reve, continu.
Les passages epiques, les scenes d'action, n'intéressent pas le cineaste ( l'attaque des Harkonens est d'un ridicule, d'ailleurs ils gagnent tout de suite,,histoire de bâcler l'affaire rapidement et passer à la suite (la mort de Leto).
Les voix off essentielles ajoutent encore à l'a distanciation de l'affaire et restituent la part profondement intérieure du roman.
Et je me met à rever. Et si Lynch avait travaillé à la Bava, avec effets optiques, matte painting, maquettes, .... au lieu de ces incrustes numériques trop moches ?
On aurait un truc aussi plastiquement superbe et hypnotique que La planète des vampires....
A suivre.
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Re: Dune (David Lynch - 1984)
Dans mes bras !The Eye Of Doom a écrit : ↑19 févr. 25, 22:02 (...)
On aurait un truc aussi plastiquement superbe et hypnotique que La planète des vampires....


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