Réalisateurs de films de genre en France

[Shin Cyberlapinou]

Maintenant si les audiences suivent je veux Le collège fou fou fou.

+1

Grands souvenirs de déconnades en récré où l'on s'amusait à singer la vf en simulant le passage des persos en modèle réduit.

J'ai les deux coffrets édités il y a quelques années, VF only mais je ne me voyais pas mettre les voix japonaises de toute façon.

[mannhunter]

Le Mangeur d’âmes : 3.5/10

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Je l’avais déjà dit au moment de ma découverte de Kandisha, mais cette tendance ne fait malheureusement que se confirmer : j’ai vraiment mais alors vraiment de la peine pour le duo Bustillo/Maury.

Je pense qu’ils s’en tapent bien au fond, puisque leurs films restent malgré tout rentables et ils peuvent tout de même enchaîner les projets ; mais le fait de bosser uniquement sur des films à petits budgets, aux plannings très resserrés (33 jours pour celui-là alors qu’ils auraient bien eu besoin d’une semaine supplémentaire), qui de leur propre aveu ne leur permettent pas de mettre à l’écran tout ce qu’ils ambitionnent, donnent quasiment à chaque fois le même résultat (et je dis « quasiment » uniquement parce que The Deep House était un poil plus réussi) : des films ratés.
Encore une fois, j’adore les bonhommes, leurs ambitions, leurs références…mais ils me semblent toujours aussi incapables de raconter une histoire sans tomber dans les mêmes travers depuis maintenant bientôt 20 ans : écriture à la truelle, dialogues surécrits sonnant faux, direction d’acteurs et d’actrices aléatoires (alors que le jeu faux de Paul Hamy est justifié d’un point de vue scénaristique, celui de Virginie Ledoyen me paraît bien plus problématique) et une certaine naïveté et maladresse dans l’approche.

La scène du meurtre familial en flashback en est symptomatique : le duo de cinéastes a opté pour finalement montrer ce qui était jusqu’à présent suggéré (voir l’état des cadavres et de la scène de crime était amplement suffisant pour se faire une idée du massacre), et on se retrouve d’un coup face à un tout autre film, une sorte de film de zombies dégénérés ultra gores, là où tout ce qui précédait s’apparentait davantage à du slowburn ultra sombre. Mais Bustillo et Maury étant avant tout des fans de genre et de gore, il fallait évidemment qu’ils placent leur scène régressive à 2 doigts du grotesque…

Leur prochain film devrait être américain, donc je l’espère avec un budget un peu plus confortable. Ça permettra sans doute de juger si leur problème vient du fait d’un manque de moyens…ou d’un manque de talent (ce qui me rendrait très triste).

Les défauts -écriture, direction d"'acteurs, choix incongru d'une violence graphique "généreuse"- que tu trouves dans le(urs?) film(s?) ne sont pas liés à priori à la question de son "petit" budget (3,5 millions d'euros) donc ça te donne un début de réponse..

[Spongebob]

Revenge est nul à chier, c'est atterrant de connerie.
Rien d'autre qu'un énième rape and revenge bas du front, que la promo a tenté de faire passer pour féministe parce que réalisé par une femme, alors que c'est surtout complètement con.
On est clairement ici face à un cas de "style over substance". Coralie Fargeat est tellement persuadée de faire du bad ass trop cool que ça en devient ridicule, puisque fait au mépris de la moindre cohérence et vraisemblance : la bimbo qui devient une Rambo au féminin en l'espace d'une nuit après avoir perdu environ 1 200 litres de sang, le bide percé par un tronc d'arbre, et le tout en mini short et pieds nus...ça demande une sacrée dose de suspension d'incrédulité bien trop élevée pour mon cerveau de mâle en rut.
Une sacrée tempête dans un verre d'eau que ce tout petit film à peine sauvé par son esthétique inutilement léchée.

Eh bien heureusement que je n'ai pas écouté l'avis de Flol sur le Revenge de Coralie Fargeat. Je l'ai découvert hier soir et j'ai beaucoup aimé.

Sorti six ans avant The Substance, ce premier long-métrage démontre déjà une grande maitrise de la mise en scène. Avec ce "rape and revenge" bien énervé et ultra gore on reconnait déjà le style caractéristique de la réalisatrice. Les images très lumineuses, colorées et incisives se mettent au service d'un scénario programmatique mais qui n'en reste pas moins ultra prenant de bout en bout. Il faut dire qu'il est bien aidé par une Matilda Lutz impressionnante en victime vengeresse, sans pitié et charismatique. Alors oui c'est bourré d'invraisemblances et les personnages sont caricaturaux mais pour moi ça fait partie de l'ambiance visuelle très pop, limite BD et ça passe très bien. En tout cas moi j'ai marché à fond, ce qui ne m'arrive pas si souvent que ça. Difficile de détourner les yeux devant cet exercice de style très satisfaisant et vraiment étonnant pour une production made in France. Je suis vraiment étonné de son accueil plus que mitigé des forumeurs.

[Shin Cyberlapinou]

Plutôt convaincu par 37 l'ombre et la proie, Duel et Hitcher peuvent dormir tranquilles mais à défaut d'un monument de tension on a un bon petit thriller pas con et porté par deux excellents comédiens peu connus (belle découverte que Mélodie Simina), qui pose en deux répliques la dangerosité physique* de son intruse atypique par rapport aux canons du genre (femme, noire, jeune, mignonne sans être une bombe, affable et enceinte jusqu'aux yeux) et joue jusqu'au bout l’ambiguïté morale de la situation. Beau boulot pour un film à 1 million d'euros (c'est minimaliste sans jamais faire cheap) malheureusement appelé à vite quitter les écrans, j'étais ainsi seul dans ma grande salle de multiplexe provincial pour une séance à 14H.


* Soit l'inverse du Revenge de Coralie Fargeat découvert il y a quelques jours. Je n'ai même pas détesté mais c'est un Chuck Norris fact d'1H30.

[nunu]

Plutôt convaincu par 37 l'ombre et la proie, Duel et Hitcher peuvent dormir tranquilles mais à défaut d'un monument de tension on a un bon petit thriller pas con et porté par deux excellents comédiens peu connus (belle découverte que Mélodie Simina), qui pose en deux répliques la dangerosité physique* de son intruse atypique par rapport aux canons du genre (femme, noire, jeune, mignonne sans être une bombe, affable et enceinte jusqu'aux yeux) et joue jusqu'au bout l’ambiguïté morale de la situation. Beau boulot pour un film à 1 million d'euros (c'est minimaliste sans jamais faire cheap) malheureusement appelé à vite quitter les écrans, j'étais ainsi seul dans ma grande salle de multiplexe provincial pour une séance à 14H.

https://shows.acast.com/shadowz/episode ... c-missonni

Podcast Shadowz sur le film. Il me tente bien aussi ce film. D'apres ce qu'ils en ont dit ca n'a pas été facile parce que ya eu pas mal de truc coupé au montage

[Addis-Abeba]

Revenge est nul à chier, c'est atterrant de connerie.
Rien d'autre qu'un énième rape and revenge bas du front, que la promo a tenté de faire passer pour féministe parce que réalisé par une femme, alors que c'est surtout complètement con.
On est clairement ici face à un cas de "style over substance". Coralie Fargeat est tellement persuadée de faire du bad ass trop cool que ça en devient ridicule, puisque fait au mépris de la moindre cohérence et vraisemblance : la bimbo qui devient une Rambo au féminin en l'espace d'une nuit après avoir perdu environ 1 200 litres de sang, le bide percé par un tronc d'arbre, et le tout en mini short et pieds nus...ça demande une sacrée dose de suspension d'incrédulité bien trop élevée pour mon cerveau de mâle en rut.
Une sacrée tempête dans un verre d'eau que ce tout petit film à peine sauvé par son esthétique inutilement léchée.

Eh bien heureusement que je n'ai pas écouté l'avis de Flol sur le Revenge de Coralie Fargeat. Je l'ai découvert hier soir et j'ai beaucoup aimé.

[Shin Cyberlapinou]

https://shows.acast.com/shadowz/episode ... c-missonni

Podcast Shadowz sur le film

Que j'ai écouté hier avec grand intérêt, 2600 propositions (!!!) reçues pour au final 5 films produits (même plus sûr du chiffre), à la limite on a plus de chances en postulant au GIGN.

[tchi-tcha]

Plutôt convaincu par 37 l'ombre et la proie, Duel et Hitcher peuvent dormir tranquilles mais à défaut d'un monument de tension on a un bon petit thriller pas con et porté par deux excellents comédiens peu connus...

Voilà, des maladresses mais des chouettes comédiens. Donc je rapatrie mon avis ici :

Puisqu'on n'avait pas de séance de torture au Quiz(z) ce soir, j'en ai profité pour aller découvrir au cinéma ce 37 : l'ombre et la proie, vendu par AlloCiné comme un "thriller efficace entre Duel et Hitcher, le premier film du Blumhouse français" (plus c'est gros, plus ça passe).

Avec mon sens légendaire de la formule, j'en dirai ceci : moins de tension à l'écran qu'à l'écrit. Ce manque de tension est d'autant plus dommage qu'il rend plus difficiles à avaler certaines grosses approximations d'un scénario par ailleurs malin. On sent que c'est un premier film dans ses défauts comme dans ses qualités, avec pour les défauts un choix du format large qui "fait cinéma" mais qui ne sert à rien (un cadre plus étroit aurait été plus étouffant, je pense) et pour les qualités la direction d'acteurs (on a connu bien plus maladroit dans le cinéma de genre français).

Pour compléter, je n'ai pas spécialement pensé à Hitcher, encore moins à Duel, et pas non plus à Transformers qui a lui aussi des gros camions dedans. Le film ne m'a pas semblé crouler sous ses références, c'est un bon point.

[mannhunter]

Fabrice du Welz

Belge, mais bon...je l'aurais cité quand même.

Je viens de voir son dernier film LE DOSSIER MALDOROR qui est difficile...passé l'horrible générique la première moitié est classique mais plutôt sobre et prenante avec un acteur principal qui a l'air d'y croire, par contre ça se vautre vraiment ensuite avec des effets de style, des personnages et situations grotesques, au point d'en rire parfois ce qui est gênant quand même vu le sujet "partiellement" inspiré de faits réels. Du Welz manque de finesse dans son écriture et sa mis en scène, cette histoire aurait mérité plus de profondeur et de recul dans son traitement.