Les Blu-ray Le Chat qui fume

[Bonner]

C'est tout sauf un giallo.

Je te confirme que c'est bien un giallo... ou alors tous les spécialistes se trompent depuis plus de 40 ans !

Ça fait aussi plus de 40 ans que je vois des giallos et c'est possible que tous les spécialistes auto-proclamés se trompent. Sauf à avoir la définition élargie et complètement dévoyée du genre qui transforme la moitié de la production fantastique des années 60 à 80 en giallo. Si pour toi Psychose, Blow up, Maniac, And soon the darkness, Massacre à la tronçonneuse etc. sont des giallos, alors oui La Maison aux fenêtres qui rient peut en être un. Mais autrement non.

[Addis-Abeba]

Je te confirme que c'est bien un giallo... ou alors tous les spécialistes se trompent depuis plus de 40 ans !

Ça fait aussi plus de 40 ans que je vois des giallos et c'est possible que tous les spécialistes auto-proclamés se trompent. Sauf à avoir la définition élargie et complètement dévoyée du genre qui transforme la moitié de la production fantastique des années 60 à 80 en giallo. Si pour toi Psychose, Blow up, Maniac, And soon the darkness, Massacre à la tronçonneuse etc. sont des giallos, alors oui La Maison aux fenêtres qui rient peut en être un. Mais autrement non.

C'est vrai Nosferatu que tu as tendance à mettre à tort tout les films bis italien dans la catégorie des gialli .

[Bonner]

Prenons le problème dans l'autre sens :

Si ce n'est pas du giallo, c'est quoi ?

C'est justement une des nombreuses qualités de ce film. Il n'appartient à aucun genre précis. On peut le voir comme un film d'épouvante mais aussi comme un film plus intello avec une réflexion à la Antonioni sur l'image, l'identité, le réel et tout ce genre de trucs. En tout cas c'est un film génial, justement parce qu'on peut le voir et l'apprécier sur plusieurs niveaux.

[cinephage]

On est vraiment dans la question des étiquettes que je trouve bien vaine...
Nulle part de définition du giallo, et quand j'en trouve une, sur nanarland ou wikipedia, les deux sites prennent le film de Pupi Avati en exemple (et la longue nuit de l'exorcisme pour wikipedia).
Les deux évoquent un récit policier, des morts, le plus souvent de jeunes femmes et stylisés, et une période (années soixantes et jusqu'à mi-seventies), aspects qui caractérisent les deux films en question.
Le mégamontage intitulé "all the colors of giallo" comprend également la maison aux fenêtres qui rient dans sa liste, tout comme le documentaire sur le genre, du même titre...

Donc je serais curieux de lire la définition du giallo selon Bonner et Addis Abeba.

[tchi-tcha]

C'est justement une des nombreuses qualités de ce film. Il n'appartient à aucun genre précis.

Pas faux.

Ma question était au premier degré, sans ironie ni rien. J'ai toujours classé ce film dans la catégorie "giallo" par défaut (parce que c'est italien, parce que son héros va déterrer plein de cadavres et en causer d'autres en se mêlant de ce qui ne le regarde pas), faute de mieux. Mais j'ai du mal à le considérer comme un pur giallo, ni même comme du cinéma "bis" en fait. Et j'ai beaucoup de mal à dire Avati = giallo, alors que Argento = giallo ou Bava = papa du giallo ça ne me pose aucun problème.

Alors généralement je m'en sors en ajoutant que c'est un giallo, d'accord, mais un giallo assez particulier et que c'est surtout un très très bon film. À la rigueur, l'étiquette "giallo d'épouvante" pourrait faire l'affaire... par défaut (encore).

(foutues étiquettes à la con qu'on se sent obligé de coller partout)

[Bonner]

On est vraiment dans la question des étiquettes que je trouve bien vaine...
Nulle part de définition du giallo, et quand j'en trouve une, sur nanarland ou wikipedia, les deux sites prennent le film de Pupi Avati en exemple (et la longue nuit de l'exorcisme pour wikipedia).
Les deux évoquent un récit policier, des morts, le plus souvent de jeunes femmes et stylisés, et une période (années soixantes et jusqu'à mi-seventies), aspects qui caractérisent les deux films en question.
Le mégamontage intitulé "all the colors of giallo" comprend également la maison aux fenêtres qui rient dans sa liste, tout comme le documentaire sur le genre, du même titre...

Donc je serais curieux de lire la définition du giallo selon Bonner et Addis Abeba.

Tu as vu sur Wikipedia ils donnent vraiment une définition extensive qui ne rime plus à rien vu qu'ils évoquent même les polars hyper violents (et géniaux) du bis italien des années 70 et même Vendredi 13. Avec cette conception élargie du giallo on pourrait dire que Pulsions de De Palma est un pur représentant de ce genre, alors que non. J'avoue que je serais incapable de donner une définition, en plus on s'en fout totalement, la seule chose c'est qu'après avoir vu un film tu sais très bien si c'était un giallo ou pas. Un autre truc c'est la catégorie slasher. Il y a 40 ans cette catégorie n'existait pas. On rangeait tout sous le genre "cinéma fantastique" conformément au titre de notre bible (L'Ecran du même nom) et c'etait bien.

[nosferatu90]

Ça fait aussi plus de 40 ans que je vois des giallos et c'est possible que tous les spécialistes auto-proclamés se trompent. Sauf à avoir la définition élargie et complètement dévoyée du genre qui transforme la moitié de la production fantastique des années 60 à 80 en giallo. Si pour toi Psychose, Blow up, Maniac, And soon the darkness, Massacre à la tronçonneuse etc. sont des giallos, alors oui La Maison aux fenêtres qui rient peut en être un. Mais autrement non.

C'est vrai Nosferatu que tu as tendance à mettre à tort tout les films bis italien dans la catégorie des gialli .

Ah bon? Où ça?

[nosferatu90]

Je te confirme que c'est bien un giallo... ou alors tous les spécialistes se trompent depuis plus de 40 ans !

Si pour toi Psychose, Blow up, Maniac, And soon the darkness, Massacre à la tronçonneuse etc. sont des giallos

Aucun d'entre eux !

L'un des seuls cas qui me pose problème, c'est L'Eventreur de New York de Fulci !

[nosferatu90]

On est vraiment dans la question des étiquettes que je trouve bien vaine...
Nulle part de définition du giallo, et quand j'en trouve une, sur nanarland ou wikipedia, les deux sites prennent le film de Pupi Avati en exemple (et la longue nuit de l'exorcisme pour wikipedia).
Les deux évoquent un récit policier, des morts, le plus souvent de jeunes femmes et stylisés, et une période (années soixantes et jusqu'à mi-seventies), aspects qui caractérisent les deux films en question.
Le mégamontage intitulé "all the colors of giallo" comprend également la maison aux fenêtres qui rient dans sa liste, tout comme le documentaire sur le genre, du même titre...

Donc je serais curieux de lire la définition du giallo selon Bonner et Addis Abeba.

Tu as vu sur Wikipedia ils donnent vraiment une définition extensive qui ne rime plus à rien vu qu'ils évoquent même les polars hyper violents (et géniaux) du bis italien des années 70 et même Vendredi 13. Avec cette conception élargie du giallo on pourrait dire que Pulsions de De Palma est un pur représentant de ce genre, alors que non. J'avoue que je serais incapable de donner une définition, en plus on s'en fout totalement, la seule chose c'est qu'après avoir vu un film tu sais très bien si c'était un giallo ou pas. Un autre truc c'est la catégorie slasher. Il y a 40 ans cette catégorie n'existait pas. On rangeait tout sous le genre "cinéma fantastique" conformément au titre de notre bible (L'Ecran du même nom) et c'etait bien.

Définir le giallo, c'est comme définir le film noir : c'est ardu et les limites sont floues !
L'un des livres qui s'en sort le mieux c'est l'ouvrage d'Alice Laguarda L'Ultima maniera, le giallo, un cinéma des passions (Rouge profond, 2021). Tu peux aussi lire certains articles de Serena Gentilhomme.

[Bonner]

Si pour toi Psychose, Blow up, Maniac, And soon the darkness, Massacre à la tronçonneuse etc. sont des giallos

Aucun d'entre eux !

L'un des seuls cas qui me pose problème, c'est L'Eventreur de New York de Fulci !

Perso, je trouve que c'est davantage une sorte de polar glauque. Dans le giallo, j'ai l'impression qu'il y a une esthétique bien particulière, assez soignée avec par exemple des interieurs aux couleurs rouge, bleue, mauve etc. nuancées par l'importance donnée à l'éclairage. Il y a aussi une esthétique bien particulière des meurtres qui va éviter l'utilisation d'armes "vulgaires" comme les fusils mitrailleurs des polars bis des années 70. Et dans le giallo, tu as le plus souvent un assassin unique, avec éventuellement des complices, mais tous impliqués dans une même machination dont la rationalité plus ou moins cohérente sera révélée au terme d'une enquête menée fréquemment hors cadre policier.

[tchi-tcha]

Définir le giallo, c'est comme définir le film noir : c'est ardu et les limites sont floues !

Pour moi, à la base c'est simple. Mario Bava "invente" le genre et en fixe les archétypes : demoiselle en détresse, meurtres à l'arme blanche, intrigue plus ou moins tordue, le tout étant pour le réalisateur l'occasion de se livrer à un exercice de style ludique.

Forcément, les choses évoluent au fil des ans, au gré des coproductions et selon la sensibilité des cinéastes ou les attentes des producteurs (plus de violence pour l'un, plus de cul putassier pour l'autre, plus ou moins d'affinités avec le genre suivant le réalisateur, etc). Géographiquement, ça reste essentiellement des films italiens, même si ça peut se délocaliser suivant les pays où va chercher les co-financements.

Les cousins du giallo : si c'est allemand c'est du krimi, si c'est américain ça s'appelle du slasher mais ça arrivera plus tard et ça n'a plus rien à voir avec le giallo, si c'est espagnol ça doit bien avoir un nom mais je ne m'en rappelle plus, et si c'est français ça n'existe pas.

[nosferatu90]

Définir le giallo, c'est comme définir le film noir : c'est ardu et les limites sont floues !

si c'est français ça n'existe pas.

Et pourtant on a quelques très beaux (parfois bons) exemples notamment dans le néo-giallo :
- Diaboliquement vôtre de Duvivier (1967)
- Cran d'arrêt de Boisset (1970)
- Sans mobile apparent de Labro (1971)
- Peur sur la ville de Verneuil (1975)
- Le couteau sous la gorge de Mulot (1986)
- Noir comme le souvenir de Mocky (1995)
- Le couteau dans le cœur de Gonzales (2018)

[nosferatu90]

Aucun d'entre eux !

L'un des seuls cas qui me pose problème, c'est L'Eventreur de New York de Fulci !

Perso, je trouve que c'est davantage une sorte de polar glauque. Dans le giallo, j'ai l'impression qu'il y a une esthétique bien particulière, assez soignée avec par exemple des interieurs aux couleurs rouge, bleue, mauve etc. nuancées par l'importance donnée à l'éclairage. Il y a aussi une esthétique bien particulière des meurtres qui va éviter l'utilisation d'armes "vulgaires" comme les fusils mitrailleurs des polars bis des années 70. Et dans le giallo, tu as le plus souvent un assassin unique, avec éventuellement des complices, mais tous impliqués dans une même machination dont la rationalité plus ou moins cohérente sera révélée au terme d'une enquête menée fréquemment hors cadre policier.

Bon ben tu viens de définir La Maison aux fenêtres qui rient !

[Jack Carter]

si c'est français ça n'existe pas.

Et pourtant on a quelques très beaux (parfois bons) exemples notamment dans le néo-giallo :
- Diaboliquement vôtre de Duvivier (1967)
- Cran d'arrêt de Boisset (1970)
- Sans mobile apparent de Labro (1971)
- Peur sur la ville de Verneuil (1975)
- Le couteau sous la gorge de Mulot (1986)
- Noir comme le souvenir de Mocky (1995)
- Le couteau dans le cœur de Gonzales (2018)

pas vu, mais comme precurseur, Constance aux enfers avec Michele Morgan (film de François Villiers, 1963) (hellrick le citait dans son bouquin)

[Bonner]

Non parce que dans La Maison il n'y a pas de contrastes sur les couleurs, la lumière est volontairement terne, les paysages sont monotones, quasiment figés. Il n'y a pas de mécanisme de résolution rationnelle d'une enquête mais la fin du film reste un point d'interrogation. Et surtout le film, essentiellement tourné en extérieur, est empreint d'une certaine lenteur qui, à mon sens, ne correspond pas aux canons du giallo.